Depuis quand les humains ont-ils été pris du désir de confier à la matière une sensation, une émotion ?
Que nous disent toutes les formes de créativité des diverses humanités identifiées à ce jour, celle de Sapiens, de Dénisova ou de Néandertal sinon cet éternel recommencement des oeuvres de l'esprit et du geste ?
Dans ce Manifeste intemporel des arts de la préhistoire, Pascal Picq célèbre l'impérieuse nécessité de la création des humains depuis la nuit des temps, et nous offre une démonstration éblouissante des richesses de l'évolution.
Pourquoi les espèces humaines ont-elles évolué ? Pourquoi Homo erectus est-il sorti d'Afrique ? Qui a inventé le feu ? Quand et comment Sapiens a-t-il conquis la Terre ? Pourquoi Néandertal a-t-il disparu ? Comment étaient organisées les sociétés préhistoriques ? Continuons-nous à évoluer ? Aurait-on pu rester à la préhistoire ?
Il y a 5 000 ans, nous vivions encore dans la préhistoire. Ainsi, nous autres Homo sapiens avons émergé en Afrique il y a quelque 300 000 ans et avons passé plus de 98 % de notre existence vivant de chasse, de pêche et de cueillette.
En 100 questions très claires et en s'appuyant sur les recherches les plus récentes, Jean-Paul Demoule raconte l'épopée des nombreuses espèces humaines successives, dont on ne cesse de trouver de nouvelles, leurs migrations et leurs mélanges. Il décrit leurs inventions - les outils, le feu, l'art, l'alcool, les armes, la roue, etc. -, leur alimentation, leurs vêtements, leur sexualité, leurs croyances, leurs maladies, leurs organisations sociales, leurs chefs. Enfin, il explique comment les humains, en inventant l'agriculture au Néolithique, firent exploser leur nombre, débouchèrent sur les premières villes et l'écriture, inaugurant un nouveau mode de vie dont l'Anthropocène n'est que l'une des nombreuses répercussions.
Août 2015. Après vingt-cinq années de recherches archéologiques dans une petite grotte du sud de la France, Ludovic Slimak se trouve confronté aux vestiges d'un corps. Des équipes scientifiques du monde entier se penchent sur cette découverte fondamentale. Ce corps pourrait bien être celui de l'un des derniers néandertaliens, mais les résultats des analyses scientifiques les plus pointues déroutent les chercheurs. Les disciplines se remettent en question et multiplient leurs investigations. Le voile se lève peu à peu autour de cette incroyable trouvaille, contraignant les chercheurs à réécrire profondément l'histoire des derniers néandertaliens en Europe. Ludovic Slimak propulse le lecteur vers des contrées inattendues, entre égarements scientifiques et récit de voyage. Un saisissant périple dans le temps, aux limites de nos connaissances, qui nous confronte à la plus grande extinction d'humanité. Si chaque ligne de ce livre nous met face à l'inconnu, les derniers chapitres renversent toutes nos certitudes et nous questionnent sur la destinée humaine. Est-ce ainsi que les hommes meurent ? Un récit brillant qui nous emmène, par-delà les millénaires, à la rencontre de notre propre humanité. Ludovic Slimak est l'un des meilleurs spécialistes des sociétés néandertaliennes. Chercheur au CNRS et auteur de plusieurs centaines d'études scientifiques sur ces populations, il a dirigé des missions archéologiques de l'équateur au cercle polaire. Il a pisté inlassablement Néandertal depuis trente ans pour enfin nous livrer son regard sur ces lointaines populations. Un regard dissonant, dérangeant, qui interroge profondément la nature de cette humanité tout autant que notre manière de la concevoir et les raisons de son étonnante extinction. Son premier livre, Néandertal nu, a rencontré un immense succès. Le Dernier Néandertalien poursuit cet étonnant voyage, nous emportant, comme à son habitude, en terres lointaines et inconnues.
Parmi les nombreuses hypothèses proposées pour expliquer l'" art des cavernes ", beaucoup ont été définitivement réfutées ; d'autres ne sont pas totalement à rejeter, même si elles ne sauraient tenir lieu d'élucidation globale. Face à ces impasses, d'aucuns considèrent qu'il est plus sage de cesser de chercher. Le pari de ce livre est plutôt de chercher ailleurs et autrement.
À partir de la plus riche base de données élaborée à ce jour, recensant 452 cavités dont l'ornementation est attribuable au Paléolithique, et à l'issue d'un examen serré des analyses qui se sont succédé depuis plus d'un siècle, Jean-Loïc Le Quellec développe ici une approche entièrement nouvelle en posant la question suivante : pourquoi pénétrer dans des grottes obscures, souvent difficiles d'accès et même dangereuses, pour y réaliser des oeuvres dont la fraction la plus réaliste s'attache à représenter un très petit nombre d'espèces animales et, beaucoup moins fréquemment, des humains animalisés ou figurés de façon partielle ? Autrement dit : quelle conception de la grotte prédominait au Paléolithique, qui conduisit à y laisser de telles images ?
Parcourant des voies peu empruntées par les préhistoriens et utilisant des méthodes ignorées des " pariétalistes ", l'auteur démontre qu'un grand mythe de création nourrissait l'ontologie des artistes paléolithiques : celui de l'Émergence primordiale, qui s'est répandu sur tout le globe à mesure que les Sapiens découvraient de nouveaux territoires hors d'Afrique. Un jour, dit ce mythe, des êtres chthoniens se redressèrent pour sortir de la grotte originelle, et cet acte fut rappelé et renouvelé, pendant quelques dizaines de milliers d'années, par des images rituellement tracées en d'innombrables cavernes... comme elles continuent de l'être aujourd'hui en bien des lieux du monde.
Qui ne s'est jamais interrogé sur les premières fois fondatrices de l'humanité ? Premier outil, premier feu, premier dieu, premier mot, premier couple, premier enterrement...
Ces premières fois culturelles, techniques et matérielles, qui constituent notre mémoire collective, prennent la forme de trente récits aussi vivants que passionnants. En s'appuyant sur les connaissances les plus actuelles en préhistoire et en évolution humaine, Nicolas Teyssandier nous convie à un voyage vertigineux dans le passé à la rencontre de nos ancêtres, celles et ceux qui ont fait de nous des humains.
« Le meilleur ennemi de l'État, c'est la guerre. » Cet essai propose une réflexion novatrice sur la guerre. Pour Pierre Clastres, la guerre est une façon de repousser la fusion politique, et donc d'empêcher la menace d'une délégation de pouvoir menant aux dérives intrinsèquement liées à la trop grande taille d'une société. La guerre et l'institution étatique, posées dans une relation d'exclusion, chacun impliquant la négation de l'autre, se conditionnent donc mutuellement.
Qu'en est-il de l'économie dans les sociétés primitives ? À cette question fondamentale, l'anthropologie économique répond classiquement : l'économie archaïque est une économie de subsistance et de pauvreté, elle parvient au mieux à assurer la survie du groupe incapable de sortir du sous-développement technique et sans cesse guetté par la famine.
Travestissement théorique et idéologique des faits, réplique ici tranquillement un anthropologue et économiste américain de réputation internationale dans un ouvrage devenu très vite un classique contemporain. Passant des chasseurs australiens et bochimans aux sociétés néolithiques d'agriculteurs primitifs telles qu'on pouvait encore les observer en Afrique ou en Mélanésie, au Viêt Nam ou en Amérique du Sud, relisant sans parti pris les textes connus et y ajoutant des données chiffrées, Marshall Sahlins affirme que non seulement l'économie primitive n'est pas une économie de misère, mais qu'elle est la première et jusqu'à présent la seule société d'abondance.
L'homme primitif ne rentabilise pas son activité, non pas du fait qu'il ne sait pas le faire, mais parce qu'il n'en a pas envie. À partir de cette remise sur pied, tout le dossier de la question de l'origine de l'État et des stratifications sociales a été repris et débattu.
Et si nous nous étions fourvoyés sur ce que fut l'homme de Néandertal?? Dans un véritable récit de voyage, Ludovic Slimak retrace son parcours de chercheur et nous entraîne dans une étonnante enquête archéologique. Pendant trente ans, il a inlassablement traqué ce qu'il appelle la créature. Créature, comme l'un de ces êtres qu'on apercevrait de loin, dans les brumes, sans vraiment savoir ce qu'il est, sans vraiment savoir le qualifier. Son périple nous emmène en mille détours depuis les étendues glacées du cercle polaire jusque sur les traces d'étonnants cannibales vivant dans de profondes forêts tempérées méditerranéennes. Se confrontant aux vestiges de l'homme de Néandertal, il décrit une créature inattendue et dont la nature pourrait bien nous avoir totalement échappé. Constat d'échec?? Serions-nous incapables de concevoir une intelligence trop divergente de la nôtre?? La créature humaine est décryptée d'une plume vive, parfois sarcastique, qui affronte sans détour nos fantasmes et nos projections sur cette humanité éteinte. Cette créature humaine, c'est Néandertal, bien sûr. Mais c'est nous, aussi, dont un portrait inattendu émerge de ce regard croisé à travers les millénaires. Ludovic Slimak est l'un des meilleurs spécialistes des sociétés néandertaliennes. Chercheur au CNRS et auteur de plusieurs centaines d'études scientifiques sur ces populations, il a dirigé des missions archéologiques de l'équateur au cercle polaire. Il a pisté inlassablement Néandertal depuis trente ans pour enfin nous livrer son regard sur la créature. Un regard dissonant, dérangeant, qui interroge profondément la nature de cette humanité, tout autant que notre manière de la concevoir et les raisons de son étonnante extinction.
Que savons-nous de la femme de la Préhistoire ?
Trente-trois des plus grands spécialistes mondiaux (préhistoriens, anthropologues, archéologues, ethnologues, généticiens) tentent de répondre à la question dans cette enquête inédite. Chapitre après chapitre, les idées reçues et les préjugés sont déconstruits, preuves à l'appui, afin de redonner à Lady Sapiens toute sa place dans l'histoire de l'humanité.
On la croyait faible et sans défense, on la découvre chasseresse, combative et puissante. On la pensait bestiale et primaire, la science révèle qu'elle maîtrisait de nombreux savoirs et prenait soin de son corps et de son apparence. On l'imaginait soumise, elle était respectée, honorée, vénérée...
Son souffle, ses pas, ses gestes retrouvés, nous invitent à redécouvrir l'histoire de nos origines. Une histoire sensible et plus juste de femmes et d'hommes unis dans une destinée commune dont nous sommes les héritiers.
Et si l'âge de glace était aussi l'âge de la femme ?
Nos connaissances sur l'évolution humaine se multiplient à un rythme inédit. Les chercheurs se penchent sur les périodes les plus lointaines et des contrées encore inexplorées, alors que des techniques novatrices apportent des informations inattendues. Toumaï, avec ses 7 millions d'années, est à ce jour le plus ancien représentant connu de notre grande famille. De nouvelles branches d'hominines sont apparues en Asie. Notre ADN comprend des fragments hérités des Néandertaliens mais aussi d'autres groupes humains, comme les Dénisoviens. Des dizaines d'espèces ont coexisté, vivant parfois dans les mêmes régions. Chaque découverte nous fait entrevoir combien les capacités de nos lointains cousins étaient plus élaborées que ce que nous avions pu imaginer. C'est aujourd'hui une nouvelle histoire du buisson de l'humanité qu'il faut raconter.
«Lisez donc ce grand livre ! Il vous apprendra tout ce que l'on sait sur notre saga, à travers les filtres d'un esprit scientifique que vous ne pourrez jamais prendre en défaut.» Yves Coppens
Qui était Lucy ? Comment vivait-elle il y a 3 millions d'années ? Comment a-t-on su qu'elle était notre ancêtre directe ? Que nous apprend-elle sur nos origines ? En 1974, le squelette incroyablement complet d'une australopithèque est découvert dans le nord de l'Éthiopie par une équipe dirigée par Maurice Taieb, Donald Johanson et Yves Coppens. Ils l'appellent Lucy. Maurice Taieb, codécouvreur de Lucy, était géologue, directeur de recherche au CNRS et rattaché au Centre européen de recherche et d'enseignement des géosciences de l'environnement (CEREGE) à Aix-en-Provence. Doris Barboni est chercheuse palynologue et paléoécologue au CNRS, spécialiste des microfossiles de plantes, rattachée au CEREGE. Elle a étudié la paléovégétation de plusieurs sites paléontologiques à hominidés, notamment avec Michel Brunet, le découvreur d'Abel et de Toumaï. Cécile Gambini est auteure et illustratrice d'albums jeunesse.
De nombreuses découvertes récentes ont enrichi la connaissance que nous avons de nos ancêtres. Pourtant, l'histoire des premiers hommes nous fait toujours l'effet d'un labyrinthe... En prenant pour guide Pascal Picq, le lecteur parcourra sans se perdre cette longue évolution, qui commence au coeur de l'ère tertiaire, durant le long Miocène (de 23 à 5,5 millions d'années) ; il découvrira nos lointaines origines communes avec les singes, bien plus humaines qu'on ne l'imaginait !
Ce captivant récit se poursuit jusqu'à l'apparition d'Homo erectus, dont l'émergence vers 1,9 million d'années marque un tournant dans l'histoire de la vie : ses innovations techniques et culturelles, comme le feu et la cuisson, interagissent avec son évolution biologique, modifiant son corps, son cerveau et la société. Une étape décisive qui témoigne de la puissance du genre Homo, le premier grand singe qui a dominé l'ancien monde.
Appréhender l'immensité du temps archéologique et tisser une connexion avec nos lointains parents constituent un véritable défi. Pourtant, l'homme n'a de cesse de s'interroger sur lui-même et ses prédécesseurs. Ce livre propose de s'aventurer dans l'univers d'un ancêtre aujourd'hui disparu : l'homme de Néandertal. Glaciers, toundras, forêts chaudes, déserts, montagnes, littoraux... Davantage Eurasien qu'Européen, Néandertal a peuplé un espace immense allant du nord du pays de Galles aux frontières de la Chine et, vers le sud, à la marge du désert d'Arabie. Loin des stéréotypes attachés à la figure de l'homme de cavernes, notre ancêtre est décrit dans ce livre comme un être curieux et inventif, habile et pragmatique. Fin connaisseur de son environnement, il a été capable de survivre et de s'adapter durant près de 350 000 ans, malgré d'importants bouleversements climatiques. En fin de compte, et en dépit de millénaires d'écart, Néandertal n'est pas si éloigné de nous. Grâce aux spectaculaires progrès scientifiques en matière d'analyse et de datation, et aux découvertes archéologiques des 30 dernières années, l'approche de sa pensée et de son mode de vie évolue constamment. Coopération, altruisme, artisanat, sens de l'esthétique, imagination... Et si, finalement, partir à la découverte de Néandertal, c'était partir à la découverte de nous-mêmes ?
Par le terme « Anthropocène », on désigne la nouvelle époque géologique dans laquelle nous sommes récemment entrés et qui se caractérise par la pression sans précédent que les humains font peser sur l'écosystème terrestre. Ses racines profondes ? L'entrelacement étroit, depuis la plus lointaine Préhistoire, de la trajectoire de la nature et de celle des sociétés humaines. Après avoir fait la généalogie du concept et évoqué les polémiques que suscite son adoption, Michel Magny examine les différentes manifestations de la crise écologique dont l'Anthropocène est aujourd'hui le nom : réchauffement climatique, effondrement de la biodiversité, pollution des écosystèmes, anthropisation des espaces terrestres et pression démographique. Et de s'interroger plus largement : l'Anthropocène ne nous donnerait-il pas à penser, avec la crise écologique, celle des sociétés humaines, c'est-à-dire le rôle de notre espèce et les imaginaires qui fondent notre manière de faire société et d'habiter le monde ?
Qui était Néandertal ? Un singe repoussant ou un roux à la peau diaphane ? Un charognard ou un chasseur génial qui maîtrisait le langage et vénérait déjà ses morts ? Et se pourrait-il qu'il soit encore parmi nous ?
La génétique l'avait annoncé, la paléoanthropologie le confirme : Homo neanderthalensis et Homo sapiens ont mélangé leurs cultures, mais aussi leurs gènes sur le même territoire européen, et ce pendant au moins 5 000 ans. Néandertal serait donc le frère d'Homo sapiens, et non son cousin éloigné, comme on l'a longtemps pensé.
Bouleversée par l'apparition de méthodes de recherche inédites, notre histoire ancienne se récrit très vite et nous réserve des surprises de taille. Dans cette passionnante enquête, les auteurs dressent le portrait le plus actuel de notre étrange ancêtre et passent en revue les multiples hypothèses qui pourraient expliquer sa disparition. Car mieux connaître notre frère Néandertal, c'est en savoir beaucoup plus sur nous-mêmes.
Découvertes de grottes, reconstitutions de sites d'art pariétal, voire superproductions cinématographiques ou inscriptions au Patrimoine mondial : la Préhistoire fascine un public de plus en plus large.
Mais, au-delà du spectaculaire, réducteur souvent, sait-on précisément ce qu'est la Préhistoire ? C'est à la fois une discipline et un champ de savoir. Champ de savoir, où commence-t-il ? Avec l'histoire de l'homme ? Mais s'agit-il de l'homme anatomiquement moderne, auquel cas elle débute il y a 100 000 ou 150 000 ans. Ou bien doit-on y inclure les premiers représentants du genre Homo et remonter alors à plus de 2 millions d'années ? Doit-on la faire débuter avec les premiers outils, il y a quelque 2,3 millions d'années, et y inclure alors les Australopithèques, car ces outils pourraient être leur oeuvre ? Et où clore la Préhistoire : selon l'opinion commune, elle s'arrête avec l'invention de l'écriture, mais celle-ci est apparue à des époques différentes selon les lieux, et elle était encore absente dans bien des sociétés il n'y a pas si longtemps. Faut-il prendre en compte des critères économiques, et extraire le Néolithique de la Préhistoire ?
Si les limites du champ sont encore discutées, que dire de la nature de la discipline ? Le lecteur va ici découvrir combien sont indissociables les objets de la discipline et ses modes de pensée : méthodes, outils, concepts, modélisations. S'il va de soi que la plus grande rigueur est de mise au stade de la fouille, de la compilation des données et de leur analyse, leur exploitation fait une large place à l'interprétation. Plus encore qu'en Histoire, les conclusions sont toujours susceptibles d'être reprises, reformulées, remises en cause.
Qui a dit que la Préhistoire n'était pas fascinante ?
Que sait-on de la sexualité de nos ancêtres ? Leurs comportements sexuels étaient-ils les mêmes que ceux d'aujourd'hui ? De quelles manières déterminaient-ils l'organisation des sociétés préhistoriques ? Et surtout, quel rôle a joué la sexualité dans une évolution que l'on s'accorde davantage à expliquer en termes de lutte pour la survie que le désir ?
À partir de découvertes archéologiques, Timothy Taylor reconstitue, des origines jusqu'à nos jours, l'évolution des pratiques sexuelles. Que l'on puisse faire remonter si loin la contraception, l'eugénisme ou la prostitution étonnera sans doute. Plus surprenant peut-être le lien que les hommes de la préhistoire semblaient capables d'établir entre leur sexualité et les notions d'extase, de beauté ou d'immortalité. Ou encore que les politiques et les normes régissant nos propres comportements sexuels, de la répartition des rôles entre les sexes au contrôle des naissances, soient si profondément enracinées dans notre préhistoire. Une façon originale de revisiter quatre millions d'années.
Archéologue spécialiste de la Préhistoire, Timothy Taylor est actuellement professeur à l'université de Vienne.
L'homme s'est représenté lui-même à partir du moment où il est apparu sous sa forme moderne - celle d'Homo sapiens sapiens - même si l'on discute aussi sur la possibilité et l'interprétation d'éventuelles figurations plus anciennes. Et, pour l'essentiel,
l'homme a d'abord représenté la femme. Mais ces images sont longtemps restées minoritaires : ce sont surtout les animaux qui ont été figurés, dans une grande variété de formes et de styles, comme si la représentation humaine devait rester exceptionnelle, ou périphérique.
Puis la révolution néolithique, qui voit l'agriculture et l'élevage remplacer la chasse et la pêche, s'accompagne d'une révolution des images au sein de laquelle la figure humaine se libère en Orient des canons inexpressifs et codés du Paléolithique à travers des figurines d'argile cuite, mais aussi de pierre et de chaux.
Ces premières figurations humaines, étudiées par Jean-Paul Demoule, apparaissent dans un espace cohérent et homogène, celui du Proche-Orient, de la Méditerranée et de l'Europe, qui évoluent de concert tout au long de ces trente millénaires.
C'est l'histoire globale de la figure que raconte cet ouvrage : il retrace la naissance et l'évolution de la figure humaine aux périodes préhistoriques et protohistoriques, jusqu'à l'apparition de l'esthétique propre aux organisations étatiques.
Grâce aux progrès de la science (archéologie, ADN...), les fantasmes ne sont plus de mise pour traiter de la Préhistoire. La vie quotidienne, les croyances, le régime alimentaire, la sexualité, les rites funéraires... de nos ancêtres n'ont pratiquement plus de secrets.Notre regard sur nos lointains ancêtres change. Finie la créature hirsute grognant dans sa peau de bête du fond d'une caverne. Les découvertes en paléontologie, paléoanthropologie et paléogénétique ont mis un terme à cette caricature. Elles révèlent au contraire une humanité plurielle -
Homo sapiens, il y a 300 000 ans, n'est alors pas seul sur Terre -, sensible, inventive, connectée à la nature et tournée vers les premières formes d'art, voire de spiritualité. Mais alors, à quoi pouvaient ressembler nos ancêtres ? Ont-ils toujours marché sur leurs deux jambes ? Étaient-ils cannibales ? Savaient-ils se soigner ? Faisaient-ils la guerre ? Croyaient-ils en des esprits ?
Homo sapiens a-t-il été le premier à parler ? Cro-Magnon était-il blanc ? Neandertal est-il notre ancêtre direct ? Les femmes étaient-elles cantonnées aux tâches domestiques ? Alors que de Lascaux à Chauvet, d'expositions en festivals, la " préhistomania " gagne les Français, ce livre, véritable voyage aux sources de l'humanité, répond à toutes ces questions et bien d'autres encore. Il présente également une solide synthèse des dernières avancées de la science, notamment les extraordinaires recherches sur l'ADN ancien, qui percent les secrets de nos origines. Il nous alerte aussi sur les projets de clonage pour ressusciter les créatures disparues.
La Mésopotamie n'a pas seulement inventé l'écriture. Elle est également le creuset de la plus vieille religion à ce jour connue.
Religion s'entend au sens le plus strict : un Panthéon de divinités dans lequel chacun se voit attribuer un rôle et une fonction propres, dont l'intercession s'obtient par des rites codifiés, dont les volontés se manifestent à travers des signes qu'une classe de prêtres sait interpréter.
Des divinités accessibles, dont le monde est à l'origine du monde des humains, dont les structures hiérarchiques modèlent, sur terre, celles de l'univers politique et social.
Des divinités présentes, actives, mais à aimable distance des hommes, au point que ceux-ci ont le loisir d'élire, selon les circonstances de leur vie, celle ou celui à qui ils réserveront une dévotion particulière.
Une religion qui invente des rites, des récits (celui du Déluge), voire des épopées (celle de la Création ou de la Naissance du travail) dont, par contamination, les religions des pays voisins, aux civilisations moins élaborées, s'inspireront ou qu'elles retravailleront.
Une religion, véritable : certainement le premier système de croyances fortement élaboré, qui fut le creuset de ce qui a moulé notre monde : le monothéisme.
Qui est le premier représentant de la lignée humaine ? Sommes-nous toujours soumis à l'évolution ? Comment expliquer que l'on naisse avec des couleurs de peau différentes, que les hommes soient plus grands que les femmes ou encore que la musique soit universelle ? Comment en est-on arrivé à 7 milliards d'individus et pourrons-nous encore nous nourrir en 2050 ?
En une cinquantaine de questions posées à autant de chercheurs - parmi lesquels Yves Coppens, Maurice Godelier, Hervé Le Bras, Jean Guilaine, Guillaume Lecointre, Marylène Patou-Mathis -, cet ouvrage foisonnant retrace la plus belle histoire qui soit, la nôtre. De l'anthropologie à la biologie, de la linguistique à la neurologie et la paléontologie, ce livre offre un éclairage précieux pour mieux penser notre passé, mais aussi les interrogations d'aujourd'hui autour de la diversité, du genre et de notre avenir sur Terre : des clés pour comprendre d'où nous venons, qui nous sommes et où nous allons.
Cette édition numérique comporte les illustrations en couleur.
Écrivain et journaliste, fou d'histoire depuis toujours, lecteur passionné de tous les grands historiens, François Reynaert souhaitait en découdre avec les clichés nationalistes. La répétition ad nauseam des truismes patriotards relayés par des essayistes réactionnaires commençaient à lui porter sur les nerfs. Aujourd'hui, il passe à la contre-offensive. Non pas avec un essai distancié, ni un bêtisier, mais avec une véritable Histoire de France. - Une Histoire de France complète et très accessible qui suit l'ordonnancement traditionnel (les Gaulois, les Francs, le Moyen Âge...) et répond aux questions simples : Que faut-il retenir de telle période, de tel roi ? Que se passe-t-il en Europe au même moment ? Elle est enrichie de cartes et de repères chronologiques. - Une Histoire de France décapante et pleine de surprises. La mythologie nationale est relue à la lueur du travail des plus grands historiens. Les guerres, les conquêtes, les héros obligés, Vercingétorix, Jeanne d'Arc ou Napoléon... rien ni personne n'est oublié, mais tout est revu et corrigé. - Une Histoire de France pour le XXIème siècle. Généreuse, citoyenne, européenne, donnant sa juste place au rôle des femmes et des minorités ; elle est adaptée à notre temps. Pour tordre le coup à une mythologie parfois encombrante, mais surtout pour aiguiser notre esprit critique.
Non, les femmes préhistoriques ne consacraient pas tout leur temps à balayer la grotte et à garder les enfants en attendant que les hommes reviennent de la chasse ! S'appuyant sur les dernières découvertes en préhistoire et l'analyse des idées recues que véhicule, jusqu'à notre époque, la littérature savante, cet essai pose les bases d'une autre histoire des femmes, débarrassée des préjugés sexistes, plus proche de la réalité.
" Non, les femmes préhistoriques ne consacraient pas tout leur temps à balayer la grotte et à garder les enfants en attendant que les hommes reviennent de la chasse. Les imaginer réduites à un rôle domestique et à un statut de mères relève du préjugé. Elles aussi poursuivaient les grands mammifères, fabriquaient des outils et des parures, construisaient les habitats, exploraient des formes d'expression symbolique.
Aucune donnée archéologique ne prouve que, dans les sociétés les plus anciennes, certaines activités leur étaient interdites, qu'elles étaient considérées comme inférieures et subordonnées aux hommes. Cette vision de la préhistoire procède des a priori des fondateurs de cette discipline qui naît au XIXe siècle. Il est temps de poser un autre regard sur l'histoire de l'évolution et de déconstruire les processus qui ont invisibilisé les femmes à travers les siècles. " M.P.M.
S'appuyant sur les dernières découvertes en préhistoire et l'analyse des idées recues que véhicule, jusqu'à notre époque, la littérature savante, cet essai pose les bases d'une autre histoire des femmes, débarrassée des préjugés sexistes, plus proche de la réalité.
Le Néolithique a été baptisé ainsi en 1865 par le préhistorien John Lubbock, qui divisait l'âge de la pierre en deux : d'une part l'« âge de la pierre ancienne », soit le Paléolithique ; d'autre part l'« âge de la pierre nouvelle », c'est-à-dire le Néolithique. De fait, c'est à cette époque de son histoire, vers 8 500 à 6 000 ans avant notre ère, que l'humanité a connu des bouleversements techniques et sociaux de toute première importance. Invention de l'agriculture et de l'élevage, sédentarisation, mise au point d'outils de pierre polie, poterie, céramique, débuts de l'architecture... On ne compte plus les innovations de ce que certains ont appelé une véritable « révolution ». Le phénomène, pourtant, fut progressif, et plus ou moins lent selon les régions. Anne Lehoërff nous raconte avec passion et érudition la fabuleuse histoire de ces ancêtres qui ont posé les bases des sociétés humaines.