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Claude Ollier
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Ce soir à Marienbad et autres chroniques cinématographique
Christian Rosset
- Les Impressions nouvelles
- REFLEXIONS FAITES
- 20 Août 2020
- 9782874497841
De 1958 à 1968, Claude Ollier a régulièrement écrit sur le cinéma, principalement dans la Nrf et Les Cahiers du Cinéma, en contrepoint de son travail d'écrivain (de La Mise en scène, prix Médicis en 1958, à Navettes). En 1979, à l'initiative de Jean Narboni, il compose une première compilation de ses chroniques : Souvenirs écran. Devant opérer un choix dans une somme de plus de cinq cents pages, il élimine alors divers textes, le plus souvent en raison de son humeur et non de leur valeur critique et littéraire. Quarante ans plus tard, il nous a semblé nécessaire de redonner à lire ces textes écartés qui n'ont rien perdu de leur acuité.De Jules et Jim de Truffaut à Eva de Joseph Losey, de Cléo de 5 à 7 d'Agnès Varda à Cuba si de Chris Marker, en passant par La Ronde de l'aube de Douglas Sirk, L'Attente des femmes d'Ingmar Bergman, ou L'Année dernière à Marienbad d'Alain Resnais, la totalité des chroniques cinématographiques de Claude Ollier se trouve maintenant rassemblée. Nous avons tenu à ajouter Aquarium, un essai sur l'oeuvre de Josef von Sternberg écrit en 1970 pour un dictionnaire anglais. En postface, un entretien avec Jean Narboni par Emmanuel Burdeau permet de replacer l'extrême singularité de ces chroniques dans la sphère de la critique cinématographique de ces années-là. Claude Ollier (1922-2014) a publié, entre 1958 et 2013, 34 volumes (romans, récits, journal, contes) édités aujourd'hui, pour l'essentiel, chez P.O.L. Il a été, un temps, associé au Nouveau Roman avant de prendre le large, sans rien renier de son implication dans la constitution de cette vraie fausse « école ». Christian Rosset, qui a rassemblé et préfacé ces chroniques, a été témoin en 1979 de la mise en oeuvre de Souvenirs écran, le précédent livre de Claude Ollier sur le cinéma. Il vient de publier aux Éditions Hippocampe un portrait de Claude Ollier intitulé Le Dissident secret.
Claude Ollier (1922-2014) a publié 34 volumes publiés aujourd'hui par P.O.L. Il a été, un temps, associé au Nouveau Roman avant de prendre le large, sans rien renier de son implication dans cette vraie-fausse "école".
Christian Rosset, qui a rassemblé et préfacé ces chroniques, a été témoin en 1979 de la mise en oeuvre de Souvenirs écran, le précédent livre de Claude Ollier sur le cinéma. Il vient de publier aux Éditions Hippocampe un portrait de Claude Ollier intitulé Le dissident secret. -
Frost, un reporter célèbre dans les années cinquante, achève par la traversée d'ouest en est du Canada le tour du monde qu'il s'était toujours promis d'accomplir en 'touriste' à la fin de sa vie. Il est reconnu, dès Vancouver, par un jeune homme, Fahan, un admirateur de longue date, qui le suit, l'observe, finalement l'aborde à Toronto et l'invite à rester quelques jours chez lui au bord du lac Ontario : professeur à Kingston, il se propose d'écrire sa biographie, sollicite des documents, des souvenirs, le présente à son amie, Samantha, étudiante elle-même. L'intrigue brève et inattendue qui se noue entre le vieil homme et la jeune fille va bouleverser le cours des choses. Après quelque temps, cependant, Frost disparaît, parti vers le Nord. Fahan et Samantha se lancent à sa recherche dans les vastes étendues du Québec : en vain, l'homme n'a pas laissé de traces. Si le récit de ces événements suit bien Frost pas à pas au début, dès Calgary il change soudainement de tonalité, pris en charge par Fahan lui même quarante ans plus tard, au bord du lac toujours et revivant l'aventure. Il a l'âge à présent qu'avait Frost autrefois, Samantha n'est plus là, la quête de réminiscences de l'intrigue passée - les événements, leur vérité - occupe les derniers moments de sa vie dans un monde qui a périclité, s'est désagrégé, n'a pas résisté à un usage massif et désapproprié des nouvelles techniques.
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Chloé - 5 ans - passe ses vacances d'été en Malaisie avec Paul, son père, de 50 ans plus âgé qu'elle. Une connivence de tout instant les unit, une complicité dans l'aventure improvisée qui les conduit de l'île de Pinang et sa superbe maison coloniale aux plages torrides de la côte est, par le survol des jungles montagneuses, des rizières, des lagunes, au hasard des rencontres et de jeux où surgit par éclair une scène du passé. Chloé, influencée par ses lectures - toutes les bandes dessinées anglaises, chinoises, qui lui tombent sous la main - se voit espionnée par d'étranges personnages à éclipse. Paul conforte sans déplaisir une affabulation qui peu à peu se retourne, se révèle juste en fin de compte et trouve à Malacca - ville-butoir des conquérants Blancs - un dénouement fantastique inattendu.
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L'histoire de passe en 2003, aux antipodes. Un photographe européen proche de la soixantaine se rend à Sydney pour travailler sur la nouvelle achitecture de la ville. Sa tâche accomplie, il va se reposer dans les Blue Mountains : séduit par le pays, émerveillé par sa flore et sa faune, l'envie le prend de faire une incursion plus avant vers l'ouest, et comme il dispose de quelques jours encore, il part à l'aventure avec sa vieille automobile américaine, roulant un peu au hasard sur les pistes, attiré de plus en plus par les immenses espaces qu'il découvre. Chaque soir le voit hésiter sur l'itinéraire du lendemain, partagé entre l'obligation de regagner l'Europe et le désir de se lancer dans le bush vers le centre du continent, ce centre désertique et mythique que les les Australiens nomment «Outback». C'est au moment où, ayant endommagé sa voiture, il ne sait plus que faire, que survient l'inattendu : une jeune femme l'entraîne vers ce lieu central où s'orchestrera avec force la brève hallucination qu'il avait eue avant son départ et avait relatée dans un écrit très bref, son premier écrit, et son dernier sans doute.
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Les quinze textes brefs composant ce recueil et qui s'échelonnent sur une période de quinze ans relèvent apparemment de genres très divers : narration de rêve, méditation d'errance, essai critique, reportage, récit d'anticipation... Une tendance commune, toutefois, s'y fait jour, quelle que soit leur origine, à s'organiser comme des fictions. Ces textes figurent par ailleurs des sortes de relais, de ponctuations dans l'écriture des récits qui vont constituer peu à peu Le Jeu d'enfant : le premier groupe (1950-1954) est antérieur à La Mise en scène, le second (1960) prend place entre Le Maintien de l'ordre et Été indien, le troisième enfin (1963-1965) jalonne L'Échec de Nolan et annonce La Vie sur Epsilon.
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« Il est dans l'un et l'autre paysages à la fois, là à la même place, sans remuer. Il les sent tous les deux, les sent bien dans son corps tous les deux, tout autour de son corps, aussi loin qu'il puisse appréhender le monde.Pour une fois !L'univers s'offre à lui dans une dualité insoupçonnée, séductrice, jusqu'à ce jour celée dans la coïncidence.L'impression est universelle.Cela dure un bon moment.La métamorphose se prolongeait, le randonneur se sentait pris au jeu et jouissait sans retenue de la faculté nouvelle à lui octroyée pour prix de sa disponibilité.De son désir d'errer, sa jouissance à s'égarer, se perdre.Est-ce là un monde ancien ? je l'aurai vu sur les ?gravures, songeait-il, les contes figuraient ce trouble sur les scènes lointaines où l'on jouait.Cet éclat modulé, troublant, l'intense tension de l'être et l'émerveillement.Cette splendeur dans l'herbe.Ce qui aurait pu passer au regard d'autrui pour une aimantation extraordinaire de la contrée s'est effacé d'un coup, dédoublement des lignes comme gommé d'un clin d'oeil. »
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Un paysage nouveau s'offre aux yeux du dormeur : quel est ce sanctuaire, quels sont ces oiseaux? Quel chemin l'a mené là? Le sommeil a-t-il été si long que toute vie antérieure se soit perdue? Il se met en marche en direction de l'ouest et un lieu ancien se représente parfois à sa mémoire : il le sait loin derrière lui, s'en éloigne encore; le désert lui pèse, et la soif. Au bout de plusieurs jours d'une progression harassante, hallucinée, il tombera soudain sur le lieu ancien, pourtant à l'opposé de sa route. Alors commencera l'histoire. Préhistoire, comme précédemment Wanderlust et les Oxycèdres, en appelle à des récits, poèmes et légendes des mythologies anciennes, faisant ainsi écho, lointainement, à Été indien, Our ou Vingt ans après ou Fuzzy sets, publiés dans les années 60 et 70 dans l'ensemble Le jeu d'enfant.
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Cité de mémoire ; entretiens avec Alexis Pelletier
Claude Ollier
- P.O.L
- Essais
- 26 Janvier 2010
- 9782818001325
À l'origine de ce livre écrit à partir de quatorze entretiens réalisés sur plus d'un an et demi, la volonté d'Alexis Pelletier de réfléchir, sur la matière de l'écrit et sur son développement dans l'oeuvre de Claude Ollier. Récit, aventure, voix, corps, rythme et souffle, tels furent, parmi d'autres, les mots de départ de cette investigation au sein d'une entreprise commencée quarante années plus tôt. Et si à aucun moment ce livre ne prétend mettre en place une conception universelle du travail de l'écrivain ni théoriser la narration ou les rapports existant entre la vie et l'oeuvre, il permet de prendre une plus large et plus profonde mesure de l'importance aujourd'hui de Claude Ollier, de ce qu'est la littérature contemporaine, de ses implications et de ses enjeux.
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Un certain Nolan est au centre de ce récit, qui est celui d'une enquête. L'échec de sa dernière mission laisse ses chefs perplexes : Nolan aurait péri dans un accident d'avion, mais son corps n'a pas été retrouvé et l'examen de son emploi du temps n'apporte aucune explication. Reste à identifier les témoins de sa vie, à les interroger : en Norvège d'abord, puis dans dans les Dolomites, en Andalousie, dans une île tropicale enfin, l'enquêteur s'évertue à provoquer les confidences de ceux qui l'ont connu autrefois. Si certains faits s'éclairent, la personnalité du disparu ne gagne guère en précision : plus les événements sont anciens, plus les récits oraux se figent, cristallisent en une sorte de "légende", et la recherche se dilue, s'enlise. C'est moins par savoir que l'on connaîtra Nolan, que par mimétisme.
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Un voyageur franchit à la tombée du soir une frontière qui lui semble assez fantaisiste et se retrouve au pays des Morts. Là, il parcourera les unes après les autres les étapes d'un itinéraire initiatique bien connu. Chemin faisant, certaines institutions de cet Au-delà éveilleront en lui un doute, une déception ou le sentiment d'un échec ; plusieurs lui apparaîtront vétustes, ou tombées en désuétude, désertées. Ses erreurs, ses maladresses le feront expulser au bout du compte de ce Purgatoire, puis de ce Paradis manqués. Revenu sur terre, il mendiera son pain en racontant, à qui veut l'entendre, dans une langue inconnue, une histoire incompréhensible.
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Feuilletons
Claude Ollier
- FeniXX réédition numérique (Julliard)
- Dernier avis
- 7 Janvier 2016
- 9782402006385
Un homme vit seul dans une maison isolée en pleine nature méditerranéenne. Une situation trouble, pré-insurrectionnelle, règne dans le pays. L'homme semble être un fugitif, et sa retraite n'être connue de personne. Aussi sa surprise est-elle grande, et sa perplexité, quand une jeune femme vient le rejoindre, qu'il a connue brièvement autrefois à l'autre bout du monde, et qui, comme par miracle, a retrouvé sa trace. Elle est en fuite, elle aussi, devant les mystérieux événements climatiques, tenus jusqu'ici secrets, qui surviennent ici et là à l'improviste en Europe. Il l'aidera à gagner l'outremer, renonçant à partir avec elle. Puis, s'étant blessé grièvement, il se résignera à son sort, l'esprit tranquille, achevant la lecture d'un livre dont il a enfin retrouvé la page, et qui le réjouit beaucoup.
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Un recueil de diverses critiques parues dans la presse, d'extraits de "Journal" et de "Mon double à Malacca", puis d'extraits d'entretiens entre Claude Ollier, Jacques Henric et Alain Poirson.
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Ici, entre l'infiniment grand et l'infiniment petit, un homme enregistre en alternance les images publiques de l'effondrement violent d'un monde, celui de l'utopie communiste, et les vibrations secrètes du jardin clos où il se tient. C'est l'année de la chute du Mur, de la mort de Sakharov et de celle de Beckett. Le cahier reprend, dix-huit ans plus tard, au début du nouveau millénaire. Transit du temps sur le corps du scribe aux limites de ses forces, transit du temps par la matière sur la scène du monde.
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Ce cinquième volume du «Journal d'écrivain» fait suite à Cahier d'écolier (1950-1960), Fables sous rêves (1960-1970), Les Liens d'espace (1970-1980) et Réminiscence (1980-1990). Il couvre la décennie 1990-2000 durant laquelle s'écrivent Outback ou L'Arrière-Monde, Aberration, Missing et où commence, avec Wanderlust, Préhistoire et Qatastrophe, un nouvel ensemble et une nouvelle manière d'écrire des histoires. Les récits de voyage en Australie, au Proche-Orient, au Canada, en Égypte, rythment les réflexions sur l'invention de la fiction et le retour sur un demi-siècle passé en écriture.
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Les deux anesthésistes chinois ont minutieusement préparé le corps du patient, mais ce dernier passe de vie à trépas quelques instants plus tard. Le pays où il échoit est étrange à plus d'un titre : la végétation ne se compose que d'un seul arbre reproduit à l'infini, et un seul habitant y vit, que l'approche d'une décision définitive sur son sort rend fébrile et inquiétant. Le nouveau venu cependant ne se laisse pas impressionner, il comprend assez vite que cette décision dépend essentiellement de son attitude face aux événements, de sa façon de prendre les choses, de les relativiser. Tandis que son compagnon basculera dans les enfers, lui-même gagnera un lieu paradisiaque où il retrouvera une amie d'autrefois, merveilleusement imitée.
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'... il y a ma vie de tous les jours, ma vie dans le monde pleinement, un peu rêveur seulement (dans la lune, me disait-on enfant) quand je ne suis pas excessivement soumis aux bruits inhibants du monde, et il y a cette autre vie, à l'écart un peu...'. Faisant suite à Cahiers d'écolier (1950-1960), Fables sous rêve (1960-1970) , Les liens d'espace (1970-1980), Réminiscence (1980-1990) et Hors-champ (1990-2000), ce sixième volume du 'Journal de travail' de Claude Ollier couvre les années 2000-2009.
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Traumatisé par le souvenir d'une guerre qu'il semble avoir vécue intimement, Wert suit une cure dans un établissement peu ordinaire où la chose écrite prend une part inattendue. Libéré, il se trouve engagé dans un long voyage vers l'est, qui lui semble épouser, d'étape en étape, les épisodes d'un récit très ancien.
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Celui qui évolue sur Iota a perdu la mémoire : un choc inexplicable a effacé le souvenir de ses aventures antérieures. Pour soigner les astronautes atteints de tels troubles, des techniques nouvelles sont expérimentées sur la planète : ordinatrice inductive, cadastration d'étoiles, transfert mimétique, requérant de piétinants efforts et un acharnement quotidien. Mais peu à peu les voiles se lèvent et le patient identifie celui qui l'a plongé dans la terreur et l'oubli. Envoyé en convalescence sur Terre à Ezzala, grande ville du «Soudan», le héros libéré s'y livre à la flânerie, à l'herbe dorée que fument ses compagnons. Leur civilisation l'attire, dont le principe logique déborde celui des techniciens. Une jeune fille aperçue à la source parfait la séduction. Pris dans la toile, il restera à Ezzala, désertant les siens. Naît alors une nouvelle énigme, celle d'une initiation à un destin exemplaire.
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Ceci est un conte. L'histoire se passe en Mésopotamie, l'ancienne et la moderne. L'époque est celle de Sumer et de l'Irak d'aujourd'hui, simultanément. Chaque personnage n'a pourtant qu'un nom, celui d'un Dieu du panthéon prestigieux. Tout événement se produit ainsi sur deux registres à la fois, et il s'agit dans tous les cas de l'écriture, là où elle s'est inventée pour nous, sur des tablettes d'argile, voici 5 ou 6 000 ans.
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Deux histoires se croisent dans ce livre, s'y relaient, échangeant leurs incertitudes, leurs questionnements, leurs frayeurs, leurs pressentiments. La première renvoie à un passé récent : elle se déroule en Allemagne dans les dernières années de la seconde guerre mondiale. La seconde anticipe un futur proche : le tournant du siècle. Elle se passe dans une contrée paisible, un petit village des Causses. Dans les deux cas, un homme - adolescent, puis adulte - vit une série d'événements exceptionnels qui excèdent sa compréhension, le prenant totalement au dépourvu et le faisant douter de tout ce qu'il a appris et vénéré. S'il y a eu une rémission voici un demi-siècle, passé l'orage de la guerre, elle semble avoir été vécue comme un sursis : une grande ombre à nouveau gagne le continent, dans le silence cette fois-ci, l'indifférence presque - éclipse peut-être, ou obscuration durable, opaque, indéchiffrable.
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Ce recueil reprend une trentaine de récits écrits et publiés entre 1980 et 2000 en des occasions très diverses, ici regroupés selon quatre rubriques : Médines, sur des lieux islamiques (Maroc, Égypte, Jordanie, Syrie, Palestine) ; Médianes, textes de fiction composés principalement pour des peintres et des musiciens ; Modules, articles sur le cinéma, la radio et Victor Segalen ; Médailles, préfaces et hommage à des amis peintres et écrivains. Niellures, troisième recueil de textes brefs de l'auteur, fait suite à Navettes et à Nébules.
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C'est une histoire d'oreille et de fleur de bananier, d'ancêtre et de fantôme. Un écrivain revient en voiture, l'été, d'une rapide randonnée le long de la côte atlantique d'Afrique. Des événements apparemment anodins se trament autour de lui et le circonviennent, dont le dessin le plus souvent lui échappe. Rabat et la casbah des Oudaïa sont le premier cadre de ce parcours ; Ronda d'Andalousie le second, où reparaît l'aïeule des temps anciens ; Soria en Vieille Castille, le troisième, pour une fin abrupte non loin des ruines de Numance et du jardin de Cervantès, où tous les faits récents convergent et prennent sens.
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Ce récit est d'anticipation ou de rétrospective, selon le point de vue qu'adoptera le lecteur. L'aventure se déroule dans un vaisseau satellite sophistiqué, l'Octopus, dont les servants portent des noms fameux : Nemo, Sindbad, Noé, Gagarine. Un passager de la dernière heure s'y infiltre en satisfaisant malignement au test de la voix. Il s'est toujours imaginé en avance sur son temps, poursuivant une quête de connaissance qui l'a mené très loin. Mais voici que, peu à peu, au gré des révolutions que l'habitacle opère autour de la Terre, ses illusions s'effritent, se dissipent : c'est lui qui est en retard sur l'époque, dont il a mal suivi le progrès, ou peu pertinemment. Il est ramené sur Terre, où il devient l'objet d'une curiosité mêlée d'effroi.
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Faisant suite à Cahiers d'écolier (1950-1960), Fables sous rêve (1960-1970) et Les Liens d'espace (1970-19970), ce quatrième volume du «Journal de travail» de Claude Ollier couvre la décennie 1980-1990, durant laquelle ont été écrits Mon double à Malacca, Une histoire illisible, Truquage en amont, Obscuration et Feuilleton. Le récit du cheminement de ces livres s'y nourrit de l'écho de rencontres, de brèves échappées lointaines, de quelques rêves encore et de nombre de lectures.