Tenue à Lyon, pour commémorer le centenaire du fondateur Marius Gonin, la 60e session des Semaines sociales de France, a été consacrée à la vie politique et au comportement des Chrétiens face à leurs problèmes. La « politique est dans tout » (Mounier) : avec l'extension constante du domaine du public, et la politisation croissante des jeunes, c'est un leurre de vouloir être « présents au monde » en rejetant comme « salissante » l'action politique. Les Chrétiens militent dans des formations politiques différentes, et prennent des positions divergentes sur les « points chauds » de l'actualité - non violence - désarmement - lutte des classes - Tiers Monde. Il convient de prendre acte de ce pluralisme, mais aussi de rappeler avec force les exigences éthiques de l'Évangile, pour travailler lucidement - avec tous les hommes - à construire un monde plus juste et plus fraternel.
Tenue à Lyon, pour commémorer le centenaire du fondateur Marius Gonin, la 60e session des Semaines sociales de France, a été consacrée à la vie politique et au comportement des Chrétiens face à leurs problèmes. La « politique est dans tout » (Mounier) : avec l'extension constante du domaine du public, et la politisation croissante des jeunes, c'est un leurre de vouloir être « présents au monde » en rejetant comme « salissante » l'action politique. Les Chrétiens militent dans des formations politiques différentes, et prennent des positions divergentes sur les « points chauds » de l'actualité - non violence - désarmement - lutte des classes - Tiers Monde. Il convient de prendre acte de ce pluralisme, mais aussi de rappeler avec force les exigences éthiques de l'Évangile, pour travailler lucidement - avec tous les hommes - à construire un monde plus juste et plus fraternel.
Les médias nous fascinent par leur puissance et leur diversité. Ils rythment notre existence. Ils sont au coeur de notre vie. Mais leur apport extraordinaire s'accompagne d'une profonde inquiétude. Nous nous sentons piégés et menacés. Porteurs de l'espoir d'une formation et d'une culture pour tous, ne risquent-ils pas de devenir les instruments de notre paresse et de toutes les facilités du divertissement ? En charge de l'information et de la vérité, ne leur arrive-t-il pas de glisser dans l'à-peu-près et le sensationnel ? Instruments décisifs de l'exercice de la démocratie, ne nous offrent-ils pas, trop souvent, la politique spectacle qui n'est que l'apparence de la démocratie, car elle propose rarement les vrais choix dans de vrais débats ? Cette vision pessimiste ne correspond pas à la réalité. Soumis à de lourdes contraintes, les médias luttent chaque jour pour servir la vérité et bâtir la communication de demain au service de plus de culture, plus de convivialité et plus de démocratie. Tous doivent y concourir, les citoyens pour qui les médias sont faits et qui doivent s'exprimer, les médias à qui il appartient de se doter de règles de plus en plus exigeantes, les pouvoirs publics enfin qui doivent veiller au respect du pluralisme et des droits de tous, médias et citoyens. Informer, distraire et éduquer répondent à trois besoins fondamentaux de notre société et sont largement dévolus aux médias, maîtres de la parole et de l'image. D'eux dépend, pour beaucoup, ce que sera demain notre société. Quels sont les chances et les moyens de réussir ? Tel est l'objet de cet ouvrage, né de la dernière Semaine Sociale.
Les réflexions sur la formation sont nombreuses, mais elles sont le plus souvent partielles, conjoncturelles, liées aux dernières difficultés que rencontrent nos systèmes de formation sévèrement contestés.
Cet ouvrage tente une approche globale du problème de la formation, « le problème social de la fin du XXe siècle ».
Réussir l'insertion professionnelle des jeunes - et des adultes - est déjà un défi redoutable, qu'aucun pays européen ne maîtrise, comme les spécialistes allemands, italiens et anglais, à côté des français, en apportent le témoignage.
Partout, apparaissent trop de graves failles dans les systèmes. Outil d'insertion, la formation est aussi facteur d'exclusion. Souvent trop spécialisée, elle ne prépare pas les hommes aux mutations de demain, quand elle ne se limite pas à leur apprendre le monde d'hier. Partout, la formation des formateurs, leur nombre, leur renouvellement deviennent des problèmes aigus.
Mais la formation n'a-t-elle pas, aussi, déserté les champs éthique, culturel et spirituel, qui ont été sacrifiés à la dimension utilitaire ? L'accomplissement personnel de l'homme, la construction de son unité intérieure, son insertion dans la culture et les structures de son pays devraient, cependant, figurer parmi les buts essentiels d'une formation, qui doit chercher sans cesse à libérer les virtualités positives de chacun.
La formation, dans ses différentes dimensions et aux différents âges de la vie, fait partie des droits de la personne. Nous sommes là devant une exigence fondamentale, qui n'est que bien imparfaitement reconnue et traitée. La formation n'est-elle pas, pour nos sociétés, l'investissement prioritaire, trop souvent sacrifié à d'autres besoins plus immédiats ?
Répondre aux besoins de formation est un projet qui nécessite la mobilisation de nombreux acteurs, pas toujours conscients de l'importance de leur intervention : les enseignants bien sûr, mais aussi les familles, les médias, les associations, les syndicats, les Églises...
Faire prendre conscience des priorités, proposer des orientations, mobiliser tous ceux qui peuvent intervenir, telle était bien l'ambition des Semaines sociales en engageant cette réflexion sur « Les défis de la formation ».
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
La 65e Semaine Sociale de Bordeaux s'était fixée pour tâche d'envisager les pratiques judiciaires de notre société dans toute l'ampleur de leurs présences et de leurs défaillances. Le mot « Justice » s'applique en effet, de nos jours, à un univers institutionnel difficile à circonscrire si l'on considère la pluralité de ses champs d'action telle que la traduisent, autant la diversification des instances que la discordance des rôles assumés. Ceci tient en premier lieu à des données d'ordre sociologique et culturel. La famille, les jeunes, la vie économique, le travail, la violence, la marginalité donnent naissance à des demandes dont chacune manifeste une tonalité particulière. On imagine souvent, il est vrai, qu'en son déroulement quotidien, la vie vient guider en toutes choses notre jugement et notre action. Celui qui a choisi d'être magistrat, avocat ou surveillant de prison, travailleur social, éducateur ou clinicien, se trouverait ainsi naturellement orienté par la logique inhérente à sa fonction. Et, de son côté, le rôle peu recherché de justiciable ou de victime comporterait ses « impératifs de situation ». Il reste qu'aujourd'hui personne ne parvient à se satisfaire de ce fractionnement circonstanciel et parfois conflictuel des finalités attribuées à la justice. Il en résulte le sentiment de malaise et de crise ressenti par la masse des citoyens et aussi, à des degrés divers, parmi ceux que leur profession et parfois leur engagement bénévole insèrent durablement dans le monde des magistrats et des justiciables. Un besoin profond se fait ainsi jour de mieux cerner la pratique judiciaire en la pluralité de ses missions actuelles et futures et, parallèlement, de formuler et de clarifier les questions de fond qui se posent à nous quant au sens humain de la justice. C'est aux exigences impératives de cette double recherche que se trouvent consacrées les études réunies dans ce volume. Leur succession accomplit un parcours qui, à partir des obsessions et des demandes de notre époque, traverse les paysages changeants du territoire judiciaire pour aboutir à une interrogation dont l'objet et l'enjeu concernent l'ensemble de la société moderne : Faire oeuvre de justice, pourquoi et pour qui ?