Dans Le lumineux destin d'Alexandra David-Néel, j'ai voulu, surtout, respecter le rythme de ce destin galopant. C'est d'ailleurs l'un des secrets de cette vitalité alexandrine qui tient du prodige : Mme David-Néel ne s'est jamais arrêtée. Comment en aurait-elle eu le temps ? Elle s'incarna, en une seule existence, en tant de personnages : anarchiste, bourgeoise, bouddhiste, cantatrice, orientaliste, exploratrice (elle fut la première Parisienne à pénétrer à Lhassa, en 1924), journaliste, écrivain... Comment aurait-elle pu perdre un instant, alors que sa vie, sa vraie vie selon ses plus profonds désirs, ne commença qu'à quarante-trois ans ? Quelle leçon de patience et d'endurance ! Bondissant sans cesse en avant, sans cesse en mouvement, même quand on la croit immobilisée à sa table de travail, celle qui, centenaire, faisait, à l'étonnement de son entourage, renouveler son passeport, n'a consenti à se reposer qu'en consentant à mourir, en 1969. Et encore, rien ne prouve que la mort, pour Alexandra, soit un repos éternel !
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Ce livre propose, pour la première fois, un tableau d'ensemble de la vie à Toulouse sous l'Ancien Régime (du XVIe au XVIIIe siècle). Après une ample description du paysage urbain, un rappel de l'organisation des institutions municipales, et une analyse des structures démographiques et sociales, l'auteur évoque les diverses facettes de l'existence quotidienne : la naissance, la maladie, et la mort, le logement, l'alimentation, l'hygiène et le vêtement, les activités économiques et le monde des métiers, les loisirs et les divertissements, les fêtes et les cérémonies, les formes de la sociabilité, les réactions face à l'insécurité engendrée par la violence des hommes, et celle des éléments naturels. Les derniers chapitres sont consacrés aux aspects religieux et intellectuels, caractéristiques d'une ville qui avait alors la réputation d'être à la fois « sainte » et « savante ». Fondé sur les acquis les plus récents de la recherche historique et, notamment, sur de nombreux travaux universitaires inédits, cet ouvrage constitue une synthèse rigoureuse, accessible au lecteur non spécialiste, rédigée avec précision et clarté. Un travail neuf, sans équivalent aujourd'hui.
La guerre des religions menace le monde du XXIe siècle.
Au Liban comme en Terre Sainte, l'heure est à une paix précaire ; aux confins himalayens, on se bat en Afghanistan, au Cachemire, au Tibet ; et les guerres de Bosnie et du Kosovo ont montré que les Européens n'avaient pas éradiqué le fléau.
L'actualité de la planète est devenue inintelligible, sans clefs pour comprendre le phénomène religieux. Mais ceux-ci sont portés par des sentiments si anciens et si puissants, qu'il importe de représenter, dans le temps et dans l'espace, la pérennité, les évolutions et les ruptures du phénomène religieux dans le monde, des origines à la fin du deuxième millénaire.
L'Atlas des religions, confié à des spécialistes incontestés, montre la naissance, l'expression, la diffusion, parfois la disparition de chacune des religions. Il décrit les raisons de leur succès et analyse contradictions ou antagonismes. Il met en cartes la géopolitique d'hier et d'aujourd'hui.
Éric Perrin s'est attaché à démêler le vrai et le faux dans la vie de François-Eugène Vidocq, ce personnage extraordinaire, dont la légende a été complaisamment nourrie par lui-même, grâce à ses fameux Mémoires (1827-1828), par les romanciers - Balzac en tête - qu'il a fascinés, par certains de ses biographes et, en dernier lieu, par une magistrale série télévisée. Vidocq, né à Arras en 1775, mort à Paris en 1857, acquiert dans sa jeunesse quelque notoriété dans la pègre, mais plus par ses évasions de la prison de Douai - et des bagnes de Brest et Toulon - que par ses délits. Las d'être en cavale, il propose, en 1809, à la Préfecture de police de trahir ses anciens amis en échange de sa liberté. Mouchard à l'essai dans les prisons de Bicêtre et de La Force, puis lâché dans Paris, il montre une telle efficacité, une telle intelligence et une telle intuition que, au grand scandale de beaucoup de monde, il devient le premier chef de la brigade de sûreté, en 1812. Nommé sous Napoléon, il le restera sous Louis XVIII et Charles X, en dépit de multiples ennemis, et malgré les pièges qui lui sont constamment tendus pour le faire tomber. Écarté en 1827, il publie des Mémoires qui achèvent d'en faire une grande vedette de son époque, et fonde la première agence privée de renseignements, où la clientèle afflue, et dont les résultats spectaculaires lui valent les attentions de la presse, de la justice et de la police officielle jalouse de ses succès. Les policiers "honnêtes" sont exaspérés par l'ancien forçat et par ses agents, tous issus du "milieu", ce qui n'empêche par Vidocq de redevenir, sous Louis-Philippe, chef de la Sûreté. Grand policier, manipulateur, dissimulateur, provocateur, opportuniste..., il passionne les journalistes et les écrivains. Il inspire son Vautrin à Balzac, son Jean Valjean à Hugo, et fournit l'essentiel de sa matière à Eugène Sue pour "Les mystères de Paris". Grâce à un gros travail de recherche, à de nombreux documents inédits qu'il confronte aux travaux de ses prédécesseurs, et aux écrits de Vidocq, Éric Perrin apporte un nouvel éclairage sur une des personnalités les plus célèbres et les plus controversées de son temps.
Anglaise de naissance, française par l'éducation, Lucy Dillon, marquise de La Tour du Pin, est une personnalité attachante, faite de vaillance, d'intelligence, d'humour, et surtout d'une prodigieuse vitalité. Elle a traversé - avec une rare égalité d'âme, et même une certaine allégresse - une des époques les plus dramatiques de notre histoire. Née sous Louis XV, elle est morte sous Napoléon III, et tout, dans son temps, l'a intéressée. Ses talents de mémorialiste sont bien connus, mais son Journal d'une femme de cinquante ans s'arrête lorsqu'elle a quarante-cinq ans, et elle vivra encore près de quarante ans d'une vie intense, parsemée d'épreuves. Bénéficiant des archives inédites de sa descendance, l'auteur a pu reconstituer l'existence de cette femme, qui avait le talent du bonheur. Les vingt premières années de sa vie s'écoulent dans le Paris et le Versailles enchantés de la fin de l'Ancien Régime, puis la Révolution éclate et la Terreur la rattrape à Bordeaux. Avec son mari et ses enfants, elle connaîtra l'exil aux États-Unis, où son dynamisme fera merveille, puis en Grande-Bretagne. Elle et son mari accueillent avec faveur la prise du pouvoir par Bonaparte, car ils l'estiment seul capable de remettre de l'ordre dans une France ravagée par les passions, mais ils restent légitimistes de coeur. Son mari, fils du ministre de la Guerre de Louis XVI, fonctionnaire impérial puis royal, occupera des postes importants à Bruxelles, La Haye, Turin, et elle le secondera avec succès. Compromise avec son mari par leur fils dans l'équipée de la duchesse de Berry, en 1832, elle passera les vingt dernières années de sa vie en exil, en Suisse puis en Italie, maintenant le contact avec la France par une abondante correspondance. Son amie, Mme de Staël, disait d'elle qu'elle avait la « raison romantique ». Son indépendance d'esprit, son franc-parler et sa manière de porter un regard positif sur toutes choses, font d'elle une femme moderne, mais elle est aussi un des derniers témoins de cette brillante société du XVIIIe siècle finissant, dont elle a su transposer - jusqu'au coeur - du XIXe les qualités les plus remarquables.
Éveline Rzewuska, jeune fille de haute noblesse, vit dans une Pologne sous domination moscovite. Son père lui fait épouser - par contrainte - le maréchal Hanski, de vingt-deux ans son aîné qui, pour conserver sa fortune, accepte d'obéir à l'envahisseur. Dans son château de Wierzschovnia, Éveline règne sur trois mille serfs. Servie par trois cents domestiques à sa dévotion, elle s'ennuie dans ce monde clos, et rêve de la France où se réfugient ses amis les intellectuels polonais. Elle fait venir de Paris les livres en vogue, et découvre un écrivain, Honoré de Balzac, qui peint en sensitif la femme de trente ans. Et cette femme, victime du mariage, sacrifiée, qui rêve d'amour, c'est elle ! À distance, Éveline s'éprend de ce génie, qu'elle imagine noble et beau... Il n'est ni l'un ni l'autre, mais quand elle le verra pour la première fois, son charme, sa conversation, et son talent, suffiront à la séduire. Balzac, né d'une famille plébéienne, les Balssa, est toujours en quête d'amour, d'argent et de femmes du monde. En proie à une sensualité impétueuse, il parcourt l'Italie avec une jolie Caroline déguisée en garçon, sillonne l'Allemagne et la Hollande sous le surnom de Bilboquet, assied ses cent kilos sur une mule, pour traverser la Sardaigne à la recherche de mines d'argent, achète des terres sur les coteaux de Saint-Cloud pour y cultiver l'ananas, et devient Mme veuve Durand pour échapper à ses créanciers. Flatté par l'intérêt que lui porte cette lointaine comtesse Hanska, Balzac, forçat de la plume, y répond par des lettres de plus en plus ardentes. La déesse et le génie vont vivre un amour démesuré et pathétique, épistolaire puis réel. Mais la présence du comte Hanski, qui tarde à mourir, limite leurs escapades, bride leur passion, exaspère leur désir. Et le mariage ne consacrera enfin cet amour que quelques mois avant la mort de Balzac. Excellent conteur, Jacques Delaye restitue avec bonheur cette liaison célèbre et, surtout, il nous fait mieux connaître la femme qui, après Mme de Berny, compta le plus dans la vie du géant des lettres françaises.
Dans les châteaux royaux de la Hofburg et de Schnbrunn, lorsqu'un membre de la famille impériale va mourir, un fantôme apparaît. Sur ses chaussons de danseuse et dans sa robe à traîne, la Dame Blanche des Habsbourg fait la navette d'un trépas à l'autre. Cette ravageante beauté a fort à faire : les Habsbourg ne sont pas, comme les Atrides, une famille d'assassins mais plutôt une famille d'assassinés. La tragédie est leur lot. Dans le décor prestigieux de la Vienne d'autrefois, la Dame Blanche ouvre ici un défilé d'ombres illustres : Marie-Louise et l'Aiglon, Maximilien et Charlotte, Rodolphe, François-Joseph et Elisabeth, l'inoubliable Sissi, les voici tous ressuscités en une éblouissante évocation sous la plume magique de Paul Morand qui leur rend, l'espace d'un livre, les couleurs de la vie. Avec la rigueur de l'historien et la sensibilité du romancier, Paul Morand nous livre les secrets de coeur des Habsbourg, qui furent souvent aussi les secrets de la politique de leur temps.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Le récit de voyage ne s'élève au niveau de la littérature que s'il porte en lui-même un enseignement. Héritier en cela des Custine, des Gobineau, des Prince de Ligne, le Duc de Brissac met à la disposition des paysages qu'il rencontre, outre le style si naturellement élégant qui lui est propre, une culture d'une incroyable variété. Économiste, ingénieur, musicien, peintre aussi, homme des bois autant que des villes, des lettres autant que des machines, il sait, à l'occasion, devenir le poète de l'économie politique. Si cet ouvrage part à la vitesse de l'avion, s'il quitte le Mexique pour Moscou, l'Afrique équatoriale pour Corfou ou la Crète, le Pérou et le pays des Incas pour la Sicile, l'auteur, qui, à chaque parallèle, se fait historien autant que philosophe, demeure ce qu'il est en lui-même, « l'honnête homme » du XVIIIe siècle.
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L'opéra a-t-il seulement un avenir ? Pour les uns c'est, par son ridicule, le plus discrédité des spectacles, pour les autres, dont Jean Vilar : « C'est le théâtre d'opéra qui prendra la primauté sur le théâtre dramatique de l'avenir. » L'opéra, spectacle total, l'opéra, spectacle intégral ? Effectivement, en Allemagne, en Autriche, en Italie, en U.R.S.S., Pologne, Tchécoslovaquie... l'opéra prospère. Il a son public enthousiaste de jeunes et de moins jeunes, qui remplit les salles. En France, l'opéra périclite. Il périclite, colporte-t-on, parce que le Français n'est pas musicien, il périclite aussi parce que la France n'a pas de grands compositeurs lyriques, et cela malgré Rameau, Berlioz, Bizet, Chabrier, Gounod, Massenet... Debussy, Ravel... Milhaud, Poulenc, Sauguet... pour n'en citer que quelques-uns. Non, l'art lyrique périclite en France en raison de la carence d'un État qui se désintéresse de la question, en raison de l'incurie de ce même État qui laisse se scléroser les théâtres lyriques qu'il subventionne à grands frais, et qui laisse s'installer, avec une sereine indifférence, l'anarchie dans la gestion et l'exploitation des théâtres municipaux, qu'il aide, il est vrai, du bout des doigts. Déceler le mal est une chose ; y remédier en est une autre. Aussi après une critique ironiquement féroce du gâchis actuel, l'auteur propose un certain nombre de réformes qui, si elles étaient appliquées, réussiraient à sortir l'art lyrique français de l'ornière dans laquelle il s'enlise, et cela au profit du renom musical de la France.
Dans cette troisième partie de "De l'art, du parfum et des hommes », Edmond Roudnitska souhaite remonter aux causes de la condition humaine actuelle, il les analyse sans complaisance et envisage sans lâcheté les décisions qu'impose pareille situation dramatique.
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L'incertitude nourrit l'angoisse de l'homme post-moderne : progrès fulgurants, individualisme-roi, dissolution des moeurs, vies déracinées, femmes sans enfants, crise d'identité, rejet de la transcendance... Entre "le passé qui n'est plus" et "l'avenir qui ne sera pas", la civilisation européenne, exsangue, se meurt. Le type humain qu'elle a porté jusqu'à nous est près d'étouffer. L'auteur montre la racine métaphysique de toutes les crises que nous traversons : car il s'agit bien d'une crise de l'être. Le pacte entre l'homme et l'univers est rompu, l'esprit est en conflit avec le réel, et la vitalité, qui tend l'homme vers la transcendance, se tarit. Mais grâce au philosophe, le rapport entre les choses s'éclaire. Seule une « incarnation de l'homme », permettra aux communautés naturelles retrouvées de bâtir, loin des ruines, de solides fondations. De Corte nous livre ici la première pierre.
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