Simone Veil accepte de se raconter à la première personne. Personnage au destin exceptionnel, elle est la femme politique dont la légitimité est la moins contestée, en France et à l’étranger ; son autobiographie était attendue depuis longtemps. Elle s’y montre telle qu’elle est : libre, véhémente, sereine.
Avec la participation exceptionnelle de l’auteur pour la lecture du premier chapitre « Une enfance niçoise »
Durée : 08H06
(C) et (P) Audiolib, 2008 © Simone Veil, 2007 © Éditions Stock, 2007
« Les questions économiques sont trop importantes pour être laissées à une petite classe de spécialistes et de dirigeants. La réappropriation citoyenne de ce savoir est une étape essentielle pour transformer les relations de pouvoir. »
Thomas Piketty
En présentant l’évolution en longue durée des inégalités entre classes sociales dans les sociétés humaines, Thomas Piketty propose une perspective nouvelle sur l’histoire de l’égalité. Il s’appuie sur une conviction forte forgée au fil de ses recherches : la marche vers l’égalité est un combat qui vient de loin, et qui ne demande qu’à se poursuivre au XXIe siècle, pour peu que l’on s’y mette toutes et tous.
Cette histoire économique, sociale et politique, centrée sur les inégalités et la marche vers un monde plus juste, réussit le parti d’être courte, efficace et accessible à tous. Encore une fois, Christophe Brault se prête à l’exercice et propose une lecture efficace et passionnante.
Note de l’éditeur :
L’édition audio rend compte des principales données de chaque tableau et graphique reproduit dans le livre publié aux éditions du Seuil. Il n’est pas nécessaire de les avoir sous les yeux pour comprendre le propos du livre. Cependant, si vous souhaitez approfondir le sujet, vous pouvez les consulter en ligne à l’adresse suivante : http://piketty.pse.ens.fr/fr/egalite
TABLE DES MATIERES
Remerciements et note de l’éditeur
Introduction
Chapitre 1. La marche vers l’égalité : premiers repères
Chapitre 2. La lente déconcentration du pouvoir et de la propriété
Chapitre 3. L’héritage esclavagiste et colonial
Chapitre 4. La question des réparations
Chapitre 5. Révolutions, statuts et classes
Chapitre 6. La « grande redistribution », 1914-1980
Chapitre 7. Démocratie, socialisme et impôt progressif
Chapitre 8. L’égalité réelle contre les discriminations
Chapitre 9. Sortir du néocolonialisme
Chapitre 10. Vers un socialisme démocratique, écologique et métissé
Durée : 07H27
© Editions du Seuil, août 2021 © et (P) Audiolib, 2022
Toutes les sociétés humaines ont besoin de justifier leurs inégalités : il faut leur trouver des raisons, faute de quoi c'est l'ensemble de l'édifice politique et social qui menace de s'effondrer.
Les idéologies du passé, si on les étudie de près, ne sont à cet égard pas toujours plus folles que celles du présent. C'est en montrant la multiplicité des trajectoires et des bifurcations possibles que l'on peut interroger les fondements de nos propres institutions et envisager les conditions de leur transformation.
À partir de données comparatives d'une ampleur et d'une profondeur inédites, ce livre retrace dans une perspective tout à la fois économique, sociale, intellectuelle et politique l'histoire et le devenir des régimes inégalitaires, depuis les sociétés trifonctionnelles et esclavagistes anciennes jusqu'aux sociétés postcoloniales et hypercapitalistes modernes, en passant par les sociétés propriétaristes, coloniales, communistes et sociales-démocrates.
À l'encontre du récit hyper inégalitaire qui s'est imposé depuis les années 1980-1990, cet ouvrage montre que c'est le combat pour l'égalité et l'éducation, et non pas la sacralisation de la propriété, qui a permis le développement économique et le progrès humain.
En s'appuyant sur les leçons de l'histoire globale, il est possible de rompre avec le fatalisme qui nourrit les dérives identitaires actuelles et d'imaginer un socialisme participatif pour le XXIe siècle : un nouvel horizon égalitaire à visée universelle, une nouvelle idéologie de l'égalité, de la propriété sociale, de l'éducation et du partage des savoirs et des pouvoirs.
Indépendamment ou en prolongement du Capital au XXIe siècle, plongez avec Thomas Piketty et Christophe Brault dans l’histoire économique et politique des sociétés, un voyage passionnant et instructif !
Note de l'éditeur :
L’édition audio rend compte des principales données de chaque tableau et graphique cités. Il n’est pas nécessaire de les avoir sous les yeux pour comprendre le propos du livre. Cependant, nous vous indiquons leur numérotation afin que vous puissiez les consulter en ligne si vous souhaitez approfondir le sujet. Les tableaux et les graphiques ont des numérotations distinctes. Ils sont disponibles ici : http://piketty.pse.ens.fr/fr/ideologie
TABLE DES MATIERES
Avertissement au lecteur et remerciements
Introduction
Première partie : Les régimes inégalitaires dans l’histoire
Chapitre 1. Les sociétés ternaires : l’inégalité trifonctionnelle
Chapitre 2. Les sociétés d’ordres européennes : pouvoir et propriété
Chapitre 3. L’invention des sociétés de propriétaires
Chapitre 4. Les sociétés de propriétaires : le cas de la France
Chapitre 5. Les sociétés de propriétaires : trajectoires européennes
Deuxième partie : Les sociétés esclavagistes et coloniales
Chapitre 6. Les sociétés esclavagistes : l’inégalité extrême
Chapitre 7. Les sociétés coloniales : diversité et domination
Chapitre 8. Sociétés ternaires et colonialisme : le cas de l’Inde
Chapitre 9. Sociétés ternaires et colonialisme : trajectoires eurasiatiques
Troisième partie : La grande transformation du XXe siècle
Chapitre 10. La crise des sociétés de propriétaires
Chapitre 11. Les sociétés sociales-démocrates : l’égalité inachevée
Chapitre 12. Les sociétés communistes et postcommunistes
Chapitre 13. L’hypercapitalisme : entre modernité et archaïsme
Quatrième partie : Repenser les dimensions du conflit politique
Chapitre 14. La frontière et la propriété : la construction de l’égalité
Chapitre 15. Gauche brahmane : les nouveaux clivages euro-américains
Chapitre 16. Social-nativisme : le piège identitaire postcolonial
Chapitre 17. Éléments pour un socialisme participatif au XXIe siècle
Conclusion
Durée : 43H29
© Éditions du Seuil, septembre 2019 © et (P) Audiolib, 2021
« Lorsque j’ai reçu votre première lettre, chère amie, je vous ai répondu immédiatement. Avoir de vos nouvelles plus de trente ans après m’a procuré une telle émotion que ma réaction ne pouvait être qu’un cri instantané.Votre deuxième lettre, que j’ai sous les yeux, je l’ai gardée longtemps avec moi, c’est seulement aujourd’hui que je tente de vous donner une réponse. La raison de ce retard, vous l’avez sans doute devinée, puisque votre missive contient une singulière requête : “Parlez-moi de l’âme”…Votre phrase : “Sur le tard, je me découvre une âme”, je crois l’avoir dite à maintes reprises moi-même. Mais je l’avais aussitôt étouffée en moi, de peur de paraître ridicule. Tout au plus, dans quelques-uns de mes textes et poèmes, j’avais osé user de ce vocable désuet, ce qui sûrement vous a autorisée à m’interpeller. Sous votre injonction, je comprends que le temps m’est venu de relever le défi… »
Durée : 03H17
© Éditions Albin Michel, 2016 © et (p) Audiolib, 2017
Un événement fondateur : la Révolution française, racontée par un grand historien : Emmanuel de Waresquiel, à travers un prisme original : 7 jours et 5 décrets.
« Les commencements de la Révolution sont ceux d’une extraordinaire accélération de l’histoire. Les événements s’y bousculent dans un luxe d’acteurs, d’envolées, de confusion et de coups de théâtre. Ce qui s’est passé à ce moment-là n’est intelligible que si l’on restitue les faits dans une séquence fondatrice.
Trois événements, liés entre eux et par lesquels tout advient, n’avaient jamais été racontés en tant que tels. Le mercredi 17 juin, les députés du tiers état s’érigent en “Assemblée nationale”. Le samedi 20, ils jurent de ne jamais se séparer avant d’avoir donné une constitution à la France. Le mardi 23 juin, ils envoient promener le roi, sa Cour et ses soldats. “Nous sommes ici par la volonté du peuple et nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes.” Et le roi cède.
La Révolution s’est jouée et accomplie en sept jours et cinq décrets. Son destin, ses héritages y sont comme scellés. Jusqu’à la guerre civile. Jusqu’à la Terreur. »
Emmanuel de Waresquiel, raconte « ses » sept jours tambour battant en un récit alerte qui se lit comme un roman à suspense. Grâce à des sources inédites, il change radicalement notre lecture de la Révolution.
Durée : 11H02
© Éditions Tallandier, 2020 © et (P) Audiolib, 2021
Banni de la communauté juive à 23 ans pour hérésie, Baruch Spinoza décide de consacrer sa vie à la philosophie. Son objectif ? Découvrir un bien véritable qui lui « procurerait pour l’éternité la jouissance d’une joie suprême et incessante. » Au cours des vingt années qui lui restent à vivre, Spinoza édifie une œuvre révolutionnaire. Comment cet homme a-t-il pu, en plein XVIIe siècle, être le précurseur des Lumières et de nos démocraties modernes ? Le pionnier d’une lecture historique et critique de la Bible ? Le fondateur de la psychologie des profondeurs ? L’initiateur de la philologie, de la sociologie, et de l’éthologie ? Et surtout, l’inventeur d’une philosophie fondée sur le désir et la joie, qui bouleverse notre conception de Dieu, de la morale et du bonheur ?
À bien des égards, Spinoza est non seulement très en avance sur son temps, mais aussi sur le nôtre. C’est ce que j’appelle le « miracle » Spinoza. F.L.
Durée : 04H53
© Librairie Arthème Fayard, 2017 (C) et (P) Audiolib, 2018
Un père, des enfants, une entreprise à transmettre. Balzac en a fait le terreau de nombreux romans, les Américains des séries à succès, mais la réalité dépasse la fiction. Cette enquête riche en révélations plonge dans les coulisses et les secrets de famille du capitalisme français.
Vincent Bolloré a rebâti son empire pour le rendre désirable… aux yeux de ses enfants. Mais il ne lâche rien.
Bernard Arnault élève les siens comme on entraîne des chevaux de course.
Jérôme Seydoux ne juge personne à sa hauteur.
Dans la tribu Bouygues, c’est l’outsider qui a finalement gagné.
Arnaud Lagardère, lui, a réduit méthodiquement l’héritage de son père, comme une vengeance œdipienne…
Méconnues jusqu’à présent, les histoires de succession des Pinault, Decaux, Hermès, Mulliez, Peugeot, Gallimard ou Bettencourt racontent les privilèges, les haines et les trahisons qui empoisonnent les liens du sang.
Sujet tabou, dossiers explosifs. Histoire universelle.
Au fil d’un récit haletant, deux journalistes réputées nous dévoilent pour la première fois la véritable nature du pouvoir en France.
TABLE DES MATIERES
Introduction
1. Les Bolloré à l’ombre du patriarche
2. Les Lagardère, dernier inventaire avant liquidation
3. Les Arnault, la fabrique des héritiers
4. Les Hermès, le ciment de la guerre
5. Jérôme Seydoux, après lui le déluge !
6. Les Mulliez, tous pour la famille
7. Les Pinault, le choix d’un enfant
8. Les Decaux : « Tu en avais rêvé, tes fils l’ont fait »
9. Les Gallimard, le roman vrai des pères, des fils… et des filles
10. Les Peugeot : quand la famille lâche le volant
11. Les Bettencourt : mère et fille, un duel sans fard
12. Les Bouygues : celui que l’on n’attendait pas
Remerciements
Durée : 05H47
© Raphaëlle Bacqué, Vanessa Schneider / Le Monde et Éditions Albin Michel, 2022 © et (P) Audiolib, 2022
Soixante-dix ans de combats, de passion et d’engagement au service de la justice et de la cause des femmes. Et toujours, la volonté de transmettre aux nouvelles générations le flambeau de la révolte.
Avec son amie Annick Cojean, Gisèle Halimi revient sur les épisodes marquants de son parcours rebelle. Son enfance en Tunisie dans une famille juive modeste ; son refus d’un destin assigné par son genre, son rêve ardent de devenir avocate ; sa défense indéfectible des militants des indépendances tunisienne et algérienne ; et bien sûr ses grands combats pour l’avortement, la répression du viol, la parité.
La dernière grande héroïne féministe aura vécu une vie de pionnière, insoumise et passionnée. D’une farouche liberté.
Face aux questions posées par Annick Cojean en personne, Françoise Gillard se glisse à nouveau dans la peau de Gisèle Halimi, qu’elle a incarnée au théâtre.
L’enregistrement est suivi de la lecture intégrale du plaidoyer du Procès de Bobigny, prononcé en 1972 par Gisèle Halimi pour défendre les droits d’une jeune femme ayant avorté à la suite d’un viol.
Durée : 03H21
© Éditions Grasset & Fasquelle, 2020 © Me Gisèle Halimi, avec l'autorisation de ses ayants-droits © et (P) Audiolib, 2020
Comme ses Cinq méditations sur la beauté, ce texte de François Cheng est né d’échanges avec ses amis, auxquels le lecteur est invité à devenir partie prenante. Il entendra ainsi le poète, au soir de sa vie, s’exprimer sur un sujet que beaucoup préfèrent éviter. Le voici se livrant comme il ne l’avait peut-être jamais fait, et transmettant une parole à la fois humble et hardie. Il n’a pas la prétention de délivrer un « message » sur l’après-vie, ni d’élaborer un discours dogmatique, mais il témoigne d’une vision de la « vie ouverte ». Une vision en mouvement ascendant qui renverse notre perception de l’existence humaine, et nous invite à envisager la vie à la lumière de notre propre mort. Celle-ci, transformant chaque vie en destin singulier, la fait participer à une grande Aventure en devenir.
Jamais emphatique ni sentencieux, François Cheng donne à ces Cinq méditations sur la mort un timbre personnel qui confronte chacun à son humaine condition.
Durée : 04H56
© Éditions Albin Michel, 2013 © et (P) Audiolib, 2014
Après la mort de son père, Didier Eribon retourne à Reims, sa ville natale, et retrouve son milieu d’origine, avec lequel il avait plus ou moins rompu trente ans auparavant. Il décide alors de se plonger dans son passé et de retracer l’histoire de sa famille. Évoquant le monde ouvrier de son enfance, restituant son ascension sociale, il mêle à chaque étape de ce récit intime et bouleversant les éléments d’une réflexion sur les classes, le système scolaire, la fabrication des identités, la sexualité, la politique, le vote, la démocratie…
Réinscrivant ainsi les trajectoires individuelles dans les déterminismes collectifs, Didier Eribon s’interroge sur la multiplicité des formes de la domination et donc de la résistance.
Un grand livre de sociologie et de théorie critique.
Après avoir porté le texte au théâtre dans une mise en scène de Thomas Ostermeier, Irène Jacob s’empare à nouveau de ce témoignage vibrant, et en livre une lecture exceptionnelle.
Durée : 06H47
© Librairie Arthème Fayard, 2009 © et (P) Audiolib, 2021
L’histoire a commencé quand les hommes ont inventé les dieux.Elle s’achèvera quand ils deviendront des dieux.Cette « Brève histoire de l’humanité » déroule notre histoire globale, des premiers hominidés à aujourd’hui et interroge l’avenir qui nous attend. Comment l’Homo Sapiens a-t-il réussi à dominer la Terre ? Quelle singularité nous a permis de s’unir pour créer villes et empires, l’idée de religion, les concepts politiques de nation ou plus récemment des droits de l’homme ? Pourquoi cette dépendance et cette croyance que notre bonheur dépend de l’argent et de la possibilité de consommer ? Que voulons-nous pour ce troisième millénaire ?
Mêlant Histoire et Science, cet essai provocateur, érudit et audacieux déconstruit les idées reçues à l’aube d’une nouvelle révolution cognitive de l’humanité qu’Harari voit pointer dans le développement des neurosciences et de l’intelligence artificielle, entre autres. Quel sera notre dessein ?
Durée : 15H54
© Yuval Noah Harari, 2012 - Kinneret, Zmora-Bitan, Dvir, 2011. © Éditions Albin Michel, 2015 © et (P) Audiolib, 2017
Et si nous changions de regard sur l’échec ?
En France, échouer est mal perçu. Nous y voyons une faiblesse, une faute, et non un gage d’audace et d’expérience. Pourtant, les succès viennent rarement sans accroc. Charles de Gaulle, Rafael Nadal, Steve Jobs, Thomas Edison, J.K. Rowling ou Barbara ont tous essuyé des revers cuisants avant de s’accomplir. Relisant leurs parcours et de nombreux autres à la lumière de Marc Aurèle, saint Paul, Nietzsche, Freud, Bachelard ou Sartre, cet essai nous apprend à réussir nos échecs. Il nous montre comment chaque épreuve, parce qu’elle nous confronte au réel ou à notre désir profond, peut nous rendre plus lucide, plus combatif, plus vivant. Un petit traité de sagesse qui nous met sur la voie d’une authentique réussite.
Durée : 04H35
© Allary Éditions, 2016 © et (P) Audiolib, 2018
Décrivant son projet pour Fragments d'un discours amoureux, Barthes précise que « tout est parti du principe qu'il fallait faire entendre la voix de l'amoureux ». D'où le choix d'une « méthode dramatique : ici, pas de théorisation de ce discours amoureux, mais sa seule expression. « C'est un portrait qui est proposé, mais ce portrait n'est pas psychologique » ; il se fait l'écho de « quelqu'un qui parle en lui-même, amoureusement, face à l'autre - l'objet aimé -, qui ne parle pas ».
Un texte si juste qu'il retentit en chacun, longuement ?
« C'est donc un amoureux qui parle et qui dit ? »
Absence - Altération - Angoisse - Annulation - Atopos - Attente - Casés - Conduite - Contacts - Dédicace - Étreinte - Fading - Fête - Insupportable - Jalousie - Je t'aime - Rencontre
Pour cette « dramaturgie » d'un discours amoureux tour à tour lucide, ironique, douloureux, impossible de rêver plus subtile interprétation que celle de Fabrice Luchini, dont l'intelligence et l'amour des mots rendent à Roland Barthes le plus bel hommage qui soit.
Durée : 1 h 10 min
Photos de Marc Garanger (R. Barthes) et de Sylvie Lancrenon (F. Luchini)
Après avoir évoqué les origines de la psychanalyse, les Cinq Leçons sur la psychanalyse exposent les traits fondamentaux de la méthode. Freud y propose l'explication de l'hystérie et du refoulement, ainsi que le rôle des rêves. Il éclaire aussi la sexualité infantile et s'interroge sur la libido au travers du complexe d'OEdipe. Enfin, il analyse la névrose, le transfert et la sublimation.
François Marthouret prête toute son intelligence à la lecture de ce texte qui se voulut, d'abord, une présentation pédagogique des concepts fondateurs de la psychanalyse.
Sigmund Freud, né en 1856, est mort en 1939 à Londres, où il s'était exilé pour fuir le nazisme. Les « cinq Leçons » furent prononcées par Freud en 1909 à la Clark University,
aux États-Unis. Elles marquèrent la première reconnaissance publique de la
psychanalyse, comme le rappelle Freud dans son autobiographie : « Ce fut comme
l'accomplissement d'un rêve invraisemblable, lorsque je montai à la chaire de
Worcester. La psychanalyse n'était donc plus une formation délirante, elle était
devenue une part précieuse de la réalité. » Traduites en français en 1920, elles
impressionnèrent fortement André Gide, qui écrivit alors à une amie : « C'est
décidément très sérieux : il faut absolument que j'entre en relation avec
Freud ».
François Marthouret a travaillé au théâtre avec, notamment, André Engel, Antoine Vitez, Georges Lavaudant, Peter Zadek, Lluis Pasqual, Jean-Louis Martinelli, Robert Hossein. Metteur en scène de
La tempête et Hamlet de Shakespeare, il a tourné au cinéma sous la direction de nombreux réalisateurs dont Michel Deville et Eric Rohmer.
Matthew B. Crawford était un brillant universitaire, bien payé pour travailler dans un think tank à Washington. Au bout de quelques mois, déprimé, il démissionne pour ouvrir… un atelier de réparation de motos. À partir du récit de son étonnante reconversion, il livre dans cet ouvrage intelligent et drôle une réflexion particulièrement fine sur le sens et la valeur du travail dans les sociétés occidentales.
Mêlant anecdotes, récit, et réflexions philosophiques et sociologiques, il montre que ce « travail intellectuel », dont on nous rebat les oreilles, se révèle pauvre et déresponsabilisant. À l’inverse, il restitue l’expérience de ceux qui, comme lui, s’emploient à fabriquer ou réparer des objets dans un monde où l’on ne sait plus qu’acheter, jeter et remplacer. Le travail manuel peut même se révéler beaucoup plus captivant d’un point de vue intellectuel que tous les nouveaux emplois de l’« économie du savoir ».
Durée : 08H03
© Éditions La Découverte, 2010 © Matthew B. Crawford, 2009 © et (P) Audiolib, 2020
Alors que le progrès technologique a toujours été vu comme l’horizon d’une libération du travail, notre société moderne repose en grande partie sur l’aliénation de la majorité des employés de bureau. Beaucoup sont amenés à dédier leur vie à des tâches inutiles, sans réel intérêt et vides de sens, tout en ayant pleinement conscience de la superficialité de leur contribution à la société. C’est de ce paradoxe qu’est né et s’est répandu, sous la plume de David Graeber, le concept de « bullshit jobs » – ou « jobs à la con », comme on les appelle en français.
Dans son style unique, virulent et limpide, l’auteur procède ici, après cinq ans d’enquête, à un examen poussé de ce phénomène. Graeber s’appuie sur les réflexions de grands penseurs, philosophes et scientifiques pour déterminer l’origine de cette anomalie, tant économique que sociale, et en détailler les conséquences individuelles et politiques : la dépression, l’anxiété, les relations de travail sadomasochistes, l’effondrement de l’estime de soi… Graeber en appelle finalement à une révolte du salarié moderne ainsi qu’à une vaste réorganisation des valeurs, qui placerait le travail créatif et aidant au coeur de notre culture et ferait de la technologie un outil de libération plutôt que d’asservissement, assouvissant enfin notre soif de sens et d’épanouissement.
Durée : 13H42
(C) et (P) Audiolib, 2019 © David Graeber, 2018 © Les Liens qui Libèrent, 2018
Le cynisme de la boutade aura beaucoup fait pour la fâcheuse réputation de Marie-Antoinette. Des Parisiens affamés, elle aurait dit : « Ils n'ont pas de pain ? Qu'ils mangent de la brioche ! » Mot très certainement apocryphe, mais révélateur du portrait de femme futile et débauchée qui fut fait de l’ « Autrichienne » après la Révolution. Zweig, s'appuyant sur les archives de l'Empire autrichien, retrace avec pénétration l'évolution de cette trop jeune reine de 15 ans, que la faiblesse de Louis XVI va précipiter dans un tourbillon de fêtes avant de la vouer à la guillotine.La lecture de Laurent Jacquet, mêlant sensibilité et rigueur, rend pleinement justice aux exceptionnelles qualités de biographe de Stefan Zweig.
Durée : 18H20
© Editions Grasset & Fasquelle, 1933, pour la traduction française © Le Livre de Poche, 1999 © et (P) Audiolib, 2011
Il faut prêter attention aux analyses d'Amin Maalouf : ses intuitions se révèlent des prédictions, tant il semble avoir la prescience des grands bouleversements de l'Histoire. Il s'inquiétait il y a vingt ans de la montée des « identités meurtrières » ; il y a dix ans du « dérèglement du monde ». Il nous explique aujourd'hui pourquoi toutes les aires de civilisation sont menacées de naufrage.
Depuis plus d'un demi-siècle, l'auteur observe le monde, et le parcourt. Il était à Saigon à la fin de la guerre du Vietnam, à Téhéran lors de l'avènement de la République islamique. Dans ce livre puissant et ample, il fait oeuvre de spectateur engagé et de penseur, mêlant récits et réflexions, racontant parfois des événements majeurs dont il s'est trouvé être l'un des rares témoins oculaires, puis s'élevant en historien au-dessus de sa propre expérience afin de nous expliquer par quelles dérives successives l'humanité est passée pour se retrouver ainsi au seuil du désastre. Un sursaut s'impose, conclut-il. Le paquebot des hommes ne peut continuer à naviguer ainsi vers sa perte.
Prix Aujourd'hui 2019, Prix spécial du jury du Prix du livre de géopolitique.
Durée : 07H32
© Éditions Grasset & Fasquelle, 2019 © et (P) Audiolib, 2019
« Depuis que j'ai quitté le Liban pour m'installer en France, que de fois m'a-t-on demandé, avec les meilleures intentions du monde, si je me sentais "plutôt français" ou "plutôt libanais". Je réponds invariablement : "L'un et l'autre !" Non par quelque souci d'équilibre ou d'équité, mais parce qu'en répondant différemment, je mentirais. Ce qui fait que je suis moi-même et pas un autre, c'est que je suis ainsi à la lisière de deux pays, de deux ou trois langues, de plusieurs traditions culturelles. C'est cela mon identité… »
Partant d'une question anodine qu'on lui a souvent posée, Amin Maalouf s'interroge sur la notion d'identité, sur les passions qu'elle suscite, sur ses dérives meurtrières. Pourquoi est-il si difficile d'assumer en toute liberté ses diverses appartenances ? Pourquoi faut-il que l'affirmation de soi s'accompagne si souvent de la négation d'autrui ? Nos sociétés seront-elles indéfiniment soumises aux tensions, aux déchaînements de violence, pour la seule raison que les êtres qui s'y côtoient n'ont pas tous la même religion, la même couleur de peau, la même culture d'origine ? Y aurait-il une loi de la nature ou une loi de l'Histoire qui condamne les hommes à s'entretuer au nom de leur identité ?
C'est parce qu'il refuse cette fatalité que l'auteur a choisi d'écrire les Identités meurtrières.
Ce livre empreint de sagesse et de lucidité, d'inquiétude mais aussi d'espoir est toujours aussi pertinent plus de vingt ans après sa parution, et s’est imposé comme un livre de référence.
Durée : 04H15
© Éditions Grasset & Fasquelle, 1998 © et (P) Audiolib, 2022
« Des vertus, on ne parle plus guère. Cela ne signifie pas que nous n’en ayons plus besoin, ni ne nous autorise à y renoncer. Il ne s’agit pas de donner des leçons de morale, mais d’aider chacun à devenir son propre maître, comme il convient, et son unique juge. Dans quel but ? Pour être plus humain, plus fort, plus doux. Vertu c’est puissance, c’est excellence, c’est exigence. Les vertus sont nos valeurs morales, mais incarnées, autant que nous le pouvons, mais vécues, mais en acte : toujours singulières, comme chacun d’entre nous, toujours plurielles, comme les faiblesses qu’elles combattent ou redressent. Il n’y a pas de Bien en soi : le bien n’existe pas, il est à faire et c’est ce qu’on appelle les vertus. Ce sont elles que je me suis données ici pour objet : ces vertus qui nous manquent (mais point totalement : comment pourrions-nous autrement les penser ?), et qui nous éclairent ».
A. C.-S.
De la Politesse à l’Amour, en passant par le Courage et la Tolérance, dix-huit chapitres sur les vertus, celles qui nous manquent et celles qui nous enrichissent.
Durée : 11H44
(C) et (P) Audiolib, 2019 © Presses Universitaires de France, 1995
Les femmes ont une histoire, une histoire de luttes pour leurs droits, conquis, arrachés, défendus, une histoire de colère contre les discriminations, les inégalités, une « Rage against the machisme ».
L'historienne Mathilde Larrère, spécialiste des révolutions du XIXe siècle, retrace les combats féministes de la Révolution française jusqu'au mouvement #MeToo d'aujourd'hui, sur les pas de Louise Michel, de Gisèle Halimi, mais aussi de tant d'autres invisibilisées, comme Pauline Léon, Malika El Fassi, les colleuses contre les féminicides...
À l'histoire, le livre mêle des récits, des documents d'époque, des chansons et des slogans, reflétant l'ardeur et la détermination de celles qui n'acceptent pas l'inégalité des sexes, montrant combien elles se tiennent la main au-delà des siècles.
Luttes pour l'égalité, pour les droits de voter, s'instruire, se défendre, gouverner leurs propres corps, mais aussi pour l'émancipation des femmes des colonies : autant de domaines où la liberté des femmes a été bafouée, autant de droits à conquérir et à défendre, encore, aujourd'hui et demain.
Durée : 04H50
© Éditions du Détour, Bordeaux, 2020 © et (P) Audiolib, 2022
Transition énergétique, révolution numérique, mutation écologique… Politiques, médias, industriels nous promettent en choeur un nouveau monde enfin affranchi du pétrole, des pollutions, des pénuries et des tensions militaires. Cet ouvrage, fruit de six années d’enquête dans une douzaine de pays, nous montre qu’il n’en est rien !
En nous émancipant des énergies fossiles, nous sombrons en réalité dans une nouvelle dépendance : celle aux métaux rares. Graphite, indium, tungstène, terres rares… ces ressources sont devenues indispensables à notre nouvelle société écologique (voitures électriques, éoliennes, panneaux solaires) et numérique
(smartphones, ordinateurs, tablettes et autres objets connectés). Or les coûts environnementaux, économiques et géopolitiques de cette dépendance pourraient se révéler encore plus dramatiques que ceux qui nous lient au pétrole.
Le livre audio La Guerre des métaux rares est accompagné d'un livret PDF comportant des annexes que vous pouvez retrouver en accès libre sur le site d'Audiolib.
Durée : 06H34
(C) et (P) Audiolib, 2019 © Les Liens qui Libèrent, 2018
La situation est inédite. Jamais, dans l'histoire de l'humanité, nous n'avons disposé d'autant d'informations et jamais nous n'avons eu autant de temps libre pour y puiser loisir et connaissance du monde. Nos prédécesseurs en avaient rêvé : la science et la technologie libéreraient l'humanité. Mais ce rêve risque désormais de tourner au cauchemar. Le déferlement d'informations a entraîné une concurrence généralisée de toutes les idées, une dérégulation du « marché cognitif » qui a une fâcheuse conséquence : capter, souvent pour le pire, le précieux trésor de notre attention. Nos esprits subissent l'envoûtement des écrans et s'abandonnent aux mille visages de la déraison.
Victime d'un pillage en règle, notre esprit est au cœur d'un enjeu dont dépend notre avenir. Ce contexte inquiétant dévoile certaines des aspirations profondes de l'humanité.
L'heure de la confrontation avec notre propre nature aurait-elle sonné ?
De la façon dont nous réagirons dépendront les possibilités d'échapper à ce qu'il faut bien appeler une menace civilisationnelle.
C'est le récit de cet enjeu historique que propose Gérald Bronner dans cet essai devenu une référence dès sa parution.
TABLE DES MATIERES
Avant-propos subjectif. Une époque formidable
Première partie : Le plus précieux de tous les trésors
Les êtres humains libérés
Une autre histoire de l’humanité
11 mai 1997
La guerre éclair des ordinateurs
Externalisation
Un trésor inestimable
Jusqu’ici, tout va bien
À dormir debout
Lorsque tu regardes ton écran, ton écran te regarde
Deuxième partie : Tant de cerveaux disponibles !
Un « effet cocktail » mondial
Cacher ce sein
La peur au ventre
La lutte des clashs
Vous ne devinerez jamais de quoi ce chapitre va vous parler
Self sévices
Révélation
Éditorialiser le monde
La vérité ne se défend pas toute seule
Troisième partie : L’avenir ne dure pas si longtemps
La tête effroyable
Le goût des nôtres
L’homme dénaturé
Le prix à payer
Mensonge privé, vérité publique
Les néo-populismes
La bataille des récits
Conclusion. La lutte finale
Remerciements
Durée : 08H56
© Presses Universitaires de France / Humensis © et (P) Audiolib, 2021
Antoine Leiris a perdu sa femme, Hélène Muyal-Leiris, le 13 novembre 2015, assassinée au Bataclan. Accablé par la perte, il n’a qu’une arme : sa plume. À l’image de la lueur d’espoir et de douceur que fut sa lettre « Vous n’aurez pas ma haine », publiée au lendemain des attentats, il nous raconte ici comment, malgré tout, la vie doit continuer.
C’est ce quotidien, meurtri mais tendre, entre un père et son fils, qu’il nous offre. Un témoignage bouleversant.
Il ne fallait pas moins que le grand talent d'un des plus fameux acteurs français pour interpréter avec nuance et sensibilité ce poignant témoignage. André Dussollier l'a fait, preuve aussi de son engagement face aux événements terribles du monde d’aujourd'hui.
Durée : 01H33
© Librairie Arthème Fayard © et (P) Audiolib, 2016