« Je suis l'Innominato - l'Innommé - comme le seigneur dévoyé dont le nom n'est pas mentionné dans Les Fiancés de Manzoni. » Parce que Roger Peyrefitte sent le soufre, certains croient habile de s'écarter de lui ou d'affecter l'ignorance. Comme si l'un de nos plus admirables prosateurs pouvait être contourné simplement parce que son refus du conformisme heurte, que ses indiscrétions choquent, que sa franchise trouble. Roger Peyrefitte n'est pas seulement l'Innominato, il détaille, dans cette suite à ses Propos secrets, ce qui ne se raconte jamais, le non-dit des dessous de la vie parisienne : celle de l'Académie comme celle de la politique, de l'aristocratie et d'alcôves roturières. Cette plongée dans les coulisses de la vie mondaine de la capitale n'est-elle pas une manière d'honorer une ville qui, seule au monde, « ait formé un mot dérivé dont le sens est indéfinissable : le parisianisme ».
Georges de Sarre a dit adieu au monde des Ambassades et abandonné sa particule - en même temps que la diplomatie - pour devenir écrivain. Si quelques fils gris argentent ses tempes, il a gardé le goût de mordre à la vie à belles dents, et de ne refuser aucune expérience. Aussi, après les premiers étonnements, écoute-t-il le mentor de ses jeunes années, le père de Trennes, qui voudrait le voir devenir franc-maçon. Pourquoi cette surprise, c'est que la franc-maçonnerie ne passe pas pour être en odeur de sainteté auprès des autorités ecclésiastiques. Georges connaissait quelques-uns des préjugés qui s'attachent à cette société secrète ; il en étudie - guidé par l'élégant Jésuite - les arcanes et la puissance. Comme son amie Françoise s'oppose à ses projets, et que la fille de Françoise - l'acide et vive Osmonde - s'y intéresse, cela lui est l'occasion de rompre des lances en faveur de ces « fils de la lumière », qui défendent la fraternité universelle sous le symbole de l'équerre et de la truelle - et de brosser un de ces tableaux où se mêlent ombres et lumières, auxquels excelle le talent satirique de Roger Peyrefitte.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Georges de Sarre a dit adieu au monde des Ambassades et abandonné sa particule - en même temps que la diplomatie - pour devenir écrivain. Si quelques fils gris argentent ses tempes, il a gardé le goût de mordre à la vie à belles dents, et de ne refuser aucune expérience. Aussi, après les premiers étonnements, écoute-t-il le mentor de ses jeunes années, le père de Trennes, qui voudrait le voir devenir franc-maçon. Pourquoi cette surprise, c'est que la franc-maçonnerie ne passe pas pour être en odeur de sainteté auprès des autorités ecclésiastiques. Georges connaissait quelques-uns des préjugés qui s'attachent à cette société secrète ; il en étudie - guidé par l'élégant Jésuite - les arcanes et la puissance. Comme son amie Françoise s'oppose à ses projets, et que la fille de Françoise - l'acide et vive Osmonde - s'y intéresse, cela lui est l'occasion de rompre des lances en faveur de ces « fils de la lumière », qui défendent la fraternité universelle sous le symbole de l'équerre et de la truelle - et de brosser un de ces tableaux où se mêlent ombres et lumières, auxquels excelle le talent satirique de Roger Peyrefitte.
Jamais on n'a écrit, sur un personnage vivant, avec plus de liberté que dans ces « Tableaux de chasse » ou la vie extraordinaire de Fernand Legros. Ce ne sont, d'ailleurs, pas seulement les « tableaux de chasse » d'un singulier marchand de tableaux, mais ceux de toute une société. Depuis près de huit ans, le héros de cet ouvrage occupe les feux de la rampe, avec plus de succès que les plus grandes vedettes, mais le public n'a eu qu'un aperçu de son existence étonnante. Le livre « Fake », dont il a suspendu la publication en Amérique et interdit la traduction en France, donnait une idée aussi fragmentaire, en même temps que mensongère, de la richesse du sujet. Seul était capable de le traiter quelqu'un à qui il eût réservé ses confidences, et il ne s'est pas trompé en s'adressant à Roger Peyrefitte. Leur anticonformisme intégral ne pouvait que s'amalgamer. Cette histoire vécue, plus passionnante et plus variée que dix romans, défie souvent l'imagination par le cocasse et l'inattendu, sans exclure l'émouvant. Ancien élève des Jésuites du Caire, danseur, agent secret de la CIA, « ambassador at large » de républiques africaines et caraïbes, marié, père de deux enfants, entouré de beaux jeunes gens, dont plusieurs lui ont joué des tours pendables, roi incontesté, puis soudainement déchu et attaqué, du commerce des tableaux à travers le monde, ami inquiétant de hautes personnalités, objet d'un procès qui semble ne devoir jamais finir, tel est Fernand Legros, « comte de Santa Cruz de Noa ». On voit déjà, par cette énumération succincte, tout ce qu'il pouvait fournir de couleurs de choix à Roger Peyrefitte, peintre impitoyable de nos contemporains. Avec l'art du trait qui le caractérise, comme les maîtres du XVIIIe siècle, et avec celui de démêler heureusement les écheveaux, psychologiques et historiques, les plus compliqués, il a campé - d'une façon inoubliable - un Casanova moderne du monde des milliards et qui a été plusieurs fois « sous les plombs ».
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