Cet essai d'histoire littéraire rompt avec l'image galvaudée de « l'écriture femme », montrant que l'écriture n'a pas de sexe mais que la situation sociale des femmes a entravé l'épanouissement de leur création littéraire. Pourquoi les femmes sont-elles restées en marge de l'histoire littéraire, oubliées des manuels, des éditeurs, classées sous des prénoms, des pseudonymes masculins ou des patronymes conjugaux qu'on leur reprochait de déshonorer par leurs publications ? En invitant à lire des oeuvres d'écrivaines françaises du Moyen Âge au XXe siècle, en leur restituant la force de leur engagement, de leur volonté et de leur originalité, l'auteur montre qu'on peut aborder cette littérature selon une perspective différente de celle qui prône une image de la femme, un mythe de la féminité ou la vision d'une totalité femme.
Janvier 2022 : Molière aurait eu 400 ans. Molière ou Jean-Baptiste Poquelin?Il y a celui qui écrit et celui qui joue. Le premier se met à nu pour divertir le public, il se sert de sa propre vie pour l'offrir en sacrifice sur l'autel de sa passion : le théâtre. Le second est un chef de troupe et un comédien qui, sous le masque d'Harpagon, de Jourdain ou d'Arnolphe, sert l'auteur par son jeu et par sa passion pour la scène.
Ces deux faces d'un même homme qui n'est qu'une seule légende s'affrontent à travers ce dialogue éblouissant que signe Francis Huster. Au-delà de savoir qui en sortira vainqueur et passera à la postérité, ce duel imaginé et qui sonne pourtant si vrai nous offre une belle réflexion sur l'auteur, le comédien, le théâtre sans oublier le quatrième mur : le public !
Cet ouvrage s'adresse à tous les passionnés de Molière et à tous ceux qui auront la curiosité de connaître le point de vue original de Francis Huster sur Poquelin et son double de théâtre.
L'analyse de la poésie, même contemporaine, ne saurait se passer d'une connaissance approfondie de la versification, discipline rigoureuse, délicate, et qui ouvre à une étude plus complète de ce tout signifiant qu'est le poème. Cet ouvrage présente une série d'exercices progressifs qui couvrent le champ dévolu à cette discipline, du vers aux formes fixes en passant par le rythme et la rime : les textes d'application sont variés, choisis dans des genres et des époques diversifiés, et chaque question est développée selon un plan clair et pédagogique. À travers l'ensemble, c'est toute la question du langage poétique qui est posée.
Destiné aux étudiants de lettres de licence et de master, et aussi à ceux qui préparent les concours du CAPES et de l'agrégation, ce manuel fournit les éléments indispensables au traitement des sujets proposés de façon récurrente aux examens et concours.
Il se compose de trois grandes parties : les deux premières sont consacrées à la morphologie (nominale puis verbale) et la troisième à la syntaxe. En morphologie, chaque question est envisagée dans la double perspective synchronique et diachronique. La section syntaxe offre des « grilles » d'analyse préétablies : chaque chapitre propose un plan d'étude précis, illustré d'exemples empruntés aux oeuvres « classiques » du Moyen Âge. Ce plan doit permettre d'identifier, de classer et de commenter toute occurrence rencontrée dans les textes inscrits aux programmes.
Cette nouvelle édition est enrichie d'un nouveau chapitre sur le participe passé et des compléments sur la négation et les propositions relatives.
Le théâtre se décline à présent sous bien d'autres formes que celle de la représentation scénique d'une action fictive incarnée par des acteurs. Depuis les années 1960 et les défis de la performance, les expériences spectaculaires et performatives se sont multipliées.
L'auteur dans ce Dictionnaire de la performance et du théâtre contemporain a choisi quelque 240 termes et notions pour replacer le théâtre et les spectacles dans le contexte des arts et des méthodes d'analyse. Il puise généreusement dans la théorie des médias, l'anthropologie, l'esthétique et la philosophie de l'art.
Outil de référence et de formation, à destination des étudiants et des professionnels, cet ouvrage met en valeur des formes artistiques et des méthodes liées aux spectacles dans un monde de plus en plus globalisé. Il est la continuation et l'aboutissement du Dictionnaire du théâtre, traduit en plus d'une vingtaine de langues.
Est-il possible de juger une tragédie de Racine sans l'inscrire dans les principes du classicisme, un roman de Maupassant sans le référer aux postulats du réalisme, un poème de Mallarmé sans le rapporter à la quête du symbolisme ?
L'objectif de cet ouvrage est de raconter une histoire, celle des belles-lettres, de l'humanisme au postmodernisme, mais aussi de donner à tous, étudiants ou simples amateurs, les clés théoriques pour comprendre chacun des grands mouvements de notre littérature.
Le théâtre n'existe que dans le présent d'une rencontre entre deux groupes humains : celui des acteurs porteurs de la fiction et celui des spectateurs. Une fois la rencontre passée, il ne reste plus que des traces : un texte, des images, des souvenirs. La scénographie est l'une de ces traces les plus lisibles du présent de cette rencontre.
À travers l'analyse de nombreux textes, dessins, plans, enluminures, peintures et photographie, l'auteur nous propose une lecture emblématique, rhétorique ou allégorique des décors. Ces vestiges du temps - où architecte, machiniste, décorateur ou peintre pour n'être pas « scénographes » ne cessèrent pourtant pas de collaborer à la perpétuelle invention de l'espace scénique - sont aussi porteurs d'une vision du monde. Car le théâtre qu'il soit cérémonie religieuse, comme dans l'Antiquité grecque et au Moyen Âge, ou divertissement comme à Rome ou en Italie à la Renaissance, est l'expression d'une civilisation, d'une époque, d'une pensée.
Anne SURGERS est professeur à l'université de Caen Basse- Normandie.
Qu'est-ce qu'un roman ? Que raconte-t-il ? Comment le romancier s'y prend-il pour raconter ces histoires ? Quelles sont, du roman classique au roman contemporain, les différentes modalités du récit ? L'étude prend constamment appui sur des exemples précis empruntés aux chefs-d'oeuvre du genre. Cette réédition tient compte des récentes acquisitions de la critique littéraire et propose ainsi aux étudiants une mise au point riche et claire de toutes les grandes questions que soulève l'esthétique romanesque.
Ce manuel d'initiation à l'ancien français présente à chacun, étudiant ou enseignant, les fondements d'une discipline obligatoire pour la licence de lettres et les concours de l'enseignement secondaire. Faisant la part belle aux textes et aux exercices d'application, il s'inscrit dans une démarche originale et efficace : couvrir un semestre universitaire au rythme d'une leçon par semaine.
Chaque chapitre est constitué d'une ou deux leçons de morphologie, phonétique ou syntaxe, d'un texte traduit et commenté et d'exercices d'application. Les 18 chapitres sont complétés par deux index et un lexique.
Cet ouvrage est une introduction méthodique à la lexicologie. Les deux premières parties décrivent l'organisation du lexique sur les deux plans du sens et de la forme (sémantique et morphologie). Les notions présentées sont mises en perspective théorique et illustrées par de nombreux exemples et exercices corrigés. La troisième partie présente les éléments de la lexicographie, étude des dictionnaires, avec des exemples tirés des principaux dictionnaires français.
Ce livre est une nouvelle version, modifiée en de nombreux points, d'un ouvrage paru en 2010. Son objectif est resté le même : fournir aux étudiants de littérature un manuel complet proposant à la fois les notions linguistique et la méthodologie indispensables à l'étude linguistique des textes. Il prend pour fil directeur diverses problématiques des théories de l'énonciation et des courants pragmatiques, avec une véritable volonté pédagogique. De nombreux exemples d'analyse permettent de se familiariser avec la mise en oeuvre des concepts exposés.
L'approche narratologique présente trois caractéristiques majeures : elle permet l'analyse des différents types de récits (littéraires ou non) ; elle met en lumière leurs principes de composition communs au-delà des différences apparentes ; elle peut s'articuler avec des approches fondées sur la production ou la réception de ces textes.
Cet ouvrage expose donc les concepts fondamentaux et les outils descriptifs permettant l'étude précise des grands niveaux du récit : fiction, narration et mise en texte. Afin d'éclairer leurs applications possibles, les notions sont illustrées de nombreux exemples issus aussi bien d'oeuvres littéraires variées que de récits non littéraires.
L'auteur propose ici une synthèse équilibrée, aussi attentive aux écrivains de la « Belle Époque » qu'à la production la plus contemporaine. Sans les illusions déformantes d'une interprétation « moderniste » ou « traditionaliste », l'histoire de la littérature des XXe et XXIe siècles qu'il dessine n'est pas plus celle d'un progrès que celle d'une décadence.
Cet ouvrage suit les mutations de la littérature dans l'histoire. Le panorama qu'il dresse des ouvrages les plus récents en fait un outil unique pour l'étudiant confronté aux problématiques littéraires de notre temps.
La philosophie indienne représente l'une des réalisations majeures de l'esprit humain : les doctrines qui sont nées sur la terre de l'Inde recèlent des trésors spéculatifs et spirituels, que l'Inde a légués à la philosophie universelle. Cet ouvrage offre un panorama concis de la philosophie indienne (écoles, courants, oeuvres majeures) ; dégage l'originalité de la philosophie indienne en la distinguant de la philosophie occidentale ; apprécie ses contributions à la philosophie universelle.
Il semble clair que Shakespeare a véritablement et consciemment conçu ses oeuvres comme les vecteurs de sa sagesse politique - ses pièces historiques en fournissent la preuve. Shakespeare a cherché à y développer un point de vue raisonnable sur la nature du régime anglais et sur la façon dont il devait être accepté et révéré par les générations ultérieures d'Anglais. Il a réussi dans son entreprise, car les Anglais, à bien des égards, comprennent véritablement leur histoire de la façon dont il l'a dépeinte. Sur ce point, son dessein était clairement politique. C'est en se référant d'abord aux préoccupations de la société civile qu'il a compris ce qui pouvait éblouir et passionner son public.
Est-il vraisemblable que ce ne fût là rien de plus qu'une série d'histoires bonnes pour le théâtre ? Peut-on raisonnablement prétendre que Shakespeare s'est jeté précipitamment dans la composition de pièces historiques parce qu'il avait besoin d'argent, ou encore qu'il ignorait les faits les plus importants de l'histoire anglaise parce qu'il n'avait jamais fait d'études ? Ce serait comme dire que Jefferson, sans s'intéresser vraiment aux principes politiques, a écrit la Déclaration d'indépendance parce qu'il voulait être célèbre, et que le succès de cette déclaration tient au fait qu'elle fournit un excellent discours de 4 juillet...
Ce manuel permet de découvrir les principales théories du théâtre, en même temps qu'il offre une réflexion sur les grandes questions concernant la création et la réception de l'oeuvre théâtrale.
De Platon à Edward Bond, en passant par Corneille, Diderot, Hugo ou Brecht, les positions des principaux théoriciens du théâtre sont abordées. La progression historique met ainsi en lumière les filiations qui nous permettent encore aujourd'hui de penser le théâtre, du texte à la mise en scène.
Des études de textes et des analyses détaillées viennent compléter cet outil indispensable.
L'histoire littéraire est en plein renouveau. Cet ouvrage en offre la première synthèse générale. Il se confronte aux grandes notions que rencontre toute théorie littéraire (la littérarité, l'auteur, le genre, le lecteur, la mimésis, etc.) et présente les voies les plus récentes de la recherche.
Il est aussi un essai d'interprétation original, dont l'orientation est résolument pluridisciplinaire. Considérant la littérature comme un système culturel parmi d'autres, l'histoire littéraire entre en résonance avec l'anthropologie et la sociologie ; se définissant elle-même comme histoire de la communication littéraire, elle croise l'histoire culturelle et la médiologie ; visant à édifier une poétique historique des formes littéraires, elle porte la même attention aux inventions et aux pratiques esthétiques que l'histoire de l'art.
Au fil des chapitres, l'ouvrage esquisse enfin une interprétation historique globale des grandes phases de la littérature française et, de façon plus précise, des bouleversements majeurs (esthétiques et institutionnels) qu'elle a connus de la Révolution jusqu'au XXIe siècle.
Alain Vaillant est professeur de littérature française à l'université Paris-Nanterre, et directeur du Centre des sciences des littératures en langue française (EA 1586).
Il semble entendu de nos jours que la pensée chinoise est radicalement différente de la philosophie occidentale. Il est même proposé à cette dernière de s'appuyer sur ce décalage pour mettre en cause l'évidence de ses principes et apprendre à s'orienter autrement dans la réalité. On se réfère habituellement pour cela au taoïsme (très critique à l'égard des conventions) plutôt qu'au confucianisme (toujours suspect de moralisme), malgré l'importance primordiale de Confucius aux yeux des penseurs chinois eux-mêmes. L'intention de cet essai est d'établir des rapprochements entre la tradition de pensée issue de Confucius et la philosophie occidentale d'origine grecque, principalement la philosophie socratique.
Cet ouvrage présente les règles sur lesquelles s'est fondée l'écriture des textes classiques. Il montre en quoi la connaissance de ces règles est nécessaire à l'étude des oeuvres du XVIIe. Or ces règles sont issues à la fois d'une technique générale du discours efficace inventée par les Grecs - la rhétorique - et des prolongements qu'ils ont donnés à cette technique en direction de la poésie et de la fiction - la poétique. Cette présentation évoque enfin les liens qui unissent la rhétorique et la poétique classiques aux techniques modernes d'analyse des objets littéraires qui en sont les héritières.
Cette nouvelle édition est enrichie d'un chapitre et de nouveaux textes commentés.
À la recherche du passé, amateurs et spécialistes sont de plus en plus nombreux à vouloir remonter dans le temps, jusqu'à l'Ancien Régime, soit les XVIe XVIIe et XVIIIe siècles. En France, en Belgique, en Suisse comme au Québec mais aussi en Allemagne, aux Pays-Bas et en Italie, bien des manuscrits de cette période sont écrits en français. Pourtant, ils paraissent illisibles.
De fait, les scribes d'alors, constituant une minorité lettrée de la société, s'étaient dotés d'un système d'écriture particulier, destiné certes à économiser du papier et à gagner du temps, mais aussi à les valoriser puisque, de cette façon, ils étaient les seuls à pouvoir lire et écrire. La difficulté que nous rencontrons aujourd'hui était déjà celle de la majorité de la population à cette époque. Pourtant, il suffit de posséder le code pour réussir à lire les textes.
Le présent ouvrage se veut un manuel de paléographie. La paléographie étant la science de l'écriture ancienne et le manuel un livre pratique, il vise, à l'aide de nombreux exemples, à initier le débutant à l'écriture manuscrite française des XVe-XVIIIe siècles. En découvrant et en apprivoisant la forme particulière de certaines lettres, les ligatures, les déformations dues à une écriture de plus en plus cursive, les abréviations des mots les plus usités, chacun peut maîtriser cette « science » qui n'est qu'une « technique » et lire le français d'hier.
Cette cinquième édition a été revue, corrigée et augmentée d'un chapitre sur le « moyen français » et de trois nouveaux documents « très difficiles ».
Cet ouvrage présente une synthèse des principales questions liées à l'enseignement de la langue dans ses aspects grammaticaux, orthographiques et lexicaux. Après une partie historique de l'enseignement du français de la fin du 19e siècle à nos jour, les auteurs consacrent plusieurs chapitres à l'étude critique des notions grammaticales les plus actuelles et les problématiques de leur enseignement.
Qu'est-ce qui nous pousse à ouvrir un roman ? à entrer dans une salle de cinéma ? à entamer le visionnage d'une série ? Plus encore : une fois établi le premier contact avec le récit, pourquoi, dans la plupart des cas, avons-nous tant de mal à le lâcher ? Et comment expliquer ce sentiment de vague tristesse qui nous saisit parfois au dénouement, quand nous sommes obligés d'abandonner un monde et des personnages ? En un mot, pourquoi aimons-nous tant les histoires ?
Tous supports confondus, les récits de fiction n'ont jamais été aussi nombreux, et leur succès public transcende les barrières générationnelles et sociales. Mais les fictions textuelles sont aujourd'hui largement concurrencées par les séries télévisées dont la consommation est en constante augmentation. L'enjeu de cet essai est de comprendre d'où vient la force d'attraction du narratif qu'il soit question d'un roman, d'un film ou d'une série télévisée.
La question du plaisir narratif ne sera donc pas envisagée d'un point de vue culturel - qu'est-ce qui fait qu'à telle époque et dans tel milieu on s'intéresse à tel type de fictions ? - mais sur un plan « anthropologique » : comment expliquer cette attirance de l'être humain pour les récits ? qu'y recherche-t-il et qu'y trouve-t-il ?
La littérature comparée est devenue une anthropologie littéraire qui interroge les cultures pour comprendre les textes. Ce manuel offre une synthèse inégalée sur l'évolution des pratiques et méthodes de cette discipline. Partant des origines dans la seconde moitié du XVIIIe siècle pour parvenir à son renouvellement à l'heure des études européennes, il atteint ces deux points fondamentaux que sont la réflexion sur l'identité européenne et l'idée du relativisme esthétique. Cet ouvrage est appelé à devenir un fondement théorique de la discipline.
L'analyse des textes dramatiques est dans une situation paradoxale : on a tellement répété que le théâtre n'appartient pas à la littérature mais aux arts de la scène qu'on en avait presque oublié l'analyse du texte. Cet ouvrage est venu proposer une méthode d'analyse des textes modernes et contemporains : il permet aujourd'hui de décrire et interpréter des pièces, en dépit de leur foisonnante diversité et de leur abord parfois difficile.
Une dizaine de pièces de langue française sont étudiées selon une méthodologie de la lecture du théâtre écrit contemporain, librement inspirée de l'analyse dramaturgique mais aussi des travaux d'Eco, de l'esthétique de la réception et de la coopération du lecteur.
Ce livre s'adresse aux étudiants en lettres et en théâtre, aux élèves comédiens ainsi qu'au public intéressé, mais parfois aussi désorienté par l'écriture dramatique d'aujourd'hui.
Patrice PAVIS, après avoir été professeur à l'université de Paris 8, est actuellement professeur au département de l'université du Kent à Cantorbéry et à l'université nationale des Arts de Corée.