Sur les bords du lac de Côme, lieu de villégiature privilégié de la bourgeoisie milanaise, les heures s'écoulent encore avec douceur. En cet été d'entre deux guerres, les femmes, dans leurs costumes de bain, osent les coiffures à la garçonne. Les jeunes hommes, en jaquette et cravate, dansent sur le rythme du Saint-Louis blues. Et les adolescents ressentent le trouble des premiers émois amoureux. Giacomo, envoûté par la mère de l'un de ses camarades, fait son éducation sentimentale dans une mélancolie nostalgique. Est-elle due à son âge ou pressent-il déjà le crépuscule de ce monde tissé de privilèges? Un été au bord du lac est un des romans italiens les plus traduits en Europe.
«Une nostalgie très douce, à l'italienne.» Le Figaro littéraire
«Un moment miraculeusement suspendu, au bord du lac de Côme.» Europe
Autour du feu, les hommes du clan ont le regard sombre en ce printemps 1940. Un décret interdit la libre circulation des nomades et les roulottes sont à l'arrêt. En temps de guerre, les Manouches sont considérés comme dangereux. D'ailleurs, la Kommandantur d'Angoulême va bientôt exiger que tous ceux de Charente soient rassemblés dans le camp des Alliers. Alba y entre avec les siens dans l'insouciance de l'enfance. À quatorze ans, elle est loin d'imaginer qu'elle passera là six longues années, rythmées par l'appel du matin, la soupe bleue à force d'être claire, le retour des hommes après leur journée de travail... C'est dans ce temps suspendu, loin des forêts et des chevaux, qu'elle deviendra femme au milieu de la folie des hommes.N'entre pas dans mon âme avec tes chaussures, dit le proverbe: on n'entre pas impunément chez les Tsiganes, ni dans leur présent ni dans leur mémoire... Mais c'est d'un pas léger que Paola Pigani y pénètre. Et d'une voix libre et juste, elle fait revivre leur parole, leur douleur et leur fierté.
Charger un passager à l'aéroport, quoi de plus juteux pour un chauffeur de taxi? Une bonne course vous assure une soirée tranquille. Ce soir-là, pourtant, c'est le début des emmerdes... La cliente n'a pas assez d'argent sur elle et il vous faut attendre dans sa maison pourvue d'amples fenêtres (ne touchez jamais aux fenêtres des gens !). Puis, deux jeunes femmes éméchées font du stop. Mais une fois dépannées, l'une d'elles déverse sur la banquette son trop-plein d'alcool et la corvée de nettoyage s'avère nécessaire (ne nettoyez jamais votre taxi à la vapeur après avoir touché les fenêtres d'une inconnue !). Après tous ces faux pas, comment s'étonner que deux policiers se pointent et vous demandent des comptes ? Un dernier conseil : ne sous-estimez jamais la capacité de la police à se fourvoyer ! Dans ce roman magistral, Levison dissèque de manière impitoyable les dérives de la société américaine et de son système judiciaire.
Depuis le jour de sa naissance, la vie est une guerre pour Sofia. Une guerre qu'elle mène contre ses proches, contre le monde entier. Inquiète, excentrique, débordante, insaisissable, Sofia est toujours habillée en noir. Et son humeur aussi. Pourtant elle fascine tous ceux qui l'approchent. De Milan à Brooklyn, leurs paroles dessinent le portrait de cette rebelle et, en filigrane, celui d'une société qui depuis la fin des années 70 cherche ses repères. De gentils ghettos résidentiels s'installent en bordure des villes, la politique perd de son aura, la liberté individuelle est le nouveau Graal... Mais Sofia, fille unique de la bourgeoisie ordinaire, trace son chemin. Résolument.
Un disque de 3 minutes 33 secondes, c'est tout ce qu'il reste de ce temps-là. De ce Paris occupé où trois jazzmen planqués pour échapper aux nazis tentaient malgré tout d'enregistrer un morceau. Sid, Chip, et Hiero, deux Noirs de Baltimore et un métis allemand, unis le temps d'un enregistrement frondeur, au nez et à la barbe de l'ennemi. Avant, c'est à Berlin qu'ils jouaient, quand l'Amérique marquait le tempo des folles nuits européennes. Avant que Goebbels n'interdise cette « musique nègre » et qu'eux trouvent refuge en France et rencontrent le grand Armstrong. Mais, parfois, il ne faut guère plus de trois minutes pour qu'un destin bascule. Un regard enjôleur, une ligne de basse qui dérape, des papiers qui n'arrivent pas... Alors restent les souvenirs, ces moments hors du temps qui font le sel de la vie. Dans ce roman émouvant et drôle, où fiction et réalité se confondent, Esi Edugyan brosse le portrait d'une époque, d'un milieu, d'une amitié, retrouvant les accents savoureux et le langage des musiciens noirs américains.
Ils sont arrivés à Lyon au printemps 2001. Ils ont un peu plus de vingt ans et leur voyage ressemble à celui de milliers d'autres Kosovars qui fuient la guerre: le passage clandestin des frontières, les mois d'attente poisseux dans un centre de transit avant d'obtenir le statut de réfugié... Mirko et sa soeur Simona partagent la même histoire et pourtant leur désir de France n'est pas tout à fait le même. Son intégration, Simona veut l'arracher au culot et à la volonté. Alors elle s'obstine à apprivoiser les lois du labyrinthe administratif et les raffinements de la langue. Mirko est plus sauvage. Pour lui, le français reste à distance. Il travaille sur des chantiers avant de regagner la solitude d'un foyer anonyme. Souvent, il pousse jusqu'aux lisières de la ville où il laisse sur les murs des graffs rageurs. C'est dans ces marges qu'il rencontre Agathe et tisse le début d'un amour fragile.
Dans de brefs chapitres, Paola Pigani dépeint avec délicatesse chaque nuance de l'exil. En filigrane, la beauté de la ville, le hasard des rencontres, le goût amer de la nostalgie.
Pouilles, printemps 1946. D'un côté il y a les soeurs Porro, qui vivent recluses dans leur palais et ignorent le monde environnant. De l'autre les ouvriers agricoles, bousculés par la guerre et tenaillés par la faim. Les soeurs continuent à tenir leur rang, à se rendre à l'église, à se pencher sagement sur leurs broderies. Les travailleurs, eux, se mobilisent pour obtenir un emploi, nourrir leurs enfants, contenir la pression des réfugiés qui affluent dans la botte du pays. Ce jour de mars 1946 la foule se rassemble sur la place où s'élève la noble demeure pour un meeting syndical lorsqu'un coup de fusil retentit... Milena Agus a rempli les vides de cette histoire vraie grâce à son imagination. Elle fait revivre sous les yeux du lecteur les soeurs Porro, prisonnières comme les paysans de leur condition sociale mais coupables de n'avoir pas ouvert les yeux sur les cruautés de l'Histoire. Luciana Castellina nous relate cet épisode de l'Histoire dans le contexte trouble de l'époque: le débarquement allié en Italie du Sud, la dissolution du Parti fasciste, l'établissement du roi à Brindisi, l'arrivée des réfugiés dans les Pouilles et les révoltes paysannes. Une flambée de violence que les historiens ont quasiment passé sous silence et qui prend aujourd'hui toute sa signification.
Jusque-là sa vie était routinière, prévisible et rassurante. Un bon job, un modeste pavillon de banlieue, une gentille famille. Mais la mondialisation frappe à Los Angeles comme ailleurs et Marcus refuse d'assumer la direction de Wazoo Toys en Chine. Son compte en banque vire au rouge cramoisi tandis que la bar mitsvah de son fils approche. Sans compter les petits bobos d'une belle-mère à demeure. C'est alors que la mort de son frère mal-aimé semble le tirer d'affaire: Marcus hérite d'un pressing qui pourrait lui permettre de redresser la barre. Ce legs inespéré est pourtant loin de lui apporter la tranquillité, car cette petite entreprise s'avère n'être qu'une façade pour une activité extrêmement lucrative mais fort répréhensible...
«Quand nos amis américains empoignent la société, la décortiquent et la critiquent, ils cognent dur, sans remords, et avec jubilation.» Télérama
«Un roman moderne, léger, un peu coquin, et fort habilement construit.» Le Monde des livres
«Seth Greenland a le don des répliques qui font mouche et le sens du détail incongru.» Le Figaro Littéraire
«Ce livre, l'un des plus drôles de l'année, soutient la comparaison avec les films de Quentin Tarantino ou la série télé Les Soprano.» Le Magazine Littéraire
«Dans son genre, un maître.» Figaro Magazine
"Un simple échange entre enfants. Pas un timbre-poste, ni un jouet, ni un autocollant. Une BD, échangée contre un banal tuyau en plastique. Un acte anodin au départ. Mais avec le temps, le Superman numéro un a pris une immense valeur. Et Harvey, devenu libraire, de bandes dessinées justement, ne rêve que de le récupérer. C'est même une obsession, le seul but de sa vie d'adolescent attardé: retrouver ce comic rarissime... Mais après toutes ces années d'attente, son scénario longuement mûri va dérailler, et il se retrouvera pris dans un imbroglio incroyable.
Conseil de l'éditeur: ne commencez ce livre que si vous avez du temps, car vous ne pourrez pas le lâcher."
«Quand on parle de moi, il y a toujours l'usine. Pas facile de parler d'autre chose.» Dans un monologue destiné au plus jeune de ses fils, Louis Catella se dévoile.
Mouleur syndicaliste aux Fonderies et Aciéries du Midi, il s'épuise dans la fournaise des pièces à produire et le combat militant. Il raconte aussi la famille, l'amour de Rose, le chahut des garçons, les efforts rageurs pour se payer des vacances... Une vie d'ouvrier, pas plus, pas moins. Jusqu'au grand silence du 16 juillet 1974. Louis meurt accidentellement. Et pourtant l'impossible monologue se poursuit, retraçant la vie sans père de ce fils qui n'avait que sept ans au moment du drame. Partagé entre le désir d'échapper à ce fantôme encombrant dont tout le monde tisse l'éloge et la peur de trahir, c'est à lui maintenant de devenir un homme.
Ce roman intense brosse la chronique de la France ouvrière des années 60-70, le récit intime de l'absence, la honte et la fierté mêlées des origines.
«Un beau livre de deuil mais aussi d'affranchissement.» Livres-Hebdo
En décembre 1918, à Annecy, l'armistice est signé, mais les trains continuent de ramener du front des hommes à jamais meurtris. L'un d'eux, à l'identité inconnue, semble ne pas vouloir se réveiller. C'est à Claire, une jeune novice travaillant depuis quatre ans dans son service, que le professeur Tournier confie la tâche de ramener à la vie ce corps muet, refermé sur ses souvenirs. Par fragments, l'inconnu se dévoile au lecteur et la jeune infirmière à elle-même... Les débuts de la psychiatrie, les vestiges de la guerre et l'apprentissage du désir forment un violent mélange qui en quelques semaines peut faire basculer toute une vie.
Au début des années 70 la lutte pour l'égalité des droits est loin d'être terminée pour les Noirs américains. Pour certains c'est même le combat de chaque instant. Le révérend Phillip Martin, leader du mouvement dans une petite ville de Louisiane, est de ceux-là; il a bâti autour de ce combat une vie solide et respectable. Jusqu'au jour où un mystérieux jeune homme vient rôder sans but apparent autour de sa maison...Gaines, avec son immense talent, nous entraîne dans une histoire où tension et suspense vont crescendo. Ernest J. Gaines, né en 1933, a été surnommé «le Faulkner noir» aux États-Unis où le National Book Critic Award lui a été décerné en 1994 pour Dites-leur que je suis un homme.
Iconoclaste, provocateur, politiquement incorrect, ce roman dresse le portrait d'une famille de la bonne bourgeoisie juive romaine, les Sonnino. Tout d'abord Bepy, qui à la sortie de la guerre préfère oublier le «clownesque couple» Mussolini-Hitler pour revenir à une scintillante et futile existence dans laquelle les femmes, surtout celles de ses amis, occupent beaucoup de place. Il ne comprendra jamais pourquoi son fils cadet Teo, doué et séduisant, choisit d'aller vivre «dans ce pays insensé dénommé Israël». Heureusement son aîné, Luca, s'inscrit dans la lignée paternelle : manteau croisé en cachemire, Porsche Carrera et fréquentation assidue de la business class. Quant à son petit-fils Daniel, le narrateur, issu d'un improbable mariage mixte il est pris dans un insoluble dilemme : «être juif pour les gentils» et «gentil pour les juifs». Handicap auquel viendra s'ajouter sa timidité sexuelle et son incapacité à entreprendre la belle Gaia, dans le tourbillon de la jeunesse dorée romaine.
Dans le Yémen du XVIIe siècle, les communautés cohabitent et s'affrontent. Alors quand Fatima, la fille du mufti, s'éprend du bel adolescent juif qui répare les fenêtres ajourées du palais de son père, leur histoire est forcément destinée à connaître un parcours semé d'embûches. Quant à l'enfant de cette union interdite, ni les Musulmans ni les Juifs ne veulent le reconnaître. Que son père se convertisse à l'islam n'y change rien. Et quand, vers 1660, un certain Shabbataï Tsevi prétend être le Messie et redonne vie au rêve d'émancipation des Juifs, les rapports interreligieux se compliquent encore... Ce roman dresse un tableau vivant d'un Yémen fécond et multiculturel.
Red Hook. L'ancien port de New York, l'ancien quartier des dockers. Une langue de terre tout au sud de Brooklyn, là où l'East River se jette dans la baie. L'horizon y est délimité par la ligne des gratte-ciel de Manhattan. C'est là que les jeunes aimeraient vivre, de l'autre côté des docks. Blancs ou Noirs, habitants du front de mer résidentiel ou des cités, les gens du quartier passent leurs soirées d'été à traîner dans les bars, écouter du rap, boire sans retenue et rêver d'aventure. Une nuit d'été, June et Val, deux adolescentes inséparables, décident de mettre leur canot pneumatique à l'eau sans imaginer que cette dangereuse expédition va changer leur destin et celui du quartier.
Jim Lamar? «Quand je dis que c'est pas lui, je veux dire que c'est plus lui.» Voici le commentaire qui accueille après treize ans d'absence le revenant, le rescapé de la guerre du Vietnam. Un pays dont on se soucie peu ici à Stanford: l'interminable Mekong est si loin du boueux Mississippi... Et le retour tardif de Jim - Saigon a été abandonné depuis de longues années par les troupes américaines - n'est plus souhaité par personne. Son intention de se réapproprier la ferme familiale, objet de toutes les convoitises, et ses manières d'ermite dérangent tout le monde. Tout le monde, à l'exception du jeune Billy qui, en regardant et en écoutant Jim le temps d'un été, va en apprendre bien plus sur les hommes que durant les treize années de sa courte existence.
À Palm Spring, Californie, le soleil brille en permanence. Mais pas pour Jimmy Duke, ex-flic, ex-mari, ex-alcoolique. La déprime le guette dans son mobil-home, et ce ne sont pas ses deux frères qui vont lui remonter le moral. Quelles affinités pourrait-il avoir avec Randall, sémillant représentant au Congrès en pleine campagne électorale? Et avec Dale, petit malfrat qui à peine sorti de prison sur son fauteuil roulant imagine illico comment monter un coup fumant? Plus que jamais il voudrait être fils unique. Mais, malgré une pratique assidue du bouddhisme en ligne, il aura bien du mal à laisser ses frères s'agiter dans le bocal californien sans être tenté d'intervenir... Avec le cynisme d'un Tarantino, Greenland s'amuse à regarder ses personnages courir à leur perte.
«Décapant: Seth Greenland nous régale avec cette satire de l'arrivisme.» Lire
«L'art de Seth Greenland tient au plaisir évident qu'il a à nous surprendre. Il a su trouver entre gags et suspense le dosage idéal.» Elle
«Drôle, enlevé, sarcastique.» Paris Match
Hollywood, firmament télévisuel... Grimper dans cet univers de pacotille sans pitié pour les stars en devenir, c'est inévitablement fréquenter les galas de charité les plus hypocrites, troquer ses vieux T-shirts fétiches contre la dernière tenue branchée, adopter les nouveaux seins fracassants de sa petite amie, supporter les sourires de crocodiles des magnats du show biz... Mais Lloyd Melnick, auteur de sitcoms à succès, et Frank Bones, comique en quête de grand public, n'acceptent qu'à contrecoeur d'en passer par là. Cette grinçante contestation va les lancer dans une aventure aussi improbable que leur amitié.
Seth Greenland, qui écrit là son premier roman, témoigne d'une époustouflante et féroce capacité à saisir les gens et les situations dans le monde du spectacle télévisuel et, bien au-delà, dans la société américaine. Son récit abrasif et drôle est de ceux qu'on n'oublie pas.
«Le roman le plus drôle de l'année.» Lire
«Mister Bones est un tour de force.» Marie Claire
«Un des romans les plus grinçants et les plus drôles sur l'univers impitoyable de la production télévisuelle américaine.» Le Figaro Magazine
«Greenland, doté d'un humour en acier trempé, dresse un portrait explosif de Hollywood.» Technikart
La maison familiale au Maroc, lieu de l'enfance et des souvenirs, elle n'y passait plus que des vacances... Rosa l'a quittée il y a vingt ans, pour faire un beau mariage en métropole, au milieu des années cinquante, au moment où l'Histoire a changé la donne. Alors quand Egon, son second père, meurt, ce retour aux sources ne peut être que bouleversant. Chaque objet effleuré, chaque tiroir ouvert, chaque propos échangé avec sa vieille nourrice ou sa volubile marraine, réveille un nouveau fantôme. Face au passé, à ce deuil qui fait écho à d'autres deuils, à la transmission inattendue de secrets de famille, ce sont ses propres choix de vie qu'elle va comprendre peu à peu et remettre en question.
À Yedikule, un des plus anciens quartiers d'Istanbul, quatre jeunes épris de liberté cherchent leur place dans une société figée depuis le coup d'État de septembre 1980. La condition des femmes et des minorités, les conventions sociales, l'oppression politique: tout leur pèse. Sema la rêveuse voudrait entrer à l'université. Salih l'apprenti menuisier cherche à perpétuer son art là où il a grandi tandis qu'Hasan le musicien aimerait faire vivre le sien sur les routes du monde. Seule Elif opte pour la voie périlleuse de la révolution. Quatre parcours, mais une même devise : Il nous reste un demi-espoir...Hommage à une ville et à ses communautés, réflexion sur l'appartenance, leçon d'humanité, ce premier roman de Pinar Selek est celui de toute une génération qui cherche sa voie entre la Turquie d'hier et celle de demain.
"Murs immaculés, meubles design et parquet en chêne. Un appartement minimaliste et lisse où rien n'accroche le regard. Quoi de mieux pour passer quelques jours paisibles consacrés à l'écriture, loin de Londres, loin de tout? Surtout si cela permet de rendre service à un vieil ami qui souhaite partir régler son divorce à l'autre bout de la planète. Après tout il s'agit juste de prendre soin des lieux et des chats. Notre écrivain n'ignore rien de la maniaquerie obsessionnelle de son ancien camarade d'université, mais il ne s'attend pas à découvrir dans chaque recoin de l'appartement des messages de recommandations concernant le contenu des tiroirs, les produits d'entretien, le piano, les chats et surtout le précieux parquet... Il ne s'attend pas non plus à ce que tout dérape très vite, y compris l'image qu'il se fait de son ami Oskar...
Absurde, cruel, kafkaïen, Attention au parquet! est une mise en garde drôlissime contre cet étrange besoin de perfection qui sommeille en chacun de nous. «C'est LE livre à ne manquer sous aucun prétexte.» Le Dauphiné libéré
«C'est drôle, acide, absurde.» Page des libraires, Librairie Pages après Pages, Paris
«Une brillante satire sur la fétichisation de nos maisons et de nos biens.» The Guardian
«Un mélange d'humour mordant et de symbolisme grotesque, comme si Kafka rencontrait Larry David.» The Boston Globe"
Perchée sur la colline, à l'écart du centre-ville, une cité ouvrière et son bistrot : le Bel-Air. Au comptoir, le patron s'enflamme contre les Arabes du foyer de travailleurs et, depuis le baby-foot, les jeunes reluquent la serveuse en se prenant pour Marlon Brando. Gérard et Franck ont grandi là comme des frères. Mais alors qu'une guerre se termine en Indochine et qu'une autre débute en Algérie, leurs premiers choix d'hommes vont brutalement les séparer. Bien des années plus tard, alors que le Bel-Air est sur le point de disparaître, une ultime rencontre jettera un éclairage nouveau sur le passé et sur leurs certitudes. Bel-Air renoue avec l'écriture fougueuse et les thèmes chers à Lionel Salaün: le racisme ordinaire, le clivage social, l'amitié, la loyauté.
Un voyage de trente-huit mille kilomètres, qui commencera par la traversée des États-Unis en Harley Davidson. C'est cela que Franco Antonello souhaite pour le dix-huitième anniversaire de son fils, diagnostiqué autiste à l'âge de trois ans. Andrea est un ouragan imprévisible. Lorsqu'il marche, c'est sur la pointe des pieds. Les objets, il les aime rangés dans un ordre méticuleux. Quand il veut savoir qui il a en face de lui, il l'enlace afin de sentir ce que l'autre a dans le ventre et pour cette raison ses parents ont inscrit sur ses T-shirts : N'aie pas peur si je t'enlace. Pourtant ce voyage se fera, à travers les États-Unis et jusqu'en Amérique latine, mille fois plus inattendu que prévu... Sous le regard étonné et teinté d'humour du père, Andrea caressera les crocodiles, communiquera avec les chamans indiens, embrassera les jeunes filles... et enseignera à son père à se laisser aller à la vie. Il fera de cette expérience une aventure épique, difficile et grisante, imprévisible et captivante. Comme lui, qui dit vouloir devenir, malgré tout, un terrien.«L'extraordinaire périple de Franco et Andrea à travers les Amériques est une lecture à plusieurs niveaux... Et une fable fantastique sur la nature humaine.» La Repubblica
"C'est toujours avant le retour des trois cents autres salariés que se termine la pause-déjeuner de Francesca. Cela lui permet d'éviter de rébarbatifs échanges entre collègues. Et aussi de bénéficier en toute quiétude des lavabos. Jusqu'au jour où, brosse à dents à la main, elle aperçoit sous l'indiscrète porte des toilettes deux pieds dans une position peu naturelle. Deux pieds qui appartiennent à son insupportable collègue Marinella, laquelle gît là, une corde autour du cou... Ce n'est que le début d'une longue série de meurtres. Dans ce que les médias surnomment désormais l'Entreprise Homicides il paraît évident que l'assassin rôde toujours. Sermons directoriaux, regards suspicieux, bruits de couloir, mails revendicatifs amènent le syndicat à s'en mêler pour demander une prime de risque. Mais le risque majeur pour Francesca n'est-il pas de mourir étouffée entre une mère qui ne pense qu'à la marier et un papa-poule à l'envahissante sollicitude? Drôle, enlevé et mordant, ce roman, après être devenu un best-seller sur Internet, n'a pas mis longtemps à trouver un éditeur et un producteur de cinéma."