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John maxwell Coetzee
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Lorsqu’un pianiste polonais de soixante-douze ans, interprète renommé de Chopin, s’éprend à Barcelone d’une femme de vingt ans sa cadette, celle-ci est d’abord peu impressionnée. Il lui écrit, l’invite à voyager, lui rend visite à Majorque. Elle se laisse courtiser. En dépit de la barrière de la langue, leur surprenante relation s’épanouit, mais, semble-t-il, aux conditions dictées par Beatriz. Puis vient le temps des dissonances. Est-ce Beatriz qui contrarie leur passion en contrôlant ses émotions ? Ou Witold qui, au moyen de sa correspondance, s’acharne à donner vie à son rêve ?
Avec une délicatesse teintée d’humour, J. M. Coetzee interroge nos présupposés sur l’amour et la complexité des relations humaines. Une œuvre envoûtante, qui réinvente la passion de Dante pour sa Béatrice et rappelle qu’une rencontre – si tardive ou improbable soit-elle – peut être bouleversante.
Traduit de l’anglais par Sabine Porte
« Une prose épurée et puissante, immédiatement reconnaissable. » Times Literary Supplement
«Des contradictions, des courbes, des méandres et des nuances de sentiments, dont Coetzee est un maître. » El País
J. M. Coetzee, né en 1940 au Cap (Afrique du Sud), est l’auteur de seize romans, trois récits autobiographiques, plusieurs recueils de nouvelles et d’essais traduits dans une trentaine de langues et abondamment primés. Lauréat du prix Femina étranger et par deux fois du Booker Prize, il a reçu le prix Nobel de littérature en 2003. Il vit aujourd’hui à Adélaïde, en Australie.
Après des études de lettres supérieures au lycée Lakanal à Sceaux et d’anglais à la Sorbonne, Sabine Porte a travaillé en librairie et pour des éditeurs britanniques puis s’est consacrée à la traduction. Elle a notamment traduit Edith Wharton, Anne Tyler, Fred Chappell, Eric McCormack, Annie Dillard, Marina Lewycka, Daniel Woodrell, Brian Evenson, Namwali Serpell. Elle est lauréate du prix Maurice-Edgar-Coindreau. -
Âgé de 52 ans et deux fois divorcé, David Lurie enseigne la poésie romantique et la communication à l'université du Cap. Encore jeune de corps et de cœur, ce Don Juan du campus se laisse aller à un dernier élan de désir, d'amour peut-être. Mais la petite étudiante se moque bien de Wordworth et de Byron et l'aventure tourne mal. Convaincu de harcèlement sexuel, David Lurie démissionne.
Réfugié auprès de sa fille Lucy, dans une ferme isolée, il tente de retrouver un sens au seul lien qui compte encore à ses yeux. Mais les temps ont changé. La fracture sociale est arrivée jusqu'au cœur de ce pays et la violence n'épargne pas les campagnes. L'idylle pastorale tourne au cauchemar.
Aussi sombre que magnifique, l'élégie cynique de J. M. Coetzee jette une lumière glacée et crépusculaire sur la nation arc-en-ciel et consigne l'avènement d'un nouvel âge de fer
L'oeuvre de J. M. Coetzee a été récompensée par le prix Nobel de littérature en 2003.
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Une femme, écrivain, face aux assauts de la vieillesse. Chaque jour qui passe la rapproche de l'ombre, et elle constate, avec calme et lucidité, la déliquescence de ses facultés mentales. Autour d'elle se pressent les enfants, qui s'inquiètent pour elle, l'admonestent de quitter l'Australie pour les rejoindre. Elle s'y refuse pourtant, préférant affronter l'inéluctable dans la liberté et l'indépendance de la solitude, s'interrogeant jusqu'au bout, sans relâche, sur le sens de sa propre existence et sur la nature profonde de notre humanité.
En sept tableaux romanesques, J. M. Coetzee nous offre un somptueux portrait de femme et une leçon de littérature, aussi dense que brève. Dans une langue d'une épure admirable, il touche au cœur de nos interrogations les plus complexes et universelles (que restera-t-il de nous lorsque nous serons partis ? que transmet-on à ceux qui restent ?) et les affronte sans jamais se départir de sa suprême élégance, de sa dignité et de son humilité.
traduit de l'anglais par Georges Lory
J. M. Coetzee, né en 1940 au Cap (Afrique du Sud), est l'auteur de douze romans, trois récits autobiographiques, plusieurs recueils de nouvelles et d'essais traduits dans une trentaine de langues et abondamment primés. Lauréat du prix Femina étranger et par deux fois du Booker Prize, il a reçu le prix Nobel de littérature en 2003. Il vit aujourd'hui à Adélaïde, en Australie.
L'oeuvre de J. M. Coetzee a été récompensée par le prix Nobel de littérature en 2003.
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Une ferme isolée en Afrique du Sud, au coeur du veld. Un père et sa fille y vivent loin de toute civilisation.
Murée dans sa laideur et sa virginité, Magda ressent à l'égard de son père, autoritaire et morose, une haine amoureuse nourrie de rêveries et de fantasmes.
Lorsque le père met dans son lit la jeune épouse d'Hendrik, le contremaître noir, Magda, en proie à une jalousie délirante, le tue sans tout à fait le vouloir et l'enterre secrètement. Elle tombe alors sous l'emprise d'Hendrik qui la viole et vient la soumettre toutes les nuits, avant de s'enfuir dans la crainte d'être accusé de meurtre. Restée seule, Magda erre dans un étrange pays entre le réel et ses hallucinations. Elle meurt, bras en croix, face au ciel, dans son jardin désertique, hérissé de pierres.
Le verbe illuminé de Magda, d'une force poétique qui emporte tout sur son passage, la torpeur étouffante des jours et des nuits, la violence et la peur au centre de ce huis-clos tragique créent un climat auquel il est difficile d'échapper. C'est celui des relations de maître à esclave, des rapports entre Blancs et Noirs.
Dans ce premier roman, J. M. Coetzee a su, avec une folle assurance et un oeil infaillible, faire d'une histoire d'amour et de vengeance le miroir de l'expérience coloniale.
L'oeuvre de J. M. Coetzee a été récompensée par le prix Nobel de littérature en 2003.
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En 1986, au Cap, Elizabeth Curren se meurt d'un cancer. Si depuis toujours elle s'est opposée par conviction à l'apartheid, elle a su se préserver des atrocités perpétrées en son nom. À présent, elle est brutalement confrontée à l'explosion de rage que le système a engendrée.
Dans une longue lettre adressée à sa fille qui, exilée en Amérique, ne devra la lire qu'après la mort de sa mère, Elizabeth relate les étranges péripéties qui jalonnent ses derniers jours.
Témoin de l'émeute et de la répression dans un township voisin, elle découvre le corps criblé de balles du fils de sa domestique noire. Un autre adolescent qui trouve refuge dans sa propre maison est exécuté sous ses yeux par la police. Parvenue ainsi au terme de sa vie, avec pour Ange de la Mort, pour seul compagnon auquel elle puisse confier sa colère et son désespoir un clochard venu échouer devant sa porte, Elizabeth tentera de faire sa paix avec le monde. Avec ces quelques jours dans la vie d'une vieille dame qui prend conscience des revendications inévitables de la jeunesse noire, J. M. Coetzee nous offre à sa manière grave, lancinante, un chef-d'œuvre.
L'oeuvre de J. M. Coetzee a été récompensée par le prix Nobel de littérature en 2003.
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Le jeune garçon est devenu jeune homme. John a échappé à sa famille étriquée et à l'amour étouffant de sa mère. Tout en achevant ses études de mathématiques, il dévore la littérature mondiale et caresse son grand projet: quitter l'Afrique du Sud au bord de la révolution et se consacrer à l'art et à l'amour qui fera crépiter la flamme de la création.
Mais Londres, c'est sa saison en enfer. Dans la ville cruelle où il reste un étranger, un colonial indésirable, il fait l'amer constat que le malheur est son élément: manque d'aplomb, d'ardeur, d'élan, manque de coeur. Échec et mat et fin de partie beckettienne.
Cet autoportrait de l'artiste comme jeune homme, crispé et méfiant, éclaire la genèse de l'oeuvre de J.M. Coetzee par l'évocation de ses vastes lectures, de ses découvertes en musique et en peinture contemporaines. Célèbre pour sa réticence à se livrer, l'auteur confesse ici avec une impitoyable lucidité ses rêves d'amour fou, ses solutions farfelues aux crises d'un monde en proie à l'apartheid, à la Guerre froide ou au conflit du Vietnam. Analysant les souffrances du jeune Coetzee, il a le cran de nous laisser sourire, et même rire, de ses interrogations et de ses mécomptes. Mais au-delà de l'échec du poète féru de Pound, d'Eliot, de Neruda et de Brodsky, se profile le romancier qui écrira Terres de crépuscule et Disgrâce: l'Afrique du Sud, blessure qui n'en finit pas de faire mal.
Traduit de l'anglais (Afrique du Sud) par Catherine Lauga du Plessis
L'oeuvre de J. M. Coetzee a été récompensée par le prix Nobel de littérature en 2003.
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Scènes de la vie d'un jeune garçon
John maxwell Coetzee
- Seuil
- Cadre vert
- 25 Juillet 2019
- 9782021352771
Depuis la parution en 1982 d' En attendant les barbares, puis de Michael K, sa vie, son temps, salués comme de véritables événements littéraires, John Michael Coetzee a toujours montré une réticence à sortir de l'ombre.
Pour la première fois le romancier revisite l'Afrique du Sud d'il y a cinquante ans, à la recherche de la fraîcheur, de la spontanéité, mais aussi de la fausse naïveté du garçon qu'il a été.
L'évocation autobiographique plonge dans les hantises et les secrets d'un enfant – brillant et docile à l'école, despote et irascible à la maison – qui se cherche, entre un père qu'il méprise et une mère dont il craint sans cesse de perdre l'amour ; entre deux cultures et deux langues dont les sons rauques et obscurs lui font pressentir un monde troublant.
Dans cette période de la vie qu'il faut " endurer en grinçant les dents ", avec ses embellies à vélo ou à la chasse dans le Karoo désertique, où l'eau de la gourde pendue au bougainvillée reste fraîche, l'enfant découvre l'autre – Afrikaner, Anglais, métis, noir, juif – et son corollaire de préjugés et d'injustices, perçoit le mystère du sadisme et du désir. Déjà il sait : " ce qu'il écrirait, ce serait quelque chose de plus sombre, quelque chose qui, une fois que cela commencerait à couler de sa plume, se répandrait sur la page sans qu'on puisse l'arrêter, comme de l'encre renversée. Comme de l'encre renversée, comme des ombres qui courent à la surface de l'eau qui dort, come des éclairs qui crépitent et qui zèbrent le ciel. "
Traduit de l'anglais (Afrique du Sud) par Catherine Glenn-Lauga
L'oeuvre de J. M. Coetzee a été récompensée par le prix Nobel de littérature en 2003.
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Quand Susan Barton est abandonnée sur une île au milieu de l'Atlantique, elle pénètre dans l'univers de deux hommes. L'un est un Nègre appelé Vendredi ; l'autre est Robinson Cruso.
L'île est une société déjà à l'oeuvre. Ses règles sont simples et strictes : survie, travail, ordre. Cruso est le maître et Vendredi est l'esclave. Susan observe la création d'un monde stérile - architecture de terrasses pierreuses dominant des plages mornes et désolées - et attend d'être secourue.
De retour à Londres avec, sur ses talons, Vendredi comme preuve de son étrange aventure, elle s'adresse à l'écrivain Daniel Foe. Mais Foe s'intéresse moins à l'histoire de lîle qu'à celle de Susan, et des lignes de combat sont tracées entre l'auteur et son sujet. Seul témoin de leur lutte, comme il le fut du mystère de l'île, Vendredi qui ne peut parler.
Fable, allégorie, palimpseste littéraire, ce roman à la fois brillant et austère explore et interprète les extrêmes vers lesquels nos vies sont poussées. Mais entre ces extrêmes - verbe et silence, raison et folie, vérité et mensonge - résident ces tensions que J. M. Coetzee sait rendre si riches et si lumineuses, et qui se nomment l'art, le rêve et l'imaginaire. -
Vol plané au ralenti après le choc initial et retombée brutale sur le bitume d'un carrefour d'Adélaïde : mis à bas de son vélo par un jeune chauffard puis amputé d'une jambe, le sexagénaire Paul Rayment reprend connaissance d'un moi diminué sur son lit d'hôpital. Il refuse l'équilibre factice d'une prothèse, s'empêtre dans ses béquilles. Il lui faut désormais une auxiliaire de vie pour veiller au ménage et soigner le moignon.
Marijana Joki(...), l'immigrée croate, s'acquitte au mieux de sa tâche, mais ranime, à son corps défendant, le coeur en souffrance de Paul Rayment. Il va jusqu'à offrir de prendre tous les Joki(...) sous son aile. À la réalité inerte d'un membre artificiel, Paul substitue la chimère d'une famille fantôme qui prolongerait son monde rétréci.
C'est alors qu'Elizabeth Costello frappe à sa porte. Prompt à le rappeler à l'ordre, ce double féminin bavard, intempestif et omniprésent s'acharne sans relâche à élaborer une fiction d'un homme amoindri et indûment épris qui aborde la vieillesse.
La vie passée du jeune garçon transplanté d'Europe en Australie et le progrès difficile vers l'âge d'homme, entre deux langues et deux cultures, font place, dans la dignité précairement conservée et avec un humour résigné, à un questionnement sur le crépuscule qui nous attend.
L'oeuvre de J. M. Coetzee a été récompensée par le prix Nobel de littérature en 2003.
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Octobre 1869. Un exilé revient à Pétersbourg. Son beau-fils Pavel vient d'y être victime d'un accident fatal : il doit reprendre les affaires du jeune mort. Le voyageur, un écrivain nommé Dostoïevski, a emprunté une fausse identité. La police le démasque et refuse de lui remettre les papiers de Pavel, mêlé aux activités d'un groupe terroriste. Dostoïevski s'installe dans la chambre de Pavel et noue une liaison érotique avec sa logeuse, une femme douce et sévère qui lui reproche son indécision. Il plonge dans un univers angoissant où les apparences sont trompeuses : Pavel s'est-il suicidé, a-t-il été tué par la police ou par ses camarades nihilistes ?
Dérouté par les interrogatoires policiers, traqué par un indicateur qui pénètre dans son intimité, fasciné et écœuré par sa rencontre avec le fanatique Netchaïev, il s'égare sur les traces de Pavel, dont l'image idéalisée vole en éclats. La Russie est malade, rongée par la pauvreté, l'autorité stupide et la violence destructrice. L'écrivain, hanté par son impuissance, ne peut qu'écrire en se nourrissant des vies blessées qui l'entourent et de se propres échecs.
Un ouvrage profond, subtil, grave, où l'on retrouve le style austère de Coetzee, mais aussi un univers intérieur trouble et émouvant, porté par des images fortes. Un récit captivant qui se lit d'une haleine.
L'oeuvre de J. M. Coetzee a été récompensée par le prix Nobel de littérature en 2003.
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Il aura fallu attendre 1999 pour que J. M. Coetzee, aussi réputé pour ses romans que pour sa réticence à parler de lui, sorte de l'ombre et décide dans un premier récit autobiographique, Scènes de la vie d'un jeune garçon, de nous restituer la fraîcheur, la spontanéité de son enfance sud-africaine, entre deux langues et plusieurs cultures.
Dans le deuxième volet, Vers l'âge d'homme, le futur auteur de Disgrâce poursuit sa quête identitaire, s'exilant à Londres pour échapper au carcan familial, fuir les tensions de son pays déchiré par l'apartheid, consacrer enfin sa vie à l'art. Malgré la frustration et la solitude, c'est le temps des révélations ̶ celle, notamment, de Samuel Beckett, modèle ultime de l'œuvre à venir. Troisième saison : dans L'Été de la vie un universitaire anglais entreprend d'écrire la biographie posthume de " Citizen Coetzee " (supposé mort en Australie en 2003, l'année de son prix Nobel !) en interrogeant ceux qui l'ont connu dans les années soixante-dix. Au fil de cette traversée romanesque, perçant la cuirasse de la pudeur et explorant toutes les provinces d'un cœur tourmenté, l'un des plus grands écrivains de notre temps se dévoile sous un jour rare, souvent poignant, parfois malicieux, toujours passionnant.
" Ce triptyque mérite une place de choix dans la littérature mondiale contemporaine. " The New York Review of Books
L'oeuvre de J. M. Coetzee a été récompensée par le prix Nobel de littérature en 2003.
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" En vieillissant, il se fait de plus en plus pointilleux sur ce qui touche à la langue ; le relâchement croissant au mépris du bon usage l'agace. Tomber amoureux, par exemple. "Nous sommes tombés amoureux de la maison ", disent certains de ses amis. Comment pouvez-vous tomber amoureux d'une maison qui ne saurait vous aimer en retour ? [...] Et si cela lui ouvrait les yeux sur quelque [...] changement survenu dans la façon dont on ressent les choses ? "
La maison en Espagne, la ferme dans le Karoo, l'île de Robinson sont autant de vestiges d'un monde disparu.
Dans ces trois textes brefs et lumineux, J.M. Coetzee semble vouloir nous offrir un condensé de son art et des thèmes qui irriguent son œuvre. Il explore en particulier ce qui n'est plus : l'espoir, la magie de l'enfance, le lien à la nature et entre les êtres ; mais aussi le néant économique, social et moral qui a englouti et remplacé ce qui pouvait être sauvé.
Ces pages, empreintes d'une nostalgie poignante, écrites dans un style d'une limpidité exemplaire, témoignent d'une réflexion toujours en mouvement et font écho notamment aux préoccupations de l'écrivain sur l'approche de la fiction et sur le brouillage des frontières littéraires qui séparent l'auteur de ses personnages.
Traduit de l'anglais par Catherine Lauga du Plessis et Georges Lory
J.M. Coetzee, né en 1940 au Cap (Afrique du Sud), est l'auteur de trois récits autobiographiques, d'un recueil de nouvelles, de douze romans traduits dans vingt-cinq langues et abondamment primés, ainsi que de deux volumes d'essais. Il a reçu le prix Nobel de littérature en 2003.
J.M. Coetzee vit aujourd'hui à Adélaïde (Australie).
L'oeuvre de J. M. Coetzee a été récompensée par le prix Nobel de littérature en 2003.
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Un spécialiste américain de la guerre psychologique transcende ses rancœurs et ses angoisses en concevant un vaste plan macabre pour remporter la victoire pendant la phase 1973 de la guerre du ViêtNam, et en arrive à commettre un acte de violence odieux.
C'est un cheminement identique qui amène un Boer à imaginer l'extermination des Noirs qu'il rencontre lors de son expédition vers le nord en 1760, après s'être vengé, dans un déferlement de violence et de meurtre, des Hottentots qui l'avaient humilié.
Dans ces deux courts romans, son premier ouvrage romanesque publié en Afrique du Sud en 1947, l'auteur explore avec détachement en apparence ironique, glacial, et déjà une étonnante maîtrise technique l'âme de deux personnages mégalomanes, à la frontière où l'on rencontre l'autre et où on l'extermine, exprimant ainsi la mort et la folie qu'on a peur de détecter en soi.
L'oeuvre de J. M. Coetzee a été récompensée par le prix Nobel de littérature en 2003.