Filtrer
Accessibilité
Prix
Littérature
-
Voici 99 quatrains écrits ces dernières années, poursuite intense de la méditation poétique de François Cheng, réaffirmation de la vie et du sens dans la confrontation à la mort. Geste "testamentaire", dirait-on si la clarté ne l'emportait pas toujours. On connaît l'art subtil et inégalable de François Cheng : simplicité, fluidité et limpidité ouvrant miraculeusement sur une pensée vaste et profonde. Le mythe d'Orphée est ici interprété et réinventé comme un retournement de la mort vers la vie dans une étonnante synthèse qui met le mythe grec en regard du taoïsme et du christianisme. Cette parole ouverte et généreuse est pour le lecteur comme l'émouvante confidence d'un penseur-poète qui n'a de cesse de célébrer la vie.
-
Enfin le royaume - quatrains
François Cheng
- Gallimard
- Poésie/Gallimard
- 21 Février 2019
- 9782072834301
S'il a d'abord été connu du public français par ses ouvrages sur la pensée, l'esthétique et la calligraphie chinoises, ses méditations et ses romans, François Cheng a commencé par publier des poèmes et la poésie n'a cessé d'être l'alpha et l'oméga de son oeuvre. Le succès éditorial exceptionnel de ses deux derniers recueils (La vraie gloire est ici et Enfin le royaume s'explique assurément par l'évidence de leur lyrisme généreux, l'élan et la limpidité de l'écriture, son chant profond qui donne accès à une haute spiritualité imprégnée du taoïsme et cependant proche du coeur et des préoccupations de tout un chacun. «Car vivre / C'est savoir que tout instant de vie est rayon d'or / Sur une mer de ténèbres, c'est savoir dire merci», ces vers par exemple qui expriment un optimisme foncier et lucide résument parfaitement une position existentielle qui apparaît comme un point d'appui pour la conscience occidentale égarée par ses doutes.
-
François Cheng est né en 1929 dans la province de Shandong, non loin du yang Tsé et des brumez du Mont Lu. Il vit en France depuis 1949. Universitaire, poète, calligraphe, traducteur en chinois de Baudelaire, Rimbaud, René Char, des surréalistes etc., auteur d'essais remarquable sur la poésie et l'art de la Chine, il a reçu en 1998 le prix Fémina pour son premier roman Le dit de Tianyi publié par Albin Michel et le prix André Malraux du livre d'art pour Shitao : la saveur du monde (Phébus). Une passion amoureuse à la fin de la dynastie Ming (XVIIe siècle). Dao-Sheng vit dans un monastère en pleine montagne, à la fois médecin et devin, il oscille entre bouddhisme et taoïsme, retenu de tout engagement définitif par un secret vieux de tente ans : son amour toujours vivace pour une fille juste entraperçue alors qu'il avait 20 ans. Aussi décide-t-il de mettre fin à cette obsession en descendant dans la plaine pour tenter dy rencontrer celle qu'il a aimée. Et la rencontre a lieu, la passion est partagée même si épreuves et obstacles attendent les amants. Dans L'éternité n'est pas de trop l'amour est vécu comme absolu. Il est le seul porteur du dépassement de soi, il permet de pénétrer le mystère de l'univers et d'accéder au sentiment d'éternité. dans une Chine en pleine mutation qui s'ouvre aux autres civilisations il est aussi le lien qui permet le dialogue et l'ouverture à l'autre. Une vision hautement exigeante et spirituelle des rapports amoureux où l'intensité, la ferveur, le dépouillement et l'engagement sont les clefs de toute métamorphose. Un roman d'une rare puissance, intense et envoûtant qui peut toucher tous les publics.
-
Avec ce livre, au titre qui a tout d'un énoncé manifeste, François Cheng ose de déroutants alliages : l'âpreté et la joie, le silence et la lucidité, la mort et les nuages, les oiseaux et les larmes, l'émoi et les étoiles... C'est qu'à force d'avoir mordu la poussière d'ici-bas les mots n'en finissent plus de renaître. Des âmes errantes ou du phénix, on ne sait qui mène la danse. Mais il suffit de la splendeur d'un soir pour que l'univers entier résonne soudain. Il suffit de la sincérité d'un seul coeur brisé pour que la fulgurante beauté délivre de la fragilité humaine :
Car tout est à revoir,
Tous les rires, tous les pleurs,
Toute la gloire...
Il y a dans ces pages un souffle de vie qui prend à la gorge. Sans doute parce qu'il provient d'une voix sans autre exemple. D'une voix qui éperonne la pensée, avec une acuité foudroyante et douce. La parole de François Cheng est bien celle d'un penseur, d'un poète, d'un sage passionné qui ne craint rien, pas même d'affirmer que "la vraie gloire est ici". -
Lors d'un voyage en Chine, l'auteur retrouve le peintre Tianyi qui lui remet ses confessions écrites. L'homme a vécu les années 30 et 40 dans une Chine en plein bouleversement, où l'héritage culturel gardait pourtant sa force et sa diversité colorée. Il a ensuite passé plusieurs années en Europe, durant lesquelles il a connu la misère mais aussi découvert une autre vision de l'art et de la vie. À son retour dans son pays soumis aux soubresauts révolutionnaires, il y recherche les deux êtres qui lui sont le plus chers : Yumei, l'amante, et Haolang, l'ami fraternel, qui l'avaient tant marqué. Dès lors, il sera pris, sans pouvoir y échapper, dans un enchaînement de drames atteignant des dimensions insoupçonnées.
François Cheng, écrivain, poète, traducteur et auteur d'essais sur l'art et la poésie, nous donne là un texte d'une sensibilité peu commune. Échappant à toute loi de genre, Le Dit de Tianyi est à la fois un roman d'apprentissage, un témoignage personnel avec l'histoire pour toile de fond et une vision singulière de l'Occident dans les années 50 - notamment de Paris, lieu d'expérience exceptionnelle. C'est aussi le récit d'une quête proprement spirituelle, qui interroge avec passion le mystère du destin. Une oeuvre généreuse, au confluent des cultures chinoise et occidentale. -
Une longue route pour m'unir au chant français
François Cheng
- Albin Michel
- 12 Octobre 2022
- 9782226479068
Palmarès Le Point - Les 30 livres de l'année 2022
« C'est à l'âge de quinze ans que le chant s'est éveillé en moi. Je m'ouvrais à la poésie et entrais, comme par effraction, dans la voie de la création... » Depuis son premier essai sur l'eau et la soif - unique témoin de son adolescence chinoise qu'il a emporté en France et dont il nous livre aujourd'hui la traduction - en passant par ses rencontres avec Gide, Vercors, Lacan, Michaux, Emmanuel, Bonnefoy et tant d'autres, François Cheng nous fait partager la longue route qui l'a conduit à devenir, lui l'exilé qui ne savait dire ni « bonjour » ni « merci » lorsqu'il est arrivé à Paris, un poète français.
Cette route, malgré les affres de la guerre en Chine, l'extrême précarité matérielle des premières décennies en France, et de cruels tourments intérieurs, mais est toujours éclairée par la poésie française qu'il intériorise au fond de sa nuit solitaire. Elle l'est aussi par un amour passionné pour la langue d'un pays dont François Cheng a fini par épouser le « chant » et le destin. La lumière singulière qui émane de ce récit est celle d'une symbiose qui unit la Voie du Tao et la voie orphique et christique, orientant sans cesse le poète vers l'authentique universel.
" Une merveille." Challenges -
« Comme tous ceux qui, depuis la plaine de l'Ombrie, voient Assise pour la première fois, je fus saisi, en sortant de la gare, par son apparition dans la clarté d'été, par la vision de cette blanche cité perchée à flanc de colline, suspendue entre terre et ciel, étendant largement ses bras dans un geste d'accueil. Figé sur place, j'eus le brusque pressentiment que mon voyage ne serait pas que touristique, qu'il constituerait un moment décisif de ma vie. Je me surpris à m'exclamer en moi-même : Ah, c'est là le lieu, mon lieu ! C'est là que mon exil va prendre fin ! »
-
Le dialogue : une passion pour la langue française
François Cheng
- Desclée de Brouwer
- 1 Octobre 2002
- 9782220064239
Le destin a voulu qu'à partir d'un certain moment de ma vie, je sois devenu porteur de deux langues, chinoise et française. Était-ce tout à fait du au destin ? A moins qu'il y entrât tout de même une part de volonté délibérée ? Toujours est-il que j'ai tenté de relever le défi en assumant, à ma manière, les deux langues, jusqu'à en tirer les extrêmes conséquences. Deux langues complexes, que communément on qualifie de "grandes", chargées qu'elles sont d'histoire et de culture. Et surtout, deux langues de nature si différente qu'elles creusent entre elles le plus grand écart qu'on puisse imaginer. [...] Rien d'étonnant à ce que depuis lors, au coeur de mon aventure linguistique orientée vers l'amour pour une langue adoptée, trône un thème majeur : le dialogue... " F. C.".
-
Entre source et nuage ; voix de poètes dans la Chine d'hier et d'aujourd'hui
François Cheng
- Albin Michel
- Essai Espaces Libres
- 1 Décembre 2012
- 9782226232823
Entre source et nuage n'est pas une simple anthologie, mais la transcription d'un hritage potique et spirituel auquel Franois Cheng donne ici une vie renouvele, avec toute la ferveur ne de son exprience intrieure de pote naviguant entre deux langues et deux cultures.
Ce recueil se compose principalement de pomes de la dynastie des Tang (618-907) et de celle des Sung (960-1279), qui font partie de lge d'or dela posie classique chinoise. Li Po, taoste, chante la communion totale avec la nature et les tres ; Tu Fu, confucen, exprime le destin douloureux de l'homme, mais aussi sa grandeur ; Wang Wei, l'adepte du bouddhisme Chan, fixe ses mditations dans des vers d'une parfaite simplicit. ct de ces gants, d'autres voix dans la Chine contemporaine participent de la mme aventure. Malgr une histoire souvent tragique, les potes de la Chine d'hier et d'aujourd'hui ont su porter tmoignage d'une spiritualit toujours vivante. -
Quand reviennent les âmes errantes ; drame à trois voix avec choeur
François Cheng
- Albin Michel
- 1 Septembre 2020
- 9782226453815
Dans une forme éminemment originale, François Cheng signe là un drame épique où le destin humain, avec toute la complexité des désirs qui l’habitent, se dévoile comme dans les tragédies antiques.
Quand reviennent les âmes errantes, un singulier échange se noue, et toute la vie vécue, extrêmes douleurs et extrêmes joies mêlées, se trouve éclairée d’une lumière autre, revécue dans une résonnance infinie.Plus rien ne subsiste à part le désir
Pur désir inaccompli
Mûr désir inassouvi… -
Entretiens avec Françoise Siri
François Cheng, Françoise Siri
- Albin Michel
- 2 Mars 2015
- 9782226342850
François Cheng, poète, essayiste et sage venu de l'autre bout du monde, est devenu l'une des figures les plus appréciées du public.Au fil de cinq entretiens sur France Culture (À voix nue), Françoise Siri, journaliste, « passeuse » de poésie et créatrice d'événements littéraires, a voulu en savoir plus sur son parcours. De son enfance chinoise à l'Académie française, François Cheng raconte la misère de ses premières années en France et son apprentissage de la langue. Sur un ton très personnel, il dévoile ses sources d'inspiration et sa pensée intime, évoquant la beauté, la mort, le mal - ses thèmes de prédilection - mais aussi la méditation telle qu'il la pratique, l'amitié, l'amour... et même la pâtisserie française dont il se délecte !Ces entretiens passionnants sont suivis de douze poèmes inédits. Autant de moments de simple et subtile profondeur.
-
Francois Cheng ; écriture poétique et quête de sens
Ardua, François Cheng
- Passiflore Editions
- 13 Janvier 2020
- 9782379460272
Né en Chine, académicien français, François Cheng poursuit, entre les cultures chinoise et française, une oeuvre de passeur.
Traducteur, auteur d'essais sur la peinture et la spiritualité, romancier et peintre lui-même, poète avant tout, il met son écriture limpide au service d'une quête de la beauté et de la sagesse.
Ses écrits sont richement nourris d'inspirations diverses. Imprégnés du mouvement du Tao et d'une méditation sur l'âme, ils traduisent un souci d'harmonie entre l'homme et le cosmos. -
La création personnelle de l'auteur est nourrie à la double source poétique de la Chine et de la tradition orphique occidentale. « Copyright Electre »