« Carlos apparaît, seul sous la lumière crue, immobile au bout du parloir. Corpulent, carré, il m'adresse un signe de la main auquel je réponds doucement pour me donner une contenance.
La mince porte de contreplaqué se referme sur nous. Une minuscule pièce, nos genoux se touchent. Les pupilles brunes. Les paupières lourdes. C'est un vieil homme. Où est le révolutionnaire au béret de Che Guevara ? Le terroriste irréductible ? »
Pendant quatre ans, chaque mois, Sophie Bonnet a rendu visite à Ilich Ramírez Sánchez, dit Carlos ou Le Chacal, avec la certitude folle qu'elle parviendrait à raconter l'homme derrière le criminel.
Il a tenté de la séduire, de la manipuler. Et puis la relation a évolué. Carlos a parlé. Aujourd'hui, elle sait qui il a été, lui craint qu'elle ne l'abandonne.
La vérité est apparue violente et nue : celui qui se rêve toujours en héros magnifique n'a été qu'un mercenaire sanguinaire, à la solde des plus grands tyrans de la fin du xxe siècle.
Un récit hors du commun sur la soumission et la déchéance qui est aussi une plongée dans le monde insensé d'une centrale pénitentiaire.
Un bordel, vu de l'intérieur. Un bordel, raconté par celles qui le connaissent le mieux : les prostituées. Un récit choc, une plongée au coeur d'une maison close Suisse.Un bordel, vu de l'intérieur. Un bordel, raconté par celles qui le connaissent le mieux : les prostituées. Un récit choc, une plongée au coeur d'une maison close Suisse. Un bordel huppé de Suisse. 70 filles. La plupart d'entre elles ont 20 ans. Ce sont de jeunes Françaises d'origine maghrébine issues des banlieues parisiennes, lyonnaises ou marseillaises. Elles viennent ici 4 jours par semaine puis rentrent incognito dans leurs familles. Elles gagnent environ 15 000 euros par mois. Des sommes qu'elles ne peuvent pas rapatrier en France. Elles claquent leur paie en vêtements de luxe, sacs à main, chaussures, bijoux et opérations de chirurgie esthétique. Ce lieu clos est dirigé d'une main de fer par la patronne du lieu, une Française qui continue d'exercer comme prostituée. En Suisse, les bordels se comptent par centaines, des lieux sécurisés et propres. L'argent y coule à flots. A priori, les filles sont libres d'y entrer et d'en partir quand elles le souhaitent, mais les choses sont bien plus sombres et complexes que cette apparente liberté. Le bordel, un lieu clos, hermétique au monde extérieur. Pour appréhender cette réalité, le récit est brut. Il relate une journée à l'intérieur du bordel. Les filles s'y entassent et tuent le temps en attendant les clients. Tous les faits relatés sont authentiques et les dialogues retranscrits sont réels.