Retail apocalypse. Cette expression désigne la vague de fermetures d'un grand nombre de magasins aux États-Unis depuis une dizaine d'années. En France, le mouvement n'a pas la même ampleur mais l'essor du e-commerce concurrence les ventes "physiques" et contribue à faire progresser la vacance commerciale en centre-ville et dans certaines galeries marchandes.
Pour autant, l'avenir des marchés, des boutiques, des centres commerciaux, des friperies, des brocantes, des grands magasins ou des librairies n'est pas scellé. En dépit de la digitalisation des courses, de la remise en cause de la distribution de masse et de l'apparition de nouvelles normes de consommation, le magasin demeure un lieu d'approvisionnement central.
Il est également un lieu social et assume d'autres fonctions capables de garantir son existence. À travers une vingtaine de chapitres exposant les résultats d'enquêtes sociologiques, cet ouvrage propose une contribution originale au débat en mettant en évidence les fonctions symboliques et l'utilité sociale du magasin. Que fait-il à l'individu ? Que vient y chercher celui-ci que les plateformes ne peuvent lui assurer ?
Ni complainte du progrès, ni tract poujadiste de défense des petits commerçants, cet ouvrage examine les raisons qui poussent chaque individu à consacrer en moyenne deux heures quarante par semaine aux achats hors de son domicile.
La fragilité économique des librairies indépendantes, la liquidation d'importants détaillants culturels (Virgin, Chapitre) et les difficultés actuelles de la FNAC révèlent les mutations du commerce du livre. Dans le même temps, les principaux sites de vente en ligne connaissent une croissance rapide.
Assiste-t-on en France à la disparition lente et inéluctable des librairies ? La révolution technologique d'Internet, les nouvelles habitudes de consommation et les mutations des pratiques de lecture signent-elles réellement la fin de ce commerce culturel ? De quels atouts disposent-elles pour survivre et faire face ? Pour répondre à ces questions, « Place au débat » vous propose l'analyse d'un auteur spécialiste.
Cet ouvrage offre un décryptage sociologique de la consommation en l'envisageant avant tout comme une pratique sociale. Véritable synthèse des approches théoriques classiques et des recherches contemporaines, il apporte un
éclairage sur les récentes évolutions des pratiques d'achat (commerce en ligne, consommation collaborative, etc.).
Il vise notamment à identifier :
o les processus sociaux à l'oeuvre dans les pratiques d'achat ;
o l'influence des facteurs sociaux et économiques sur les décisions des individus ;
o l'impact de l'action des industriels, des distributeurs, des professionnels du marketing et de la publicité ;
o et, plus largement, les évolutions des conduites de consommation dans un univers commercial omniprésent où règnent à la fois des possibilités de choix informés et des dispositifs d'encadrement marchand renouvelés.
Le commerce électronique détient aujourd'hui 20 % du marché français du livre imprimé. Il exerce une concurrence croissante sur les librairies indépendantes et sur les grandes surfaces culturelles, que ce soit par la taille de l'offre ou par le biais d'avantages divers.
Quelles innovations ces opérateurs apportent-ils à la vente au détail ? Qui sont leurs consommateurs et de quelle manière s'approprient-ils les nouveaux services en ligne tels que les commentaires de lecteurs ou les recommandations automatiques ? Amazon et les autres détaillants numériques ont-ils une influence sur les pratiques d'achat ou sur le modus operandi des maisons d'édition ? Et, plus largement, quels modes de consommation contribuent-ils à façonner ?
À travers une enquête menée auprès de sites marchands, d'éditeurs et de lecteurs-consommateurs, Vincent Chabault analyse - avant le prochain essor du livre numérique - les répercussions de la révolution du commerce en ligne sur l'organisation des marchés culturels.
On trouvera ici une histoire croisée de la FNAC et de ses employés. Fondé en 1954 par deux anciens militants d'extrême-gauche, ce distributeur façonne les pratiques de consommation culturelle des Français : les temps forts du développement de l'enseigne illustrent un modèle commercial basé sur l'alliance avec le consommateur, la médiation culturelle et les prix bas. L'ouvrage étudie également la trajectoire professionnelle des générations d'employés, entrés à la FNAC pendant ou après des études supérieures. Ce livre contribue à la fois aux réflexions menées sur la consommation culturelle et sur l'insertion professionnelle des jeunes générations.