Dans la lignée des Mythes de la Seconde Guerre mondiale, vingt erreurs stratégiques d'envergure expliquées par une équipe d'historiens et la rédaction de Guerres & Histoire, dirigées par Jean Lopez et Olivier Wieviorka.
La Seconde Guerre mondiale a duré près de six années, aussi longues que terribles. Cette durée s'explique, bien entendu, par les formidables moyens que les belligérants déployèrent sur terre, sur mer et dans les cieux : il était vain d'espérer abattre l'ennemi par une campagne unique ou une bataille décisive. Mais les erreurs commises expliquent aussi que ce conflit se soit éternisé. Si Hitler ne s'était pas obstiné à gagner la bataille d'Angleterre ou à prendre Stalingrad, si la France, en mai 1940, n'avait pas imprudemment lancé ses forces en Belgique et en Hollande, si les Anglo-Américains n'avaient pas débarqué en Afrique du Nord..., la face de la guerre en eût été changée et sa durée vraisemblablement raccourcie.
En traquant les erreurs commises par les deux camps, ce livre vise à explorer la rationalité des acteurs. Car les décisions prises par les dirigeants politiques ou les chefs militaires reposaient sur un ensemble de paramètres qu'il importe de décrire, afin de comprendre pourquoi ils menèrent à l'échec. Les stratégies se fondaient sur des informations parfois imparfaites, sur des moyens souvent limités, sur des hypothèses par moment fallacieuses. Autant de facteurs qui conduisirent, plus d'une fois, au désastre, comme aussi l'orgueil, l'obstination, le carriérisme et l'opportunisme menant à la prise de (mauvaises) décisions.
Autant de cas de figures qu'illustreront, de Stalingrad à " Market Garden ", de la stratégie navale des Japonais à l'insurrection de Varsovie, vingt contributions proposées par les meilleurs spécialistes de la Seconde Guerre mondiale.
Les erreurs : L'
appeasement ; Le Japon attaque la Chine ; Hitler choisit l'Italie ; La manoeuvre " Dyle-Bréda " ; Le
Haltbefehl devant Dunkerque ; L'armistice de 1940 ; L'intervention italienne en Grèce ; " Barbarossa " ; Ne pas capturer Malte ; Dieppe 1942 ; L'abandon de Singapour ; Le débarquement en Afrique du Nord ; Midway ; La politique arabe du Reich ; Monte Cassino ; Stalingrad ; Le bombardement stratégique ; L'
unconditional surrender ; L'insurrection de Varsovie ; " Market Garden ".
Le coup de gueule d'un historien en colère.
Exaspéré par les polémiques qui surgissent à tout bout de champ sur Napoléon, relatives particulièrement à l'esclavage, au patriarcat, à sa dictature ou aux guerres que l'Empereur a menées, Thierry Lentz y a répondu dans cet essai argumenté, au ton vif et personnel. Vingt chapitres très enlevés pulvérisent les faux procès, fondés pour la plupart sur l'ignorance et l'anachronisme, parfois sur l'aveuglement idéologique et la bien-pensance, voire la haine de la France et de son histoire, devant laquelle les politiques se courbent trop souvent. Surtout, l'historien impeccable, sans défendre systématiquement Napoléon, rappelle le rôle décisif et pérenne tenu par le Consulat et l'Empire dans la construction de la France contemporaine, jusque dans notre présent et notre intimité. Oui, Napoléon vit en nous, et les Français, dans leur ensemble, ne s'y trompent pas, qui reconnaissent en lui un héros national, avant et à côté de Charles de Gaulle.
L'agonie d'un système, la fin d'un monde.
C'est à la mort de Leonid Brejnev, le 10 novembre 1982, que commence la longue agonie de l'URSS. Elle durera près de dix ans, mais il suffira de trois jours entre le 19 et le 22 août 1991 pour que s'effondre totalement l'ensemble du système totalitaire lénino-marxiste et qu'implose le pays, donnant naissance à quinze nouveaux États, dont la Fédération de Russie. Depuis la disparition de Staline en 1953, la situation économique en Union soviétique n'a cessé de se dégrader. L'URSS est rongée par le vieillissement de ses dirigeants : dans les années précédant sa mort à soixante-quinze ans, Brejnev, le dernier " tsar communiste ", a déjà été contraint à des reculades humiliantes, en particulier en Afghanistan et en Pologne. Une nouvelle société, des économies parallèles, des contre-cultures et des dissidences que le pouvoir ne peut plus maîtriser se sont développées. Le réformiste Mikhaïl Gorbatchev est finalement élu par le Soviet suprême en 1985. Le 19 août 1991, il est victime d'un putsch. Même si l'action échoue trois jours plus tard, elle précipite la chute du secrétaire général du Parti et celle de l'Union soviétique. En voulant le renverser pour sauver l'URSS, les putschistes ont précipité sa fin. Le régime implose. Les unes après les autres, les républiques proclament leur indépendance.
Dans cette nouvelle édition revue et complétée, Andreï Kozovoï replace notamment Gorbatchev dans son contexte, en mettant en évidence son héritage " libéral ", antistalinien, mais aussi ses racines plus conservatrices, et en particulier son héritage " andropovien " - la période 1982-1985 ayant à bien des égards " incubé " la perestroïka des années 1985-1988. Autant de contradictions qui permettent aussi de comprendre les difficultés de transition que va connaître la Russie après 1991 et sa dégradation progressive vers un régime " illibéral ".
L'ouvrage de référence.
Une enquête historique aux sources de l'islam.
L'islam n'a pas été fabriqué pour des raisons politiques par les habiles califes omeyyades, comme le suggère une certaine islamophobie savante. Mais comment est-il né ? Si la tradition musulmane répond à cette question par un récit circonstancié, pour nombre de chercheurs occidentaux la genèse du dernier monothéisme n'est pas moins obscure que celle du christianisme ou du judaïsme.Relisant l'histoire à travers des documents peu connus, n'hésitant pas à confronter la tradition à la science laïque et aux découvertes récentes, Michel Orcel s'est lancé dans une enquête passionnante sur les cinq grandes énigmes historiques qui entourent la genèse de l'islam (622-692). Son travail jette un éclairage renouvelé sur l'existence et le rôle du Prophète ; sur la constitution du texte coranique ; sur les origines de La Mecque ; sur celles de la Kaaba païenne ; enfin, sur le Dôme du Rocher, mystérieux sanctuaire qui, presque interdit d'accès par le pouvoir hébreu, continue à rayonner sur la ville la plus sainte et la plus explosive du monde.
De la prédication de la première croisade en 1095 à la chute de Saint-Jean-d'Acre en 1291, le récit documenté et enlevé des multiples tentatives pour libérer les Lieux saints.
Après avoir publié sa monumentale et prestigieuse Histoire des croisades et du royaume franc de Jérusalem, en trois volumes, que Perrin a rééditée en 1991, René Grousset avait écrit en 1936 cette Epopée des croisades, une synthèse destinée naturellement à un plus vaste public, qui devint, elle aussi, un classique dont chaque ligne est précieuse.
René Grousset nous conduit de la prédication d'Urbain II à Clermont - en novembre 1095 - à ce 28 mai 1291 qui vit les 200 000 hommes du sultan El Achraf Khalil réduire les dernières défense de Saint Jean d'Acre, l'ultime bastion de ce qui avait été le royaume franc d'Orient. Il raconte avec une clarté, une concision et une qualité de style admirables les neuf croisades qui jalonnèrent ces deux siècles extraordinaires dans l'histoire de l'Occident chrétien et de l'Islam. Tout le monde est d'accord pour estimer que les ouvrages du grand orientaliste, qui avait été à toutes les sources possibles, tant du côté musulman que du côté chrétien, restent la référence.René Grousset (1885-1952), de l'Académie française, est toujours considéré comme le plus grand historien de l'Orient, proche et extrême.
La véritable histoire du plus grand groupe de tous les temps.
Le 10 avril 1970, la nouvelle fait la une de la presse mondiale : Paul McCartney quitte les Beatles. Son départ ne signe pas seulement la séparation du groupe le plus populaire de tous les temps, il marque aussi le terme d'une aventure extraordinaire, celle de quatre adolescents partis des caves de Liverpool pour devenir des musiciens accomplis, incarnation de la soif de liberté qui secoue toute la génération de l'après-guerre. Alors que
Let It Be, leur chanson-testament, s'impose comme un dernier succès, McCartney attaque en justice ses trois anciens acolytes. Le rêve est fini. Et pourtant, cinquante ans après, leur légende demeure.
She Loves You,
Help!,
Yesterday,
Hey Jude,
Come Together,
Something... Les deux cents morceaux enregistrés par John Lennon, Paul McCartney, George Harrison et Ringo Starr en l'espace d'à peine huit ans sont toujours vénérés par des millions de fans. Leurs douze albums constituent une discographie aussi intimidante qu'indépassable, source d'inspiration pour tous les musiciens d'aujourd'hui.
À travers des documents rares et des entretiens inédits, l'auteur déroule avec un véritable art narratif le fil d'une épopée moins lisse et triomphale que ne laissent paraître les records de vente (plus de deux milliards de disques écoulés depuis 1962). Des débuts erratiques à Liverpool puis à Hambourg jusqu'à l'hystérie de la Beatlemania, des expérimentations sonores de
Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band aux premières échappées en solitaire, leur destin commun est jalonné de triomphes, mais aussi de deuils douloureux, de désillusions, de controverses, de rancoeurs et même d'échecs retentissants.
Derrière la plus belle partition de la pop se dessine enfin une autre histoire, tout aussi fascinante. La culture de masse, le psychédélisme, les paradis artificiels, l'activisme pacifiste... Les phénomènes qu'ils ont traversés ou qu'ils ont contribué à faire émerger ne racontent pas seulement les années soixante, mais dévoilent une révolution sociale et culturelle dont les effets sont toujours perceptibles. Comme le dira justement McCartney : " On n'était pas seulement dans l'air du temps ; on était dans l'esprit du siècle ".
Deux millénaires de leaders chinois : la verticale du pouvoir.
La riche, cruelle et complexe histoire de l'empire du Milieu, qui se déroule sur plus de deux millénaires, est ici racontée à travers les portraits de ses dirigeants les plus emblématiques. Parmi ceux ayant régné depuis Qin Shi Huangdi au IIIe siècle avant J.-C. jusqu'à Puyi, déchu en 1912, le présent ouvrage en a retenu vingt-cinq, ajoutant cinq " empereurs républicains " plus proches de nous, présidents de la République de Chine, puis de la République populaire à partir de 1949 (Sun Yat-sen, Chiang Kai-shek, Mao Zedong, Deng Xiaoping et Xi Jinping). Presque tous n'ont eu qu'un seul souci : l'exercice entier du pouvoir.
Hautes en couleur, ces biographies sont fondées sur de nombreuses anecdotes révélées par des sources anciennes, rares et méconnues. Elles soulignent les traits constants d'une civilisation unique et prodigieuse. C'est toute l'histoire de la Chine qui défile ainsi sous la plume enlevée de Bernard Brizay.
" Un livre romanesque en diable. " Le ParisienUn couple légendaire parmi les plus célèbres de l'histoire (1854-1898). C'est la rencontre d'un homme de devoir et d'une femme en rébellion.
Quelle fut leur vie, publique et privée ? Comment fonctionnait cette monarchie conjugale, double elle aussi ? Dans quels domaines furent-ils d'accord ? Savaient-ils la vérité sur la mort de leur seul fils et héritier à Mayerling ? Et cette question simple mais essentielle : se sont-ils réellement aimés à défaut d'être heureux ?
De l'union à la cohabitation, des crises à l'entente cordiale, de l'amusement à l'agacement, de l'exaspération à la colère, cette biographie croisée présente le destin exceptionnel de deux têtes couronnées devenues des mythes de leur vivant. Celui du " dernier monarque de la vieille école ", amoureux définitif de son épouse fuyante, assassinée par un anarchiste ignorant que sa victime était bien plus révolutionnaire que lui et qu'elle espérait cette délivrance. Une mort qui bouleversa les peuples et dévasta son inconsolable mari.
L'histoire de référence sur Rome, de sa fondation à sa chute, par une spécialiste de renommée mondiale.Comment ce qui n'était qu'un village insignifiant dans le centre de l'Italie est-il devenu le siège d'un empire dominant la Méditerranée ? Mary Beard raconte dans cet ouvrage majeur l'émergence puis la chute d'une culture sans précédent, qui a façonné nombre de nos concepts fondamentaux sur le pouvoir, la citoyenneté, la guerre, la violence politique, l'empire, le luxe ou la beauté.
Du mythe fondateur de Romulus et Remus (VIIIe siècle av. J.-C.), à l'édit de l'empereur Caracalla offrant la citoyenneté romaine à tous les habitants libres de l'empire (IIIe siècle), Mary Beard retrace toute l'histoire de l'Urbs. Refusant l'admiration simpliste ou la condamnation systématique, elle montre que l'histoire antique, loin d'être figée dans le marbre, est constamment révisée et réécrite, en fonction des nouvelles connaissances. Ainsi des célèbres personnages - Cicéron, César, Cléopâtre, Auguste et Néron, entre autres - prennent une toute autre couleur, tandis que les acteurs négligés dans les histoires traditionnelles - les femmes, les esclaves et affranchis, les conspirateurs et, globalement, ceux qui ne sont pas du côté des vainqueurs - retrouvent leur place dans l'éblouissante aventure romaine.
Notre perception de Rome a considérablement changé au cours des cinquante dernières années. SPQR en fait la synthèse et façonne à son tour notre regard sur son histoire.
Histoire de la cité antique africaine.Carthage, puissance essentielle du bassin méditerranéen occidental, est très tôt défiée par des prétentions d'ordre impérialiste, qu'elles émanent d'Athènes ou d'Alexandre le Grand. Dès le IVe siècle av. J.-C., la cité africaine accélère sa politique de profondes réformes pour faire face aux menaces. La métropole, solidement adossée à l'héritage phénicien, va puiser du monde grec les outils nécessaires à sa mue. Il était temps. Au siècle suivant, la coexistence qui prévaut jusqu'alors entre Carthage et Rome ne résiste pas au glissement des conquêtes romaines vers le sud de l'Italie et à l'enjeu sicilien. Le danger ouvre la voie à un rapprochement avec la sphère grecque. Par leurs engagements spectaculaires, l'étendue de leurs théâtres d'opérations, les innovations militaires, l'envergure de leurs protagonistes et leurs conséquences durables, les guerres puniques marquent un tournant dans l'histoire antique du pourtour méditerranéen. En les réinsérant dans l'histoire de la cité du IVe au IIe siècle av. J.-C., Khaled Melliti donne à comprendre la vitalité comme les errements d'une puissance unique et fascinante.
Une synthèse novatrice et référente.Qu'est-ce que le fascisme ? Cette question ne cesse de se poser aux historiens avec la même force qu'aux contemporains de Mussolini. Fut-il un mouvement réactionnaire, conservateur ou révolutionnaire ? Se situait-il à gauche ou à droite ? Autre question cruciale : quelle place y occupa le Duce, et peut-on réduire le fascisme à un simple " mussolinisme " ?
Le présent ouvrage apporte des réponses à ces questions tout en jetant sur le fascisme un regard nouveau et rare chez les historiens français. Réaffirmant avec force le caractère totalitaire du régime, il replace son idéologie dans sa nature révolutionnaire qui le rattache à la pensée anthropologique des Lumières et notamment de Rousseau, à la Révolution française et au socialisme. Si les fascistes cherchèrent à détruire par la violence la modernité libérale de leur temps, ce ne fut pas au nom d'un âge d'or révolu et dans une démarche passéiste, mais bien avec la volonté farouche de construire une société et un homme nouveaux.
L'histoire que l'auteur raconte avec brio des origines à sa fin, apparaît
in fine comme celle d'une révolution avortée.
La vie quotidienne du soldat allemand entre 1939 et 1945.
Peut-on devenir un combattant de la Wehrmacht ou de la Waffen-SS et demeurer un troupier comme les autres ? Comment ce dernier est-il formé, commandé, équipé ? Quelles sont ses relations avec les civils ? Comment vit-il la guerre ? Se comporte-t-il comme les militaires des autres armées ? Quel est son degré de nazification ? C'est à ces questions, parmi beaucoup d'autres, que répond Benoît Rondeau dans cet ouvrage qui s'attache à décrire le quotidien et l'expérience du soldat de Hitler, sur tous les fronts et quel que soit le corps auquel il appartenait.
L'auteur retrace d'une plume limpide des parcours très divers, vécus sous toutes les latitudes, du général au pilote de Messerschmitt, de l'administrateur à Paris au tankiste de panzer, et n'omet pas d'aborder l'épineuse question de l'image et de la postérité de cette force légitimement controversée. Ce faisant, il nous offre une étude renouvelée d'une armée à propos de laquelle on pensait tout connaître.
Quinze portraits des bâtisseurs de notre histoire.
De Clovis à de Gaulle, des décombres de l'Empire romain à la barbarie nazie, François Huguenin constate que le catholicisme constitue la matrice profonde de notre histoire. Les quinze portraits ici choisis, brossés avec sensibilité, interrogent la manière dont la foi a façonné l'histoire et ce que signifie être catholique. Pour ces figures d'exception aux visages multiples (Charlemagne, Bernard de Clairvaux, Saint Louis, Jeanne d'Arc, Richelieu, Saint Vincent de Paul, Pascal, Thérèse de Lisieux...), la foi constitue un socle commun qui scelle leur destin individuel et national et les encourage à accomplir leur mission politique et spirituelle.
La vie - et la mort - des dix-sept maréchaux de Staline.Que savons-nous des maréchaux que Staline a élevés, ces hommes à qui l'on doit la création de l'Armée rouge et sa formidable victoire contre l'Allemagne nazie et le Japon impérial ? Certains figurent parmi les plus grands capitaines du siècle passé : Toukhatchevski, Chapochnikov, Joukov, Vassilevski, Koniev, Rokossovski, Malinovski, Tolboukhine. À leurs noms s'attache aussi la conquête de l'Europe orientale et centrale, et son intégration au monde soviétique. L'on sait moins que nombre d'entre eux ont joué un rôle politique important dans les dix ans qui ont suivi la mort de leur maître, et ce jusqu'à la fin des années soixante. Cet ouvrage unique en son genre donne à suivre des parcours individuels stupéfiants, parfois tragiques, quelques fois rocambolesques, toujours inattendus. Le récit de ces dix-sept vies parallèles compose ainsi une fresque immense qui va de la Première Guerre mondiale à la crise des fusées à Cuba, de l'océan Pacifique à Berlin, des défilés glorieux sur la Place rouge aux geôles de la Loubianka.
Le maître ouvrage sur la politique étrangère nazie.Quelles étaient les conceptions d'Hitler en matière de politique étrangère et comment les a-t-il appliquées ? Quels étaient ses principaux collaborateurs en matière de diplomatie et quels rôles précis jouèrent-ils ? C'est à ces questions cruciales et à bien d'autres que Charles Bloch répond avant de dérouler la riche et dramatique histoire diplomatique - qui se confond avec l'histoire tout court - du IIIe Reich de 1933 à 1945. Écrit dans une langue limpide, cet immense livre, publié à l'Imprimerie nationale en 1986, n'a pas été remplacé et sa lecture reste indispensable à quiconque s'intéresse à l'histoire de la période.
" Le livre de Charles Bloch est l'un des meilleurs écrits sur cette période tumultueuse et il s'imposera vite comme une référence obligée ", écrivait à sa sortie Hervé Coutau-Bégarie.
Le meilleur du meilleur esprit du Grand Siècle.
" Le cardinal de Retz a laissé dans l'histoire le souvenir d'un trublion et ses
Mémoires passent pour un bréviaire de subversion. Depuis longtemps on leur emprunte, sans toujours les avoir lus, des formules utilisables à toutes fins, qu'on se transmet en les déformant. Or les maximes dont il a émaillé le récit de sa vie valent beaucoup mieux que cela. Détachées de leur contexte et regroupées, elles offrent en raccourci des vues pénétrantes et originales sur les hommes, le gouvernement, l'action politique. Elles sont aussi un miroir où se réfléchit le visage d'un homme dont la carrière fut un échec retentissant, mais qui sut en tirer les leçons et les mettre en forme dans un style qui a la fermeté et la souplesse de l'acier. "
C'est ainsi que Simone Bertière nous présente son anthologie de plus de 250 maximes, tirées des
Mémoires du cardinal : " un vade-mecum pour candidat à des fonctions officielles " autant qu'un recueil de férocités jubilatoires ponctuées de leçons de sagesse universelle. Un régal...
Un témoignage puissant sur la vie du haut commandement allemand, réglée pendant cinq ans sur les humeurs et la paranoïa de Hitler.
Le général Walter Warlimont est, de 1939 à l'automne 1944, le chef adjoint de l'état-major Opérations du haut commandement de la Wehrmacht. À ce titre, il est quotidiennement au contact du Führer, notamment lors des points de situation militaire. Il est donc le témoin privilégié de la vie du haut commandement et de son ambiance " à la fois de cloître et de camp de concentration ". Warlimont décrit avec une rare acuité la lente dégradation des moyens militaires allemands comme la paranoïa grandissante et le sentiment de toute-puissance de Hitler, persuadé d'être stratégiquement l'égal de Frédéric le Grand.
L'atmosphère, exaltée puis sinistre, est parfaitement rendue par la plume de l'auteur qui est aussi un guide précieux pour comprendre l'évolution stratégique et les principales batailles sur les différents fronts. Tandis que Hitler, médiocre stratège parfois porté par d'heureuses inspirations, veut tout diriger, les militaires et les hommes du parti nazi qui l'entourent s'inquiètent de plus en plus. Conjurés contre Hitler, opposants passifs et fidèles au Führer se côtoient ainsi pendant de longues années dans les locaux exigus du Grand Quartier général.
Se surpasser pour mieux gagner.
Les changements politiques, sociaux, techniques et économiques qui se sont succédés depuis la fin du XVIIIe siècle ont engendré de grands bouleversements au sein des nations devenues " industrielles ", qui sont parvenues notamment à transformer l'énergie de manière nouvelle et à produire des biens en masse. Mais ce nouveau monde est aussi fait d'affrontements, et les armées sont naturellement au coeur de ces turbulences. Elles aussi sont amenées à se transformer, poussées par l'évolution en toute chose et surtout celle de leurs ennemis.
Quand et pourquoi innovent-elles dans la manière dont elles combattent ? Sont-elles condamnées, si elles ne sont pas assez rapides, à refaire la guerre précédente ? Est-il plus facile d'innover en temps de paix, ou au contraire en temps de guerre, au contact des réalités ? Comment s'articule, dans ces efforts, l'action des institutions internes aux armées avec les pouvoirs externes - de l'" arrière ", du pouvoir politique et peut-être surtout de l'ennemi ? C'est à toutes ces questions, parmi beaucoup d'autres, que répond Michel Goya avec une grande hauteur de vue. Abordant le phénomène de l'innovation militaire dans sa globalité, il décrit successivement la mue de l'armée prussienne face aux révolutions (1789-1871), la transformation de l'armée française pendant la Grande Guerre, l'évolution de la Royal Navy britannique (1880-1945), la stratégie de bombardement allié contre le IIIe Reich, la naissance et la place de l'arme atomique dans la guerre froide, l'évolution de l'armée française pendant la guerre d'Algérie, enfin celle de l'US Army à partir de 1945 - autant d'exemples qui racontent et démontrent la nécessaire adaptation de l'art militaire et ses principales innovations depuis deux siècles.
La suite du best-seller Les énigmes de l'histoire de France.Voici vingt énigmes qu'on s'épuise à élucider, parfois depuis des siècles : on s'en irrite souvent, mais elles conservent le charme des secrets de famille. Certaines, pourtant, ont influé sur les destinées du monde. Le monothéisme d'Akhenaton, l'existence de l'Atlantide, le tombeau d'Alexandre, la personnalité de Shakespeare, la disparition de l'ambassadeur Bathurst, le linceul de Turin, la seconde vie du tsar Alexandre, l'assassinat de Kennedy, l'attentat contre Jean-Paul II, la mort de lady D. n'en sont que quelques-unes... Autant d'épisodes qui continuent d'intriguer et de faire douter... jusqu'à la parution de cet ouvrage.
La dynastie qui a fait l'Angleterre.1485-1603. En l'espace de trois générations, l'Angleterre passe du Moyen Âge flamboyant aux fastes de l'époque baroque, de la guerre des Deux-Roses à la construction d'un État. Dans cette saga familiale, on n'est jamais très loin du conte : on y croise Henri VII, le père fondateur, son fils Henri VIII alias Barbe-Bleue, le petit Édouard VI, la sulfureuse reine Marie, ou encore l'acariâtre Élisabeth. Tous ont illustré leur siècle, cet âge d'or de la culture anglaise qui nous éblouit encore ; ils ont affiché à la face du monde leur réussite et leur richesse à peine entachées par leurs exactions et une sauvage répression. Aujourd'hui comme jadis, les Tudors hantent notre imaginaire.
Une histoire de France des origines à la fin de la Grande Guerre par un styliste à la plume incomparable." Nous n'avons pas tenté une oeuvre originale : on peut éclaircir l'histoire, on ne la renouvelle pas. Nous n'avons pas non plus soutenu une thèse. Nous nous sommes efforcé de montrer comment les choses s'étaient produites, quelles conséquences en étaient résultées, pourquoi, à tel moment, telle décision avait été prise plutôt que telle autre. Ce qu'on découvre, au bout de cette analyse, c'est qu'il n'est pas facile de conduire les peuples, qu'il n'est pas facile non plus de fonder et de conserver un État comme l'État français, et l'on en garde, en définitive, beaucoup d'indulgence pour les gouvernements. Peut-être ce sentiment est-il la garantie de notre impartialité. Mais comment serions-nous de parti pris puisque notre objet est de présenter dans leur enchaînement les événements de notre histoire ? Nous ne pouvons la juger que par ses résultats. Et, comparant notre condition à celle de nos ancêtres, nous sommes amené à nous dire que le peuple français doit s'estimer heureux quand il vit dans la paix et l'ordre, quand il n'est pas envahi et ravagé, quand il échappe aux guerres de destruction et à ces guerres civiles, non moins redoutables, qui, au cours des siècles, ne l'ont pas épargné. " Ce passage, tiré de l'introduction de ce livre publié en 1924, illustre bien la nature de l'ouvrage. Loin de ce que feront l'école des Annales et l'historiographie marxisante des années 1950 et 1960, Jacques Bainville privilégie une histoire plus " classique " et littéraire qui, tout en se fondant sur l'exactitude des faits et le refus des partis pris, traite singulièrement de l'histoire politique de la France imbriquée dans l'histoire de la politique extérieure que, en tant que journaliste et chroniqueur parlementaire, il connaît sur le bout des doigts. Toute son attention est portée, avec une très grande clarté, sur l'enchaînement des faits au service d'un but : montrer comment la France s'est construite à travers les âges, comment celle de son temps provient de celle d'hier. Un grand bonheur de lecture au contact d'un livre très instructif.
Sept cents ans de crimes et châtiments.
Le crime fascine, passionne... et fait vendre. Or, depuis l'engagement de Voltaire dans l'affaire Calas et celui des " intellectuels " dans l'affaire Dreyfus, l'histoire et les historiens ont toute leur place pour enquêter sur cette " passion française ".
Du procès de Gilles de Rais à l'assassinat de Jacques Roseau - la dernière victime de l'Algérie française -, en passant par le procès du régicide Damiens, l'affaire des " chauffeurs " d'Orgères, celle de Joseph Vacher, qualifié de " Jack l'Éventreur français ", des soeurs Papin ou encore de la tuerie d'Auriol, c'est en somme à un voyage à travers sept siècles qu'invite cet ouvrage. Un retour sur des affaires, grandes ou petites, célèbres ou inconnues, oubliées ou mythifiées - du Moyen Âge à la Ve République - que relate avec brio l'équipe réunie sous la direction de Jean-Marc Berlière.
France, 1900-1914.
Forgée après la Première Guerre mondiale, l'expression " Belle Epoque " correspond-elle réellement aux années 1900-1914 qu'elle désigne ? Pour certains mémorialistes, la misère, le chômage, la dureté de la condition ouvrière et paysanne éloignent cette quinzaine d'années d'un mythique âge d'or. Elles s'éclairent pourtant de plusieurs aspects positifs : embellie économique, dernières splendeurs du franc germinal, essor de l'automobile, débuts de l'aviation, démarrage du cinématographe et, surtout, extraordinaire floraison artistique et musicale. Avec son talent d'exposition et sa clarté habituels, Michel Winock montre l'authentique unité de cette époque, et en quoi elle constitue l'apogée de la Troisième République.
La biographie référente du maître-penseur de la guerre.Au même titre que Montesquieu pour le droit et Newton pour la physique, Carl von Clausewitz (1780-1831) a fondé l'étude systématique de la guerre en tant que phénomène humain éternel. Son livre majeur,
De la guerre, est toujours lu et étudié dans le monde entier, car il a cette qualité rare de ne pas enfermer la réflexion mais de lui permettre, au contraire, de se développer et de s'adapter aux soubresauts de l'histoire. Or la vie de Clausewitz - à la fois officier supérieur et écrivain d'exception - reste pour beaucoup un mystère. La fin de la guerre froide, la réunification allemande et la reconstitution d'une partie des archives prussiennes permettent de mieux connaître l'homme. Loin d'être un penseur solitaire, le stratégiste a toujours entretenu de solides amitiés et il a pesé sur certaines décisions importantes durant les guerres napoléoniennes. Sa réflexion a aussi porté sur les rapports franco-allemands, dont il a bien compris qu'ils étaient au coeur des problèmes européens. Sa correspondance avec son épouse Marie, qui le fera passer à la postérité en faisant publier son oeuvre, est une des plus riches de cette époque. Elle montre que les Clausewitz formaient un couple moderne, basé sur une estime mutuelle, une relation d'égalité et un dialogue permanent. Tout ceci n'est pas étranger à l'étonnante actualité de la pensée clausewitzienne.