« Qui ose encore parler d'espérance aujourd'hui ? Les immenses défis auxquels nous avons à faire face, en particulier la crise environnementale, nous font douter de tout avenir. Face à cette crise de l'avenir que nous identifions d'abord comme une crise de l'espérance, le christianisme a-t-il un mot à dire ? ... Quoique nous soyons l'une et l'autre des chrétiennes inscrites dans la tradition du catholicisme, il ne sera pas question ici de réformes institutionnelles, mais bien de revenir à la source jaillissante du christianisme, à sa richesse originale et originelle ».
Plus de dix après la parution des Pieds dans le bénitier, Christine Pedotti et Anne Soupa font à nouveau entendre leurs voix fortes : « Si nous ne redevenons pas comme des premiers chrétiens, nous serons les derniers ».
Christine Pedotti, directrice de Témoignage chrétien, a publié aux éditions Albin Michel Jésus, l'homme qui préférait les femmes, Qu'avez-vous fait de Jésus ?, et L'inconsolée. Elle a été la coordinatrice de Jésus. L'Encyclopédie.
Anne Soupa, bibliste, a osé présenter sa « candidature » à la charge d'archevêque de Lyon en remplacement de Mgr Barbarin (Pour l'amour de Dieu, Albin Michel). Ensemble, elles ont fondé le Comité de la jupe et la Conférence catholique des baptisé.e.s francophones.
« Venez, et voyez Fontgombault. Oh, il ne se passera rien de spectaculaire. Mais nos coeurs se réchaufferont. Une petite grâce mystérieuse soufflera. Nous regarderons la lumière traverser l'abbatiale, les arbres des vergers danser dans le vent, les moines marcher au loin, vers les coteaux. Les notes grégoriennes s'élèveront dans les hauteurs mystiques. Nous serons des enfants subjugués par les processions splendides. Nous resterons silencieux. Et nous verrons le beau, le merveilleux, le doux sourire des moines. »
C'est par ces mots que Nicolas Diat ouvre Le Grand Bonheur. Ce livre est une invitation à la joie, une invitation à nous faire découvrir la vie des moines pour nous aider à comprendre la paix qui les habite.
Nous pénétrons dans un monde intemporel, une cité interdite, une société idéale. Pendant une année, nous suivons les bénédictins d'un monastère perdu du Bas-Berry, de la ferme au réfectoire, des ateliers d'art aux salles de classe, de l'infirmerie à l'hôtellerie, de l'imprimerie à la bibliothèque, de l'église au cloître, de la sacristie au scriptorium.
Ces existences confinées, que l'on pourrait imaginer monotones, sont en réalité extraordinairement riches.
Transportés à Fontgombault par la plume évocatrice et délicate de Nicolas Diat, nous ne serons plus tout à fait les mêmes en refermant ce livre, et les portes de l'abbaye.
Nicolas Diat est écrivain et éditeur. Il est l'auteur d'un livre de référence sur le pontificat de Benoît XVI, L'Homme qui ne voulait pas être pape (Albin Michel, 2014 ; Pluriel, 2018), d'Un temps pour mourir (Fayard, 2018 ; Pluriel, 2019 ; Prix du cardinal Lustiger, Grand Prix de l'Académie française), et co-auteur, avec le cardinal Robert Sarah, de Dieu ou rien (Fayard, 2015 ; Pluriel, 2016), La Force du silence (Fayard, 2016 ; Pluriel, 2017 ; Prix Spiritualités d'aujourd'hui du Centre méditerranéen de littérature) et Le soir approche et déjà le jour baisse (Fayard, 2019 ; Pluriel, 2020). Ses livres, qui ont été des succès de librairie, ont reçu un accueil critique formidable et sont traduits dans de nombreux pays.
Depuis son livre-témoignage, Philippe Pozzo di Borgo, qui inspira le film culte Intouchables, n'est pas resté inerte comme pourrait le laisser croire son corps paralysé. Il a voyagé dans l'immobile, exploré le silence, conquis la force des fragiles, dansé avec la douleur et fait triompher l'amour.
Vingt ans après Le Second souffle, dix ans après le succès mondial d'Intouchables, Philippe Pozzo di Borgo nous écrit d'Essaouira, où il vit avec sa femme. Il revisite sa vie fracassée et pourtant si riche de leçons. Il se prend à rêver d'un impossible retour dans le monde des valides, auxquels il a tant de choses à dire : la nécessaire reconnaissance des plus fragiles, sans lesquels le monde ne saurait s'apaiser, le désir d'une société fraternelle dans l'après-pandémie, le respect de la nature, la joie d'explorer notre for intérieur pour retrouver « le goût d'être »...
Une leçon de sagesse, vivifiante, humble, et profondément réconfortante.
Philippe Pozzo di Borgo devenu tétraplégique en 1993 à la suite d'un accident de parapente, a raconté son histoire dans Le Second Souffle, adaptée au cinéma en 2011 par Éric Toledano et Olivier Nakache sous le titre Intouchables, film aux cinquante millions d'entrées.
" Un grand petit livre plein de sagesse et d'humour écrit d'une plume bouleversante." Famille Chrétienne
Quand notre monde est devenu chrétien a reçu le prix du Sénat du livre d'histoire et le grand prix Gobert (décerné sur proposition de l'Académie française) 2007. Il faisait en outre partie des sélections des 20 meilleurs livres de l'année 2007 sélectionnés par le magazine LIRE, ainsi que des 20 meilleurs livres de l'année 2007 sélectionnés par Le Point.C'est le livre de bonne foi d'un incroyant qui cherche à comprendre comment le christianisme, ce chef-d'oeuvre de création religieuse, a pu, entre 300 et 400, s'imposer à l'Occident tout entier. À sa manière inimitable, érudite et impertinente à la fois, Paul Veyne retient trois raisons :1. Un empereur romain nommé Constantin, maître de cet Occident, s'est converti sincèrement au christianisme et a résolu de christianiser le monde pour le sauver.2. Constantin s'est converti parce qu'au grand empereur qu'il voulait être il fallait une grande religion. Or, à cette époque, face aux dieux païens, le christianisme, bien que secte très minoritaire, était le frisson nouveau, la religion d'avant-garde qui déroulait un gigantesque plan d'amour pour le salut éternel de l'humanité.3. Constantin n'a forcé personne à se convertir, il s'est contenté d'aider financièrement et administrativement les chrétiens à mettre en place leur Église, c'est-à-dire un réseau d'évêchés tissé sur l'immense empire romain. Lentement, par docilité, les foules païennes se sont retrouvées chrétiennes. La christianisation de cent millions de personnes n'a pas fait de martyrs. Dès lors, on naîtra chrétien comme auparavant on naissait païen.Au passage, Paul Veyne est amené à évoquer certaines questions : d'où vient le monothéisme ? Faut-il parler ici d'idéologie ? La religion a-t-elle des racines psychologiques ? Avons-nous des origines chrétiennes ?Quand notre monde est devenu chrétien a reçule prix du Sénat du livre d'histoire 2007ainsi que le grand prix Gobert, décerné sur proposition de l'Académie française, et récompensant « le morceau le plus éloquent d'histoire de France, ou celui dont le mérite en approchera le plus ». « Paul Veyne est un formidable conteur. Il a une façon inimitable et joyeuse de nouer le dialogue avec les textes classiques et les lecteurs d'aujourd'hui, de prendre ces derniers à témoin en leur offrant, par des analogies éclairantes et audacieuses, un livre passionnant qui examine chaque facette de cette aventure humaine, religieuse et politique extraordinaire. » Gilles Heuré, Télérama. « Une revigorante promenade spirituelle, imagée, anticonformiste, passionnante, qui rend le lecteur plus intelligent. » L'Express. « Une démonstration aussi rigoureuse qu'enlevée. Une revigorante promenade spirituelle, imagée, anticonformiste, passionnante, qui rend le lecteur plus intelligent. » Christian Makarian, Le Vif/L'Express. « Paul Veyne mêle histoire et philosophie avec talent et impertinence. » Juliette Cerf, Philosophie magazine. « Pétillante d'ironie, cette sociologie des commencements du christianisme n'est pas seulement un modèle, elle est un plaisir de lecture. » Lire. « Un sommet d'érudition mais aussi une somme écrite dans une langue magnifique. » Le Point. « Une magistrale leçon d'histoire qui renvoie au débat contemporain sur les fondements de notre culture. » Le Figaro Magazine.
Voici une fresque passionnante qui retrace l'histoire des Africains-Américains sous un angle inédit. Lorsque les Africains déportés dans le Nouveau-Monde découvrent la religion des esclavagistes, ils s'en emparent pour leur renvoyer un tout autre message: un message de dignité, d'égalité et de liberté. Ils bâtissent alors une Église tout à fait singulière, au carrefour de leur lecture de la Bible et de leurs propres héritages spirituels et religieux.
Depuis lors, l'Église noire est restée un centre de gravité spirituel, culturel, politique et social pour le peuple africain-américain. Elle fut une ressource décisive de résistance à la suprématie blanche et de mobilisation en vue de l'émancipation et de l'égalité des droits. Elle fut aussi un incubateur de talents musicaux et oratoires qui forgeront la culture noire, se répercuteront dans la société américaine et rayonneront dans le monde. Depuis sa fondation, elle est un creuset où la communauté noire travaille les problèmes personnels, sociaux et politiques qui la taraudent.
Pourtant, aujourd'hui, l'Église noire s'interroge sur sa place dans la société. Henry Louis Gates, Jr., qui connut la ségrégation dans son enfance, brosse un tableau de plus de cinq siècles, depuis la trouble rencontre entre le christianisme et la traite transatlantique jusqu'à la situation politique actuelle.
« Cent cinquante pages magnifiques et saisissantes [...] » La Croix
« Demeurer inconsolée ne signifie pas que je reste en larmes, tout au contraire, je reste en vie au sens où je reste vive, aiguisée, pleine d'appétit et de curiosité pour ce qui vient, sans rien vouloir effacer ou atténuer de ce qui a été, ni le bonheur de l'amour ni l'épreuve de la perte. » Christine Pedotti.
« Un récit d'une force de vérité saisissante [...] un précieux manuel de réconfort pour tous ceux que la mort a dévastés. » La Vie
« Un récit initiatique de la reconstruction sans fard, sans orgueil mais résolument plein d'espérance. » Témoignage Chrétien
Ce livre est la synthèse du travail de toute une vie. Synthèse en forme d'appel, en écho au « Va vers toi ! » qu'entendit Abraham et qui le fit se mettre en marche. Annick de Souzenelle s'attache ici à formuler ce qu'elle appelle les « lois ontologiques » dont la Bible, à travers la Loi, les Prophètes et le Christ, nous rappellent la nécessité vitale : « L'Homme est un et chacun est unique » ; « Sans la bénédiction divine, l'Homme ne peut s'accomplir » ...
Autant de vérités fondamentales qui convergent dans la vocation ultime de l'humanité, qui est une vocation divine, comme l'avait annoncé au IIe siècle saint Irénée : « Dieu s'est fait homme pour que l'homme devienne Dieu. »
Ce livre est aujourd'hui complétée d'un texte inédit, ultime message d'une auteure qui a marqué les dernières décennies de la spiritualité.
« Il m'a semblé que l'éclipse de Dieu dans nos sociétés post-modernes, la crise des valeurs humaines et morales fondamentales et ses répercussions jusque dans l'Église, où l'on constate la confusion au sujet de la vérité divinement révélée, la perte du sens authentique de la liturgie et l'obscurcissement de l'identité sacerdotale, demandaient avec force qu'un véritable catéchisme de la vie spirituelle soit proposé à tous les fidèles. Qu'on ne se méprenne pas cependant sur ce titre. Je n'ai pas cherché à écrire un résumé de toute la foi chrétienne. Nous disposons du Catéchisme de l'Église Catholique et de son Compendium qui demeurent des instruments irremplaçables pour l'enseignement et l'étude de l'intégralité de la doctrine révélée par le Christ et prêchée par l'Église. Ce livre est un catéchisme de la vie intérieure. Il veut indiquer les principaux moyens d'entrer dans la vie spirituelle, dans un but pratique et non académique. Au temps des Pères de l'Église, on accompagnait les catéchumènes pendant tout le Carême par de grandes catéchèses pour leur permettre de saisir combien le baptême qu'ils allaient recevoir devait changer leur vie. Ce catéchisme, organisé autour des sacrements, de la prière, de l'ascèse, de la liturgie, vise le même but : faire prendre à chacun conscience que son baptême est le début d'une grande conversion, d'un grand retour vers le Père. »
Pour rendre à Dieu sa place dans nos vies et celle de l'Église, le cardinal Robert Sarah ne propose pas d'autre chemin que celui de l'Évangile : les sept sacrements par lesquels le Christ nous touche aujourd'hui forment la trame de cet itinéraire spirituel auquel le cardinal nous invite, dans un langage marqué par l'authenticité et la force missionnaire.
La légende dorée
L'enthousiasme des premiers lecteurs a fait de La Légende des Saints de Jacques de Voragine La Légende dorée, la légende d'or : celle de toutes les histoires qui entourent la vie et la mort exemplaires des saints chrétiens du premier millénaire après le Christ et des débuts du Moyen Âge.
L'auteur a récolté les faits épars dans une foule d'écrits, de chroniques et de biographies dispersés, non pour raconter " ce qui s'est vraiment passé ", mais pour édifier, par l'exemple magnifique des saints, de leurs paroles de feu et de leurs miracles, ceux qui veulent marcher à la suite du Christ. Aujourd'hui, La Légende dorée est aussi une extraordinaire " anthologie " naïve, riche d'histoire et de culture, car elle a inspiré de nombreux artistes chrétiens.
Jacques de Voragine
Né en 1230 à Varaggio, près de Gênes (d'où le nom de " Varagine " ou " Voragine "), il entre dans l'ordre des Dominicains en 1244. Grand prédicateur, auteur prolifique, défenseur des Génois, il est élu évêque de Gênes en 1292 et meurt en 1298.
Traduit du latin par Teodor de Wyzewa
Ce livre n'est pas un témoignage sur la Shoah, mais une méditation sur la vie. A seize ans, Magda Hollander-Lafon a été plongée dans un monde de ténèbres : juive hongroise, elle a été déportée à Auschwitz-Birkenau en 1944 avec sa famille, qui y a péri. Arrachées à cette expérience de la mort, ces pages sont nées d'une longue traversée tissée de renaissances. La première fut le don de quatre petits bouts de pain offerts à l'adolescente par une mourante dans le camp.
L'homme est capable du pire, mais c'est au meilleur qu'appelle Magda Hollander-Lafon, c'est-à-dire à la joie. Une joie spirituelle ravie à la désespérance, volée à l'enfer qui a failli l'engloutir, nourrie par une vie de foi et de rencontres d'âme à âme. Une joie dont elle partage ici toute la fécondité et qui resplendit en un vibrant appel à devenir créateur de sa vie.
Dans une relecture de la parabole du fils prodigue, Marion Muller-Colard explore, plus que son retour, le départ du fils cadet. Non seulement son départ, mais encore la nécessité de cette rupture qui le met au monde plus radicalement qu'une naissance. De la confrontation entre le texte biblique et une analyse subversive de l'âge qualifié d'ingrat jaillissent des voies inédites de souveraineté. Un éloge de toutes nos adolescences, car il n'y a pas d'âge pour « ratifier sa naissance ».
« Cette existence qui a commencé par une vie reçue, qui se finira par une vie reprise, doit bien, un jour ou l'autre, être conquise. Ils fomentent une façon d'être autre chose qu'un débit. Ils fomentent un début. »
À l'heure des migrations de masse, des pandémies mondiales, du réchauffement planétaire et des multinationales omnipotentes, la notion d'enracinement semble vouée à la ringardise. Pour beaucoup de chrétiens, elle paraît s'opposer de plus en plus à l'impératif de fraternité universelle. L'idée s'impose qu'il faudrait choisir entre la patrie du ciel et la patrie terrestre, qu'il serait urgent de dépasser les frontières pour réaliser l'unité du genre humain. L'universalisme semble n'être plus qu'un autre nom du mondialisme.Pour Laurent Dandrieu, cette vision est en contradiction avec l'essence même du catholicisme, religion de l'incarnation. Une contradiction aussi avec l'idée même d'universalisme chrétien, unité spirituelle qui a toujours marché main dans la main avec l'attachement de l'Église à la diversité des peuples et des cultures.À contre-courant des oppositions binaires, l'auteur renouvelle de fond en comble le sujet, appuyé sur un imposant travail de recherche et une analyse précise des textes catholiques. Ouvrant un débat vital pour l'avenir du christianisme, il défend l'idée qu'en oubliant l'esprit de la Pentecôte au profit de son exact contraire qu'est la tentation de Babel, l'Église prêterait la main à son pire ennemi, ce mondialisme qui vise à arracher l'homme à tous ses liens, culturels, historiques, humains et religieux.Appel vibrant à un renouveau catholique, Rome ou Babel trace une ligne de crête exigeante : la voie étroite qui mène à Dieu passe par une contribution singulière et enracinée à la civilisation chrétienne.« Un ouvrage essentiel, d'une exceptionnelle richesse. »(Mathieu Bock-Côté)
Laurent Dandrieu est essayiste et journaliste. Il est l'auteur d'une dizaine de livres sur les questions religieuses, le cinéma ou l'histoire de l'art.
À quoi tenons-nous ? Quelles sont nos " pierres d'angle ", ces principes auxquels nous sommes attachés presque à notre insu ? La dignité humaine, la conscience personnelle, le projet d'amélioration du monde, la quête de la vérité : certains voudraient nou
Ce début de XXIe siècle est traversé par une telle succession de crises - écologique, économique et politique - qu'il voir refleurir le vieux mythe de la fin des temps. Nous nous trouvons confrontés aujourd'hui à au moins dix bouleversements inédits dans notre histoire. Pour trouver une mutation similaire, il faut remonter non pas à la Renaissance, ni à la fin de l'Empire romain, mais au tournant du néolithique, lorsque, il y a plus de dix mille ans, les groupes humains abandonnèrent le mode de vie nomade pour se sédentariser. On assista alors à un changement radical du rapport de l'homme à lui-même et au monde, dont nous sommes les ultimes héritiers. Aujourd'hui, ce n'est pas la fin du monde que nous connaissons, mais la fin d'un monde, celui fondé sur la prééminence du cerveau rationnel et logique par rapport au cerveau émotionnel et intuitif, sur l'exploitation mercantile de la nature, sur la domination du masculin sur le féminin. Frédéric Lenoir montre ici que la guérison est possible. Illustrant les impasses de la fuite en avant (le progrès à tout-va) comme celles du retour en arrière (démondialisation, écologie radicale, intégrismes religieux), il exprime sa conviction que l'humanité peut dépasser cette crise planétaire par une profonde transformation de nos modes de vie et de pensée : rééquilibrage du masculin et du féminin, passage de la logique du « toujours plus » à celle de la « sobriété heureuse », de l'égoïsme à la communion, de l'état de spectateur passif à celui d'acteur responsable... Au-delà des rafistolages provisoires d'une pensée et d'un système à bout de souffle, une immense révolution est en marche : celle de la conscience humaine.
" Par la grâce de Dieu je suis un homme chrétien, par mes actions, un grand pécheur, de mon état, un pèlerin sans gîte, de la plus basse condition, errant de place en place. Tel est mon bien : un sac de pain sec sur le dos, et sous ma blouse une Bible, c
Jésus est le personnage le plus connu de l'histoire universelle. Près d'un tiers de l'humanité, à des degrés divers, se réclame de lui, de son enseignement spirituel ou de son message éthique. La fascination du public - croyant ou incroyant - à son égard est telle que, chaque année, de nombreux livres lui sont consacrés. Mais, à côté de textes de catéchèse ou de théologie, ce sont souvent d'austères études s'adressant à des spécialistes. En quelques décennies, les progrès de la recherche ont été considérables, aussi bien en histoire, en archéologie qu'en exégèse biblique (manuscrits de la mer Morte, fouilles archéologiques en Israël, reliques de la Passion, etc.). On connaît infiniment mieux aujourd'hui l'enracinement historique et religieux de Jésus et son environnement palestinien. L'originalité du présent ouvrage, destiné à un large public, est d'intégrer ces données dispersées dans un récit biographique, clair, alerte et fluide, s'efforçant de reconstituer le plus exactement possible la vie et le caractère du « Jésus de l'Histoire ». Que sait-on de lui ? Comment était-il perçu par ses contemporains ? Un prophète, un réformateur juif, le Messie attendu par Israël ? Pour quelle raison a-t-il été exécuté ? Quelle responsabilité les occupants romains et les autorités officielles du Temple de Jérusalem ont-ils eue dans sa mort tragique ? Il s'agit donc ici de donner le point de vue de l'historien, rationnel, mais non rationaliste, qui, tout en s'appuyant sur des recherches scientifiques rigoureuses, reste ouvert sur le mystère de la foi chrétienne.
Toute sa vie François Cheng a été habité par l'errance orientale de Victor Segalen (1878-1919), symétrique de son propre exil occidental. C'est même par le cycle chinois de l'oeuvre de Segalen, tout comme lui poète, romancier et critique d'art, que Cheng a d'abord visité de façon imaginaire une Chine qu'il avait quittée, et que Segalen, lui, avait été un des premiers à connaître dans toute sa profondeur continentale et sa diversité.François Cheng dit ici, en trois textes et un poème, l'intime proximité spirituelle qui le relie à Victor Segalen. Comme Segalen découvrant la Chine, François Cheng n'a que faire du tourisme culturel, la surface ne l'intéresse pas : il est allé voir « ailleurs » pour mieux voir au-dedans. Non pour se fuir mais pour se chercher. Les deux poètes « exotes », selon l'expression de Victor Segalen, nous invitent ainsi à une démarche d'élévation où chaque culture épouse l'autre dans sa meilleure part.
Après le temps du féminisme, mouvement social dont Annick de Souzenelle note à la fois la nécessité historique et les limites, et après le temps d'une féminité artificielle exploitée par la publicité, l'heure est venue d'explorer le sens du féminin.
À partir d'une lecture du texte biblique en hébreu, l'auteur du Symbolisme du corps humain nous introduit dans cette dimension essentielle. Scrutant la Genèse, elle s'inscrit en faux contre l'image d'une Eve "sortie de la côte d'Adam", pour mettre en évidence Isha, "l'autre côté d'Adam", la réalité féminine présente en chacune de nous. Elle réinterprète ensuite d'autres grandes figures de la Bible - Marie, Marie-Madeleine, Lot ou Lazare pour les replacer dans une perspective mystique dans laquelle l'âme de l'homme est une "fiancée" promise aux noces divines.
Ce petit volume s'adresse à celles et ceux qui se posent des questions en lisant la Bible, mais ne se contentent pas de réponses toutes faites. Il montre quels outils d'analyse peuvent être utilisés pour mieux comprendre ces textes parfois étonnants ou difficiles.
Chaque chapitre présente une méthode qui permet d'étudier et d'interpréter le contenu de la Bible de manière rationnelle. Il s'agit d'outils classiques en sciences historiques et en analyse littéraire qui ne sont pas seulement utilisés en études bibliques, mais aussi pour d'autres textes anciens : traduction, examen des manuscrits, de la structure, de la datation, du contexte littéraire et historique, de la façon dont les textes ont été interprétés, etc.
Cet ouvrage montre que l'utilisation des sciences humaines pour comprendre les textes bibliques apporte des éclairages utiles pour en appréhender la signification. Chaque technique d'analyse est appliquée à un passage célèbre de la Bible et répond à une question qui se pose à son propos. d sir lui rendre hommage. Homme de conviction et d'engagement,
Dans notre monde soumis à des bouleversements intenses, les prédictions « apocalyptiques » sont à la mode. Pourtant la plus célèbre des apocalypses, celle de Jean, que les prophètes de malheur aiment à solliciter, a-t-elle pour visée de nourrir nos angoisses et nos phobies ? Pour Jean-Yves Leloup, la révélation de ce qui arrive, de ce qui vient, peut être vue dans différentes lumières, et c'est à un regard ni résigné ni effrayé devant les événements que nous invite l'Apocalypse de Jean. Elle situe la réalité actuelle et future du monde dans la lumière de Dieu et dans la lumière de l'Agneau, vision à la fois de justice et de miséricorde. Plutôt que de faire de l'Apocalypse l'annonce d'une destruction nihiliste, il est possible de lire à travers sa symbolique si riche la « révélation » de l'ultime Réalité : tout s'effondre, sauf la Vie. À travers une traduction inédite et un commentaire abondant de ce texte fondamental de la spiritualité universelle, Jean-Yves Leloup, à qui l'on doit déjà une remarquable traduction de l'Evangile de Jean et des Evangiles apocryphes de Thomas, Philippe et Marie, nous fait porter un autre regard sur le monde présent et à venir.
« Il nous faut regarder la vérité en face : le sacerdoce semble vaciller. Certains prêtres ressemblent à des matelots dont le navire serait violemment secoué par l'ouragan. Ils tournoient et titubent. Comment ne pas s'interroger à la lecture de certains récits d'abus sur des enfants ? Comment ne pas douter ? Le sacerdoce, son statut, sa mission, son autorité ont été mis au service du pire. Le sacerdoce a été instrumentalisé pour cacher, voiler et même justifier la profanation de l'innocence des enfants. L'autorité épiscopale a parfois été utilisée pour pervertir et même briser la générosité de ceux qui voulaient se consacrer à Dieu. La recherche de la gloire mondaine, du pouvoir, des honneurs, des plaisirs terrestres et de l'argent s'est infiltrée dans le coeur de prêtres, d'évêques et de cardinaux. Comment pouvons-nous supporter de tels faits sans trembler, sans pleurer, sans nous remettre en cause ?
Nous ne pouvons pas faire comme si tout cela n'était rien. Comme si tout cela n'était qu'un accident de parcours. Il nous faut regarder le mal en face. Pourquoi tant de corruption, de dévoiement et de perversion ? Il est légitime que l'on nous demande des comptes.
Il est légitime que le monde nous dise : "Vous êtes comme les pharisiens, vous dites et ne faites pas" (cf. Mt 23, 3). Le peuple de Dieu regarde ses prêtres avec suspicion. Les incroyants les méprisent et s'en méfient. »
À partir de la méditation des textes d'Augustin, de Jean Chrysostome, de Grégoire le Grand, de Bernard de Clairvaux, de Catherine de Sienne, de John Henry Newman, de Pie XII, de Georges Bernanos, de Jean-Marie Lustiger, de Jean-Paul II, de Benoît XVI et du Pape François, le cardinal Sarah souhaite apporter des réponses concrètes à la crise sans précédent que traverse l'Église catholique.
« Pour vous qui suis-je ? » Cette interrogation de Jésus à ses disciples n'a rien perdu de sa force. Les Evangiles laissent planer un doute sur l'identité de cet homme hors du commun : est-il un prophète ? le Messie attendu par les juifs ? le Fils de Dieu ?
De nos jours, le christianisme est pourtant la seule religion qui affirme que son fondateur est à la fois homme et Dieu. Comment les chrétiens des premiers siècles ont-ils progressivement été amenés à affirmer la divinité de Jésus alors que lui-même ne s'est jamais identifié à Dieu ?
Comment, à l'issue de débats passionnés, furent élaborés les dogmes de la Sainte Trinité et de l'Incarnation ?
Quels autres regards ont été rejetés comme « hérétiques » lors de ces virulentes joutes théologiques qui ont coûté la vie à certains ?
Quel a été le rôle du pouvoir politique dans l'élaboration du credo chrétien à partir du IVe siècle et de la conversion de l'empereur Constantin ?
Ecrit comme un récit, cet ouvrage captivant permet de comprendre la naissance du christianisme ainsi que les fondements de la foi chrétienne et pose avec acuité la question centrale : qui est Jésus ?Philosophe, Frédéric Lenoir est aussi directeur du Monde des religions et producteur de l'émission « Les racines du ciel » sur France Culture. Il a écrit de nombreux ouvrages sur la religion, dont La Rencontre du bouddhisme et de l'Occident (Fayard, 1999), Le Christ philosophe (Plon, 2007), Socrate, Jésus, Bouddha (Fayard, 2009). Il est également l'auteur de romans historiques traduits en vingt-cinq langues, tel L'Oracle della Luna (Albin Michel, 2006), ainsi que de la pièce de théâtre Bonté divine !
Outre les Evangiles de Matthieu, Marc, Luc, Jean, on peut aujourd'hui méditer ceux de Philippe, Pierre, Barthélemy et, plus particulièrement, celui de Thomas. Mais il en est un, l'Evangile de Marie, qui demeure pratiquement ignoré du grand public.
La première rédaction de cet Evangile, traduit et commenté ici par Jean-Yves Leloup, théologien orthodoxe et philosophe, se situerait aux alentours de l'an 150. Il s'agirait donc, comme les autres Evangiles, d'un des textes primitifs du christianisme. II est attribué à Myriam de Magdala, cette Marie-Madeleine qui fut le premier témoin de la Résurrection. Myriam y apparaît sous un jour nouveau. Elle n'est pas seulement la pécheresse dont nous parlent les Evangiles canoniques et les traditions récentes, mais aussi l'amie intime de Yeshoua, "l'initiée" qui transmet ses enseignements les plus subtils...
Dieu a-t-il jamais été évident? Si sa présence est souvent remise en cause dans l'actualité du monde et de la pensée, on imagine volontiers que les textes bibliques la défendent inconditionnellement: après tout, ne sont-ils pas les témoins de cette conviction inébranlable que Dieu est partout présent et agissant, que sa providence colle à chaque page?
Il est pourtant des textes, au sein même du corpus biblique, qui résistent à cette évidence-là. Leur lecture actuelle rejoint nos questions, nos doutes et nos inquiétudes spirituelles. Mais ils sont aussi témoins que Dieu ne fut peut-être jamais une pleine évidence, en aucune époque, et pas même en celles qui ont vu naître, bout à bout, le monument biblique.
Se pourrait-il que, contre toute idée reçue, les textes bibliques interrogent, alors comme aujourd'hui, ce qu'il reste de Dieu dans l'expérience humaine, lorsque celle-ci bute sur l'absurde ou l'éclipse du sens ? Voilà les chemins en friche que ces vagabondages bibliques se proposent d'explorer.on de ses 65 ans, des amis de Michel Deneken