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brice matthieussent
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Pour reprendre le contrôle de sa vie, Dalva s'installe dans le ranch familial du Nebraska et se souvient : l'amour de Duane, les deuils, l'arrachement à ce fils nouveau-né qu'elle cherche obstinément. Meurtrie mais debout, elle découvre l'histoire de sa famille liée à celle du peuple sioux et d'une Amérique violente. Chef-d'oeuvre humaniste, Dalva est un hymne à la vie. "Le roman des grands espaces : la preuve, par la littérature, que l'on est ce que l'on fait. Une invitation à la sculpture de soi." François Busnel, L'ExpressTraduit de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent
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Un énorme chien à tête d'ours, obsédé et très mal élevé, débarque un soir dans la vie d'Henry J. Molise, auteur quinquagénaire raté et désabusé qui n'a qu'une envie : tout plaquer et s'envoler loin de sa famille qui le rend fou. Malgré l'affection d'Henry pour la bête, sa femme Harriet et ses quatre enfants restent méfiants à l'égard de ce canidé indomptable. Dans la coquette banlieue californienne de Point Dume, au bord du Pacifique, ce monstre attachant s'apprête à semer un innommable chaos. Un joyau d'humour loufoque et de provocation ravageuse.
" C'est à la fois drôle, ironique, tragique, bouleversant et merveilleusement écrit. À lire de toute urgence. "
Pierre Roudil, Le Figaro MagazineTraduit de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent -
Légendes d'automne
Jim Harrison, Brice Matthieussent, François Busnel
- Flammarion
- Littérature étrangère
- 14 Février 2018
- 9782081422780
« Les trois longues nouvelles de Légendes d'automne occupent une place singulière dans l'oeuvre de Jim Harrison. Chacune d'elles a la dureté limpide et tranchante d'un cristal de roche arraché tel quel aux profondeurs de la psyché humaine. Jamais sans doute l'écrivain ne retrouva ensuite la pureté et la puissance de ces nouvelles compactes, marquées au sceau de l'excès et de la démesure. La vengeance est l'obsession de la première, la métamorphose le thème élégiaque de la deuxième, un destin tragique irrigue la dernière. Jamais non plus dans la production ultérieure, certes prolixe et généreuse de Jim Harrison, la folie, la mort, les carnages, les délires, l'errance et le vice, la cupidité et l'égoïsme, les aberrations du comportement et de l'Histoire ne s'entrelaceront avec autant de violence et de grâce aux beautés chatoyantes des êtres et du paysage américain. »
Brice Matthieussent -
Écotopia
Ernest Callenbach, Brice Matthieussent
- Rue de l'échiquier
- RUE DE L'ECHIQUIER FICTION
- 3 Octobre 2018
- 9782374251394
Trois États de la côte ouest des États-Unis - la Californie, l'Oregon et l'État de Washington - décident de faire sécession et de construire, dans un isolement total, une société écologique radicale, baptisée Écotopia. Vingt ans après, l'heure est à la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays. Pour la première fois, l'Écotopia ouvre ses frontières à un journaliste américain, William Weston. Au fil de ses articles envoyés au Times-Post, Weston décrit tous les aspects de la société écotopienne : les femmes au pouvoir, l'autogestion, la décentralisation, les 20 heures de travail hebdomadaire, le recyclage systématique, la relation passionnée à la nature, etc. Quant à son journal intime, il révèle le parcours initiatique qui est le sien ; d'abord sceptique, voire cynique, William Weston vit une profonde transformation intérieure. Son histoire d'amour intense avec une Écotopienne va le contraindre à choisir entre deux mondes.
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Dans la gueule de l'ours
James A. Mclaughlin, Brice Matthieussent, Guillaume Orsat
- Rue de l'échiquier
- RUE DE L'ECHIQUIER FICTION
- 16 Janvier 2020
- 9782374252049
Criminel en cavale, Rice Moore trouve refuge dans une réserve des Appalaches, au fin fond de la Virginie. Employé comme garde forestier, il cherche à se faire oublier du puissant cartel de drogues mexicain qu'il a trahi. Mais la découverte de la carcasse d'un ours abattu vient chambouler son quotidien : s'agit-il d'un acte isolé ou d'un braconnage organisé ? L'affaire prend une tout autre tournure quand de nouveaux ours sont retrouvés morts. Alors que la police ouvre une enquête, Rice décide de faire équipe avec Sara Birkeland, une scientifique qui a occupé le poste de garde forestier avant lui. Ensemble, ils mettent au point un plan pour piéger les coupables. Un plan qui risque bien d'exposer le passé de Rice.
James McLaughlin a grandi en Virginie et vit désormais en Utah. Photographe passionné de nature, il est également l'auteur de plusieurs essais. Dans la gueule de l'ours est son premier roman. Il a été unanimement salué par la critique américaine (The New York Times, The Washington Post, USA Today ou Entertainment Weekly, etc.). -
Petit éloge de l'Amérique
Brice Matthieussent
- Gallimard
- Folio 2 euros / 3 euros
- 22 Août 2024
- 9782073057594
"L'idée d'un "petit éloge" ou d'un éloge mesuré, raisonnable, de l'Amérique me semble incongrue, voire erronée : j'aime ce pays avec passion et un autre en moi déteste furieusement certains aspects du même pays. Voilà pourquoi nous sommes deux, pourquoi nous parlerons à deux, l'un critiquant l'oeuvre de Dieu, l'autre défendant la part du Diable, mais tous deux dialoguant sans jamais avoir recours à l'insulte ni à la vocifération, nos échanges témoignant d'une confiance partagée en l'oreille de l'autre. Ainsi, loin des diatribes et des échauffourées, notre entretien évoquera davantage une conversation, chacun écoutant l'autre, chacun plaidant sa cause à tour de rôle en tenant compte des arguments de l'autre. Par quoi commençons-nous ?"
Ouvrant un dialogue avec lui-même autant qu'avec quelques immenses voix de la littérature américaine - Whitman, Dickinson, Kerouac, Harrison... -, Brice Matthieussent compose, attentif à ses multiplicités, un éloge de l'Amérique en forme d'archipel. -
Le visage de pierre
William Gardner Smith, Brice Matthieussent
- Christian Bourgois
- 4 Avril 2024
- 9782267049190
« Il faut croire à quelque chose pour s'indigner. »
Fuyant les États-Unis et le racisme qui y règne, Simeon, un Noir américain, arrive à Paris au début des années 1960. Tout ici lui semble idyllique : les Noirs se promènent sans craindre pour leur vie, on refait le monde dans les cafés et, entre deux morceaux de jazz, on discute politique en séduisant des femmes. Mais alors que la guerre d'Algérie fait rage, Simeon s'aperçoit qu'en France, d'autres subissent le sort qui lui est réservé dans son pays. Comment rester passif face à l'injustice ?
Avec ce livre bouleversant écrit en 1963, William Gardner Smith a été le premier à lever le voile sur l'un des événements les plus tragiques de la guerre d'Algérie : le massacre du 17 octobre 1961.
« Ce roman extraordinaire refuse tout manichéisme. Il se dévore comme un "Série noire". »
L'Obs
« Un roman beau et complexe sur le racisme, dont la puissance évocatrice rayonne jusqu'à aujourd'hui. »
Le Monde des livres -
Juin dans la Sierra
John Muir, Béatrice Vierne, Brice Matthieussent
- Gallimard
- Folio Sagesses
- 8 Février 2024
- 9782073048264
"13 juin. Encore une de ces magnifiques journées de la Sierra, au cours desquelles on a l'impression de se dissoudre et d'être absorbé, puis envoyé tout palpitant on ne sait trop où. La vie ne semble ni longue ni courte, et nous ne songeons pas plus à gagner du temps ou à nous dépêcher que les arbres et les étoiles. Voilà la véritable liberté, voilà une excellente et pratique sorte d'immortalité."
"Marcheur infatigable, géologue éclairé, pionnier de l'écologie" (B. Matthieussent), John Muir mena, en 1869, une transhumance estivale dans les montagnes californiennes. Il publiera quelques années plus tard Un été dans la Sierra, journal de bord et de contemplation relatant son voyage. Nous le suivons ici au commencement de ce parcours, en arpenteur émerveillé d'une nature "sauvage et sacrée". -
Henry Molise, quinquagénaire et auteur à succès, rentre à San Elmo, dans la demeure familiale pour une situation de crise : ses parents menacent de nouveau de divorcer. Entre sa mère dévote et excentrique et son père roublard et alcoolique, ses frères et soeurs sont tout aussi dépassés que lui. Mais cette réunion de famille cacophonique sera peut-être l'occasion pour Henry d'en apprendre plus sur son père, Nick, immigré italien qui a construit des murs toute sa vie. Dans ce roman chargé d'amour et de violence, John Fante évoque les turpitudes de la vie familiale et ses dommages collatéraux. Du grand Fante !Traduit de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent Postface de Brice Matthieussent
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Fils d'émigrés italiens échoués dans le Colorado, Dago Red n'a pas les yeux dans sa poche pour observer le petit monde qui l'entoure. Entre un père macho et colérique et une Mamma épuisée, Dago va à l'église, prend des raclées et rêve d'être une star du baseball, en " bon Américain ". Cocktail d'humour et d'amertume, ce Vin de la jeunesse distille l'ivresse des grands textes. " Sans eau de rose, sans trémolos, avec une émotion vibrante et sèche, Le Vin de la jeunesse est à coup sûr un grand classique de la littérature sur l'enfance. "Michèle Gazier, TéléramaTraduit de l'anglais par Brice Matthieusent
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Bientôt père, les poches pleines, confiant dans l'avenir, John Fante emménage avec Joyce dans une maison à Los Angeles. Lorsque sa femme traverse le plancher rongé par les termites, il fait appel à son père, émigré italien ombrageux et porté sur la bouteille. Relation filiale tumultueuse, fièvre mystique de Joyce, les semaines qui suivent seront " pleines de vie "...
"
Pleins de vie ne manie ni l'humour ni l'émotion au niveau du cortex cérébral. Fante frappe au coeur, aux tripes et au plexus solaire, jamais à la tête. [...] Et si le lecteur est ému, c'est simplement parce que John Fante a atteint le but que se fixent les artistes les plus ambitieux : imiter la vie. "
Pierre Lepape, Le MondeTraduit de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent -
Fils d'immigrés italiens et double déguisé de John Fante, Dominic Molise voit son père tomber du piédestal sur lequel il l'avait placé. Lors d'un week-end fatidique dans une mine, le jeune homme devra affronter la face cachée insoupçonnée de celui qu'il voyait comme un humble et honnête poseur de briques. On retrouve dans L'orgie les thèmes chers à l'auteur : le mensonge du père, la piété d'une mère, le rêve américain du fils. Entre humour et désespoir, Fante dynamite allègrement les relations familiales, la fin de l'enfance et les illusions perdues. " Pour écrire L'orgie, comme son Vin de la jeunesse, Fante a pressé, furiosissimo, Les Raisins de la colère. De la vendange, le père Steinbeck tirait une morale ; malgré l'adversité, Fante en rapporte d'abord une extraordinaire énergie. Du désespoir ? "Michel Grisolia, L'ExpressTraduit de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent
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Aphorismes, paradoxes & réflexions
Henry D. Thoreau
- Le Mot et le reste
- LITTERATURES
- 8 Octobre 2020
- 9782361396343
Les livres de Thoreau restent souvent dans la mémoire par des formules concises, paradoxales et percutantes, destinées à provoquer la réflexion. Ce recueil n'est pas une nouvelle anthologie de ses aphorismes, des joyaux de sa pensée. Trop souvent, ce type de sélection tend à réduire Thoreau à l'ermite de Concord, le moraliste en butte au conformisme de son époque. Le choix d'extraits des Essais, de Walden et du Journal s'est appliqué à fournir le minimum de contexte qui leur donne tout leur sens. L'oeuvre oscille entre l'économie de la vie, son art de vivre, qu'il décrit dans un style incisif, et la nature, partie intégrante de son existence, pour laquelle l'écrivain laisse libre cours à son émerveillement. Cet ouvrage vise à rendre compte de la diversité et de l'originalité de sa pensée.
Américain dissident, Henry D. Thoreau (1817-1862) est un réfractaire qui se plaît à résister, à suivre son chemin absolu en dépit de tout. Par ses écrits, il met la force tonifiante de sa résistance au service de tous ceux qui veulent garder l'esprit en éveil et maintenir une position critique peut-être plus nécessaire que jamais à notre époque de contrôle soft de l'opinion par les divers moyens d'information ou les « produits culturels ». -
Walter McKee admire Gordon Boyd depuis toujours. Quand ce natif du Nebraska retrouve son ami loin de chez lui au Mexique, à l'occasion d'une corrida, la fascination est intacte. Il faut dire que Boyd est plutôt excentrique, ancien dramaturge devenu éleveur de taureaux. Lois McKee, quant à elle, est mal à l'aise, ne parvenant pas à oublier le baiser que Boyd lui avait donné jadis, avant son mariage avec Walter. Près d'eux sur les gradins se trouvent aussi le père de Lois, quasi aveugle, et le Dr Lehmann, psychanalyste viennois exilé aux États-Unis, accompagné de son ancienne patiente, Paula Kahler. Les uns et les autres prêtent plus ou moins attention à ce qui se déroule dans l'arène, chacun perdu dans ses pensées, se remémorant les événements du passé. Des bribes de vie, des regrets et des secrets refont surface et, en devenant aussi concrets que le spectacle qui se joue sous leurs yeux, rappellent à chacun la fragilité de l'existence.
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Brice Matthieussent. -
Des rapaces parcourent le ciel, des chiens gambadent et des couguars se tapissent parmi les arbres. Les plaines sont balayées par les vents, les forêts sont lugubres ou enchanteresses et quand il ne neige pas, c'est qu'il va neiger. Dans La Rivière en hiver, Rick Bass se consacre aux fluctuations météorologiques, à la terre et à ceux qui l'habitent, solitaires et touchants. Que les hommes affrontent la nature ou la négligent, cette dernière les fascine au point de leur couper le souffle. Et si ses personnages s'adonnent à des activités quotidiennes - pister un élan, veiller sur un énorme poisson-chat ou trouver le parfait sapin de Noël - celles-ci se transforment, sous la plume de Rick Bass, en une expédition aux allures mythologiques parfois périlleuse, toujours mémorable.
Rick Bass, considéré comme l'un des écrivains majeurs de l'Ouest américain, démontre avec La Rivière en hiver qu'il excelle dans la forme courte. Les huit nouvelles de ce recueil ont la densité et la force des meilleurs romans. -
Dans la ville des chasseurs solitaires
Tom Spanbauer
- Robert Laffont
- Pavillons poche
- 30 Janvier 2020
- 9782221248263
" Lire Spanbauer est une expérience physique qui peut mener à un état proche de la transe. Une lecture sous haute tension, subversive et décalée, qui débouche sur un final sublime, opératique, dont le tragique hallucinatoire laisse, une fois la dernière page tournée, le lecteur pantois. " Jérémy Fel.
En 1983, William Parker débarque à Manhattan pour retrouver son ami d'enfance et amant, Charlie2Lunes, un Indien qu'il a trahi. Timide, bègue, auréolé d'une sorte d'innocence sexuelle et sentimentale, Will veut aussi expier sa faute dans cette ville qui le terrifie plus qu'elle ne le fascine. Son initiation à Manhattan est un cri d'agonie et d'amour. Amour de ceux qui l'enveloppent de leur amitié. Amour pour Rose, une drag-queen de près de deux mètres, avec laquelle Will vit une passion flamboyante. Agonie aussi, car le sida commence alors son oeuvre de mort, tandis que la " culture gay " émerge, avec toute sa vivacité et son originalité.Une oeuvre inclassable qui raconte vingt années des splendeurs et misères du monde contemporain. -
Un fugitif à Walden
Norman Lock
- Rue de l'échiquier
- RUE DE L'ECHIQUIER FICTION
- 6 Mai 2021
- 9782374252773
En 1845, Samuel Long, jeune esclave noir, réussit à s'enfuir de la plantation de son maître, en Virginie. Après avoir emprunté, le « chemin de fer clandestin » - maillage de personnes qui, depuis les États du Sud, aidaient les esclaves en fuite à rejoindre le Canada -, il arrive au lac Walden et se lie avec le cercle des philosophes transcendantalistes, dont Henry David Thoreau et Ralph Waldo Emerson. À leurs côtés, il va tenter d'apprivoiser sa nouvelle condition d'homme libre. Mais cette rencontre est également la confrontation de deux mondes : celui de Samuel Long, synonyme de souffrance et de révolte, et celui des intellectuels blancs qui, bien qu'abolitionnistes, se retrouvent néanmoins confrontés à leurs propres privilèges et contradictions.Dans ce récit puissant, Norman Lock examine des enjeux qui continuent de diviser les États-Unis et l'ensemble des sociétés occidentales : le racisme, les inégalités de destins, le droit à la liberté. Il montre aussi, de manière plus suggestive, comment le naturalisme de Thoreau est inséparable de son engagement abolitionniste, faisant de lui un précurseur de l'écologie décoloniale.
Norman Lock est un auteur américain reconnu, qui a déjà publié plusieurs romans, nouvelles et poésies.Un Fugitif à Walden s'inscrit dans le cycle « Romans américains » qui regroupe sept titres, tous salués par la critique américaine. Chacune des histoires est indépendante et met en scène, sous un éclairage nouveau, une ou plusieurs figures majeures de la littérature américaine, comme les philosophes transcendantalistes,Emily Dickinson ou encore Mark Twain. -
La recherche de l'authentique : l'amour, l'esprit, la littérature
Jim Harrison
- Flammarion
- Littérature étrangère
- 27 Octobre 2021
- 9782080264176
Le thème de « la recherche de l'authentique » résume à lui seul le projet littéraire commun à toute l'oeuvre de Jim Harrison.
Dans ce recueil de textes, inédits pour certains, écrits pour divers journaux et magazines au cours des cinquante dernières années, l'auteur de Dalva, Légendes d'automne et Un bon jour pour mourir parle avec une verve inégalée du bonheur et de la fragilité d'exister. Tout devient littérature sous sa plume acérée, éblouissante d'intelligence et d'humour.
Qu'il tourne les pages de son enfance, évoque une mémorable partie de pêche ou de chasse, confesse son admiration pour Neruda, Steinbeck, Bukowski, ou sa crainte de voir les États-Unis transformés en « Disneyland fasciste », il livre un autoportrait saisissant et sans complaisance.
L'occasion pour lui de nous ouvrir les yeux sur ce précieux viatique qui a guidé sa vie face aux imposteurs de tout poil : être vrai, trouver au fond de soi le chemin de la « frêle passerelle entre ne rien attendre et tout désirer ». -
Ils sont quatre amis à se retrouver rituellement depuis des années, chaque premier samedi du mois, dans un petit restaurant vietnamien de Paris. Tous ont en commun les souvenirs d'une ancienne vie passée sur le continent asiatique.
Ce soir-là, c'est Marco qui prend la parole - et il ne la lâchera plus. Sous le regard tour à tour intrigué, amusé ou inquiet de ses trois comparses, il plonge au coeur de ses ténèbres les plus intimes. Son récit va les ramener au temps du Vietnam des années 1970. Marco, alors tout jeune homme, revenu de l'utopie hippie et incertain de son avenir, inspiré par la figure de Malraux, avait décidé de partir jouer à l'aventurier au bout du monde, dans l'espoir de trouver un sens à son existence. Là-bas, deux rencontres cruciales, aussi belles que terribles, vont le bouleverser à jamais.
Un roman d'initiation et d'amitié en forme de subtil hommage aux grands classiques de Joseph Conrad. -
Henry D. Thoreau a régulièrement consigné ses pensées et ses notes de terrain dans un journal de 7000 pages entre 1837 et 1861. Fragmentaire par essence, cette oeuvre brosse le portrait de l'auteur et dessine son système de pensée. Dans un souci de pertinence, Michel Granger a opéré une sélection qui s'efforce de privilégier les bonnes pages du penseur arrivé à la maturité, celui pour qui le Journal est devenu une oeuvre primordiale à partir de 1851. Au fil des jours, l'écriture révèle une figure plus complexe, libre et originale que dans Walden. Cet autre Thoreau du Journal, authentique dans le dialogue avec lui-même, drôle dans le regard qu'il porte sur ses concitoyens, intransigeant dans ses choix éthiques, offre à notre époque des remarques pleines d'actualité.
Américain dissident, Henry David Thoreau (1817 - 1862) est un réfractaire qui se plaît à résister, à suivre ses idées en dépit de tout. Par ses écrits, il met la force tonifiante de sa résistance au service de tous ceux qui veulent garder l'esprit en éveil et maintenir une position critique peut-être plus nécessaire que jamais à notre époque de contrôle soft de l'opinion par les divers moyens d'information ou les « produits culturels ». -
Traduire, c'est faire se rencontrer deux langues. Dans tous les sens du terme, y compris l'érotique. Entre Paris et New York, 1937 et 2007, sous cette couverture, les langues s'agitent, se délient et délirent, s'enroulent, bien pendues. Un traducteur français multiplie les notes en bas de page dans le roman américain qu'il traduit : ces (N.d.T.) excentriques tirent le livre vers le bas, en déplacent le centre de gravité, soutiennent une statue absente, celle du père sans doute. Puis un auteur vieillissant tente d'imposer à son traducteur des changements de décor inacceptables. Enfin, Dolores Haze - la Lolita de Nabokov - apparaît au seuil d'un passage secret parisien, tandis qu'une autre femme, sans lieu ni vergogne, vagabonde entre les langues. Vols et emprunts se multiplient, ainsi que caviardages et coups fourrés, jusqu'à l'envol final du traducteur, son apothéose et sa vengeance. Ceci est un livre d'images. Ceci est un roman.
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Expositions : Pour Walter Benjamin
Brice Matthieussent
- FeniXX réédition numérique (Fourbis)
- 8 Avril 2016
- 9782402067812
Napoléon : « Commander, c'est parler aux yeux. » Les regards de la foule convergent sur l'empereur, l'officiant ou l'oeuvre d'art et lui confèrent une aura. Ainsi se cristallise un culte. À l'inverse, dans le panopticon carcéral de Jeremy Bentham, tous les prisonniers sont exposés au regard centrifuge du surveillant. Ces deux dispositifs optiques renvoient à deux types de société qu'ont analysés, chacun de son côté, Benjamin et Foucault. Mais dans la scène inaugurale de L'Épiphanie chrétienne ou dans l'icône byzantine, le culte et l'exposition ne sont-ils pas indissociables ? Tout comme dans ce phénomène majeur du XIXe siècle qu'est l'Exposition universelle. Zola et Manet ont leur mot à dire sur cet éclairage global du monde et sur le « déclin de l'aura » de l'oeuvre d'art que Benjamin associe à la naissance de la photographie. Enfin, Warhol confirme de manière éclatante les thèses de Benjamin sur l'image reproductible ; mais il annonce aussi le culte de la seule exposition en notre présente époque de souveraineté de la technique. B.M.
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Lu-xuo-sa : ces trois syllabes légèrement nauséeuses pourraient désigner une maladie - J'ai attrapé une Luxuosa carabinée -, ou bien, à l'inverse, un médicament - As-tu pris ton Luxuosa ?.
C'est ici le nom d'un gigantesque paquebot de croisière où, sans savoir pourquoi, embarque Lola, belle grue cendrée, sagace et indépendante, chaussée de Converse et portant un sac Tati à rayures rouges et blanches.Comme dans W de Georges Perec, deux récits alternent, chacun trouvant son sens dans le miroir de l'autre : au fil de diverses rencontres, agréables ou terrifiantes, Lola s'aperçoit que ce bâtiment, à la
fois centre commercial et base de loisirs, est régi par un plan business et un système infantilisant Playmobil®. Dans le second récit, imbriqué au premier comme les nuits succèdent aux jours, les cauchemars de Lola tissent une trame sans défaut : y figurent un camp de prisonniers, un centre de tri, un navire évoquant le Luxuosa, d'anodines séances
de gymnastique dégénérant en torture collective, un casino sanglant donnant sur un aquarium à requins.
Une seule pensée obsède alors Lola : s'évader. Sur le mode du conte ou de l'allégorie, ce livre est une fable contemporaine dont la morale serait, pour paraphraser une formule célèbre : Un spectre hante le monde : les loisirs.
Car une utopie inversée cul par-dessus tête se profile à l'horizon de ces pages : dans le meilleur des mondes possible, nous serons bientôt tous sous Luxuosa. -
Good Vibrations est une célèbre chanson des Beach Boys datant de 1966. Dans le présent livre, un groupe disco funk comorien des années 2010 choisit de s'appeler ainsi en hommage aux Garçons de la Plage. Ces «bonnes vibrations» sont aussi celles d'une grande école d'art contemporain, où il neige beaucoup. Quelques étudiants passionnés et amoureux, tout vibrants de l'élan nouveau qui les emporte vers l'art et les lie, y sont comme de jeunes poissons dans l'eau limpide d'un bocal invisible. Une disparition et un cataclysme remettent bientôt les pendules à l'heure des bad vibrations et font exploser le bocal. Quand le chaos et les hallucinations prennent le dessus, comment les alevins - et de plus gros poissons - continuent-ils de nager?