Un roman inédit de Patrick Cauvin.
Tout est fureur et ferveur dans cette Chine du début du XXe siècle où l'horreur côtoie le sublime. Tel un démiurge pour qui le roman est un terrain de jeux, Patrick Cauvin nous entraîne en un tourbillon d'événements dans lesquels aucun de ses personnages ne laisse indifférent. Occidentaux craignant l'unité de la Chine, bandes armées des petits potentats locaux, triades, communistes de Mao entrant sur la scène de l'histoire, tout ici s'embrase et s'enflamme. Une violence d'une beauté inouïe. Mais le coeur du roman est peut-être ailleurs. Face au tumulte ambiant, un homme et une femme sauront, par la force de leur passion amoureuse, s'inventer un autre monde. Patrick Cauvin nous offre ici l'un de ses plus grands romans populaires. Sitôt achevé, on n'a qu'une envie : le relire.
Un immeuble découpé en fictions.
" Lorsque je me suis trouvé devant une centaine de portraits, certains en pied, d'autres en buste, quelques-uns en couple, j'ai eu le sentiment que, s'ils étaient tous différents, ils avaient quelque chose de commun et que je devais savoir ce qui les reliait d'une assez inexplicable façon. Après examen, je pense avoir résolu le mystère : tous ces gens habitaient dans le même immeuble.
Rien de bien rationnel dans tout cela, mais il m'a vraiment semblé que ces personnages devaient se croiser à un moment ou à un autre, dans l'ascenseur, chez les commerçants du quartier, dans le hall... Et à partir de leurs visages, de leurs silhouette, il me fallait reconstituer la vie qui avait été la leur, leur histoire, raconter une existence, un parcours... Cela fut facile pour certains, l'image me renseignait sur l'âge, un trait de caractère, un milieu social, d'autres étaient plus hermétiques et il me fallait avoir recours à d'avantage d'invention... Percer en même temps un secret et imaginer une vie à partir de ces étranges locataires dont les uns devaient certainement occuper les quelques mètres carrés d'une chambre de bonne sous les toits avec WC sur le palier et d'autres 200 mètres carrés sur la rue... Certains heureux, amoureux, furieusement vivants, d'autres traînant leur destin comme un sac trop lourd, rigolos, pitoyables, attendrissants, cinglés, bref, ce condensé urbain d'une société d'aujourd'hui que l'on appelle un immeuble. "
Patrick Cauvin