C'est l'histoire de Paul, Blaise, Éloïse, Charlène et Grégoire, Martine ou Jacques, et finalement de tous ceux que l'addiction au jeu rassemble autour de la roulette des casinos, ici de la côte atlantique. C'est l'histoire de ce défi répété à la face du destin où chaque fois on rejoue sa vie, une manière, pour peu qu'on s'y penche, de mieux s'explorer. C'est l'histoire de la souffrance humaine, qu'on croit un temps dissipée par le vertige du jeu.
Un enfant sans mémoire, Petit Prince d'aujourd'hui perdu sur la Terre, s'étonne et souffre de ne voir partout que violence, conflits, souffrances et injustices, pour les victimes comme pour les bourreaux. L'enfant décide alors de faire taire les armes...
Quatre « évangélistes » - Mathias, jeune tueur d'origine russe au visage d'ange, Marc, journaliste à la cinquantaine désabusée, Lucie, strip-teaseuse sur le Net et Yann, premier disciple - vont approcher chacun à leur façon un jeune Indien d'Amazonie élevé en Lozère, Vaï-Ka'i ou Maître-esprit en langue Desana. Les chemins de ces quatre personnages ne se croiseront qu'à la fin du roman. Chacun d'eux suivra une évolution personnelle émaillée de prises de conscience ou d'expériences déroutantes. À la fois chamanique et écologique, l'enseignement de Vaï-Ka'i prône une réconciliation avec la mère Terre malmenée depuis le mythe de la chute du jardin d'Éden et une vision cyclique du temps, opposée à la vision linéaire du temps génératrice d'un progrès fragmenté. Les disciples, de plus en plus nombreux, abandonnent leurs maisons qu'ils marquent du symbole du serpent double, ou la double hélice d'ADN, pour se lancer dans le néo-nomadisme. Les miracles qui fleurissent dans le sillage de Vaï-Ka'i lui valent une renommée croissante, qui attire des adeptes du monde entier, mais qui inquiète les autorités. Car c'est bel et bien la menace d'un bouleversement des valeurs établies et des notions de propriétés, de biens - les marchands du temple -, que font planer le « Christ de l'Aubrac et les néo-nomades ».Alors les pouvoirs en place vont riposter, d'abord par la calomnie, les faux témoignages, les procès, ensuite par le jugement suprême, celui de la télévision, et enfin par la sentence, la mort.Un grand Bordage, servi par un rythme narratif admirable et des personnages contemporains justes et émouvants, pour une entrée en littérature générale attendue.
Nous sommes à la fin du siècle dernier, un chroniqueur distancié nous raconte la vie de Martial Bonneteau, un petit employé à la quarantaine aigrie, mal mariée à une femme épaisse et acariâtre qu'il n'a jamais pu satisfaire sexuellement, père de deux fils aussi tristes que lui et d'une fille qui se cherche ; Martial est un médiocre qui enfouit dans la routine et le mépris de soi les frustrations d'une existence de clone parmi les clones.Et puis un matin, de micro-événements en micro-événements, un regard dans le métro, un retard au bureau, Martial Bonneteau va légèrement diverger de son chemin quotidien bien tracé, et c'est tout son univers normé qui commence à se lézarder...Soudain livré à un confus désir de vivre, notre anti-héros va connaître bien des mésaventures : d'abord généreusement initié au sexe et au plaisir par une prostituée de la rue St-Denis, il va abattre un par un les murs qui emprisonnait sa vie : retour au foyer, réaction des proches et des collègues, scènes de ménages, hystérie familiale, coaching psychologique... Les scènes d'anthologie se succèdent sur un rythme de comédie ou de théâtre de boulevard, et on rit beaucoup.On rit surtout du portrait au vitriol, presque cynique, que brosse Bordage de nos aliénations ordinaires.Jusqu'à la disparition du clone, où, après l'ironie et l'humour noir, on retrouve l'écrivain qui nous parle mieux que tout autre d'humanité.
Grâce à Solman, une partie du peuple de l'eau a pu se sortir du piège de Galice et venir en aide à deux Albains, Ibrahim et Kadija, cernés par une nuée de sauterelles venimeuses. Mais tandis que les Aquariotes entament leur périlleux voyage dans l'hiver du Nord, la nouvelle se confirme qu'une guerre totale a été engagée contre les peuples nomades. L'Apocalypse est en marche. Le danger ne vient plus seulement d'une nature hostile, ni d'un adversaire acharné à leur perte, mais des Aquariotes eux-mêmes. Une terrible menace plane alors sur Solman, soupçonné de folie, et sur les deux Albains, jugés indésirables. Pourtant, la clé du salut se cache peut-être dans l'esprit de la troublante Kadija. A-t-elle été envoyée pour aider les derniers hommes à vaincre les légions de l'Apocalypse ?
Solman et ceux qui fuyaient en sa compagnie ont été surpris par les tueurs du conseil. Seul un miracle pourrait maintenant les sauver. Déchiré, le peuple de l'eau ne voit pas se resserrer le danger. L'histoire des uns et des autres se dévoile, parfois terrifiante. Kadija semble jouer un rôle essentiel dans le destin des derniers hommes. Mais les Aquariotes laisseront-ils à Solman le temps d'élucider son mystère ? Réussiront-ils à surmonter leur haine et leur peur pour permettre à leur donneur de parcourir les chemins du secret ?
Après le temps des fléaux vient celui du renouveau. Le printemps précoce semble annoncer une métamorphose radicale de la terre. Et aussi l'émergence d'un règne où les hommes n'ont plus leur place. Pour Solman et son peuple, le seul espoir repose sur Kadija, la Sainte envoyée par Benjamin à leur rencontre. En proie à ses doutes, à ses désirs humains, elle attend le donneur sur l'autre rive de la Loire. Mais Solman et ses derniers compagnons de route ont perdu le contrôle de leur radeau sur le fleuve grossi par la fonte des neiges et des glaces. La nature a-t-elle déjà condamné les hommes ? Ou bien laissera-t-elle à Solman le choix d'un dernier jugement ?
Dans une Europe d'apocalypse ruinée par la faillite des OGM, enlisée dans la guerre contre le Moyen-Orient, en proie au fanatisme religieux et au racisme, le voyage initiatique de Stef et Pibe, deux adolescents à la recherche de l'archange Michel, le dictateur tout puissant qui gouverne le vieux continent depuis sa forteresse roumaine. Dans une ambiance crépusculaire, fascinante car terriblement proche et crédible, un grand roman épique d'une actualité brûlante.Elle ne lui avait jamais fourni d'explication sur ses disparitions ni sur ses motivations. Elle se contentait de répéter en riant qu'elle était son ange gardien, qu'elle lui ficherait la paix après avoir parcouru un bout de chemin en sa compagnie. Il ne voulait pas qu'elle sorte de sa vie. Un jour pourtant, elle se tirerait parce que "chacun doit descendre seul dans les abîmes de son âme, chacun doit apprendre à se dresser vers les cieux sans autre soutien que ses propres racines