Confrontant science et religion, Pascal Picq fait le point sur ces questions et met ici en perspective les débats actuels qui divisent l'humanité.
Comment la croyance peut-elle aller à l'encontre de ce que l'on sait ? Derrière cette question, volontairement provocante, Pascal Picq interroge les origines de l'Univers (le Big Bang), de la Vie, et de l'Homme sur la Terre. S'appuyant sur la longue histoire des sciences - une découverteen entraînant une autre -, il montre en creux la résistance de nos esprits modernes à comprendre le monde hors des sentiers sacrés. Les questions sur les commencements, nous dit-il, importent autant que leurs réponses, variées et riches, à l'instar de ces cosmogonies imaginées depuis des centaines de milliers d'années... La Bible en donnant une place particulière à l'Homme dans l'ordre de la Création - le sixième jour - a imposé durablement sa vision du monde. Longtemps, les scientifiques éviteront la délicate question des origines : pour un Galilée qui s'en sort, combien connaîtront le bûcher, l'excommunication, plus tard même l'autocensure ? Il n'empêche, l'insatiable curiosité humaine ne se tarit jamais. Charles Darwin puis Albert Einstein ont repoussé les limites du monde. Ces deux visionnaires conscients - et inquiets aussi - de briser des tabous ont ouvert des voies essentielles à la recherche moderne : on sait depuis que rien n'est éternel, que tout évolue : l'Univers, la Vie et l'Homme...
« Ce qui toujours étonne chez Pascal Picq, c'est l'impressionnant renouvellement des idées, ses remises en question et sa quête de découvrir inépuisables, son enthousiasme scientifique contagieux, dans le sillage desquels, inlassable[1]ment, il croise, confronte, met en perspective. "Nous sommes allés trop loin." Voilà le message "clair" que nous adresse la pandémie, estime le paléoanthropologue. Et si le Covid-19 pouvait agir comme un accélérateur des prises de conscience puis des actes, et notamment du principe, cardinal, de la "coévolution"? Le temps est désormais à la pleine responsabilité, et c'est à en maîtriser l'origine, les ressorts et la finalité que Pascal Picq invite ici le lecteur. » Denis Lafay
Pascal Picq est paléoanthropologue au Collège de France et spécialiste de l'évolution de la lignée humaine et des grands singes. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont, chez le même éditeur, Une époque formidable et S'adapter ou périr.
Le sport réveille le nomade qui est en nous. " Les sportifs s'en remettent à l'arbitre pour rendre une décision sur la base d'une délégation d'autorité et de compétence. Cette question occupe la philosophie depuis des siècles. Si l'homme, par nature, est bon, alors pas besoin d'arbitre (Rousseau). Si l'homme est un loup pour l'homme dans la nature, alors la vie en société ne devient possible que parce que les hommes acceptent l'arbitre et le juge (Hobbes). Or ni Rousseau ni Hobbes ne connaissaient les moeurs des animaux.
Quand les confrontations sont dues à la compétition sexuelle - le plus souvent entre les mâles -, elles suivent une série convenue d'actions : parades, menaces, vocalises, mouvements et, si cela ne suffit pas, il y aura combat ritualisé. À tout moment, un des deux protagonistes peut se retirer en exécutant un comportement de soumission. Les codes sont clairs, et il n'y a pas besoin d'arbitre. "
C'est en qualité de paléoanthropologue que Pascal Picq - par ailleurs handballeur, cavalier, adepte du saut en hauteur et de l'octathlon - esquisse, dans ce livre, une généalogie du sport, enracinée dans les rapports de domination et de séduction les plus fondamentaux du monde animal. L'activité physique fait renaître aujourd'hui des capacités anatomiques, physiologiques et cognitives d'un passé pas si lointain. " Le sport réveille le nomade qui est en nous. "
"La séparation des lieux de vie et des lieux de travail est un fait social et civilisationnel à la fois très récent et très court."
Le monde du travail tel que nous le connaissons ne sera peut-être bientôt qu'un souvenir. Nos sociétés arrivent en effet à un point de bascule anthropologique : de quoi le télétravail est-il le nom ?
Pascal Picq propose une passionnante lecture évolutionniste des bouleversements en cours. Révolution numérique, nouveaux modes de collaboration, travail des femmes, essor du travail indépendant... la crise actuelle accélère, trie et révèle des évolutions jusqu'alors latentes.
Quels seront les gagnants, quels seront les perdants ? Dans cette phase de bouleversement, la logique darwinienne joue à plein : ce sont les organisations les plus agiles, les plus ouvertes, avec la plus grande variété de profils, qui trouveront les clés pour s'adapter et sortiront renforcées.
Pascal Picq trace les contours de la nouvelle écologie du travail en gestation.
Pascal Picq examine la pandémie du covid-19 à partir d'une science, la paléoanthropologie, qui permet d'en situer les caractéristiques dans la « Grande Histoire » de l'humanité. Il en ressort un foisonnement d'explications, mais plus encore d'enseignements - sur les relations humaines, les modèles économiques, la mondialisation, les propriétés du libéralisme, l'organisation du travail, le rapport à la nature etc. - quant à la manière d'imaginer et de construire une nouvelle civilisation.
Pascal Picq est paléoanthropologue au Collège de France et spécialiste de l'évolution de la lignée humaine et des grands singes. Il répond dans cet ouvrage à Denis Lafay, journaliste.
Ils ont déjà publié, chez le même éditeur, Une époque formidable.
Après le Paléolithique, le Néolithique, les âges des métaux et les révolutions industrielles, le numérique nous fait entrer dans un nouvel âge de l'humanité. Pascal Picq replace les bouleversements en cours dans une perspective paléoanthropologique. Et il le fait de facon accessible, en dialoguant avec une lycéenne. Cet essai vif et érudit permet à chaque lecteur de prendre conscience que nous vivons un moment décisif de l'histoire de l'humanité. " Notre humanité compte-t-elle déjà des jeunes femmes et des jeunes hommes promis à l'immortalité ou, tout au moins, à une vie pluricentenaire? De telles rumeurs nous viennent de Californie où les prophètes des nouvelles technologies oeuvrent pour battre le record de longévité détenu par notre vénérable Jeanne Calment. Plus qu'un choc culturel entre le Nouveau et l'Ancien Monde, c'est l'annonce d'une révolution anthropologique. Grâce à la magie de la fée numérique, il devient possible de libérer les humains de leur condition de chenille bipède encore engluée dans les fils de l'évolution. Cette promesse s'inscrit dans un programme : le transhumanisme. Celui-ci affiche un but: le posthumanisme, ou le déploiement du génie créatif des hommes pour dépasser leur condition. Après le Paléolithique, le Néolithique, les âges des métaux et les révolutions industrielles, le numérique nous fait entrer dans un nouvel âge de l'humanité. " Les nouvelles technologies nous font basculer dans une ère à laquelle l'homme ne survivra peut-être pas. Le transhumanisme est certes l'aboutissement de millions d'années d'évolution, mais le posthumanisme annonce une rupture.
Appréhender ce nouvel âge de l'humanité est donc une urgence et un défi. Pour le relever, Pascal Picq replace les bouleversements en cours dans une perspective paléoanthropologique. Et il le fait de facon accessible, en dialoguant avec une lycéenne.
Cet essai vif et érudit permet à chaque lecteur de prendre conscience que nous vivons un moment décisif de l'histoire de l'humanité.
Pascal Picq est paléoanthropologue, maître de conférence au Collège de France et fondateur d'Anthroprise.
La théorie de l'évolution au secours de la crise entrepreneuriale et économique
A priori sans lien aucun, l'entreprise et la paléoanthropologie partagent pourtant un terrain de réflexion commun. Cet ouvrage original et brillant, illustré d'exemples historiques et récents, est plongé dans l'actualité économique et financière.
Pascal Picq y démontre comment le courant darwiniste de l'évolution peut aider à faire sauter les blocages de l'entreprise en France, prisonnière des vieux réflexes lamarckiens.
De Lucy au développement durable, des solutions innovantes et une autre façon de penser sont envisagées.
« Éducation psychomotrice et arriération mentale » est devenu un classique de la rééducation par le mouvement.
Si cet ouvrage est toujours présent, il y a une raison : les situations d'exercices, c'est-à-dire les propositions des auteurs ne sont pas un produit de l'imagination, mais un choix fait par ceux-ci, à partir de nombreuses activités développées et expérimentées dans la situation éducative.
Ces situations d'exercices doivent être considérées comme des instantanés d'action (des photographies), non comme des impératifs. Elles constituent - pour le praticien - les éléments d'un vocabulaire de l'éducation psychomotrice, éléments qu'il est toujours possible d'interpréter, de personnaliser ou d'adapter à telle ou telle situation.
Dans cette 4e édition, qui reprend le texte de 1968, P. Vayer a reformulé la quatrième partie : "L'observation et l'évaluation", afin de donner à ces termes leur véritable signification. Observation et évaluation, en effet, la nécessaire référence, celle qui va aider les enseignants à réfléchir sur ce qu'ils font, et sur ce qu'ils sont dans la relation éducative avec les enfants qu'on appelle inadaptés.
Des parents si proches de nous.
L'art d'exploiter la forêt.
Le banquet permanent des gorilles.
Des singes intelligents.
Les outils des chimpanzés.
Une vie sociale évoluée.
À l'école des hommes.
Sans eux, qui serions-nous ?
« Pascal Picq invite l'homme, la société, l'entreprise à adopter les préceptes de Darwin qui fondent l'entrepreneuriat et l'innovation coévolutionnaires, seuls à même de provoquer le sursaut d'une civilisation tout à la fois asservie à un anthropocentrisme mortifère et sommée de s'adapter au monde qu'elle transforme. La condition pour qu'éclose une nouvelle éthique sociale et environnementale, pour que grandissent les nouvelles formes d'économie, pour qu'un nouveau récit, un nouvel imaginaire, une "synthèse créatrice" inédite, nimbent "l'avenir de tous". Alors, s'adapter et innover pour survivre, bâtir aujourd'hui sans obscurcir ou condamner demain, ne sera plus utopie. Mais pour cela, nous devons en premier lieu façonner un nouvel humanisme. » Denis Lafay
Pascal Picq est paléoanthropologue au Collège de France et spécialiste de l'évolution de la lignée humaine et des grands singes. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels Qui va prendre le pouvoir ? Les grands singes, les hommes politiques ou les robots (Odile Jacob, 2017).
Il répond dans cet ouvrage à Denis Lafay, journaliste.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Destins à tous vents
La roue tourne... Nouvelle rentrée, nouveaux horizons. Heureusement, il reste tant à explorer ! Les terres de L'Amérique fantôme en premier lieu : celles des trappeurs et autres aventuriers francophones qui façonnèrent, au côté des Amérindiens des XVIe au XIXe siècles, un continent métissé bien éloigné de l'imaginaire manichéen des westerns. Celle des passionnantes Routes de la soie de l'historien Peter Frankopan, à paraître cet automne en « Champs ». Si vous ne l'avez lue déjà, vous ne manquerez pas cette « autre » histoire qui, des premiers temps de la christianisation à la guerre en Irak, en passant par l'expansion de l'islam, redonne aux pays qui bordent le trajet commercial de la soie leur place névralgique dans le destin du monde. Et, place quand même à l'Europe ! Renouant avec les histoires naturelles de Pline à Linné, le paléontologue Tim Flannery nous détaille la genèse de notre Supercontinent, ce carrefour de l'évolution, qui a fait d'un territoire ouvert à tous vents l'asile d'une exceptionnelle diversité du vivant. Le vivant, justement, l'historien Dan Jones et l'artiste Marina Amaral l'insufflent à quelque deux cents clichés d'archives qui, une fois colorisés, constituent une histoire aussi spectaculaire qu'inattendue des années 1850 à 1960. C'est, ici, la guerre de Crimée, là, l'ère de la vapeur, plus loin, la conquête spatiale. De l'âge des empires à celle des superpuissances, se déploie une scène où dansent titans et tyrans, meurtriers et martyrs, inventeurs et destructeurs.
Pareillement, les images sont au coeur de Parking Péguy, cet objet littéraire non identifié. Ils se sont mis à deux, la plume (l'essayiste Charles Coustille) et l'oeil (le photographe Léo Lepage), pour nous faire rencontrer, grâce aux traces qu'il a laissées sur le territoire de France, un des plus grands écrivains de son temps. Charles Péguy, fauché dans les premiers jours de 14-18, a légué son nom à 427 rues, avenues, écoles. Et si ces lieux nous permettaient d'écouter enfin ce que ce prophète avait à nous dire ?
Lisons encore, lisons toujours ! Il se pourrait même que cela nous rende heureux...
SOPHIE BERLIN
Directrice des sciences humaines