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Terre de Brume
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Que se passerait-il si toutes les créatures qui peuplent depuis la nuit des temps nos plus terrifiantes légendes existaient réellement ?
Qui pourrait nous protéger d'elles si les frontières qui nous séparent de l'Autre Monde, caché derrière le nôtre depuis des milliers d'années, s'effondraient pour la première fois ? Yann Kardec, 28 ans, héritier malgré lui d'un serment familial qui remonte aux Templiers, dernier membre de l'Ordre des Sentinelles, devra se lancer dans une quête périlleuse pour retrouver, avant qu'il ne soit trop tard, le seul artefact permettant de sauver l'humanité : la Clé des Mondes. Après avoir décrypté les secrets du manoir de ses ancêtres, en Bretagne, il affrontera les plus terribles incarnations de nos peurs et devra se mesurer à la plus ancienne ennemie de sa famille, une femme dangereusement belle. Et immortelle... Dans tous les hauts lieux qui ont donné naissance aux plus effrayantes légendes, il cherchera les indices qui le conduiront à l'objet magique que tous convoitent. Mais sa route sera semée d'incroyables révélations sur le passé de sa famille qui changeront son propre destin. Car, dans la lutte éternelle qui oppose la Lumière et les Ténèbres, personne n'est jamais vraiment innocent...
Maintenant les légendes peuvent tuer. Oserez-vous les défier ?
A PROPOS DE L'AUTEUR
Auteur, producteur et réalisateur de documentaires, Gérard Lefondeur a également, durant de nombreuses années, rempli des fonctions importantes dans l'industrie du disque. Passionné depuis toujours par le cinéma et la littérature fantastique, il publie, avec, Légendes, son premier roman.
EXTRAIT
Les arbres frémissaient dans la nuit d'octobre. Le vent arrachait les feuilles mortes ou agonisantes de leurs branches et les faisait voler en virevoltant jusqu'à la route. Elle en était jonchée. La forêt tapissait le bitume d'une fine couche d'or tachetée de vert. Avant la pourriture, les feuilles avaient revêtu leurs plus belles parures ainsi qu'il en est de nous, bien souvent. Il passait si peu de voitures la nuit sur cette petite départementale que le tapis de feuilles pourrait reposer en paix jusqu'au matin et là, les roues les chasseraient dans la boue des ornières, entassées, souillées, mortes pour toujours.
Près d'un virage, les arbres semblèrent s'animer, projetant des ombres mouvantes sur la route. Le vent souffla plus fort, arrachant à nouveau des centaines de feuilles. Les ombres s'étirèrent, puis elles disparurent, chassées par les violents projecteurs de deux phares, et un bruit de moteur perça le silence de la nuit.
Comme un pinceau géant, les phares redessinaient à présent les contours de la route, le dessin des feuilles, leurs couleurs. La voiture roulait vite. Le tapis de feuilles mortes se souleva, s'envola lorsque la voiture le franchit, rejetant prématurément les feuilles sur les bas-côtés, redonnant à la route sa couleur de nuit et de bitume.
Les choses ne restent jamais inchangées, quel que soit le mal qu'on se donne.
Même le vent et les feuilles savaient ça... -
Dixie horror palace ; histoires de morts-vivants
Gérard Dôle
- Terre de Brume
- 26 Février 2015
- 9782843625466
Le mythe du vampire au féminin
Dixie Horror Palace renoue avec la tradition victorienne de la femme vampire et propose une nouvelle détective des Ténèbres, Arabella Kenealy. Cette jeune femme médecin, féministe avouée, est bien décidée à faire ses armes parmi les enquêteurs chevronnés de la police criminelle londonienne. L'excentrique Lord Syfret l'a chaudement recommandée à Sir John Fox, chef de Scotland Yard, qui après hésitation décide de lui accorder sa confiance. Dans la première aventure, « Dixie Horror Palace », Miss Arabella se lance sur la piste des Rôdeuses du crépuscule auxquelles l'on prête les pires intentions. L'impitoyable traque conduit la nouvelle détective des ruelles sordides de l'East End aux rives du Loch Ness où le surnaturel l'attend de pied ferme. Sous un ciel de plomb, la lande infinie devient le fantastique théâtre d'un affrontement sans précédent. Arabella Kenealy devra élucider le mystère de la maison hantée qui sanglote, et celui de la créature ailée égorgeant des promeneuses solitaires. Elle revient ensuite dans une seconde enquête tout aussi extraordinaire où « La Vampire de cire » menace Londres. Le lecteur trouvera en complément « L'Enfant hanté » (« The Haunted Child », 1896), une aventure de Lord Syfret par Arabella Kenealy (1859-1938), inédite en français, ainsi qu'un historique des femmes vampires par François Ducos.
Gérard Dôle nous présente un roman qui reprend la tradition du vampire sous forme d'enquêtes.
EXTRAIT
Le crépuscule s'avançait, inquiétant, indistinct. Des massifs violâtres fermaient l'horizon, et, à cette heure tardive, derrière leurs silhouettes fuligineuses, un soleil couchant à demi éteint n'éclairait plus que les hauteurs confuses de Hampstead. L'austère coupole de Saint-Paul gonflait son dôme sombre. Un remorqueur siffla tristement sur la Tamise.
C'était vraiment un personnage excentrique que Lord Syfret, l'un des plus dignes mais aussi l'un des plus singuliers membres de la gentry britannique. Son extravagance ne se révélait toutefois pas immédiatement, tant elle était parée d'un épais vernis mondain.
Au physique, il avait le teint pâle, les cheveux gris, les yeux bleu-vert, les sourcils très accusés, le nez romain. Sa moustache et sa barbiche, de la même teinte que sa chevelure, cachaient une bouche dont les lèvres minces couvraient des dents aiguës. Sa mise était élégante : il portait invariablement un habit noir de la plus belle étoffe, un pantalon étroit de même nuance, et un gilet mauve à fleurs d'or brochant sur le tout.
Lord Syfret vivait de façon solitaire dans une grande demeure du Victoria Embankment, sise en amont de Hungerford Bridge, à trois pas de l'Aiguille de Cléopâtre. À quoi s'y occupait-il ? Seule Mrs Hogskin, sa gouvernante, eût su le dire, mais elle gardait les lèvres scellées quand on la questionnait sur son maître.
A PROPOS DE L'AUTEUR
Gérard Dôle est à la fois journaliste, historien, musicien, chanteur, auteur-compositeur et, bien entendu, écrivain. En 1967, il s'essaie à la chanson à texte dans des cabarets de la Rive gauche tels que L'École Buissonnière de René-Louis Laforgue, L'Écluse ou L'Échelle de Jacob. Il passe même à Bobino en 1968, en première partie du récital de Catherine Sauvage et de Guy Béart. Retenons une série de disques qui font de lui un spécialiste de la musique acadienne de Louisiane et un grand amoureux des orgues de Barbarie, mêlant parfois musique et littérature populaire comme dans La Chanson de Nestor Burma (1982) en collaboration avec Tardi et Léo Malet, et La Complainte de Harry Dickson (1984). Gérard Dôle est aussi l'auteur d'une étude savante sur L'Histoire musicale des Acadiens (L'Harmattan, Paris, 1995), et de nombreuses nouvelles fantastiques publiées tant en France qu'aux États-Unis.
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Dévorez le premier roman de Stocker, auteur mythique du sanglant Dracula
Arthur Severn, jeune Anglais qui vient d'hériter de la fortune de sa tante, découvre le Connemara. Il s'y éprend de Norah Joyce, dont le père est honteusement spolié par Murtagh Murdock, l'odieux Gombeen Man, usurier rural détesté par toute la communauté paysanne. Il aide son ami Dick Sutherland, géologue, à sonder la « tourbière mouvante » qui, à en croire divers récits, serait à la fois le repaire ultime du Roi des Serpents et le lieu où est enfoui le célèbre trésor perdu par les Français en 1798. C'est l'ouest de l'Irlande, balayé par les pluies et les tempêtes, qui sert de cadre naturel et grandiose à cette histoire d'amour, de cupidité et de dépossession : la « tourbière mouvante » est le lieu inattendu et dangereux d'une exploration à la fois historique, scientifique et fantastique. L'évocation d'une nature à la fois sublime et tourmentée est le prélude et l'accompagnement de l'aventure intérieure qui verra Arthur renaître à une nouvelle vie... Le Défilé du Serpent était resté inédit en français jusqu'à ce jour...
Shleenanaher- « le Défilé du Serpent » - exerce une étrange fascination sur tous ceux qui l'approchent, qu'il s'agisse des autochtones ou d'Arthur Severn, « l'étranger ».
EXTRAIT
Entre deux montagnes de gris et de vert, car le rocher affleurait entre les touffes de verdure émeraude, la vallée, presque aussi étroite qu'une gorge, s'en allait plein ouest vers la mer. Il y avait juste assez de place pour la chaussée, à demi entaillée dans la roche, à côté de l'étroite bande que formait le lac sombre d'une profondeur apparemment insondable loin en contrebas, entre des parois verticales de roche menaçante. La vallée s'ouvrit et la pente se fit raide, le lac devenant un torrent bordé d'écume qui s'élargissait en mares et en lacs miniatures en atteignant le niveau le plus bas. La montagne s'élevait doucement par paliers semblables à des terrasses où la civilisation se laissait entrevoir furtivement, émergeant de la désolation presque primordiale qui nous enserrait : bouquets d'arbres, chaumières, contours irréguliers des champs clos de murs de pierre, avec des tas de tourbe noirs pour les feux de l'hiver, empilés çà et là. Loin au-delà, il y avait la mer, le grand Atlantique, avec un littoral follement irrégulier parsemé d'une myriade de petits groupes d'îlots rocheux ; une mer d'un bleu profond, avec un trait de faible lumière blanche au lointain horizon et, quand le bord de l'eau était visible dans les trouées de la côte rocheuse, ici et là frangée d'une ligne d'écume à l'endroit où les vagues se brisaient sur les rochers ou bien dévalaient en énormes rouleaux sur l'étendue unie des sables.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- « De page en page, la nature prend une place de plus en plus importante, et l'étrange magie qu'elle dégage se pare de reflets surnaturels. Toute cette partie est portée par une poésie farouche et par un sens du mystère qui font vite oublier les conventions de l'histoire d'amour et le conformisme de la fin, qui voit la sauvage Irlandaise devenir une parfaite petite Anglaise... Stoker n'est sans doute qu'un petit maître, mais il mérite largement qu'on le redécouvre, et cela bien au-delà du personnage légendaire qui l'a rendu célèbre. » - Télérama
A PROPOS DE L'AUTEUR
Bram Stoker est né à Dublin en 1847. Après une jeunesse précaire et difficile, il se lança dans le journalisme ses études terminées. En 1871 lui vint l'idée de ce qui allait devenir un des plus célèbres romans de littérature fantastique, Dracula (1897). Il rédigea de nombreuses autres oeuvres, parmi lesquelles Le Joyau des Sept Étoiles, disponible pour la première fois en version intégrale dans la collection Terres Fantastiques, et Le Repaire du Ver blanc. Il mourut à Londres en 1912. -
Pour la première fois, le texte original de ce roman fantastique de Stoker est publié dans son intégralité !
Assailli dans une pièce entièrement close par quelque chose ou quelqu'un, un éminent égyptologue est plongé dans un étrange état cataleptique. Puis, peu après, au même endroit, certains objets précieux disparaissent pendant que d'autres reviennent dans de troublantes et inexplicables conditions. Et, tandis que le mystère grandit, d'autres malédictions resurgissent, dont une sous la forme d'une main momifiée. Une main pourvue de sept doigts. Une main où scintillent d'extraordinaires joyaux, semblables à des étoiles... Le Joyau des Sept Étoiles (1903) est présenté ici pour la première fois dans sa version intégrale. En effet, la seule traduction disponible en langue française était amputée d'environ un tiers du texte original, supprimant ainsi l'efficacité des descriptions que Stoker s'était appliqué à donner de cette descente dans les abîmes de l'effroi. Une deuxième fin est également proposée pour la première fois au lecteur français.
Il ne s'agit pas ici de vampirisme, mais l'horreur atteint, dans ce superbe roman, des sommets - ou plutôt des gouffres - d'angoisse inattendus.
EXTRAIT
Tout cela paraissait si réel que j'avais peine à imaginer que cela se soit produit antérieurement et cependant, chaque épisode survenait, non pas comme une étape nouvelle dans l'enchaînement logique des faits, mais comme une chose à laquelle on s'attend. C'est de cette façon que la mémoire joue ses tours pour le bien ou pour le mal, pour le plaisir ou pour la douleur, pour le bonheur ou pour le malheur. C'est ainsi que la vie est un mélange de douceur et d'amertume et que ce qui a été devient éternel.
De nouveau, le léger esquif, cessant de fendre les eaux tranquilles comme lorsque les avirons brillaient et ruisselaient d'eau, quitta le violent soleil de juillet pour glisser dans l'ombre fraîche des grandes branches de saules qui retombaient - j'étais debout dans le bateau qui oscillait, elle était assise immobile et, de ses doigts agiles, elle écartait les branches égarées, se protégeait des libertés que prenaient les rameaux sur notre passage. De nouveau, l'eau paraissait être d'un brun doré sous le dôme de verdure translucide, et la rive était recouverte d'une herbe couleur d'émeraude. De nouveau, nous étions là dans l'ombre fraîche, avec les mille bruits de la nature se produisant à l'intérieur et à l'extérieur de notre retraite, se fondant dans ce murmure somnolent qui fait oublier les ennuis bouleversants et les joies non moins bouleversantes du monde immense. De nouveau, dans cette solitude bénie, la jeune fille oubliant les conventions de son éducation première rigoriste, me parla avec naturel et sur un ton rêveur de la solitude qui assombrissait sa nouvelle existence. Elle me fit ressentir, avec une grande tristesse, comment dans cette vaste maison chaque personne se trouvait isolée du fait de la magnificence de son père et de la sienne, car, en ces lieux, disait-elle, la confiance n'avait pas d'autel, la sympathie pas de sanctuaire. Le visage de son père paraissait aussi lointain que semblait à présent lointaine la vie du vieux pays.
A PROPOS DE L'AUTEUR
Après une jeunesse précaire et difficile, Bram Stoker se lança dans le journalisme ses études terminées. C'est en 1871 que lui vint l'idée de ce qui allait devenir un des plus célèbres romans de littérature fantastique, Dracula (1897). Mais la carrière littéraire de Bram Stoker ne s'arrêta pas là, et il rédigea de nombreuses autres oeuvres, malheureusement occultées par le succès de Dracula, parmi lesquelles Le Joyau des Sept Étoiles, disponible pour la première fois en version intégrale dans la collection Terres Fantastiques, et Le Repaire du Ver blanc. Bram Stoker mourut à Londres. -
Découvrez le dernier roman écrit par Bram Stoker
Qui est Lady Arabella, et quel ignoble secret la lie-t-elle pour l'éternité au Ver blanc qui hante le coin tranquille de l'Angleterre où vient de débarquer Adam Salton ? Par quelle ruse le jeune homme pourrait-il sauver la jolie Mimi Watford des griffes du monstre tapi dans les entrailles de la terre ? Jusqu'à quelle fantastique découverte les mènera leur hallucinante enquête à travers l'histoire, la géologie et la biologie ? De même que pour Le Joyaux aux Sept Étoiles, également paru dans la collection Terres Fantastiques, la traduction de ce classique a été révisée et complétée, car un quart de l'ouvrage restait inédit en France à ce jour.
Un an avant sa mort, l'auteur de Dracula publiait Le Repaire du Ver blanc, un petit bijou de macabre et d'horreur
EXTRAIT
Lorsque Adam Salton arriva au Great Eastern Hotel, il y trouva une lettre écrite de la main de son grand-oncle, Richard Salton, qu'il connaissait fort bien grâce à la correspondance fournie et chaleureuse que celui-ci lui avait déjà envoyée en Australie- Occidentale. La première de ces lettres datait de moins d'un an, et le vieux gentleman lui révélait leur parenté et lui expliquait qu'il n'avait pu lui écrire plus tôt car, ne connaissant même pas son existence, il avait mis du temps à trouver son adresse. La dernière, partie après lui, venait tout juste d'arriver et contenait une cordiale invitation à le rejoindre à Lesser Hill, et à y séjourner aussi longtemps qu'il lui serait possible. « En vérité, poursuivait son grand-oncle, j'espère que vous voudrez bien en faire votre demeure permanente. Voyez-vous, mon cher enfant, vous et moi sommes les derniers survivants de notre lignée, et ce n'est que justice que vous me succédiez lorsque le moment arrivera. En cette année de grâce 1860, je vais avoir quatre-vingts ans et, bien que nous appartenions à une famille qui vit longtemps, le temps d'une vie ne peut se poursuivre au-delà des limites raisonnables. Je suis disposé à vous aimer, et à rendre votre séjour avec moi aussi heureux que vous le désirerez. Aussi, venez dès que vous aurez reçu cette lettre, et trouvez la bienvenue que j'attends de vous souhaiter. J'envoie, au cas où cela rendrait les choses plus aisées pour vous, une traite de 500 livres. Venez bientôt, pour que nous puissions tous deux passer quelques jours heureux ensemble. Cela est pour moi de la plus haute importance car il ne me reste plus guère d'années à vivre ; mais en ce qui vous concerne, j'ai bon espoir qu'une longue et heureuse vie vous attend. Si vous êtes en mesure de me donner le plaisir de vous voir, envoyez-moi le plus tôt possible une lettre qui me dise quand vous attendre. Puis, lorsque vous arriverez à Plymouth, ou à Southampton, ou bien encore à quelque autre port où vous accosterez, attendez à bord et je vous rejoindrai à la première heure. »
A PROPOS DE L'AUTEUR
Bram Stoker est né à Dublin en 1847. Après une jeunesse précaire et difficile, il se lança dans le journalisme ses études terminées. En 1871 lui vint l'idée de ce qui allait devenir un des plus célèbres romans de littérature fantastique, Dracula (1897). Il rédigea de nombreuses autres oeuvres, parmi lesquelles Le Joyau des Sept Étoiles, disponible pour la première fois en version intégrale dans la collection Terres Fantastiques, et Le Repaire du Ver blanc. Il mourut à Londres en 1912. -
Et si finalement vous aviez épousé une sorcière ... ?
T. Wallace Wooly Jr, hypocrite et prétentieux homme d'affaires aux revenus confortables, est une figure respectable de Warburton, petite ville de l'État de New York. Veuf et père d'une fille unique, il a un faible pour sa blonde secrétaire. Ces sentiments, heureusement réciproques, sont sur le point d'être avoués lorsque M. Wooly, que les incendies fascinent, sauve d'un hôtel en flammes une étrange jeune femme nue. En quelques jours, Jennifer Broome va bouleverser sa vie pour le pire. Partagé d'emblée entre le dégoût et l'attirance, M. Wooly épouse Jennifer, au grand désespoir de sa secrétaire - et de tous ses proches. Il découvre bientôt ce dont sa femme est capable : commerce étrange avec les animaux, don de double vue, ensorcellements divers, incendies... C'est vers le désordre, l'anarchie... bref, l'enfer que la féline Jennifer cherche à l'attirer !
À l'origine du film de René Clair et de la célèbre série Ma sorcière bien-aimée, voici pour la première fois en version complète et non expurgée Ma femme est une sorcière, dans toute sa perverse et diabolique splendeur...
A PROPOS DE L'AUTEUR
Thorne Smith entra dans les forces de la Marine pendant la Première Guerre mondiale. C'est à cette époque qu'il débuta sa carrière littéraire comme écrivain pour une gazette de soldats. Le succès est rapidement au rendez-vous, avec son personnage maladroit répondant au nom de Biltmore Oswald. Son premier roman, Topper, confirme son talent, et est adapté au cinéma. Thorne Smith se caractérise par sa plume satirique mais toutefois fantasque, acérée, dépeignant une critique de la société.
EXTRAIT
De derrière la porte de chêne verni des toilettes pour dames des bureaux de la société T. Wallace Wooly, coulait un son ténu et mélodieux qui flottait, solitaire, dans les pièces vides et ensoleillées. On eût dit un murmure sans paroles, une brise d'automne amassant les feuilles mortes, ou bien une fuite intermittente dans une conduite de vapeur. Si vous vous étiez arrêté un instant pour écouter ce son, et mieux valait que vous ne le fissiez pas, vous n'auriez sans doute identifié ni sa source ni sa signification; si vous aviez fait une pause plus longue, cependant, vous l'auriez infailliblement identifié comme la vocalisation du chagrin féminin... Nous ne savons pas, nous ne pouvons pas savoir-et c'est sans doute préférable-combien de grandes blondes sont, au moment même où nous parlons, en train de dissoudre leur beauté hautement soluble dans les larmes, de New York à Detroit, de Detroit à Albuquerque, et au-delà, recueillant le produit de ce chagrin dans un petit mouchoir, une épaule contre le mur des toilettes pour dames, et tout cela au nom de l'amour ou de son absence. Le cas de Mlle Betty Jackson est en lui-même assez triste pour nous occuper.
Au dehors, la lumière du soleil et la verdure emplissaient les rues pimpantes de Warburton; un samedi après-midi typique, plein d'une plaisante promesse, inévitablement suivi d'un dimanche, sursis supplémentaire pour toutes les petites gens qui se hâtaient de rentrer chez eux ou d'aller jouer au golf, ou de toute autre chose; des lendemains d'ivresse planaient dans le brumeux lointain, et même la clameur des klaxons des automobiles parvenaient dans les bureaux par les fenêtres ouvertes avec comme une expression de quête et de désir. Mais Mlle Jackson continuait de pleurer. Toute la matinée, depuis que M. Wooly l'avait rabrouée, elle s'était promis ce moment, ce rendez-vous avec son chagrin. Elle l'avait tenu. Elle pleurait sans un mot, le dos au mur... -
Embarquez pour ce recueil de nouvelles d'Hodgson sur le thème de la mer
Voici un livre des plus étranges. Il est d'un auteur anglais, William Hope Hodgson, qui mourut trop jeune - tué sur le front en avril 1918 -, pour avoir pu donner toute sa mesure. Mais si son oeuvre est courte, elle témoigne d'une rare originalité. Dès que l'on parle de littérature de la mer, les premiers noms qui viennent à l'esprit sont ceux de Joseph Conrad et d'Herman Melville. Pour eux, la mer n'est pas le décor d'une aventure plus ou moins tumultueuse, mais celui d'une tragédie. La mer est un destin. Mais ce sont les hommes qui jouent les rôles principaux et sont vaincus par leur propre fatalité. Pour W. H. Hodgson, c'est la mer elle-même qui est fatale. Elle est une force monstrueuse qui s'empare des corps et des âmes et les métamorphose à son gré. Elle dispose de tout un arsenal fantastique de faux-semblants, et recèle une faune et une flore qui ne pardonnent jamais aux navires perdus. Si l'on y échappe, c'est toujours à l'extrême limite et dans des conditions terribles.
Dans ce texte règnent la terreur et le délire. Et c'est avec un art admirable des détails insignifiants, une manière imperceptible de graduer l'effroi, que William H. Hodgson fait venir l'épouvante.
EXTRAIT
Comment t'avais fait pour m'en attraper un, Grandpa' ? demanda Nebby.
Il avait posé cette question à tout moment au cours de la semaine, chaque fois que son massif grand-père, aux yeux d'un bleu de Guernesey, fredonnait la Ballade des Chevaux marins qu'il ne poursuivait jamais bien loin.
- Comme ça qu'il était un peu fatigué, p'tit Nebby, et je l'ai fameusement attrapé avec un coup d'hache, avant qu'il puisse déguerpir, expliqua son grand-père, tout plein de gravité et de satisfaction. Nebby descendit de son drôle de cheval de bois, tout simplement en le tirant par l'avant d'entre ses jambes. Il examina sa tête qui, bizarrement, ressemblait plus ou moins à celle d'une licorne, puis mit son doigt dans une sorte de meurtrissure dont on voyait la trace dans la peinture noire du nez.
- C'est là que tu l'as tapé, Grandpa' ? demanda-t-il sérieusement.
- Dame, dit son grand-père Zacchy, s'emparant du drôle de cheval de bois pour examiner la peinture éraflée. Dame, c'est que je lui ai donné un furieux coup.
C'est-y qu'il est mort, Grandpa' ? demanda l'enfant.
- Eh bien, dit le solide vieillard, tâtant le cheval de bois de partout avec ses gros doigts, c'est à peu près comme ci et comme ça.
Il ouvrit la mâchoire à charnière adroitement faite et considéra les dents en os dont il l'avait garnie, puis glissa un oeil avec le plus grand sérieux dans la gorge peinte en rouge.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- « Le mystère habite littéralement ce singulier recueil de nouvelles, toutes consacrées à la mer. Il est dans chaque ligne, dans chaque détail, d'abord insignifiant, tout juste perceptible, une musique, une odeur, mais irréductible. Il résiste jusqu'au bout, quand s'apaise la tension, insaisissable mais terriblement présent. » - Télérama
A PROPOS DE L'AUTEUR
William Hope Hodgson (1877 - 1918) est né dans le Comté d'essex. Fils de pasteur, il quitte très jeune sa famille et naviguera pendant huit ans. Cette expérience très dure marquera sa vie personnelle mais également son travail d'écrivain. Lorsqu'éclate la Première Guerre mondiale, il vit en France. Il retourne alors en Angleterre pour s'engager dans l'armée et est tué au front. C'est en dix années d'écriture qu'il écrivit l'ensemble de ses ouvrages parmi lesquels on compte quelques-uns des textes les plus importants de la littérature fantastique : La Chose dans les algues, Les Canots du Glen Carrig ou encore La Maison au bord du Monde. -
La baronne des monts-noirs Tome 2 ; le mystère du chêne brule
Céline Guillaume
- Terre de Brume
- 26 Février 2015
- 9782843625480
Découvrez le second titre de la saga La Baronne des Monts-Noirs
1160. À l'heure où Flore dirige le couvent de Sainte-Radegonde, sa fille, Mélissandre, disparaît mystérieusement dans les bois des Monts-Noirs. Parallèlement, Girard de Bellegarde, évêque d'Autun, fomente quelques intrigues diaboliques dans les recoins les plus secrets du palais épiscopal. D'atroces crimes sanglants ont de nouveau lieu, réveillant ainsi le passé. Le mal aux multiples visages rôde, sournois et malsain, autour de tous. Qui s'y opposera ? Flore grâce à sa quête qui la rattache à une tradition millénaire ? Sa fille qui chemine inexorablement sur ses traces ? Albéric, l'amant fidèle ? Peu à peu, depuis la Terre-Sainte jusqu'au Morvan se rejoignent celles et ceux qui devront mener l'affrontement final. Mais qui peut prédire l'issue de ce combat tumultueux entre les abîmes et la lumière ? Après La Baronne des Monts-Noirs, le second tome de cette saga, située à mi-chemin entre roman historique et épopée imaginaire, enchantera les lecteurs de Céline Guillaume. Céline Guillaume semble avoir vécu parmi eux, tant ses héros sont forts, vibrants et pénétrants.
En rêveuse méthodique, l'auteur extrait un texte flamboyant du terreau de ses songes et transforme ses personnages en êtres de légende.
EXTRAIT
En l'an de grâce 1160 dans les Monts-Noirs.
- Reynaud, attends, haletait Mélissandre en s'adossant contre le tronc d'un arbre. Je n'arrive plus à te suivre... Reynaud? Reynaud, tu m'entends ? Réponds-moi...
Reprenant un souffle qui lui faisait défaut, pliée en deux, les mains appuyées sur les cuisses, elle avait l'impression d'être abandonnée dans l'immensité du bois touffu des Monts-Noirs. Avril pétillait de bourgeons et de verdeur retrouvée. La terre vibrait de mousse, des buissons de baies chargés de feuillage neuf s'entremêlaient aux branches basses des fougères.
- Tu n'avais qu'à manger le bon pain frais de soeur Marguerite et boire ton lait de poule ce matin, tu aurais eu des forces pour enfin m'attraper ! s'écria la voix lointaine d'un jeune garçon. J'en connais une, la Jeannette, qui trop pressée de me voler un baiser, m'aurait déjà jeté dans la mousse...
Elle soupira. D'accord elle possédait un appétit d'oiseau, mais, le moment était mal choisi pour lui rappeler ce souci de constitution. Si bien manger était gage d'une santé de fer, pour elle cela n'avait aucune importance. permettra assurément de publier un second ouvrage bien meilleur que celui-ci.
A PROPOS DE L'AUTEUR
Céline Guillaume, auteur de nombreux ouvrages plusieurs fois primés dans lesquels son écriture limpide et à « fleur de mots » plonge le lecteur dans un univers personnel d'une grande profondeur, nous livre ici un roman puissant et envoûtant, un roman au style flamboyant, un roman médiéval et fantastique. Elle devient ainsi une actrice incontournable dans les mondes de l'imaginaire. Avec La Baronne des Monts-Noirs, la magicienne féerique poursuit son ascension... -
Une rencontre entre deux civilisations qui va chambouler votre regard sur l'Humanité
Dans les années 20, en Australie, un jeune homme, Alan Dundas, creuse une citerne dans son jardin quand sa pioche heurte une matière très dure... Il met à jour, alors, le sommet d'une sphère faite d'un or plus résistant que tous les matériaux connus. Au prix de nombreuses ruses, qui transforment sa descente en une sorte de parcours initiatique, Alan parvient au coeur de la sphère. Là, il découvre de véritables trésors culturels et scientifiques témoins d'une très ancienne civilisation dont le génie ravale les intelligences modernes au rang de leurs ancêtres australopithèques.
Alan consacrera désormais à la sphère tout son temps, négligeant, non seulement les travaux de sa ferme, mais sa jeune fiancée. Car le véritable joyau du trésor souterrain, c'est une jeune fille d'une beauté incomparable qui vit là, en état d'hibernation, depuis vingt-sept millions d'années. Elle est blonde, ses yeux sont d'un gris inoubliable, son corps dégage une santé radieuse, et Alan en est tombé amoureux. Avec l'aide du bon docteur Barry, Alan la ramène à la vie.
Hiéranie- tel est son nom - leur livre alors les grands faits et principes de sa propre civilisation et leur révèle que, quelque part dans l'Himalaya, dort, dans une sphère identique, Andax, pur produit masculin de la race qui a construit les sphères.
Et il s'agit bien de race, et même de race blanche, puisque toutes les races de couleur ont été éliminées au nom d'une certaine "qualité de la vie".
Dès lors, Hiéranie formera le projet de libérer Andax, pour mener à bien avec lui la purification de notre propre civilisation.
Mais le docteur Barry veille...
Par cet immense roman prophétique, Erle Cox fait basculer une version moderne de La Belle au bois dormant dans les génocides du XXe siècle, amenant ses lecteurs à la conscience d'un problème auquel le national-socialisme a fait perdre depuis, son caractère d'utopie et de fiction.
Une oeuvre qui appelle à la réflexion de la légitimité de sacrifices humains au nom de l'évolution de l'Homme.
EXTRAIT
- Quel climat infernal ! commenta-t-il.
Puis, remarquant le thermomètre qui pendait au mur près de la porte, Bryce répéta sa remarque avec plus d'énergie :
- Quarante-cinq à l'ombre, et ça se sent, aussi.
Enfin, élevant la voix :
- Dundas, Alan Dundas ! Où diable es-tu ? Réveille-toi, mon vieux ! Oh, diable ! Où s'est-il fourré ?
Ce langage pourrait sembler incongru, mais après un trajet de trente kilomètres et par une telle chaleur, il n'était pas sans à-propos.
Bryce se dirigea vers le bout de la véranda et épia au travers de la vigne grimpante qui l'ombrageait. À quelque deux cents mètres de là, dans un léger creux, il remarqua un gros tas de terre argileuse rouge qui ajoutait une nouvelle note de couleur au décor jaunâtre. Alors même qu'il observait, il saisit un bref éclair d'acier par-dessus l'argile, et au même instant eut la vision fugitive du fond d'un Panama.
- Grand Dieu ! murmura-t-il. Il est fou... fou à lier !
À PROPOS DE L'AUTEUR
Erle Cox, journaliste et écrivain australien né en 1873, est l'auteur de plusieurs textes de littérature de l'imaginaire (dont Fool's Harvest et The Missing Angel , non traduits en français). La Sphère d'Or (dont le titre original est Out of the silence), son roman le plus connu aurait, semble-t-il, inspiré René Ballard pour La Nuit des Temps. Erle Cox est décédé en 1950. -
Une seule mission : survivre après la terrible invasion d'un virus exterminateur.
Depuis que sa famille et ses amis ont été décimés par un virus mortel, la jeune Casca mène une existence solitaire dans la station souterraine qui l'a vue naître. Son quotidien est rythmé par les réparations des machines qui la maintiennent en vie. Mais une fillette ne peut entretenir seule un immense abri prévu pour accueillir des centaines d'habitants. Les unes après les autres, les machines finissent par tomber en panne. Le jour où le système de survie lâche à son tour, Casca n'a plus le choix : elle doit abandonner la station... Le problème, c'est qu'en surface le monde n'est plus qu'un désert aride depuis que les pluies de bombes nucléaires ont rasé les villes et irradié les sols. Du moins, c'est ce qu'on a toujours raconté à Casca qui va découvrir, à son grand étonnement, que l'Homme est capable de s'adapter, d'évoluer... mais surtout de régresser.
Découvrez vite ce roman de science-fiction visionnaire et troublant !
EXTRAIT
Vous dire mon nom me paraît bien futile, car, depuis le temps que j'erre dans les landes désolées et ravagées de ce que les autochtones appellent l'Après-Monde, on m'a désignée de bien des façons différentes. La Marcheuse, l'Étrangère, l'Ombre Furtive et l'Errante sont quelques-uns des sobriquets dont on m'a affublée au fil des ans et des villes. Néanmoins, puisque la politesse est l'une des rares choses que ma mère ait pu me transmettre avant de disparaître, il convient de vous apprendre mon nom. À ma naissance, mes parents m'avaient baptisée Casca. Je n'avais pas douze ans quand ils sont morts, tout comme le reste de ma famille, mes amis et la totalité des gens de mon entourage.
À cette époque, d'aussi loin que je me souvienne, j'avais toujours vécu dans ce labyrinthe de couloirs et de pièces étroites, ce dédale souterrain censé me protéger de je ne savais quel danger invisible et j'avais tellement arpenté ses corridors bétonnés, remplis de tubulures métalliques, éclairés par une multitude de guirlandes clignotantes, que j'avais l'impression que cet enchevêtrement de niveaux superposés était devenu une extension de moi-même. Je pouvais l'entendre respirer à travers les tuyaux du système d'aération, je savais quand il grondait de colère, et je comprenais même ses envies de plus en plus pressantes de se reposer.
Cette maison souterraine, enfouie des dizaines de mètres sous la surface du monde foulé autrefois par les hommes, s'appelait l'abri 101-42-1, et c'était le seul endroit que je connaissais. C'était mon chez moi. Petite, j'aurais tout donné pour m'en extraire afin de partir à l'aventure. Je me sentais l'âme d'une exploratrice.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
Un chef d'oeuvre dont on attend la suite avec impatience. - Culture remains
Un style d'écriture autant percutant que fluide et très agréable à lire. Une histoire qui pourrait être vraie. - Chroniques étoilées
À PROPOS DE L'AUTEUR
Geoffrey Claustriaux est un jeune auteur belge, admirateur fervent des romans de Howard Phillips Lovecraft et Stephen King. Il rédige également des critiques de cinéma, plus particulièrement sur les films d'horreur, de science-fiction et fantastiques. -
Promenades au pays des hobbits ; 7 itinéraires dans la comté de J. R. R. Tolkien
Jean-rodolphe Turlin
- Terre de Brume
- 26 Février 2015
- 9782843625459
Quel lecteur du Seigneur des Anneaux n'a pas déjà songé à marcher dans les pas de Bilbon, de Frodon ou de Tom Bombadil sur les chemins de l'aimable pays des Hobbits ?
Souvent traversée et quittée en hâte par des personnages préoccupés par leurs propres quêtes, la Comté de J.R.R. Tolkien (1892-1973) méritait qu'on s'y attarde un peu. Quel lecteur ne s'est pas étonné de l'apparence de réalité qu'offre ce monde rural imaginaire pourtant si familier et si parfaitement cohérent ? En passant par les agréables sentiers de la géographie, de la toponymie, de l'onomastique, à la rencontre de mots exprimés dans des langues historiques ou imaginaires, les Promenades au Pays des Hobbits offrent au lecteur sept itinéraires à travers la Comté, dans ses villages, ses collines, ses forêts, le long de ses rivières et de ses étangs cernés de joncheraies. Autant de motifs qui se côtoient et se répondent d'un texte à l'autre, de romans en poèmes, en formant les somptueux tableaux campagnards d'un univers secondaire qui évoque fortement une Angleterre rurale chère aux souvenirs de J.R.R. Tolkien, dont on célèbre cette année les 120 ans de sa naissance
Une escapade racontée par Rodolphe Turlin sur les traces de Bilbon et autres Hobbits.
A PROPOS DE L'AUTEUR
Admirateur de longue date et lecteur attentif de J.R.R. Tolkien et de l'ensemble de son oeuvre, Jean-Rodolphe Turlin s'est spécialisé depuis la fin des années quatre-vingt-dix dans l'étude du petit univers des Hobbits auxquels il a consacré plusieurs articles sur internet. Il fait également partie des contributeurs du Dictionnaire Tolkien, publié aux éditions du C.N.R.S
EXTRAIT
Au hasard d'une promenade champêtre, un vieil orme au feuillage dense surgit devant moi, surplombant le détour du chemin que je m'apprêtais à parcourir. Témoin rare d'un autre temps et survivant de son espèce décimée par la maladie, l'orme centenaire domine l'allée rustique de son houppier royal et presque surnaturel, comme autrefois ses semblables trônaient au coeur de nombreux villages. Ses feuilles bruissent sous un vent à peine perceptible, invitant l'intrus que je suis à apprécier la douce mélodie de la nature. Un couple de racines sort du talus mousseux comme deux accoudoirs d'un confortable fauteuil. Séduit et confiant, je m'installe. -
12 janvier 2030.?L'information court déjà sur tout le réseau NewNet : depuis 19h32, une nouvelle étoile resplendit dans la constellation d'Orion.
Le mystère s'épaissit le 19 janvier lorsque l'astre s'éteint subitement, pour réapparaître le lendemain soir et devenir, cette fois, l'objet extrasolaire le plus brillant du ciel, visible même en plein jour ! L'observatoire de Meudon est en effervescence. Le médiatique professeur Morgenstern veut être le premier à proposer une explication à ce prodigieux phénomène. Pour cela, il convient de terminer au plus vite la mise au point de l'hypertélescope spatial, un outil révolutionnaire capable de produire des images détaillées de lointains systèmes planétaires. Dans le même temps, le libraire Marc Chouviac découvre une série d'indices qui lui font penser que l'étoile est déjà apparue dans le passé... C'est ainsi que débutent deux enquêtes convergentes, l'une scientifique, l'autre historique, qui déboucheront sur la découverte la plus fantastique de tous les temps !
Plongez-vous dans cette investigation scientifique au coeur de l'espace !
EXTRAIT
Les deux amis marchaient dans les rues de Tours. Quelques voitures silencieuses déversaient leurs flots de braillards. Depuis l'avènement des piles à combustible, l'atténuation de la pollution sonore des moteurs avait été compensée par un accroissement du tapage vocal. Les villes humaines se devaient d'être bruyantes, c'était l'une de leurs fonctions sociales. Marc se demanda s'il en était de même sur les autres planètes. Il se souvint du chat de Tex Avery qui quittait une Terre trop turbulente à son goût pour la Lune et découvrait là une société encore plus assourdissante...
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
De la « hard science » comme il s'en écrit peu en France. Un mélange de « hard science provinciale », puisque le roman met volontairement en scène des personnages ancrés dans leur terroir, et de « hard science internationale » puisqu'il aborde des thématiques clés de l'histoire universelle. [...] Ce roman devrait plaire à tous les amateurs d'astronomie et d'astrophysique ainsi qu'aux lecteurs de Tintin, nostalgiques de « L'étoile mystérieuse ». - Marc Alotton, Actusf
[... ] un roman passionnant, riche, autant romanesque qu'anticipatif et que vous aurez du mal à lâcher. - Herveline, Librairie Soleil vert
De l'analyse du ciel au décryptage de documents anciens, des observatoires français jusqu'aux sables du Soudan, la plume talentueuse de Martial Caroff nous embarque dans un thriller d'anticipation singulièrement documenté, qui s'achève en toute simplicité sur la réponse à la question : sommes-nous seuls dans l'Univers ? - Laurent Payot, Librairie Payot-LaChaux-de-Fonds
Comme dans une enquête policière, chaque chapitre commence par une indication de lieu, de date et d'heure précise, ce qui permet de suivre pas à pas et presque minute par minute le processus qui va nous conduire à enfin élucider l'énigme. Le suspense est maintenu jusqu'aux toutes dernières pages... - Peregrinne
À PROPOS DE L'AUTEUR
Enseignant-chercheur à l'Université de Bretagne Occidentale, Martial Caroff est spécialisé dans l'étude des magmas. Il étudie en particulier les processus de genèse et de mise en place des laves basaltiques formant les volcans polynésiens et les dorsales océaniques [sic]. Spécialiste du polar anticonformiste, il est l'auteur de la tétralogie des Quatre Saisons d'Ys et de la trilogie de science-fiction Intelligences. -
Un roman fantastique s'épanouissant dans un décor irlandais
"Rares sont les écrivains qui peuvent égaler Hodgson lorsqu'il ébauche le dessein des forces sans nom et de monstrueuses entités toutes proches, au moyen d'allusions fortuites et de détails sans importance, ou bien lorsqu'il communique le sentiment du surnaturel et de l'anormal qui pèse sur un paysage ou une demeure. C'est l'histoire d'une maison abandonnée et maudite en Irlande, qui est le point de concentration de hideuses forces souterraines et qui soutient le siège lancé par des monstres hybrides et blasphémateurs, issus d'abîmes insoupçonnables. L'esprit du narrateur qui voyage pendant d'interminables années-lumière à travers l'espace cosmique et les "Kalkpas" éternelles, assistant finalement à la désintégration du système solaire, constitue quelque chose d'assez unique dans la littérature. Partout se manifeste le don de l'auteur à suggérer des objets de terreur imprécis et embusqués dans un décor normal. "
La Maison au bord du Monde est sans doute le chef-d'oeuvre de Hodgson.
EXTRAIT
Pendant bien des heures, j'ai médité sur l'histoire qu'on trouvera ci-après. Plus d'une fois, en ma qualité d'éditeur, j'ai été tenté de la rendre plus « littéraire » ; mais je crois que mon instinct ne m'a pas trompé quand il m'a conduit à la laisser telle qu'elle m'a été remise, dans toute sa simplicité.
Quant au manuscrit lui-même - vous devez essayer de me voir, la première fois qu'on me l'a confié, le retournant avec curiosité en tous sens, avant d'en faire un rapide examen, en le parcourant. C'est un petit livre ; mais il est serré et, à part les quelques dernières pages, il est rempli d'une écriture bizarre mais très lisible, en même temps que très serrée. Tandis que j'écris ces lignes, j'ai dans les narines la curieuse et fugace odeur du puits et mes doigts ont gardé l'impression que donnent ces pages collantes ayant séjourné longtemps dans l'humidité.
Il me suffit d'un léger effort pour me rappeler le sentiment premier que m'a donné le contenu de ce livre : des coups d'oeil distraits et fragmentaires m'ont permis de dégager immédiatement une impression de fantastique.
Imaginez-moi confortablement assis pour passer quelques heures solitaires en compagnie de ce petit livre compact. Et le changement qui s'opère dans mes jugements ! L'apparition d'une demi-croyance. D'une apparente « fantaisie » se dégage, pour récompenser ma concentration impartiale, un ensemble cohérent d'idées qui accroche mon intérêt plus sûrement que la simple ossature du compte rendu ou de l'histoire, à volonté, bien que j'avoue ma préférence pour la première expression. J'ai trouvé une plus grande histoire dans la petite - et le paradoxe n'en est pas un.
A PROPOS DE L'AUTEUR
William Hope Hodgson (1877 - 1918) est né dans le Comté d'essex. Fils de pasteur, il quitte très jeune sa famille et naviguera pendant huit ans. Cette expérience très dure marquera sa vie personnelle mais également son travail d'écrivain. Lorsqu'éclate la Première Guerre mondiale, il vit en France. Il retourne alors en Angleterre pour s'engager dans l'armée et est tué au front. C'est en dix années d'écriture qu'il écrivit l'ensemble de ses ouvrages parmi lesquels on compte quelques-uns des textes les plus importants de la littérature fantastique : La Chose dans les algues, Les Canots du Glen Carrig ou encore La Maison au bord du Monde. -
Situé dans le futur - à des millions d'années de notre présent -, ce roman décrit la fin des temps, sur une Terre désolée à peine éclairée par un soleil agonisant.
Deux grandes pyramides de métal abritent encore l'humanité survivante, menacée à l'extérieur par d'indicibles forces maléfiques. Lorsque l'une de ces étranges oasis menace de disparaître, le narrateur du roman se lance, seul, à la recherche de survivants et notamment d'une femme avec laquelle il était en contact télépathique.
Une épopée qui présente la fin des temps de manière particulièrement originale
EXTRAIT
Ce fut l'allégresse du coucher du soleil qui nous incita à reprendre le dialogue. Je m'étais éloigné de ma demeure et je marchais en solitaire, m'arrêtant fréquemment pour regarder s'amonceler les murailles du soir et pour sentir le crépuscule recouvrir le monde d'une façon chère et étrange à la fois, tout autour de moi.
Lorsque je m'étais arrêté, je m'étais abandonné à la joie solennelle de la gloire de la nuit tombante, et peut-être avais-je ri un peu, en me tenant là, seul au centre du crépuscule qui envahissait le monde. Et soudain, on fit écho à mon bonheur depuis les arbres qui bordaient le côté droit de la route; et ce fut ainsi que quelqu'un s'exclama : « Vous aussi ! » d'une voix joyeuse, et que je ris encore comme si je n'avais pas véritablement cru qu'un humain venait de réagir, qu'il s'agissait plutôt de quelque esprit ou chimère ayant le même état d'âme que le mien.
Mais elle parlait et m'appelait par mon nom; et lorsque j'arrivai au bord de la route pour mieux la voir et découvrir si je la connaissais, je compris qu'il s'agissait très certainement de cette femme, qui, pour sa beauté, était connue dans tout ce charmant comté de Kent sous le nom de « la belle lady Mirdath ». Elle avait en outre pour moi un statut de voisine, car les propriétés de son tuteur jouxtaient les miennes.
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- "Le Pays de la Nuit (publié en 1912) est le récit de cette quête chevaleresque impossible où s'imbriquent amour courtois, combats épiques et sombres descriptions de terres inhospitalières sillonnées par des forces maléfiques. Dans toute l'histoire de la littérature, il est peu d'oeuvres aussi intensément remarquables, aussi purement créatives, que Le Pays de la Nuit. [...] Cette épopée ne pouvait être conçue que par un grand poète."- Clark Ashton Smith
- "Le Pays de la Nuit est l'une des histoires les plus puissantes qu'ait jamais conçues l'imagination macabre." - H.P. Lovecraft
A PROPOS DE L'AUTEUR
Fils de pasteur, il quitte très jeune sa famille et naviguera pendant huit ans. Cette expérience très dure marquera sa vie personnelle mais également son travail d'écrivain. Lorsqu'éclate la Première Guerre mondiale, il vit en France. Il retourne alors en Angleterre pour s'engager dans l'armée et est tué au front. C'est en dix années d'écriture qu'il écrivit l'ensemble de ses ouvrages parmi lesquels on compte quelques-uns des textes les plus importants de la littérature fantastique : La Chose dans les algues, Les Canots du Glen Carrig ou encore La Maison au bord du Monde.
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Les Monts-Noirs du Morvan, an de grâce 1131...
Ida, jeune moniale au couvent de Sainte-Radegonde, donne naissance à un oeuf alors qu'elle vient de fuir le massacre d'un village. De cet oeuf, Flore voit le jour, conçue dans le péché lors d'un mystérieux sabbat commandité par une baronne déchue. Immédiatement abandonnée par sa génitrice ainsi souillée, elle est recueillie par le vieux Siméon, un ermite mystérieux qui lui enseigne tout son savoir. Les années passent et l'orpheline découvre, un jour, une bête insoupçonnée : mi-femme, mi-rapace, une véritable démone cruelle et coupable de bien des crimes sanglants. Le périple haletant de la jeune fille débute ainsi, un périple palpitant brodé comme ces tapisseries médiévales, rempli d'énigmes, de mystères, de passions destructrices et du Mal incarné. C'est ici un roman au rythme endiablé à la dimension de la Seconde Croisade : grandiose, terrible et bouleversant.
Céline Guillaume magnifie son récit en une mémorable légende médiévale, flamboyante et fantastique... Oserez-vous la suivre et ainsi voyager hors du temps, entre lumière et obscurité ?
EXTRAIT
Sous la pierre de la Mal-Gardée, une créature étrange cachait un trésor qu'elle défendait âprement, mais, une fois l'an, elle déplaçait le rocher et étendait sa fortune lorsque les premiers rayons du soleil printanier réchauffaient la nature trop longtemps endormie...
Les villageois, gueux et seigneurs, tous sans exception, affirmaient que si un être jetait quelques miettes de son pain à l'épeautre, denrée quotidienne et indispensable à la survie, sur les richesses flamboyantes et inestimables : gemmes, émaux, écus, couronnes éclatantes fleurdelisées, éperons d'or ajourés formés de dragons entrelacés et affrontés, sceptres torsadés ornés de feuillages, médaillons sertis de grenats, diamants, turquoise et saphir, tout ce qui serait touché appartiendrait ainsi à l'heureux élu.
Si quelqu'un parvenait à dérober le trésor, pour échapper à la sirine, il suffisait de pouvoir franchir une rivière, ne serait-ce que ce mince filet d'eau du plus petit ru... La damnation et la condamnation aux feux de l'Enfer s'empareraient de lui...Telle serait la malédiction encourue.
A PROPOS DE L'AUTEUR
Céline Guillaume, auteur de nombreux ouvrages plusieurs fois primés dans lesquels son écriture limpide et à « fleur de mots » plonge le lecteur dans un univers personnel d'une grande profondeur, nous livre ici un roman puissant et envoûtant, un roman au style flamboyant, un roman médiéval et fantastique. Elle devient ainsi une actrice incontournable dans les mondes de l'imaginaire. Avec La Baronne des Monts-Noirs, la magicienne féerique poursuit son ascension... -
Survivre, ou tout simplement, vivre. Quel que soit le temps qu'il reste.
Le monde est en train de mourir. Lentement, inexorablement, toute vie ralentit, s'éteint, disparaît. La fin ne tardera plus, maintenant...Et pourtant, dans ce monde à l'agonie, alors que la plupart attendent la mort, quelques survivants se battent encore. Parmi eux, Nima, si frêle, si menue, et pourtant, vivante et vibrante jusqu'au fond de son âme. Mais comment une jeune femme seule, même emplie d'un espoir magnifique, pourrait-elle faire une différence ? Isolée, elle ne peut rien, mais si quelqu'un acceptait de l'aider... Alors, peut-être, pourrait-elle changer les choses...C'est un mince espoir, si faible qu'il semble presque ridicule, face à l'écrasante inertie de la fin programmée de toute vie sur terre. Une lueur d'espoir bien fragile pour tenter d'illuminer à nouveau le monde. Mais Nima n'est pas prête d'abandonner la lutte, elle ne renoncera pas à son combat pour empêcher l'inévitable, à son espoir de survivre encore un peu.
Découvrez sans plus attendre le premier roman de Sarah Fouilloux
EXTRAIT :
Le monde est en train de mourir.
Le monde est en train de mourir, et il n'y a rien que nous puissions faire. Nous avons craint les guerres, les maladies, les ouragans et les tremblements de terre, mais nous avons survécu à tout cela.
Aujourd'hui, les guerres se sont achevées faute de combattants, les grandes épidémies d'antan se sont éteintes, les ouragans ont disparu, la terre ne tremble plus. Cela n'empêche pas le monde de mourir.
Le monde se meurt de vieillesse.
Il reposa son crayon, pensif. Qu'ajouter d'autre ? Tout était dans ces quelques mots tracés d'une main hésitante sur le papier jauni. Quelques lignes, quelques pensées, un souvenir fugace, témoignage inutile. Puisque le monde mourait, que pouvait-on dire de plus ?
Pourtant, il reprit son crayon, continuant à noircir la feuille.
Le monde se meurt, mais le monde ne s'achèvera ni dans les cris ni dans le sang : le monde finira dans un murmure à peine audible, dans un souffle minuscule et dérisoire. Qui aurait cru cela possible ? Qui aurait cru que l'homme, espèce toute-puissante, dominant le monde, puisse être si inexorablement broyé par la lente dégénérescence du monde lui-même ?
Personne, bien sûr. Personne n'a compris, lorsque la terre a commencé à dépérir, ce que cela signifiait, ni où cela mènerait les humains à peine quelques générations plus tard : au bord de l'extinction.
Aujourd'hui, c'est différent. Nous savons bien que nous ne pouvons survivre. Alors, nous attendons la fin, sans passion, sans nous battre contre le destin qui nous attend et contre lequel nous ne pouvons rien.
A PROPOS DE L'AUTEUR
Docteur en chimie, Sarah Fouilloux a toujours eu la tête tourné vers l'Ailleurs. Lectrice insatiable, elle dévore les livres depuis son plus jeune âge. Science-fiction, fantasy ou romans d'aventure n'ont cessé de l'accompagner, et enrichissent aujourd'hui ses propres écrits.
Derniers murmures avant la fin est son premier roman.