À l'heure où la violence semble avoir envahi tous les champs de la société, le constat s'impose : la violence est une voie sans issue. Plus que jamais, chacun.e campe sur ses positions, rendant tout dialogue impossible. Au-delà du paradigme pour/contre, raison/tort, la Communication NonViolente peut contribuer à faire bouger les lignes, en ne considérant plus l'autre comme un ennemi mais bien comme un partenaire avec lequel il est vital de coopérer.
Nathalie Achard propose de façon concrète les clefs pour se faire entendre et entendre l'autre.
Comment sortir de la frustration de ne pas obtenir gain de cause ?
Comment se débarrasser de la culpabilité ?
Que faire face à la violence de l'autre ?
Comment rester engagé sans désespérer ?
Car c'est en changeant individuellement que nous parviendrons à changer collectivement.
« C'était Édouard qui avait lancé l'idée, un soir, à l'issue d'un repas bien arrosé. Sa proposition, comme un coup de feu tiré en pleine forêt, avait immédiatement levé une nuée de cris d'enthousiasme surexcités. Passer trois jours ensemble dans sa maison de campagne, sans enfants, sans programme, comme à l'époque de leur jeunesse, juste traîner, manger à n'importe quelle heure, jouer, discuter, lire, dormir, picoler plus que de raison... Simplement profiter. Le bon vieux temps miraculeusement ressuscité. »
Un an.
C'est le temps qu'il aura fallu à Édouard, Marc, Agathe, Julien, Claire et Sylvie pour organiser ce fameux week-end.
Trois jours.
C'est le temps qu'il suffira pour que ce séjour « comme au bon vieux temps » vire au cauchemar.
Vendredi, 8 h 58. Formateur en communication, Éric s'apprête à animer par visio la dernière matinée de son séminaire. Un à un, les participants se connectent et entrent dans la salle virtuelle.
Véronique, professeure harassée, désireuse de retrouver le plaisir d'enseigner.
Karim, aspirant médiateur, vivant dans un habitat partagé.
Kathy, ancienne salariée d'ONG, discrète et positive.
Vincent, codeur rétif, sombre et revendicatif.
Anaïs, responsable commerciale, volubile et sûre d'elle.
Nicolas, industriel flamboyant et charmeur, l'un des plus anciens amis d'Éric.
Quand, soudain, l'un d'eux murmure d'une voix sourde :
« Éric, qu'est-ce que c'est... là... derrière toi ? »
Dans ce nouveau roman glaçant de réalisme, Nathalie Achard autopsie les âmes humaines et décortique la partition violente et chaotique d'une société, où chacune et chacun jouent un rôle parfaitement orchestré.
Comment est-il possible, malgré les arsenaux législatifs, les multiples observatoires et associations, les mobilisations citoyennes, les indignations ouvertement exprimées, de ne pas trouver de travail en raison de sa couleur de peau, d'être physiquement agressé·e en raison de son orientation sexuelle, d'être insulté·e pour son physique, d'être considéré·e coupable de sa pauvreté et d'être assassinée parce qu'on est une femme ?
Ne serait-ce pas parce que même moi, qui aspire au changement, je le ralentis « sans le savoir », en ne prenant pas ma responsabilité individuelle, en refusant de voir mes privilèges et ma participation aux récits stigmatisants.
La première de mes responsabilités : me regarder tel·le que je suis sans me chercher d'excuses, sans minimiser, sans vouloir être consolé·e, sans me juger et en acceptant de voir disparaître mon idéal de moi-même. Parce que si je vis dans une société raciste, hétérosexiste, lookiste, classiste, sexiste... c'est aussi et peut-être surtout parce que je suis raciste, hétérosexiste, lookiste, classiste et sexiste.
Plutôt que lire ce livre, vous avez envie de regarder une bonne série/de boire un coup/d'aller vous promener/de parler d'autre chose ? C'est normal ! Moi aussi, souvent.
Il ne s'agit pas pour autant de cultiver ma culpabilité ou ma honte, mais d'avoir pleinement conscience qu'il ne peut y avoir d'oppression sans privilège et que même si je ne suis pas l'oppresseur direct, je contribue au système à travers mes privilèges.
Cet ouvrage est là pour m'aider, sans jugement, ni culpabilisation mais avec bienveillance, à prendre mes responsabilités et à agir pour un changement sociétal.
Vous avez toujours envie de regarder une série ?