Voici un livre follement drôle. Faux marchand de tableaux, Fernand Legros est sûrement un vrai conteur. Même si ses histoires sont fausses ! Ou si elles prétendent l'être... Alors, fort joyeusement, il nous emmène avec lui dans ses voyages (faux ? vrais ?), du Texas à Caracas, en passant par le Japon, la Californie, la Suisse, avec parfois une longue escale à Lutèce. Et, tout au long du chemin, il place ou évite habilement mille chausse-trapes, nous fait prendre (pour notre plus grand plaisir) des vessies pour des lanternes. Et réciproquement. Périple aussi mouvementé qu'un western, au cours duquel le rire exorcise tous les démons - plus ou moins familiers. Les malheureux ! Peints à grands coups de vitriol, mais sans malice aucune, c'est juré ! Faux et vrais artistes, leurs veuves et leurs filles, courtiers, marchands, critiques, collectionneurs (une belle collection de milliardaires...), sans compter les inquisiteurs, autrement dit les juges : une galerie de portraits saisissants défilent ainsi devant nos yeux et, avec eux, le plus souvent, tout l'appareil des fausses vertus. Mythomanie démythifiante ? Ou mise en pièces d'une mythologie mystificatrice... Au passage, d'ailleurs, Fernand Legros ne s'oublie pas : Je me les sers moi-même avec assez de verve..., pourrait-il affirmer à l'instar de son prédécesseur en bravade, Cyrano de Bergerac. Dans ses célèbres Tableaux de chasse, Roger Peyrefitte nous a donné une excellente biographie de Fernand Legros. Celui-ci, aujourd'hui, s'amuse à explorer sa véridique imagination, à la faire exploser en mille morceaux choisis, et il nous embarque, sans façon mais avec grâce, dans ses fantaisistes vérités qui ne sont, après tout, que des mesonges de La Palice.
La plus grande ruse du diable est de faire croire qu'il n'existe pas. Le plus habile stratagème du communisme ne serait-il pas de répandre l'idée qu'il est moribond ? Regardez en effet : les nuages noirs du communisme ne semblent plus tellement obscurcir l'horizon. En URSS, la dissidence clame que le marxisme est mort, et sa voix résonne jusqu'en Amérique, d'où Soljenitsyne prêche que le stade suprême du léninisme, c'est le goulag. En Occident, la gauche convaincue pleure son dieu trépassé, et n'arrive plus à faire la différence entre les camps de Brejnev et ceux de Hitler ; le libéralisme ose redevenir anticommuniste, sans craindre d'être ni primaire ni viscéral, et défie l'Est d'étaler autant de richesses et de libertés que lui. Partout la foi s'embrase : en Orient, l'islam renaît et dresse ses masses innombrables, comme un Himalaya infranchissable aux hordes soviétiques, cependant que le monde catholique se mobilise à l'appel d'un charisme venu du froid. L'internationalisme prolétarien le cède à celui des affaires et l'URSS, prise à ce jeu nouveau pour elle, y perd, sans le savoir, son agressivité... Occidentaux, ne prendriez-vous pas vos désirs pour la réalité ? Refuserez-vous d'écouter, si l'on vous démontre que le marxisme n'est pas ce que vous croyez, et qu'il est bien vivant ? Et n'examinerez-vous pas les armes que l'on vous suggère de saisir pour le combattre vraiment ?
L'histoire du tunnel sous la Manche, on le sait, est émaillée des projets ajournés, de propositions insolites, d'espoirs et de déceptions, le tout sur fond de rapports franco-britanniques mi-figue mi-raisin. Aujourd'hui, en 1987, presque deux siècles après qu'un certain Mathieu-Favier ait proposé au Premier Consul Bonaparte un projet de tunnel sous la Manche - nous étions aux beaux jours de la Paix d'Amiens - Eurotunnel ouvre le plus grand chantier du siècle qui, en 1993, apportera à l'Europe sa véritable épine dorsale. [...] On pensait prouesses techniques, inventions diverses, grands moyens alors qu'il eût été plus simple peut-être d'envisager le problème sous l'angle des rapports franco-anglais qui déterminèrent les abandons successifs des projets ! L'un des mérites du livre d'Alain Coursier est, d'ailleurs, de mettre en lumière toutes les incidences politiques et diplomatiques qui donnèrent autant de rebondissements rocambolesques à cette histoire mouvementée. Depuis 1985, les choses semblent avoir pris un tour définitif et l'on sait aujourd'hui qu'Eurotunnel sera le constructeur (le dernier...) du fameux tunnel ouvert en 1993. C'est tout le feuilleton - lui aussi, à certains égards, rocambolesque mais extrêmement passionnant - des rapports Mitterrand-Thatcher, de la course entre les quatre projet initiaux (Transmanche Express, Europont, Euroroute et Eurotunnel), des modes de financements et de la résolution des problèmes techniques qu'Alain Coursier a entrepris de nous raconter ici dans ses moindres détails, sur le ton de la plus palpitante enquête journalistique. Le projet Eurotunnel nous est, enfin, totalement dévoilé et il n'est pas exagéré de dire que cet ouvrage précis, sérieux, exhaustif, illustré de nombreux documents inédits, peut être, d'ores et déjà, considéré comme le manuel le plus fiable destiné aux futurs usagers du tunnel, et le guide passionnant du plus grand projet du siècle.
Fausses ambulances anti-Gauchistes et tabassages experts, provocations, incendies et « missions » en tous genres, infiltrations de partis politiques, manipulations et chantages, escroqueries multiples - faux billets, fausses factures, fausses traites, fausses décorations, etc. Qui pouvait encore en douter ? Nul n'adhérait au S.A.C. comme on entre en religion, même si le gaullisme, initiateur du dit Service d'action civique, n'a jamais manqué de se draper dans les grands principes.
Bref, si le S.A.C. s'est - très tôt - révélé comme un ramassis de truands, d'arrivistes affairés et d'escrocs petits et grands, « on » avait fini par s'en accommoder. Quand on reconnaissait sa patte dans un scandale immobilier, une affaire de racket, voire un « contrat » de meurtre en bonne et due forme, à peine avait-on le temps de s'indigner que, déjà, des personnes haut placées maniaient l'éteignoir pour éviter - simple exemple - qu'un grand caïd de la pègre ne soit inculpé. C'est que le nom du brave homme ne figurait plus au fichier du grand banditisme, pour services rendus à l'époque de la Résistance ou de la lutte anti-O.A.S... Et, de toute façon, s'entendait-on préciser, il y a belle lurette que le S.A.C a exclu ce monsieur de ses rangs...
Car telle était la suprême astuce : répandre dans l'opinion, après la grande purge de 1969, l'idée d'un S.A.C. aux mains propres, dur mais pur. L'atroce tuerie d'Auriol allait, durant l'été 81, dessiller les yeux de tous. Et quelqu'un s'est décidé à parler. Quelqu'un qui a vécu toutes les combines, tous les coups fourrés du S.A.C. et de ses officines, avant tout la fameuse E.T.E.C. de Charly Lascorz, l'un des caïds les plus craints et protégés qui soient.
Un cadavre de femme sur une décharge publique. Encore une victime des réseaux de maniaques sexuels qui se constituent grâce aux messageries roses du Minitel. La police, abasourdie, se demande comment stopper la prolifération de sexualités interdites (pédophilie, zoophilie, etc.) dont les adeptes peuvent enfin se reconnaître et se rencontrer sans trop de risques grâce au caractère éphémère des annonces passées sur leurs écrans domestiques. S'agit-il, comme veulent le laisser croire les pères du plus spectaculaire des produits de France-Télécom, d'une déviation imprévisible de l'outil ? L'enquête, rigoureuse mais pittoresque, menée par Denis Perier, prouve qu'il n'en est rien. Au prix d'une étroite et active complicité, hauts fonctionnaires et patrons de presse ont organisé un vide juridique permettant que les ébats érotiques tarifés rentabilisent ce nouvel instrument de communication, en échappant aux sanctions pénales et pour le plus grand bonheur des marchands de sexe.
De nombreux personnages célèbres étaient fervents de "réussites". On dit même, qu'avant de prendre de grandes décisions, certains interrogeaient secrètement les cartes.
Il y a, sans doute, des périodes plus ou moins favorables, dont les critères nous échappent...
Mais lorsqu'on s'acharne à recommencer dix fois, vingt fois, trente fois le même jeu, avec la rage de réussir, n'est-ce pas avec l'intention cachée de forcer le destin ?
Romain Rolland, auteur de "Vies des hommes illustres", écrivait : "Le hasard sait toujours trouver ceux qui savent s'en servir."
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Face à la misère du Tiers-Monde, l'Occident se sent et se dit aujourd'hui coupable. L'énumération de ses péchés est impressionnante : massacres, exploitation, colonisation, pillage, génocide culturel, échange inégal... la littérature du sous-développement retentit de bruyantes confessions. Ce phénomène doit se comprendre dans une perspective d'ensemble des rapports que l'Europe, depuis les "grandes découvertes" du XVIe siècle, entretient avec les nouveaux mondes, les îles, les colonies, le Tiers-Monde, la périphérie ; on y observe les métamorphoses d'un mythe : l'exotisme, en même temps que l'évolution d'une conscience morale ; à l'un et à l'autre, l'économie fournit un alibi scientifique presque parfait et, sous prétexte d'analyser le commerce international, la mise en valeur, le développement de l'impérialisme permet de réinventer quelque distance fabuleuse, où s'expriment les états d'âme de l'Occident. Mais l'économie exotique, recueil de sagesse marchande, est aussi le lieu d'une récupération raisonnable de toute l'irrationalité, que l'aventure d'outre-mer continue d'exalter.
Ce guide, publié pour la première fois en 1968, a connu un succès retentissant, surtout auprès des petits tiercéistes. Didier Mazeau l'a entièrement revu et remis à jour pour présenter cette nouvelle édition.
Chacune de ses 44 recettes reste, plus que jamais, valable pour qui veut gagner de fortes sommes à partir de mises modestes. Car la réussite passe toujours par certaines règles essentielles :
- quand faut-il jouer la monte d'Yves Saint-Martin ?
- pourquoi certains favoris ne sont jamais à l'arrivée ?
- pourquoi les gros outsiders ont-ils les mêmes entraîneurs ?
- quels sont les meilleurs étalons du tiercé ?
- quand faut-il jouer une formule de 5 chevaux en C.S. ?
- et quand faut-il préférer une H.S. de deux chevaux ?
- dans quel ordre placer ses chevaux ?
- joue-t-on à Auteuil comme à Longchamp ?
- le couplé est-il plus rentable que le tiercé ?
etc., etc.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Dans « Le guide de l'anti-galère », vous trouverez des pistes, des centaines de contacts, des gens qui ont décidé de s'entre-aider pour lutter et pour s'en sortir. Ce livre est le fruit de mes rencontres avec des personnes abusées, trompées, harcelées, dégradées par des systèmes absurdes et hypocrites. Ils n'ont eu quelquefois pour seule issue que de s'adresser à des journalistes comme moi pour enfin se faire entendre. Je n'ai pas l'intention de me servir de leurs témoignages pour le millième bouquin d'humeur, de coups de gueule... Maintenant, le temps est venu de réagir et de trouver des solutions.
Si un Japonais vous annonce une catastrophe en souriant ; si une femme Togo refuse la main que vous lui tendez : ne les accusez pas trop vite de légèreté ou de grossièreté. Comme le souligne Jean Seisser, chacun d'entre nous a tendance à oublier qu'il est toujours un étranger pour l'autre et que les attitudes culturelles, les habitudes, les agissements qui nous paraissent simples et naturels n'en sont pas moins totalement étranges ou ignorés sous d'autres cieux. Des salutations aux manières de la table, de l'art de la conversation à celui de la séduction, Jean Seisser, grand voyageur de par le monde, s'est fait ethnologue de la vie quotidienne pour nous concocter un véritable guide des us et coutumes à travers les cinq continents. Pour parcourir la planète en toute sérénité, et éviter de commettre d'impardonnables erreurs, ce Petit manuel plein d'humour, solidement documenté, enrichi de lexiques très pratiques, s'avérera vite indispensable.
Le 10 mai 1981, la France, par la grâce d'un candidat socialiste, est entrée en superstition. Sept années plus tard, sous le charme d'un président divinisé, elle est entrée en lévitation. Notre pays est ainsi passé d'un excès d'idéologie à un manque d'idées, du combat contre la France des châteaux, cher au coeur de Pierre Mauroy, à l'enrichissement de certains barons du régime, de la lutte contre les inégalités à la multiplication des nouveaux pauvres, des nationalisations conçues comme les fleurons d'une nouvelle croissance à des privatisations gérées comme des opérations de trésorerie à finalité électorale. Onze années de socialisme ont conduit la société française au bord de l'implosion et la tentation extrémiste s'est développée à l'abri du consensus mou. L'organisation du référendum sur le traité de Maastricht vient de rappeler la nécessité, dans une démocratie, du débat d'idées. Les auteurs de cet ouvrage, au-delà de la référence à l'impertinence voltairienne, entendent participer à ce débat pour montrer que la condamnation de l'échec socialiste ne suffit plus et qu'il existe dans tous les domaines (éducation, économie, culture, vie politique, communication, Europe, politique étrangère...) une alternative réformatrice qui évite le double piège des évidences démagogiques et des fatalités technocratiques.
Qui est le justiciable, cet être multiforme et indéfinissable ? Chacun de nous en vérité. C'est ce que démontre l'avocat Daniel Soulez Larivière au fil de quatre récits exemplaires qui, pour au moins trois de ces affaires, pourraient être le lot de n'importe qui. De la crise psychologique générée par une mise en examen avec détention provisoire à la procédure de divorce et au deuil inopiné provoqué par un accident, c'est à chaque fois la confrontation inattendue du citoyen et d'un engrenage judiciaire dont il ignore la logique et les rouages que Daniel Soulez Larivière met en scène avec la compétence du juriste et la plume du romancier. Essayiste reconnu, partie prenante dans les grands débats contemporains autour de l'institution judiciaire, Daniel Soulez Larivière se révèle, dans ce nouvel exercice, non seulement un vulgarisateur de talent mais surtout un moraliste, réfléchissant sur le sens du recours à la justice de plus en plus fréquent dans notre société.
Quatorze directeurs habitués à décider avec une grande autonomie. Des services capables de fabriquer des documents budgétaires dans la nuit, mais réticents à informer le ministre sur leurs rémunérations, souvent surprenantes. Des réunions interministérielles par dizaines où l'on distribue l'argent des contribuables pour éviter la faillite d'entreprises publiques mal gérées ou pour approuver la mise au point... d'un dictionnaire franco-chinois ! En parcourant les coulisses du ministère, le lecteur frissonne parfois. Les ministres vivent-ils vraiment dans la hantise de « ce que va dire Bercy » ? Pourquoi le pouvoir se laisse-t-il si souvent imposer les choix de hauts fonctionnaires enclins à se coopter systématiquement ? Au risque de se faire des ennemis, Jean Arthuis a tenté, et souvent réussi, à bousculer les moeurs de la tribu. Il raconte ici très librement ce qu'a été son combat quotidien. Pour la première fois, un ancien ministre des Finances lève le voile sur ce cinquième pouvoir méconnu.
Après les retentissantes enquêtes sur la justice et le monde des hôpitaux, que furent « Justices en France » et « Chroniques de l'hôpital d'Armentières », Daniel Karlin et Rémi Lainé ont choisi de pénétrer les arcanes d'une multinationale, en l'occurrence le groupe Pechiney.
Pendant plus d'un an, Karlin et Lainé ont sillonné le monde, usine après usine, de Paris à Pékin, en passant par Chicago, Athènes, ou Conakry. Ils ont été reçus dans les salles de réunion directoriales les plus secrètes, se sont entretenus avec les ouvriers, les cadres, et les dirigeants de plusieurs filiales, et ont vécu - en direct - la fermeture de certains sites industriels. Au fil des pages, apparaît un portrait saisissant de Jean Gandois, alors président de Pechiney, personnage hors du commun, leader charismatique et grand patron atypique. C'est avec une totale liberté, qu'ils ont pu mener à bien leurs investigations, mettant ainsi à nu les ambitions, les rivalités et les luttes, qui jalonnent le chemin du pouvoir.
« La multinationale » bouscule bien des idées reçues. Au-delà du simple témoignage, c'est une véritable réflexion, aussi bien sur l'entreprise, que sur la crise mondiale et sur les mutations de notre société. Un document qui fera date.
En 1986, Albin Chalandon, garde des Sceaux, ministre de la Justice, constatant le surpeuplement des prisons et le délabrement du système carcéral, décide de faire appel au secteur privé pour mener à bien la construction et la mise en service d'un programme d'établissements pénitentiaires. C'est ainsi que 21 prisons sont aujourd'hui gérées par le privé - auquel, jusqu'à l'an 2000, ont été concédées les fonctions essentielles du quotidien, telles que l'hôtellerie, la santé, le travail -, en partenariat avec l'administration pénitentiaire qui continue d'assurer les missions régaliennes de direction, de greffe et de surveillance. En France, un tel programme de gestion d'un service public n'avait encore jamais été mis en place, et nombreuses furent les difficultés ou les oppositions à sa réalisation. Interrogeant les acteurs passés et présents de cette expérience, Philippe-Michel Thibault, ancien conseiller technique au cabinet de Pierre Arpaillange, garde des Sceaux, reconstitue l'extraordinaire bataille du défi des prisons privées. Prenant la mesure des rapports de force mis en jeu par cette solution apportée au problème carcéral, il tire les leçons de la confrontation, toujours d'actualité, entre le privé et le public.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Si l'écologie scientifique est aujourd'hui presque centenaire, l'écologie politique, elle, vit sa crise d'adolescence, et ne sait pas encore quel rôle jouer, explique Jérôme Jaffré dans la préface de cet ouvrage.
Journaliste et directeur de la communication des députés verts au Parlement européen, Jean-Luc Bennahmias retrace ici l'histoire - passionnante et tumultueuse - d'un mouvement pas comme les autres, qui est passée, en vingt ans, de la pure marginalité, à une position charnière sur l'échiquier politique.
Agnès Roche, chercheur au Centre d'analyse et d'intervention sociologiques à l'E.H.E.S.S., étudie ensuite, à travers deux sondages exclusifs, la nature sociologique d'une frange - encore mal connue - de la carte de la France électorale : celle des adhérents, sympathisants, et électeurs verts, qui se trouvent, aujourd'hui, au coeur des enjeux électoraux.
À l'heure où l'on s'interroge sur la véritable « couleur » des Verts, ce livre, à la fois vivant et documenté, nous offre un tableau précis du monde complexe des « écolos ».
GSI fait partie de ces sociétés de service informatique qui, en France, ont connu une véritable explosion économique, technique, mais aussi managériale et culturelle. Composées d'abord d'ingénieurs et de cadres, dirigées par des fondateurs charismatiques, proposant des solutions immatérielles qui reposent sur l'ordinateur, l'outil roi de cette fin de siècle, elles font souvent figure d'entreprises différentes : nouvelles règles de travail, petites structures, autonomie des équipes... Ce que le sociologue des organisations, Michel Crozier, a pu qualifier de management post-industriel. Fondée par Jacques Raiman en 1971, longtemps présidée par Édouard Balladur, GSI a été récemment sous les feux de l'actualité politique. Mais des années de gestation américaines à la mise en place de métiers leaders, tels les logiciels de paie ou le facilities management, connaît-on vraiment le parcours de cette entreprise qui emploie 3800 collaborateurs et réalise un chiffre d'affaires de plus de 2,6 milliards de francs ? Au moment où elle tournait la page de son indépendance, GSI a souhaité voir fixer son itinéraire original. Telle est la tâche accomplie par Public Histoire à partir d'archives et de nombreux entretiens. Il en ressort vingt-cinq années d'une existence très dense, du temps des cow-boys au diagnostic du Boston Consulting Group, du rachat de l'entreprise par ses salariés à la recherche du Total Quality Management. Et un seul leitmotiv : une société commerciale fondée sur une philosophie de management différente peut-elle changer tout en restant elle-même ?