"L'économie ouverte (1948-1990)" est le 4e tome de la "Nouvelle histoire économique de la France contemporaine" et retrace la période située entre les trente glorieuses, la crise, les années qui ont vu l'apogée de l'État Providence, jusqu'à la France post-industrielle.
A partir d'une analyse en profondeur de la production et de la reproduction dans les sociétés agricoles d'autosubsistance, l'ouvrage de Claude Meillassoux apporte à la fois une théorie du mode de production domestique, les éléments d'une critique radicale de l'anthropologie classique et structuraliste et les bases d'une critique constructive de la théorie du salaire de Marx.
Depuis sa première édition, en 1994, "La Mondialisation du capital" s'est imposé comme un livre de référence par l'ampleur de l'information présentée et la qualité de la synthèse réalisée. Cette édition de 1997 permet en outre de prendre la mesure des bouleversements apportés depuis la fin des années 80 par la montée en puissance de la logique financière (fonds de pension, marchés financiers...) qui s'impose de plus en plus aux entreprises industrielles et aux États. Cependant ce pouvoir de la finance ne s'est pas forgé tout seul : sa force, tout comme celle du capital industriel et, a contrario, la faiblesse du mouvement ouvrier sont à la fois cause et conséquence des politiques libérales qui ont déréglementé les échanges internationaux de marchandises, de services et de capitaux, qui ont privatisé les services publics et qui s'attaquent à l'État-providence depuis le début des années quatre-vingt. C'est donc à une analyse complète - et détaillée - des circuits économiques de valorisation du capital que nous invite l'auteur. La thèse est forte, et s'inscrit en faux contre ceux qui soutiennent que la mondialisation n'est qu'un avatar mineur dans l'évolution de l'économie de marché.
L'effondrement financier de la Russie, en août 1998, a déclenché une double réaction en chaîne aux effets dévastateurs. D'abord, et surtout, pour la population russe, confrontée à une crise politique, économique et sociale sans précédent. Mais aussi, d'une autre façon, pour le reste du monde, en particulier pour les pays de l'Union européenne. Pour comprendre cette crise et ses effets possibles à moyen et long terme, il est fondamental d'en connaître les causes. Tel est le premier objet de court essai de l'un des meilleurs spécialistes français de la Russie. Jacques Sapir y montre, de façon particulièrement convaincante, pourquoi le krach, pourtant largement prévisible, a surpris la majorité des responsables et des experts occidentaux : ceux-ci ont préféré fermer les yeux sur le chaos dans lequel le pays était plongé depuis plusieurs années. Et il montre aussi comment ces responsables (FMI, G7...) ont encouragé les gouvernements russes à suivre des politiques qui ne pouvaient mener qu'à des impasses. Tout autant que ses graves conséquences matérielles, le krach a ouvert une profonde crise morale en Russie, qui frappe de discrédit la nouvelle élite russe, coupée de la société et déchirée par de féroces conflits. Mais cette crise touche aussi les opinions occidentales, choquées par les erreurs incroyables des grandes puissances qui prétendent régenter le monde. Pourtant, le pire n'est pas sûr, comme le montre Jacques Sapir en explorant en conclusion les conditions du redressement.
Qu'est qu'un indice des prix à la consommation ? Que mesure-t-il ? Comment l'INSEE élabore-t-il son indice ? Qui l'utilise ? Comment le lire ? Permet-il de mesurer l'évolution du pouvoir d'achat ? Peut-on manipuler l'indice ? Comment est établi l'indice de la CGT ? Pourquoi évolue-t-il plus vite que celui de l'INSEE ? Un indice des prix est-il vraiment nécessaire ?
La crise économique mondiale, la nouvelle division internationale du travail, la stratégie des entreprises multinationales ont considérablement transformé, depuis une quinzaine d'années, la configuration des rapports entre les États du Sud et ceux du Nord, une transformation marquée, notamment par l'émergence des fameux NPI, les nouveaux pays industrialisés. Alain Lipietz s'attache ici à rendre compte de cette émergence, qu'il impute principalement à la mondialisation d'un système complexe de production et de consommation de masse : le fordisme. Utilisant les concepts (régulation, fordisme, valorisation, etc.), qu'il a définis dans ses précédents ouvrages, il critique les théories dominantes du sous-développement formulées depuis une trentaine d'années, incapables, à ses yeux, d'expliquer, par exemple, l'industrialisation de certains États du tiers monde. Incapables, également, de comprendre comment peuvent coexister un taylorisme primitif et un fordisme périphérique, comme d'analyser les mécanismes de ce système mondial qui produit et reproduit de tels paradoxes. Les relations entre les États du Nord et ceux du Sud ne sont pas de simples relations de dépendance et de domination. C'est de cette réalité complexe qu'entend rendre compte dans ce livre Alain Lipietz, en s'appuyant sur l'étude d'exemples précis - Brésil, États européens méditerranéens, etc. - et en démontant les mécanismes profonds des bouleversements survenus récemment dans les relations économiques internationales (crise monétaire, choc pétrolier, délocalisations industrielles partielles, etc.).
Que sait-on - et ne sait-on pas - sur les revenus des Français ?
Comment lire les statistiques et éviter leurs pièges ?
La redistribution, provoquée par les prélèvements obligatoires, modifie-t-elle la répartition des revenus ?
Quels sont les effets de la crise sur le partage et l'évolution des revenus ?
Les prélèvements obligatoires ont-ils atteints une limite insupportable ?
Que sait-on des revenus des pauvres ?
Le revenu minimum d'insertion est-il une réponse significative à l'extension de la pauvreté ?
Comment se sont formés, depuis deux siècles, les traits fondamentaux de l'industrie française ?
Quelles sont les caractéristiques actuelles du tissu industriel ?
Comment l'industrie s'est-elle redéployée depuis 1975 ?
Que peut-on dire, aujourd'hui, de la compétitivité de l'industrie ?
Quelles sont les menaces et les opportunités du grand marché unique européen ?
Quel est l'avenir de l'industrie face à la "tertiarisation" de l'économie ?
Parmi les 5 milliards d'habitants de la planète, quels sont ceux qui souffrent le plus de la faim ? Pourquoi un tel fléau sévit-il toujours à la fin du XXe siècle, y compris dans les pays développés ? Quelles sont les principales causes de la faim dans le monde ? L'insuffisance de la production alimentaire, sa mauvaise répartition mondiale, la croissance démographique, le caractère inégalitaire des relations internationales ? Que peut-on faire pour que les 800 millions d'humains, aujourd'hui sous-alimentés, cessent de souffrir de la faim ?
Ce livre s'efforce de présenter les données empiriques les plus significatives et les principales théories de la croissance des services. Cette croissance suscite de vifs débats : après l'agriculture, l'industrie est-elle condamnée à régresser dans l'emploi et dans la valeur ajoutée ? La consommation des ménages s'oriente-t-elle de plus en plus vers les services au détriment des biens ? Les achats et les investissements des entreprises et des administrations portent-ils de façon croissante sur des réalités dites « immatérielles » ? La croissance du produit national et de la productivité n'est-elle pas conduite à s'essouffler dans une « économie de services » ? Peut-on équilibrer la balance des paiements avec des services ? L'emploi tertiaire n'est-il pas de nature duale, avec, d'un côté, le tertiaire supérieur des experts et professionnels et, de l'autre, les « petits boulots » de la restauration, de la distribution et des services de proximité ? Ce dualisme des emplois ne s'accompagne-t-il pas d'une forte polarisation spatiale des activités, sacrifiant des villes de second rang et des banlieues sur l'autel des nouveaux centres d'affaires des métropoles favorisées ? Des réponses, souvent contradictoires à ces différentes questions, seront fournies, sur la base des principaux travaux existants
L'Europe communautaire est, d'abord, un édifice économique. Dans l'approche classique, « l'Europe sociale » représente l'ensemble des politiques d'accompagnement de cette construction par le marché. Une seconde façon d'aborder l'Europe sociale, consiste à décrire la diversité et les convergences des politiques sociales des États membres.
Combinant ces deux approches, ce livre propose des clés pour comprendre l'Europe sociale, à partir de trois niveaux d'analyse :
- quelles sont les parts de l'homogénéité et de la diversité dans les politiques sociales nationales ? ; plus généralement, dans quelle mesure peut-on invoquer, réellement, un modèle social européen ?
- quelles vont être - et sont déjà - les conséquences - pour les politiques sociales nationales - de la construction communautaire, hier le Marché commun, aujourd'hui le Marché unique ?
- quelles sont les politiques mises en oeuvre (ou à mettre en oeuvre) au niveau communautaire, pour accompagner la mise en place du grand marché et, le cas échéant, pour rapprocher les systèmes sociaux européens ?
Priorité à la lutte contre le chômage : d'un bout à l'autre de l'échiquier politique, tous les partis ont, aujourd'hui, fait leur ce mot d'ordre. Mais, s'agit-il vraiment d'autre chose que d'un simple slogan ? Pour en avoir le coeur net, Gérard Filoche propose dans ce livre une analyse critique des principales propositions pour l'emploi faites par les responsables politiques français. Il dresse ainsi un bilan édifiant des soixante mesures de la loi quinquennale pour l'emploi du gouvernement d'Édouard Balladur : pression accrue sur les emplois existants pour les flexibiliser et en diminuer les coûts, dérèglementation insidieuse du droit du travail... L'étude des programmes d'action de MM. Chirac, Séguin, Barre et Giscard d'Estaing n'est guère plus encourageante : au-delà des grands discours, ils réaffirment leur confiance dans les vertus du libéralisme, dont l'échec est pourtant avéré. Et si la gauche continue à refuser tout volontarisme, et à s'en tenir au traitement social du chômage, le résultat sera à peine meilleur. C'est donc pour une politique radicalement différente que plaide ici Gérard Filoche, de façon claire et argumentée : réduction massive du temps de travail, sans réduction du salaire direct, institution d'un Parlement social pour le contrôle des salaires différés que sont les cotisations sociales, aménagement du droit du travail pour s'adapter à cette nouvelle donne, mesures fiscales pour réduire les inégalités - 10 % de la population possède 54 % du patrimoine - et pour favoriser la relance en redistribuant du pouvoir d'achat.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Depuis 1986, l'Europe est entrée en force dans le débat politique français. Elle est devenue, selon les termes du Xe Plan, « un élément dominant de la stratégie macro-économique » et « une priorité nationale ». À la veille du grand marché de 1993, et au lendemain du traité de Maastricht sur l'union économique et monétaire, ce livre propose un bilan de la construction européenne. À un rythme parfois heurté, l'Europe avance. Est-elle, pour autant, une superpuissance économique ? Que devient le social ? La PAC a-t-elle atteint ses objectifs ? Les choix libéraux ne vont-ils pas creuser les inégalités régionales ? Écartelée entre un approfondissement-fermeture et un élargissement-dilution, l'Europe saura-t-elle surmonter les profondes divergences de conception des pays qui la composent ?
Connaître les travaux des économistes et des sociologues qui, par le passé, ont marqué l'histoire de leur discipline est un exercice imposé pour tous les étudiants ou lycéens en sciences sociales. Mais c'est aussi, pour les non-initiés, un excellent moyen pour comprendre la logique des débats actuels d'experts sur l'emploi, la croissance, les inégalités... Le parti pris de ce livre n'est donc pas celui de l'exhaustivité, mais de la clarté : après le tome 1 de « Déchiffrer les grands auteurs de l'économie et de la sociologie » (des mercantilistes à Schumpeter et Keynes), ce tome 2 présente les auteurs majeurs de l'après-guerre (François Perroux, Milton Friedman, Friedrich Hayek, Pierre Bourdieu, John K. Galbraith, Albert Hirschman, Joan Robinson, Gunnar Myrdal ou Nicholas Kaldor). Avec cette qualité de style qu'on lui connaît pour rendre vivantes et accessibles les analyses de spécialistes, Denis Clerc expose de façon remarquablement limpide l'originalité scientifique de chacun des auteurs sélectionnés, et leurs polémiques - parfois vives - sur des débats toujours d'actualité : l'aggravation des inégalités nuit-elle à la croissance économique, comme le pense N. Kaldor ? Pourquoi J. Robinson, F. Hayek, M. Friedman ou J. Hicks plaident-ils pour, ou contre, l'intervention économique de l'État ? Peut-on relancer la croissance et l'emploi en créant de la monnaie ? Comment le prix Nobel A. Hirschman explique-t-il le rôle des idées et des mouvements sociaux dans l'évolution économique ?... Des débats académiques qui n'ont rien d'académique !
Voici réunis en un seul volume les auteurs essentiels au fondement de la pensée économique et sociologique moderne : d'Adam Smith à John M. Keynes et Milton Friedman, d'Émile Durkheim à Max Weber, en passant par des auteurs moins connus comme François Quesnay ou Joseph A. Schumpeter. L'oeuvre de chaque auteur est ici expliquée, mais aussi resituée dans son contexte historique et par rapport aux débats avec des auteurs antérieurs ou contemporains. C'est donc une pensée en action qui est présentée, permettant notamment de mieux appréhender les débats d'actualité : quelle est la pertinence des analyses de Marx ou de Keynes par rapport à la dynamique du capitalisme contemporain ? Qu'auraient dit les classiques et les keynésiens des choix actuels de politique économique ?... Un choix de textes significatifs d'oeuvres originales des auteurs présentés est proposé à la fin de chaque chapitre et permet de saisir sur le vif les grands moments de l'histoire de la pensée. Bref, un outil indispensable pour les lycéens et les étudiants en sciences sociales, et pour tous ceux qui veulent comprendre la réflexion économique et sociologique d'aujourd'hui. Cette deuxième édition est enrichie d'une présentation des multiples interprétations possibles de l'oeuvre de Keynes.
Pourquoi de nouvelles théories du marché du travail ? Pourquoi la formation des salaires et de l'emploi ne résulte-t-elle pas seulement des lois du marché ? Que nous apprennent la théorie des contrats implicites et celle du salaire d'efficience ? Comment expliquer le dualisme du marché du travail ? Quels sont les enjeux et les implications macroéconomiques des nouvelles théories du marché du travail ? Ces nouvelles théories débouchent-elles sur des recommandations claires en matière de politique économique ?
Le renouvellement des théories du salaire depuis les années 70 : perspective historique et analyse.
Cet ouvrage est une introduction à l'analyse économique. Il est destiné aux étudiants de premier cycle d'université et des grandes écoles, mais aussi aux hommes et aux femmes engagés dans la vie professionnelle qui cherchent à découvrir ce que le mot économie veut dire.
Au fil de cet ouvrage, on passe en revue ce qui a été dit et proposé par les grands économistes qui ont façonné la science économique contemporaine ; on développe la théorie de la consommation et celle de la demande ; on cherche à confronter ces théories à la réalité économique telle qu'elle se présente à nos yeux ; on regarde à partir des chiffres comment se présentent le chômage, l'inflation, la croissance. On examine enfin les grands problèmes économiques du monde contemporain.
L'originalité de ce manuel, au-delà d'une présentation claire et pédagogique des théories et concepts économiques de base, est d'appuyer cette présentation sur des exemples concrets puisés dans l'actualité économique et de proposer au lecteur les principaux instruments qui lui permettent de poser un regard neuf sur l'environnement qui l'entoure.
Cet ouvrage est le résultat du travail mené par l'équipe pédagogique de première année de l'université Paris Nord : Philippe Barbet, Laurent Benzoni, Arezki Dahmani, Olivier Pastré, Haïc Han Tran, Robert Zarader.
Dans cet ouvrage en deux tomes, version entièrement refondue et actualisée d'un précédent livre dans la collection « Repères », deux des meilleurs spécialistes de la question établissent un bilan rigoureux et accessible des études et recherches sur les grandes tendances et les évolutions de la consommation en France. Le tome II est, notamment, consacré aux transports, aux loisirs et à la santé.
Quels sont les principaux outils et les principales méthodes de l'analyse conjoncturelle ? Comment une note de conjoncture de l'INSEE s'élabore-t-elle ? Pourquoi les conjoncturistes se trompent-ils en même temps et souvent ? Pourquoi les conjoncturistes doivent-ils aussi prévoir le présent, voire le passé ? L'analyse de la conjoncture est-elle utile ? Comment peut-on remédier à ses principales faiblesses ?
Nous sommes tous usagers de services ou d'entreprises dépendant de l'État. De mécontentements en litiges, de contestations en conflits, nous pensons souvent être un « pot de terre » face à un « pot de fer ». Et pourtant, de nombreux recours sont à notre disposition de consommateur pour faire valoir nos droits. 40 lettres-types, des conseils, un lexique, une mine d'informations fiables vous permettront de lutter à armes égales avec : les impôts, EDF/GDF, les compagnies des eaux, les hôpitaux, la sécurité sociale, la RATP, la SNCF, les transports routiers, aériens, les services d'urbanisme, les écoles et universités, la Poste, France Télécom, la télévision...
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Depuis près d'un siècle, le théoricien de la micro-économie et le "manageur scientifique" se parlaient peu. Il ne fallait pourtant pas voir là l'expression d'un divorce, mais plutôt celle d'un partage des tâches indiscuté et indiscutable : à l'un, le "marché parfait", à l'autre, l'"organisation parfaite", tous deux étant armés du même modèle théorique, pour garantir la complémentarité de leurs démarches. Mais les grandes mutations structurelles qui affectent l'entreprise contemporaine, rendent ce modèle théorique de plus en plus irréaliste et inefficace. Dans leurs efforts pour surmonter ces difficultés, l'économiste et le manageur parlent des langages de plus en plus étrangers l'un à l'autre. Cette fois, le divorce menace. Fort de sa double expérience (théorie économique et pratique managériale), l'auteur engage une vigoureuse critique de concepts et de méthodes dépassés. Mais loin de se limiter à une telle critique, il consacre l'essentiel de cet ouvrage à recenser et analyser les pistes les plus prometteuses pour reconstruire, de concert, une nouvelle micro-économie et une nouvelle gestion. Il étaye en permanence son argumentation théorique par l'observation des pratiques actuelles dans l'entreprise moderne. "Période passionnante, constate-t-il, où chaque problème pratique débusque un problème théorique" : clarté du style et richesse des exemples permettent d'établir un véritable dialogue entre débat théorique et pratique quotidienne, et de rendre ainsi accessibles des concepts-clés pour l'"économie-gestion" de demain, fondée sur l'apprentissage et l'innovation.