Au détour d'une vie aventureuse, Iman Bassalah, écrivain, reprend son tablier de prof pour parcourir l'Ile-de-France à la rencontre d'élèves un peu particuliers. Aurèle, Oscar, Rose, Dasha, Noé, Ophélie sont autistes, atteints de maladies génétiques sévères, dépressifs, leucémiques, anorexiques, accidentés, porteurs de handicap ou phobiques scolaires. Leur point commun, c'est de ne pouvoir entrer dans le moule de l'école « normale » et d'avoir intégré celle de la rue Merlin, une association dédiée aux enfants « malades, handicapés, inadaptés » qui permet de transporter l'école à la maison.
Dans ce récit très intime, Iman Bassalah nous mène avec elle sur le chemin de l'éclosion d'un regard sur la différence. On y découvre des élèves très attachants mais dont les minois sortent souvent du cadre de la photo scolaire. On soulève le toit des maisons pour les rencontrer chez eux, d'une cité de Sarcelles à un hôtel particulier du 8e arrondissement de Paris. Écouter les mères-courage. Dévier les conversations sur la mort vers un espoir, le plus proche possible. Se raccrocher à un fou-rire. Deviner ce qui se passera quand la porte se refermera sur la famille en détresse.
Quand les enseignants reçoivent leurs listes d'élèves à la rentrée, un liseré indique le nom de la pathologie pour chacun. Quand leurs élèves reçoivent leur emploi du temps, il est criblé de trous pour les rendez-vous médicaux.
Mais c'est dans la marge que s'écrivent souvent les plus belles lignes...
Elle écrivit « Yamen » et « Rabih » sur la plage, effaça vite les deux noms en se souvenant qu'ils signaleraient sa présence. Puis elle courut se jeter à l'eau toute vêtue, comme elle le faisait dans son enfance, sans rien écouter de ceux qui lui couraient derrière les bras levés. C'était bon, entière, libre, perdue. La révolution du Jasmin n'a pas encore eu lieu quand, après un séjour dans une geôle tunisienne, Selma, 20 ans, monte dans une embarcation incertaine pour Lampedusa. Depuis que Yamen, son fiancé a mystérieusement disparu, rejoindre Paris est sa raison de vivre. Elle laisse derrière elle sa mère, Zineb, et son adorable petit frère, Rabih, qui collectionne les photos de Ben Ali.Louise, photographe parisienne, a décidé qu'elle ne passerait pas un 14 Juillet de plus enfermée dans son couple. Elle abandonne mari, enfants et vie aisée Pour ne pas sombrer, elle passe le périphérique.Les deux fugitives vont partager un terminus provisoire à Montreuil : l'Hôtel Miranda. Un bouge sans étoiles où l'humanité brillera, à travers des personnages solaires au passé triste. Un foyer où Selma et Louise entament; au milieu des autres, l'ultime voyage vers la liberté..
Si la plume érotisée d'un Houellebecq, d'une Angot ou d'une Despentes fait aujourd'hui s'envoler les tirages, qui imagine Alphonse Daudet, l'auteur des Lettres de mon moulin, raconter à Flaubert, lors d'un dîner chez Zola : Il me faut pour jouir, contre ma chair, La chair de deux femmes, l'une que je manie et l'autre qui mange le derrière de celle que je tripote " ? Mystérieuse, sulfureuse, fantasmée ou exacerbée, la sexualité des écrivains, a fortiori des plus grands, a longtemps été interdite, censurée voire niée, la figure du génie créateur imposant à tous l'image d'un être soumettant toute sa vie et ses forces à la seule littérature. Pourtant... Elles s'appellent Colette, Duras, La Fayette ou Sand. Ils s'appellent Hugo, La Fontaine, Simenon ou Proust. A travers leurs passions sensuelles, leurs désirs et leurs fantasmes, Iman Bassalah nous offre un portrait intime inédit, parfois sulfureux, toujours passionnant, de ces grands auteurs de langue française. La sexualité de ces femmes et de ces hommes nous raconte beaucoup de leur histoire, de leur temps, de leur style, de leurs failles... et bien sûr de leurs destins d'écrivains.Iman Bassatah est docteure en lettres modernes. Auteure de plusieurs ouvrages, elle a notamment publié A la plage (Balland) et Hôtel Miranda (Catmann-Lévy)."