« Cent cinquante pages magnifiques et saisissantes [...] » La Croix
« Demeurer inconsolée ne signifie pas que je reste en larmes, tout au contraire, je reste en vie au sens où je reste vive, aiguisée, pleine d'appétit et de curiosité pour ce qui vient, sans rien vouloir effacer ou atténuer de ce qui a été, ni le bonheur de l'amour ni l'épreuve de la perte. » Christine Pedotti.
« Un récit d'une force de vérité saisissante [...] un précieux manuel de réconfort pour tous ceux que la mort a dévastés. » La Vie
« Un récit initiatique de la reconstruction sans fard, sans orgueil mais résolument plein d'espérance. » Témoignage Chrétien
On s'imaginait Jésus entouré d'une garde rapprochée de douze hommes, les femmes demeurant à distance, comme au fond du décor. Christine Pedotti nous le fait découvrir en conversation avec de nombreuses femmes, qu'elles marchent en fidèles disciples à ses côtés ou qu'elles croisent son chemin. Jésus les côtoie, les touche et se laisse toucher au propre comme au figuré. Elles questionnent et il ne les rabroue jamais. Elles argumentent et il les écoute. Parfois, il se laisse convaincre... peut-être même convertir.Cette lecture précise et rigoureuse des quatre évangiles canoniques est renversant : il bouleverse ce que l'on croyait savoir, après vingt siècles de commentaires presque exclusivement masculins. Non seulement Jésus était « en avance sur son temps », comme on l'a beaucoup dit, mais il devance aussi le nôtre, en n'assignant jamais aux femmes un rôle lié à leur sexe.
« Messieurs les responsables de l'Église catholique,Vous penserez que j'écris sous le coup de la colère, et vous aurez raison. Mais si ma colère s'adresse à vous, elle n'est pas contre vos personnes. Je connais nombre d'entre vous, nous nous sommes croisés, parlé, je crois même être l'amie de certains. Ma colère est contre ce système qui étouffe le meilleur de vous-mêmes. Depuis longtemps, nous en observions les dysfonctionnements, mais cette fois, il a atteint sa limite extrême en devenant criminel, ou plus exactement complice de crimes odieux à l'égard de ceux qui sont le plus chers, notre avenir : nos enfants.Pour pouvoir dire "plus jamais ça", il faut comprendre ce qui a permis cette situation et en extirper les racines. Que se passe-t-il quand l'Eglise éloigne de Dieu, blesse les enfants et scandalise nos sociétés ? Sans doute mes mots vous sembleront-ils durs. Ils sont à la mesure du désastre moral qui nous frappe. »
Ecrivaine, journaliste et éditrice, Christine Pedotti a publié plus d'une trentaine d'ouvrages, dont dernièrement Jésus, l'homme qui préférait les femmes. Elle a aussi assuré en 2017 la coordination de l'ouvrage collectif Jésus. L'encyclopédie dirigé par Joseph Doré.
« Qui ose encore parler d'espérance aujourd'hui ? Les immenses défis auxquels nous avons à faire face, en particulier la crise environnementale, nous font douter de tout avenir. Face à cette crise de l'avenir que nous identifions d'abord comme une crise de l'espérance, le christianisme a-t-il un mot à dire ? ... Quoique nous soyons l'une et l'autre des chrétiennes inscrites dans la tradition du catholicisme, il ne sera pas question ici de réformes institutionnelles, mais bien de revenir à la source jaillissante du christianisme, à sa richesse originale et originelle ».
Plus de dix après la parution des Pieds dans le bénitier, Christine Pedotti et Anne Soupa font à nouveau entendre leurs voix fortes : « Si nous ne redevenons pas comme des premiers chrétiens, nous serons les derniers ».
Christine Pedotti, directrice de Témoignage chrétien, a publié aux éditions Albin Michel Jésus, l'homme qui préférait les femmes, Qu'avez-vous fait de Jésus ?, et L'inconsolée. Elle a été la coordinatrice de Jésus. L'Encyclopédie.
Anne Soupa, bibliste, a osé présenter sa « candidature » à la charge d'archevêque de Lyon en remplacement de Mgr Barbarin (Pour l'amour de Dieu, Albin Michel). Ensemble, elles ont fondé le Comité de la jupe et la Conférence catholique des baptisé.e.s francophones.
Tous les superlatifs ont été utilisés pour célébrer Jean Paul II, ce géant du XXème siècle au destin hors du commun. Sa stature politique est indiscutable, et il fut certainement l'un des acteurs de la chute du communisme. Voyageur infatigable, il a drainé, par son charisme exceptionnel, des foules immenses, en particulier les jeunes à l'occasion des JMJ. Pourtant quinze ans après sa disparition, les fruits de ce long pontificat se révèlent terriblement amers, et l'on est en droit de se demander quelle est la responsabilité de Jean Paul dans la crise que traverse l'Église catholique, l'une des les plus graves de son histoire. Il se voulait le pape d'une restauration catholique - « nouvelle évangélisation », réarmement doctrinal, centralité de l'autorité romaine - mais cette politique a contribué à la dissimulation des pires abus. Et, à l'exception notable du monde juif envers lequel il a posé des gestes prophétiques, elle a laissé sur le chemin beaucoup de monde : les théologiens d'ouverture, les autres confessions chrétiennes, les femmes, les homosexuels...Les auteurs engagent une relecture serrée des grands axes de ce pontificat historique. Sans esprit de polémique, ils ouvrent un droit d'inventaire
Écrivaine, journaliste et éditrice, Christine Pedotti a publié plus d'une trentaine d'ouvrages sur l'Église catholique, dont une histoire du concile Vatican II. Son dernier livre, Qu'avez-vous fait de Jésus ? (Albin Michel, 2019), pointe le silence des responsables de l'Église face aux abus sexuels.
Anthony Favier est professeur agrégé d'histoire et docteur en histoire contemporaine.