La biographie croisée de deux géants que tout oppose.
Si Andrew Roberts est désormais bien connu du public francophone grâce au succès de son
Churchill paru en traduction en 2020, il se penche de longue date sur la personnalité, la carrière et l'oeuvre du grand homme.
Ici, l'auteur enfourche l'un de ses chevaux de bataille préférés pour s'en prendre à ceux qui suggèrent qu'au fond, il n'y avait guère de différence entre Hitler et Churchill. Leur expérience des tranchées au cours de la Grande Guerre, leur patriotisme exacerbé, la fierté qu'ils tiraient du glorieux passé de leur pays et par-dessus tout leur charisme, leur art de mener les hommes, le pouvoir psychologique qu'ils exerçaient sur les foules - et ce, souvent même en dehors de leur patrie : tout cela, lit-on çà et là, les rapprochait au point de faire d'eux des frères ennemis.
Andrew Roberts montre magnifiquement le caractère fallacieux de ces points communs supposés, et d'abord sur le plan pratique, en rappelant que Churchill a toujours su déléguer le pouvoir de décision militaire à ses chefs d'état-major en se rendant à leurs arguments - certes, non sans avoir au préalable ferraillé avec eux jusqu'au bout - tout en se réservant le rôle de représentant indiscuté du Royaume-Uni auprès de ses interlocuteurs Roosevelt et Staline. Cette délégation de pouvoir, Hitler l'a certes appliquée lors des grands triomphes de la guerre éclair, en Pologne et en France, en 1939-1940, mais il y a mis fin dès les premiers revers sur le front soviétique à la fin de 1941, pour devenir totalement incapable de faire confiance à ses généraux après l'attentat de juillet 1944. Pour l'auteur, un grand meneur d'hommes c'est un chef qui, au contraire, pratique la confiance à double sens : le commandant en chef fait confiance aux commandants sur le terrain dont il a su discerner la compétence en les nommant, et les subordonnés, aussi hauts gradés qu'ils soient, lui font confiance pour les soutenir sans réserve une fois qu'ils l'ont amené à percevoir le bien-fondé de leurs entreprises. Ce fut là, soutient Andrew Roberts dans des pages fort convaincantes, ce qui fit la force de Churchill, chef de guerre de 1940 à 1945.
L'histoire de référence sur Rome, de sa fondation à sa chute, par une spécialiste de renommée mondiale.Comment ce qui n'était qu'un village insignifiant dans le centre de l'Italie est-il devenu le siège d'un empire dominant la Méditerranée ? Mary Beard raconte dans cet ouvrage majeur l'émergence puis la chute d'une culture sans précédent, qui a façonné nombre de nos concepts fondamentaux sur le pouvoir, la citoyenneté, la guerre, la violence politique, l'empire, le luxe ou la beauté.
Du mythe fondateur de Romulus et Remus (VIIIe siècle av. J.-C.), à l'édit de l'empereur Caracalla offrant la citoyenneté romaine à tous les habitants libres de l'empire (IIIe siècle), Mary Beard retrace toute l'histoire de l'Urbs. Refusant l'admiration simpliste ou la condamnation systématique, elle montre que l'histoire antique, loin d'être figée dans le marbre, est constamment révisée et réécrite, en fonction des nouvelles connaissances. Ainsi des célèbres personnages - Cicéron, César, Cléopâtre, Auguste et Néron, entre autres - prennent une toute autre couleur, tandis que les acteurs négligés dans les histoires traditionnelles - les femmes, les esclaves et affranchis, les conspirateurs et, globalement, ceux qui ne sont pas du côté des vainqueurs - retrouvent leur place dans l'éblouissante aventure romaine.
Notre perception de Rome a considérablement changé au cours des cinquante dernières années. SPQR en fait la synthèse et façonne à son tour notre regard sur son histoire.
L'édition de prestige d'un formidable succès de librairie et d'une immense biographie.De Churchill, croit-on, tout a été dit - en premier lieu par lui-même. Et pourtant, Andrew Roberts est parvenu à exhumer des articles de presse, des correspondances privées, des journaux intimes - le moindre n'étant pas celui du roi Georges VI, jusque-là sous clé - qui ne figurent dans aucune des mille biographies déjà consacrées à ce personnage essentiel de la Grande-Bretagne et du XXe siècle. Tout cela lui permet de proposer un récit extrêmement enlevé, fondé sur une abondance de citations désormais " classiques ", mais également souvent peu connues, voire inédites, qui apportent un éclairage parfois convergent, parfois contrasté sur l'homme Churchill. Démêlant le vrai du faux, tordant le cou aux nombreux mythes, voire aux calomnies qui lui collent à la peau, mais relevant les critiques justifiées dont il est loin d'être exempt, Roberts brosse avec maestria le portrait de ce " Vieux Lion " dont toute la vie avant 1940 n'a fait que préparer le grand oeuvre que demeurent ses années de guerre.
Il livre là ce qui est sans doute la meilleure biographie de ce géant de l'histoire.
L'histoire de la fondation des États-Unis telle que vous ne l'avez jamais lue. Un savoureux mélange d' OSS 117, du Bureau des légendes, de The Patriot et de Ridicule !
Lorsque les Treize Colonies proclament leur indépendance en 1776, l'Amérique s'enlise dans un conflit qui oppose les révolutionnaires à la Grande-Bretagne jusqu'à la fondation des États-Unis en 1783. L'histoire nous enseigne que c'est Benjamin Franklin qui en est l'instigateur. Premier émissaire à la cour de Louis XVI, il obtient en 1778 le soutien de la France, qui accepte alors de fournir des armes aux insurgés. Mais le père fondateur n'a en réalité joué qu'un rôle secondaire dans cette affaire, et ce n'est pas son histoire qui est racontée ici.
C'est celle de trois improbables alliés qui, dès 1776, s'unissent pour soutenir la Révolution américaine : Beaumarchais, le célèbre auteur du
Barbier de Séville ; le chevalier d'Éon, l'excentrique et ambigu agent secret français ; et Silas Deane, un commerçant du Connecticut. Ensemble, entre actes d'espionnage au détriment des Anglais, diplomatie clandestine au profit de l'armée continentale et tractations secrètes avec la France, ils parviennent à armer les rebelles. Mais si nos protagonistes font montre d'intelligence, de ruse et de courage pour parvenir à leurs fins, ils se posent aussi en véritables anti-héros. En effet, vaniteux, hypocrites, menteurs et égoïstes, les trois comploteurs évoluent vers un chemin semé d'embuches où les quiproquos et les intrigues sentimentales et sexuelles dignes des meilleurs Vaudeville s'enchaînent.
Ce sont leurs aventures rocambolesques mais véritables qui ont permis aux États-Unis de voir le jour, et que nous découvrons dans ce récit à la fois vivant, étonnant et amusant. Un vrai plaisir de lecture !
"
Unlikely Allies est un récit de non-fiction, mais il se lit comme on regarde un film des Monty Python [...]. Follement divertissant ! "
The Washington Post Book World" Le récit engageant et divertissant de trois des personnages les plus colorés impliqués dans la Révolution américaine. Il est difficile de croire que leur histoire est vraie, mais elle l'est. "
Gordon S. Wood, historien et lauréat du Prix Pulitzer (1993)
Le récit haletant de la traque du criminel nazi le plus recherché...
1945. Au lendemain de l'armistice, alors que les Alliés entrent dans Berlin et font arrêter les plus hauts dignitaires nazis, le maître d'oeuvre de l'extermination des Juifs et de la solution finale, abandonnant derrière lui son uniforme de SS, disparaît soudain dans la nature. On ne retrouvera Adolf Eichmann que quinze ans plus tard, au terme d'une traque invraisemblable qui, de multiples échecs en avancées provisoires, d'un camp de prisonniers de guerre à une cabane de bûcherons, devait conduire ses poursuivants jusqu'à un faubourg misérable de Buenos Aires.
Une vision renouvelée des conquistadors et de leur épopée qui a changé le monde.
Les conquistadors, premiers explorateurs et colonisateurs de l'Amérique latine, sont devenus un sujet de légende et de cauchemars. À leur époque, ils ont été glorifiés en aventurier héroïques, propageant la culture chrétienne et contribuant à bâtir un empire comme le monde n'en avait encore jamais vu, pour le compte de l'empereur Charles Quint et de ses successeurs.
Aujourd'hui, à l'inverse, ils sont devenus l'emblème de la cruauté et de l'exploitation. Ces hommes, parmi les premiers génocidaires, ont décimé les civilisations pluriséculaires des Aztèques et des Incas et commis des atrocités sans nom dans leur quête d'or et de gloire.
Avec
LesConquistadors, l'historien mexicain Fernando Cervantes taille dans les couches sédimentées par le temps du mythe et de la fiction, démêle des idées reçues devenues des pseudo-vérités et immerge le lecteur dans le monde de l'impérialisme du Moyen Âge tardif.
Une ingénieuse construction binaire rythme le livre, où les chapitres narratifs de cette épopée, depuis l'expédition fameuse de Christophe Colomb jusqu'aux dernières conquêtes des années 1540, alternent avec des chapitres de réflexion. Fort d'une immense quantité de sources -journaux, lettres, chroniques, pamphlets, traités, etc. -, Cervantes nous éclaire sur les idées qui animèrent ces explorateurs et leurs monarques commanditaires et redéfinit l'histoire de la conquête du Nouveau Monde.
Une synthèse exceptionnelle, sur le fond comme par la forme, qui s'impose comme un futur classique.
Traduit de l'anglais par Johan-Frédérik Hel Guedj
"Cervantes reconstitue avec talent une histoire complexe, pleines de nuances dérangeantes, qui réduit à néant le récit simpliste de conquistadors brutaux soumettant d'innocents indigènes. L'ampleur des recherches de ce livre est stupéfiante, mais les facultés d'analyse que Cervantes appliquent à ses propres découvertes sont encore plus impressionnantes. [...] l'auteur réussit à formuler des argumentations ardues dans une langue d'une merveilleuse simplicité. En plus, et ce qui ne gâte rien, il sait raconter une histoire."
The Times
Le récit et l'analyse magistrale de la première guerre moderne, par le plus grand historien de la guerre de notre temps.La guerre de Sécession (1861-1865), la plus coûteuse en vies humaines et en pertes matérielles de toute l'histoire des États-Unis, marqua le passage de l'ère napoléonienne du combat à la " guerre totale ". Pour raconter ce conflit sans précédent, il fallait un historien d'envergure internationale. Dans la lignée de ses synthèses renommées sur les deux guerres mondiales, John Keegan retrace les grandes batailles (Bull Run, Gettysburg) et le duel des généraux (Lee contre Grant) tout en donnant une large part aux enjeux stratégiques, à l'analyse psychologique et à certains aspects trop souvent négligés comme l'approvisionnement, la géographie militaire ou le rôle des Noirs dans le conflit. Ce grand livre, déjà considéré comme un classique, permet ainsi de comprendre comment la déchirure de deux peuples fonda une nation.
Le portrait puissant et novateur de l'un des hommes les plus ahurissants du XXe siècle.Les biographies de Staline sont nombreuses, certes, mais si l'on attend d'une biographie qu'elle déroule une vie de façon anecdotique en restant fidèle à la véracité des faits, celle de Staline pourrait être multipliée à l'infini sans jamais atteindre ce but. Car que dire sur un homme qui plus qu'aucun autre dans l'histoire a manipulé les éléments biographiques et terrorisé son entourage, proche et éloigné, au point que chacun devait soigneusement mesurer ses mots ; sur un homme qui a réussi à mettre en place un régime aux oreilles multiples et hostiles, au point que même après sa mort, il n'était pas toujours prudent de parler ?
Ici, les éléments biographiques ne sont pas une fin en soi, ils servent également à alimenter une réflexion permettant de mettre en lumière certains aspects d'un personnage dont l'influence a profondément marqué l'Histoire. À travers l'histoire de Staline, la réflexion de Robert Service, au-delà des anecdotes et des récits de témoins, met en lumière la personnalité complexe et la psychologie du dictateur.
Cette biographie est aussi un voyage à travers l'histoire du XXe siècle, en suivant le parcours d'un homme qui l'a profondément marquée. Elle s'inscrit dans la même ligne que
Lénine (2011) et de
Trotski (2012) et en est la suite logique.
"Un sommet du genre : hauteur de vue, limpidité du style, rigueur des faits narrés, désidéologisation massive des événements décrits. Un must." Le Figaro Magazine. Raconter et donner à comprendre l'histoire des civilisations, de la préhistoire à l'an 2000 et sur toute la surface de la planète, tel est le pari de ce livre sans équivalent. Dès sa première édition, en 1976, il rencontre un immense succès critique et public. L'édition traduite ici est la 6e, dernière en date de 2013. C'est à une formidable narration de l'histoire humaine que nous convient les auteurs, des débuts de la civilisation, avec la naissance de l'agriculture dans le croissant fertile, jusqu'à la montée en puissance de l'espace asiatique, emmené par la Chine.
OEuvre majeure divisée en trois volumes, ce premier tome couvre la période 7000 av J.C jusqu'en 500/600 après J.C. Il traite ainsi de la préhistoire, des civilisations mésopotamiennes (Sumer, Babylone), égyptienne et méditerranées (Mycènes, Phénicie, Grèce, Rome) mais aussi de la Chine et l'Inde classique, sans oublier de raconter la naissance de ces grands fondements culturels que sont les religions (judaïsme, bouddhisme, confucianisme, christianisme et hindouisme). Le second tome couvre les années 500 à 1600 ; le dernier va de 1600 à nos jours.
Au delà des immenses qualités d'écriture et de synthèse des auteurs, qui rendent la lecture particulièrement stimulante, la force du propos tient dans sa capacité à lier les civilisations et les espace entre eux. Les auteurs soulignent, par exemple, ce que la Grèce doit à la Phénicie, comment le bouddhisme chinois est né en Inde ou pourquoi les migrations des peuples germains ont eu une incidence sur les royaumes du nord de l'Afrique. A l'heure ou le concept de " choc des civilisations " est en vogue, ou les enjeux culturels, économiques, démographiques et environnementaux se structurent à l'échelle mondiale, ce livre, par sa hauteur et sa vivacité, permet de réfléchir de manière apaisé à la passionnante histoire de l'humanité.
Après le "triomphe romain" de SPQR, Mary Beard revient sur un sujet d'une actualité brulante : la question du pouvoir des femmes en occident, de l'antiquité à nos jours.Si la question de la place des femmes dans les structures du pouvoir est d'une actualité brûlante, la misogynie a des racines anciennes. Dès l'Odyssée d'Homère, les femmes se sont vues interdire tout rôle de premier plan dans la vie civique, le discours public, indissociable du pouvoir politique, étant défini comme masculin. Pour mieux cerner la violence exercée sur les femmes afin de leur intimer le silence, Mary Beard puisse dans l'histoire de Méduse ou de Philomèle (dont la langue fut coupée), d'Elizabeth Ire ou d'Hillary Clinton. Elle revisite ainsi, avec humour, la question de l'égalité des sexes et explique pourquoi, depuis deux mille ans, l'on a réservé aux femmes qui s'expriment et revendiquent le pouvoir une image détestable. Edifiant et salutaire !
" Ce livre est un trésor. "
Herald " Un manifeste pétillant et dynamique. "
The New York Times
Le dernier grand témoignage, inédit en français, d'un intime d'Hitler.
Jeune officier de la Luftwaffe, Nicolaus von Below (1907-1983) entre au service d'Hitler en 1937 comme aide de camp. Investi de la confiance du Führer, il en devient un intime et l'accompagne partout, jusque dans son dernier bunker, sous le jardin de la Chancellerie, en 1945. Durant ces longues années passées à son service, ce proche parmi les proches a tout noté des agissements, des rencontres ou encore du comportement d'Hitler. Ses souvenirs constituent une source historique majeure sur l'histoire du IIIe Reich ainsi, et surtout, que sur la personnalité énigmatique de son chef.
Publié en allemand en 1980, et pour la première fois en français dans la présente édition, ce témoignage exceptionnel est présenté par Jean Lopez dans une substantielle et lumineuse préface.
La première grande synthèse sur l'Empire des Habsbourg, par un des meilleurs historiens européens.
En se livrant à un véritable réexamen d'ensemble, Pieter Judson montre pourquoi et comment l'empire des Habsbourg a pesé d'un tel poids, et sur une si longue période, du XVIe au XXe siècle, dans l'existence de millions d'Européens du centre du continent. Au-delà des divisions linguistiques, religieuses, régionales et historiques, des femmes et des hommes, citoyens ordinaires, ont tous éprouvé un attachement commun à " leur empire", tandis que des administrateurs, des soldats, des politiques et des universitaires élaboraient des solutions inventives aux défis de la gouvernance du deuxième État d'Europe. Au cours des décennies antérieures et postérieures à sa dissolution, certains observateurs ont pu dénigrer l'Empire des Habsbourg, y voyant un patchwork dysfonctionnel de groupes ethniques hostiles les uns envers les autres et une sorte de vestige impérial, une relique anachronique. Judson passe au crible leurs motivations et explique à quel point ces critiques d'arrière-garde se sont trompés.
En rejetant cette conception qui réduisait l'empire à une série de chroniques fragmentaires de nations en devenir, cette révision audacieuse se penche sur les institutions communes qui ont réussi à combler ces différences et ces distances en apportant de la stabilité et du sens à cet empire tentaculaire. En soutenant la création de nouvelles écoles, de palais de justice, et de chemins de fer, ainsi que les progrès scientifiques et artistiques, les monarques de la dynastie ds Habsbourg ont cherché à ancrer leur autorité dans les cultures et les économies d'Europe centrale. La hausse du niveau de vie dans l'ensemble de l'empire a renforcé la légitimité du régime, les citoyens apprenant à utiliser les mécanismes administratifs en vigueur à leur avantage, au plan local. Les nationalistes ont pu développer des conceptions originales à partir de leurs différences culturelles dans le contexte des institutions impériales, mais tous ont revendiqué l'État des Habsbourg comme leur maison commune.
Les alternatives adoptées pour gouverner un territoire mosaïque -; ainsi que les problèmes insolubles qu'il n'a pu résoudre -; ont laissé une empreinte durable sur ses États successeurs en Europe centrale. Ses leçons n'en restent pas moins importantes aujourd'hui à l'heure de la construction européenne.
" Avec
L'Empire des Habsbourg, Judson tente une grande histoire unifiée de l'Autriche-Hongrie, destinée à notre époque. Après la lecture de ce livre, l'histoire des Habsbourg n'est plus la même." Natasha Wheatley,
London Review of Books "Indispensable dans toute bibliothèque digne de ce nom." Simon Heffer,
The Daily Telegraph " cet ouvrage doit être vivement recommandé à quiconque s'intéresse à l'histoire européenne moderne. " Tim Blanning,
The Wall Street Journal
Le témoignage rare et poignant d'un jeune "béret vert" durant la guerre d'Algérie.
Le 22 février 1960, à l'âge de dix-neuf ans, Simon Murray pousse les portes du fort de Vincennes pour s'engager dans la Légion étrangère. L'Aventure commence : l'embarquement à Marseille, l'arrivée en Algérie, à Sidi bel-Abbès, les longs mois d'instruction, l'affectation au 2e régiment étranger de parachutistes, la guerre et la traque des fellaghas de la frontière marocaine à la frontière tunisienne, les Aurès, le putsh avorté de 1961, les accords d'Evian, la lente et difficile adaptation au temps de paix...
Durant ses cinq années de service, Murray consigne dans ses carnets de bord son expérience quotidienne de la rude vie de légionnaire, l'entraînement, les marches sans fin et les échaufourées avec les fellaghas dans les montagnes de l'Atlas. La force du récit tient à la personnalité atypique de son auteur. Issu d'un milieu bourgeois, formé dans une vénérable école britannique, il s'enorguellit de servir dans une unité légendaire. Telle est la vertu première de ce journal de guerre unique en son genre : il dit la vérité, toute la vérité et permet de comprendre l'organisation et les motivations de cette troupe à nulle autre pareille.
Un témoignage essentiel sur la guerre d'Algérie comme sur le quotidien des "hommes sans nom" qui composent la Légion étrangère.
Comment et pourquoi, de la préhistoire à nos jours, les hommes se sont fait la guerre.La guerre est-elle intrinsèquement liée à la culture humaine ? La réponse de John Keegan est sans appel : toutes les civilisations doivent leurs origines à la guerre. Et si l'on peut distinguer plusieurs traditions guerrières (orientale, musulmane et occidentale), il n'existe en dernière analyse plus qu'une seule culture militaire. Au rang des classiques sitôt parue, cette Histoire de la guerre en dresse l'évolution et les mutations, du néolithique à la fin du XXe siècle, à travers quatre grands thèmes qui sont autant d'âges : le temps de la pierre, de la chair, du fer et enfin du feu.
" La force du travail de Keegan vient du fait qu'il ne se voit pas comme le simple chroniqueur de batailles, mais comme un historien qui étudie la condition humaine. "
Max Hastings
Les 500 derniers jours du dernier tsar racontés par lui-même.Dans la nuit du 16 au 17 juillet 1918, Nicolas II est assassiné avec toute sa famille par les bolchéviks dans leur dernière prison, sise dans la maison Ipatiev à Ekaterinbourg. Cette exécution, d'une sauvagerie inédite, marque le dernier terme d'un chemin de croix qui a commencé avec l'abdication forcée du tsar début mars 1917. Tour à tour surveillé puis détenu dans son palais de Tsarkoie-Selo, à Tobolsk puis à Ekaterinenbourg, le dernier tsar a connu un des destins les plus tragiques de l'histoire, évoquant celui de Louis XVI auquel il a souvent été comparé.
Or, on dispose d'un document exceptionnel pour l'appréhender : son " journal intime ", tenu quasi-quotidiennement et dont sont ici publiées les pages cruciales courant de décembre 1916 - qui marque le véritable début de la révolution russe avec l'assassinat de Raspoutine - à ses derniers jours (il s'arrête quatre jours avant son exécution). S'il s'agit pour l'essentiel d'un éphéméride récapitulant son triste quotidien, le texte n'en contient pas moins certaines notations personnelles et délivre de nombreux détails sur ses contemporains, à commencer par sa famille et ses geoliers ainsi que sur les conditions de plus en plus drastiques de sa détention.
Pour enrichir et mettre en valeur ce document, qui n'a tout simplement aucun équivalent dans l'histoire, Jean-Christophe Buisson ne s'est pas contenté de le doter d'un appareil critique le rendant accessible au lecteur actuel. Il l'encadre par une préface inédite et une postface constituée d'une version revue de l'excellent chapitre qu'il a consacré à l'exécution du tsar dans "Assassinés".
" Un témoignage personnel et historique unique. "
Point de Vue.
Traduite en 10 langues, bestseller international, LA référence mondiale sur la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.La Seconde Guerre mondiale a beau s'être officiellement achevée en mai 1945, d'un bout à l'autre de l'Europe, l'écho de ce cataclysme perdura des années. Par le traitement inédit d'un sujet longtemps tabou, Keith Lowe décrit un continent secoué jusqu'en 1950 par la violence, où de vastes segments de la population répugnaient encore à accepter que la guerre soit finie. Il met l'accent sur la naissance de nouvelles fractures et le désir insatiable de vengeance qui furent l'héritage de ce conflit, avant d'expliquer l'instauration chaotique d'un nouvel ordre mondial.
" Lowe fait partie de ces historiens anglo-saxons quadragénaires et polyglottes qui renouvellent en profondeur notre connaissance du siècle des génocides et des totalitarismes "
L'Express
" Une enquête soigneuse qui brosse un portrait cru de l'Europe de 1945. [...] Keith Lowe y décrit très bien l'inextinguible soif de vengeance de populations martyrisées "
Le Monde
Une histoire de l'URSS par son meilleur spécialiste.Une somme brillante éclairant les méandres politiques autant que sociétaux du régime soviétique de sa naissance à sa chute. En voici le sommaire :
1. A l'est, le front oublié
2. La prise du pouvoir par les bolcheviks
3. Les manuscrits censurés de Lénine
4. Feliks Dzerjinski, les débuts du KGB
5. Les pogroms des guerres civiles russes
6. De l'amour libre à l'ordre moral
7. Les paysans contre Staline
8. Comment Staline a-t-il affamé l'Ukraine ?
9. Y eut-il un génocide en Ukraine?
10. Etre communiste en URSS sous Staline
11. La vérité sur la Grande Terreur
12. Les 900 jours de Leningrad
13. Pourquoi les Soviétiques ont gagné la guerre?
14. Goulag : les vrais chiffres
15. Les derniers jours du tyran
16. URSS 1954: Opération Terres vierges
17. Révélations et silences d'un " Rapport secret "
18. Le dimanche rouge de Novotcherkassk
19. La grande stagnation
20. Tchernobyl : enquête sur une catastrophe annoncée
21.URSS : les mécanismes de la corruption
22. Les ruines de l'Empire
La bataille décisive de la seconde guerre mondiale.
Impliquant plusieurs millions de soldats allemands et soviétiques, plus de dix mille tanks et canons automoteurs, ainsi que des milliers d'avions, la bataille de Koursk fut l'une des plus grandes joutes de la Seconde Guerre mondiale. Rarement autant d'hommes, autant de matériels ont été engagés, et détruits, en si peu de jours et dans un tel espace. Koursk offre ainsi un échantillon concentré de la virulence du conflit germano-soviétique.
Roman Tppel a repris l'ensemble de la documentation et bousculé les problématiques classiques en partant notamment de l'idée que les Mémoires des participants étaient faux, jusqu'à preuve du contraire afin d'offrir un récit démystifié des combats homériques de l'été 1943. Il explique notamment que Koursk fut un duel tout aussi bien aérien que terrestre ou qu'Hitler n'arrêta pas l'opération pour la raison longtemps avancée... Pour la première fois, le lecteur a ainsi l'occasion de voir s'assembler la gigantesque bataille de la plaine de Prokhorovka en un puzzle logique, multidimensionnel et maîtrisable.
Un classique, traduit de l'allemand par Jean Lopez
La rivalité franco-britannique (1916-1948), matrice des conflits au Moyen-Orient.Comment la France et la Grande-Bretagne se sont-elles partagé le Moyen-Orient ?
À travers une analyse novatrice, James Barr montre que de 1916, date des accords Sykes-Picot, à 1948, tout a été mis en place pour dynamiter la région : la Syrie à feu et à sang, la montée des extrêmes terroristes, le statut de Jérusalem et la maîtrise du canal de Suez.
Revenant sur le duel aussi venimeux que mal connu entre Londres et Paris, ce récit écrit d'une plume fluide s'attache aux protagonistes du conflit - politiques, diplomates, espions et soldats - et éclaire les problématiques passées et actuelles du Moyen-Orient.
" Un découpage des frontières à l'origine des conflits actuels. Le livre est tout simplement passionnant ! "
L'Obs
La première histoire intégrale de la Seconde Guerre mondiale sous l'angle maritime, par l'un des meilleurs spécialistes américains : une saga aussi vaste que les océans.Sur la Seconde Guerre mondiale ont été écrits des milliers voire des centaines de milliers d'ouvrages, dans des dizaines de langues. Nombre d'entre eux traitent certes des dimensions maritimes du conflit, de la place qu'ont occupée la Royal Navy, la Kriegsmarine et la marine des États-Unis, du rôle des diverses marines sur tel théâtre d'opérations ou au cours de telle bataille, tout particulièrement en Méditerranée et dans le Pacifique, mais aucun avant celui-ci n'avait évalué l'impact des forces maritimes de l'ensemble des nations belligérantes sur le cours du conflit dans sa globalité, et même sur son issue. Pourtant, il n'y eut pas une guerre dans l'Atlantique et une autre dans le Pacifique, une troisième en Méditerranée et une autre encore dans l'Océan Indien ou en mer du Nord. Dresser la chronique de ce conflit en blocs géographiques distincts permettrait sans doute de simplifier les choses, mais ce n'est pas ainsi que la guerre s'est déroulée ou que les principaux responsables ont eu à la conduire. Les pertes de navires durant la bataille de l'Atlantique affectèrent en effet la disponibilité des unités de transports de troupe pour celle de Guadalcanal ; les convois en direction de l'île de Malte assiégée, en Méditerranée, privaient ceux de l'Atlantique d'une partie de leurs escortes ; la poursuite du cuirassé
Bismarck imposa de ponctionner des forces basées en Islande, à Gibraltar et en Grande-Bretagne. La trame chronologique et spécifiquement navale choisie par Craig L. Symonds permet de mettre en lumière à quel point les événements maritimes ont tracé et orienté en profondeur le cours de cette guerre.
Du traité naval germano-britannique de 1935 à la signature de l'Acte de capitulation japonais signé sur le USS
Missouri en septembre 1945, en passant par la bataille de l'Atlantique où se distinguèrent les
U-Boote allemands, celle de Méditerranée, l'attaque de Pearl Harbor, les batailles de la mer du Corail, de Midway, les opérations amphibies " Torch " et " Overlord " ou encore la bataille du golfe de Leyte et l'assaut amphibie sur l'île d'Iwo Jima, l'auteur dresse une synthèse inégalée du conflit sans omettre l'étude des percées technologiques - concernant les avions, les torpilles, le décryptage, le radar et finalement l'énergie atomique - qu'il a induit.
Fort de nombreuses sources inédites, il laisse en outre les acteurs historiques s'exprimer d'eux-mêmes, afin de raconter la Seconde Guerre mondiale en mer telle que les contemporains l'ont vécue : une seule histoire gigantesque et complexe impliquant des dirigeants nationaux, des stratèges, des commandants de flottes et des capitaines de navires, des mécaniciens, des servants de tourelles, des pilotes d'avions, des marins de la marine marchande et des Marines américains, et un drame humain aux dimensions planétaires qui a exercé un impact durable, démesuré sur l'histoire du monde.
Un futur classique.
Traduit de l'anglais par Johan-Frédérik Hel Guedj
" L'
Histoire navale de la Seconde Guerre mondiale est une histoire précieuse, ramassée en un seul volume, mais d'une ampleur somptueuse, qui n'oublie pas un seul épisode. Craig Symonds réalise ici un véritable haut fait : il parvient à nous transmettre toute cette matière en nous offrant un récit passionnant et une histoire pleine d'intérêt. Ce livre est un régal ! "
John Prados, auteur de
La Guerre du Vietnam (Perrin, 2011)
La biographie de référence du maréchal Gueorgui Joukov, l'homme qui a battu les armées du IIIe Reich, dans une nouvelle édition de prestige.Première biographie en français du maréchal Gueorgui Joukov (1896-1974) bâtie à partir de documents inédits issus des archives soviétiques, ce livre brosse le portrait complet - aussi bien militaire et politique qu'intime et familial - d'une figure essentielle de la Seconde Guerre mondiale et de l'Union soviétique. Entre triomphe militaire et disgrâce politique, Jean Lopez et Lasha Otkhmezuri restituent avec brio la vie romanesque du vrai vainqueur de Hitler.
Une somme indépassable, rééditée dans une nouvelle édition " Tempus " en couleurs richement illustrée.
" Une biographie magistrale de Joukov, le maréchal soviétique qui a battu les armées du IIIe Reich. "
Le Figaro littéraire " Un livre d'autant plus passionnant qu'il livre une mine d'informations encore tenues secrètes. "
L'Union " L'ouvrage est une réussite. "
L'Humanité
Une histoire globale de la guerre froide, qui est aussi une histoire du monde.La guerre froide est l'histoire d'une confrontation entre le capitalisme et le socialisme qui a atteint Confrontation homérique entre le capitalisme et le socialisme, la guerre froide a atteint son paroxysme entre 1945 et 1989. Pourtant, ses origines remontent à des temps bien plus anciens, et on en perçoit aujourd'hui encore les conséquences. À son apogée, elle a cimenté un système international structuré autour de deux superpuissances, un monde bipolaire dans lequel le pouvoir et la violence - ou le chantage à la violence - sont devenus les critères des relations internationales ; un monde, enfin, où les convictions tendent vers l'absolu, vouant l'adversaire aux gémonies.
Avec une remarquable hauteur de vue, l'historien Odd Arne Westad situe la guerre froide en tant que phénomène mondial - évoquant Cuba, la Corée, l'Angola, le Pakistan, l'Égypte, l'Iran... autant de pays sommés de prendre position dans cette vaste lutte idéologique -, et partant des années 1890, date de la première crise capitaliste mondiale, de la radicalisation du mouvement ouvrier européen et de la transformation de l'Amérique et de la Russie en empires transcontinentaux, pour s'arrêter une centaine d'années plus tard, autour de 1990, avec la chute du mur de Berlin, l'effondrement de l'Union soviétique et, en définitive, l'émergence des États-Unis comme véritable puissance hégémonique mondiale.
Une somme magistrale, qui fera date.
Traduit de l'anglais par Martine Devillers-Argouarc'h
" Une somme ambitieuse et d'une grande finesse qui nous offre une vue panoramique précieuse sur la guerre froide. "
Financial Times, Meilleurs livres de l'année 2017
Les Mémoires d'un des plus brillants généraux du III e Reich, " L'âme et le génie de la Blitzkrieg ". "Heinz Guderian est l'un des généraux de Hitler les plus célèbres. Il est considéré par de nombreux spécialistes comme le père fondateur de l'arme blindée allemande et comme un virtuose de la guerre de mouvement. Figure emblématique des succès de la Wehrmacht des premières années de la Deuxième Guerre mondiale, tout aussi habile manoeuvrier sur le champ de bataille que prodigieusement doué pour l'organisation des forces blindées, Guderian reste comme l'une des incarnations du génie opérationnel engendré par le militarisme germano-prussien. La narration vivante de ses campagnes militaires, entrecoupée de descriptions détaillées des paysages et d'anecdotes, de citations et de répliques savoureuses, offre une lecture passionnante.
Guderian se garde cependant de porter un regard rétrospectif sur les implications politiques et morales de ses actions : son attitutde complice dans la guerre criminelle conduite par la Wehrmacht en Union soviétique et son repli derrière ses seules compétences militaires constituent une fuite devant ses responsabilités. Pour autant, cas d'étude particulièrement digne d'intérêt, il nous aide à comprendre les rouages de l'alliance étroite entre la Wehrmacht et le régime nazi, collaboration qui, faut-il le rappeler, a permis à Hitler de dominer d'abord l'Allemagne, puis l'Europe."
Benoît Lemay
L'importance de cette histoire, à la fois chronologique et thématique, réside certes dans la narration des faits de guerre, mais plus encore dans la manière dont John Keegan -historien britannique de grande notoriété- explique la préparation et l'évolution du conflit à différents niveaux: gouvernements, états-majors, combattants...Chaque phase de la guerre est éclairée par une vue d'ensemble de la stratégie globale des Alliés et de l'Axe, puis par une analyse détaillée des dilemmes tactiques auxquels sont confrontés les belligérants, complétée par un examen approfondi de leur caractère et de leurs motivations. L'auteur s'attache aux opérations caractéristiques des nouvelles formes de guerre propres à 1939-1945: raids des divisions blindées, bombardements, opérations aéroportées ou aéronavales...Il évoque simultanément les répressions, les résistances, la saignée monstrueuse et le bouleversement de la carte du monde. Cette synthèse publiée pour la première fois en septembre 1989 a été saluée à Londres comme un ouvrage de référence majeur sur la Deuxième Guerre mondiale.Maître de conférence à l'université de Sandhurst pendant plusieurs années, John Keegan est actuellement correspondant de la Défense au Daily Telegraph. Il a écrit de nombreux livres renommés dont L'Art du commandement (Perrin) et La Première Guerre mondiale (tempus). Il est membre de la Royal Society of Literature.