Au Moyen Âge, deux femmes parmi les plus féroces et les plus influentes ont marqué leur temps : Brunehaut et Frédégonde. L'une était reine d'Austrasie (actuelle Belgique, nord-est de la France et une partie de l'Allemagne), l'autre reine de Neustrie (nord-ouest de la France actuelle). À une époque où il était interdit aux femmes de posséder des biens ou d'hériter du trône, elles commandaient des grandes armées, négociaient avec les empereurs et les papes, développaient des politiques fiscales et construisaient des infrastructures. À leur mort, leur héritage a été délibérément oublié, déformé, voire ignoré. Pourquoi ?
À travers un récit épique, où la qualité d'écriture porte avec majesté un travail historique, Shelley Puhak répond à cette question et revient sur le parcours de deux femmes puissantes et... ennemies. Car pendant plus de quarante ans, Brunehaut et Frédégonde se sont affrontées dans des guerres civiles sans pitié.
Aujourd'hui, faire la lumière sur ces reines de l'âge des ténèbres invite à réfléchir au statut des femmes de pouvoir, au fil d'un récit palpitant.
Dans la vallée du Nil émerge au terme d'un processus culturel complexe l'un des plus anciens États territoriaux du monde, dirigé par une royauté sacrée et une administration qui se développe et évolue durant les presque 3000 ans qui séparent la Ire dynastie de la conquête romaine.
Au-delà de l'image d'une Égypte des pyramides immobile dirigée par un despote tout puissant, les recherches les plus récentes, issues de l'analyse de la documentation écrite et iconographique autant que des dernières découvertes archéologiques, amènent au contraire à peindre un tableau beaucoup plus nuancé.
Du rôle essentiel de l'échelle locale aux jeux de pouvoir entre grandes familles de la Cour, de l'économie vivrière aux échanges internationaux, de l'exploitation des déserts entourant l'Égypte aux expéditions au long cours vers le Sinaï, Pount, le Soudan ou le Proche-Orient, c'est un royaume en constante évolution qui est ici dépeint.
Au-delà du résumé de la trame chronologique essentielle à la compréhension de l'histoire égyptienne, l'ouvrage aborde les problématiques historiques propres à chacune de ses grandes périodes, touchant à l'histoire, mais aussi à la société et à la culture, en présentant également les débats historiographiques en cours.
Ce manuel propose un panorama inédit sur l'histoire d'histoire des pays scandinaves (Suède, Danemark, Norvège, Islande) et de la Finlande. Espace géographique complexe, au coeur des bouleversements de l'histoire européenne contemporaine, il est abordé sous les aspects économique, social, politique, diplomatique et culturel selon un plan chronologico-thématique destiné à en faciliter la lecture et l'utilisation.
Proposant une vision globale des pays nordiques du début du XIXe siècle jusqu'à nos jours, cet ouvrage décrit les particularismes de nations qui ont affirmé au fil du temps une identité propre, ancrée dans la modernité, et ont été jusqu'à représenter un « modèle » politique et sociétal au sein de l'espace européen. Mais ce modèle a été ébranlé en 2008 par une grave crise financière et politique, qui a vu la montée des rivalités industrielles entre les pays nordiques et un repli identitaire, et, depuis quelques années, une forte droitisation de la vie politique.
Sous quel jour les Français, les Allemands, les Américains, ont-ils vu Adolf Hitler pendant la Seconde Guerre mondiale ? Lorsque la propagande s'en mêle, le Führer revêt ses 1 000 visages.
En Allemagne, dès 1933, ce dernier tire les ficelles de l'endoctrinement national ; son effigie idéalisée est partout : sur les timbres-poste, dans le coffre à jouet des enfants, dans les magazines de décoration les plus en vogue... La manipulation des esprits orchestrée par l'État nazi se joue dans le quotidien des Allemands.
Dans le camp allié, si certains n'ont pas compris l'ampleur de la menace qu'il représentait après son accession au pouvoir, à l'entrée en guerre en 1939, on s'active unanimement contre lui : distribution de tracts, d'affiches, de caricatures, diffusion de photos censurées par le régime nazi ou de livres à charge. Tous les moyens sont employés pour montrer la cruauté de sa doctrine, les conséquences désastreuses de sa politique et le ridicule du personnage.
L'auteur nous révèle les mécanismes complexes de cette guerre des images en décryptant et recontextualisant plus de 350 documents, souvent inédits ou oubliés des historiens, qui montrent l'imagination sans borne des propagandistes de la montée au pouvoir à la mort d'Hitler.
Le 28 octobre 2022 correspond au centenaire de la "Marcia su Roma", la Marche sur Rome, qui a installé Mussolini au pouvoir. Quelle a été l'attitude de la France par rapport à cette prise de pouvoir? Manifestement, elle n'a pas vu le danger que pouvait représenter le fascisme instauré par le Duce. Ce sont des Français qui ont forgé la pensée politique de Benito Mussolini, entre la gauche syndicale (représentée par Jules Guesde qui a introduit le marxisme en France et qui est l'auteur de la citation du sous-titre, "Un homme à nous") et la droite nationaliste. Georges Sorel notamment, bien que mort deux mois avant la Marche noire mais aussi Gustave Le Bon (l'auteur de Psychologie des foules, livre qui a aussi inspiré Hitler) ont joué à leur insu un rôle important vis-à-vis du Duce (il considérait Sorel comme son maître à penser). A l'heure où de nombreux migrants italiens (de l'ordre de 800 000) ont gardé la nationalité italienne, la répercussion fascisme-anti-fascisme a été très importante en France.
Cet ouvrage retrace l'histoire de cette Marche sur Rome à travers des épisodes mettant en scène des personnages, connus ou moins connus. Le point de vue singulier de l'auteur fait ressortir le rôle plus ou moins ambigu de la France par rapport à l'instauration du régime fasciste italien.
Depuis la Révolution cubaine ou encore les dictatures des années 1960-1980, et jusqu'à nos jours, les pays de l'Amérique latine n'ont cessé d'être au centre de l'actualité et du débat politique. Cet ouvrage ambitieux et synthétique offre les clés historiques pour comprendre l'actualité convulsée du sous-continent en identifiant les jalons les plus importants de son histoire contemporaine et en mettant en lumière les expériences politiques et les mouvements sociaux qui l'agitent depuis deux siècles.
La dimension essentielle des révolutions et des contre-révolutions permet d'explorer une histoire passionnante et complexe, en s'attachant aux acteurs individuels et collectifs, à leurs motivations et à leurs idées, mais aussi à l'imprévisibilité de leurs actions. En parallèle, on inscrit les événements dans une plus longue durée, en interrogeant les réactions qu'ils ont suscitées, mais aussi leur mémoire. Cette réflexion, en outre, joue sur plusieurs échelles d'analyse : locale, nationale, régionale et même, globale, comme pour la révolution cubaine.
C'est une problématique essentielle pour l'étude historique de nos sociétés qui est interrogée ici : quels étaient la place et le statut des femmes et des hommes au Moyen Âge ? Quel rôle et quelle image les uns et les autres avaient-ils dans la vie quotidienne, au sein de la famille, du couple, mais aussi dans les institutions, les jeux de l'argent et du pouvoir ?
Cet ouvrage offre une vision nouvelle de l'être féminin et masculin médiéval : par-delà la domination de l'homme alors que s'impose la loi salique, l'affirmation de la masculinité de l'activité intellectuelle et où s'affirme comme valeur première de l'aristocratie la virilité, il met également en lumière la réalité des genres et la façon dont se construisent les identités sexuées en fonction de l'âge et des catégories sociales.
DLe grand anthropologue de Cambridge Jack Goody nous propose dans ce livre la synthèse magistrale de toute une vie de recherche où se déploie sa vision de l'histoire du monde. Selon lui, à l'idée de « miracle européen », prisée par l'historiographie eurocentrique, il lui faut substituer celle de « miracle eurasien » : les sociétés de cet immense bloc continental qu'est l'Eurasie, connaissant usage de l'écriture, agriculture développée et culture urbaine, sont en effet globalement comparables sous la plupart des rapports, depuis les structures familiales et l'individualisme jusqu'aux sciences et techniques : Chinois et Indiens, dans ce nouveau cadre d'analyse, n'incarnent plus cette altérité radicale vouée au despotisme et à l'arriération, mais sont les acteurs avec l'Europe d'un espace civilisationnel commun où circulent biens et connaissances. Non seulement l'Occident ne bénéficie plus d'aucune supériorité originelle, mais il ne s'oppose plus à l'Orient : les deux régions participent d'une histoire intégrée et dynamique où alterne la suprématie de l'une, puis de l'autre, dans un mouvement continu en spirale.
Ce Petit Traité d'histoire globale, déjà traduit dans plusieurs langues, constitue un texte incontournable d'un des principaux courants de l'historiographie contemporaine : l'histoire globale.
Cette synthèse solide et accessible retrace un moment majeur de l'histoire du XXe siècle : les deux guerres mondiales de 1914-1918 et de 1939-1945. Elle s'appuie sur un déroulé chronologique, sur des sources et de nombreux documents (textes et images, cartes en bichromie...) pour présenter un tableau clair et complet de cette « nouvelle guerre de trente ans » à travers l'histoire des relations internationales, l'histoire politique, l'histoire sociale et culturelle.
En optant pour une vision mondiale et en présentant les derniers axes d'études historiographiques sur la période (expérience combattante, violences extrêmes commises sur les civils, résistances...), cet ouvrage permettra à chacun de comprendre les origines, le déroulement et les caractéristiques de ces deux conflits qui ont changé la face du monde.
Un atlas quadri complète le volume.
Redécouvrez tous les secrets de l'Histoire de France à travers les personnages ou épisodes marquants qui l'ont façonnée.
Charlemagne était-il le premier Carolingien ? Explorez l'histoire de cette dynastie en 20 portraits et événements aux côtés de Pépin le Bref, Louis le Pieux ou encore Hugues le Grand, faiseur de rois et Dhuoda de Septimanie, comtesse au destin tragique...
En un siècle, de la fin de l'Empire en 1814 jusqu'au premier conflit mondial en 1914, la France est passée de l'Ancien Régime à la modernité. C'est un siècle de transformations profondes, à travers la succession des régimes politiques, qui ont abouti à l'épanouissement du modèle républicain. C'est un siècle qui a vu la révolution industrielle, la croissance urbaine, l'affirmation de la bourgeoisie d'affaires et la naissance du prolétariat. C'est le siècle de la déchristianisation progressive et de la laïcisation républicaine. Enfin, c'est un siècle d'un extraordinaire bouillonnement intellectuel et créatif, traversé pêle-mêle par le romantisme, le positivisme, le symbolisme, l'impressionnisme et l'Art nouveau.
Des mises au point historiographiques et biographiques, des commentaires de documents, un glossaire, des rappels chronologiques et biographiques contribuent à éclairer les principaux aspects de cette période d'innovations et de renouveau.
Redécouvrez tous les secrets de l'Histoire de France à travers les personnages ou épisodes marquants qui l'ont façonnée.
Et si la résistance n'était pas l'apanage de la Seconde Guerre mondiale ? Revivez les combats de 30 femmes et hommes qui ont changé le destin de la France comme Jules Mazarin, Émile Zola ou encore Louise Michel et Joséphine Baker...
La fin de la Première Guerre mondiale voit une vague révolutionnaire déferle sur toute l'Europe. A Berlin et à Vienne, la défaite des deux grands Empires amène la proclamation de républiques en novembre 1918. Les partis ouvriers accèdent aux responsabilités. En réponse aux aspirations à une démocratie radicale et à un monde débarrassé de la guerre et de l'exploitation, des lois sociales sont promulguées mais les franges les plus radicales veulent aller plus loin et s'inspirer du nouveau modèle soviétique.
Rosa Luxemburg, leur porte-drapeau et leur emblème, est assassinée le 15 janvier 1919 par des corps francs avec le soutien du nouveau gouvernement social-démocrate. Quelques mois plus tard, à Munich, une éphémère république socialiste bavaroise est également écrasée dans le sang... par des individus qui, pour certains, deviendront les proches d'Adolf Hitler.
Dans les années 1920, la division du mouvement ouvrier, entre autres, permet au nationalisme de se développer et aboutit une décennie plus tard à l'écrasement en quelques mois par le nazisme des plus anciens et plus puissants partis ouvriers du monde.
Un livre intéressera autant les adultes que les adolescents qui connaissent cette civilisation grâce aux séries, romans et jeux vidéo.
"Vous êtes Hasting ou Ivar le Désossé". Le ton est donné et tout l'ouvrage est construit de manière à inclure le lecteur dans cette histoire de la Scandinavie (ou du pays viking). Des origines à nos jours, l'auteur nous fait parcourir l'histoire de la Scandinavie d'une façon originale. Tous les grands événements sont ainsi présentés, précédés de leur date, et nous plonge à chaque fois au coeur de ceux-ci. Du commerce de l'ambre et plus tard de la rune aux premiers royaumes scandinaves en passant par les pillages de monastères qui marquent les débuts de l'ère viking, l'auteur nous fait traverser des siècles d'histoire des peuples scandinaves vulgarisée à la manière d'un roman dont le lecteur est le héros, rendant la démarche de l'auteur tout à fait singulière et inédite.
Redécouvrez tous les secrets de l'Histoire de France à travers les personnages ou épisodes marquants qui l'ont façonnée.
Existait-il des « influenceurs » au temps des rois ? Démasquez ces conseillers de l'ombre qui ont changé le destin de la France, de sainte Blandine au début de notre ère à Nostradamus, en passant par la Pompadour ou encore Julie-Victoire Daubié, première bachelière sous le Second Empire...
La Révolution française est d'abord un événement dont il importe de connaître de cours et la portée. L'expansion révolutionnaire, la place de la guerre, la Terreur, la Contre-Révolution s'inscrivent dans cette période de l'histoire française.
Mais la Révolution, c'est aussi une remise en cause d'un ancien ordre et l'émergence de valeurs nouvelles dans les domaines du politique, du social, de l'économique, de la démographie. Le religieux et le culturel ont été également profondément modifiés : une place importante est faite à l'histoire des mentalités, aux traits de cet homme « régénéré » que la Révolution a rêvé de promouvoir, à sa vie quotidienne, à ses aspirations.
Cet ouvrage éclaire ce moment fondateur et offre un tableau complet et sensible de cette décennie qui a changé le cours de l'histoire. Il propose enfin un état des lieux de la Révolution française, entre mémoire et héritage.
Que recouvre le nom générique de « Romains » ? Certainement pas les seuls citoyens de l'Empire, jusqu'à sa chute en 476. Sur quinze siècles se dégage une nature très diverse, au fil des évolutions territoriales, politiques et idéologiques, culturelles et religieuses.
À la « fabrication des Romains » à partir du ier siècle qui souligne les différences entre les Romains occidentaux et les Romains orientaux succèdent les recompositions identitaires de la romanité entre l'Adriatique et les Balkans, après les invasions des ve-viie siècles et la disparition de l'Empire d'0ccident. Se dessinent alors deux grandes catégories de Romains ayant survécu jusqu'à la fin du Moyen Âge et au-delà, entre Romeri, Rumani latinophones des Balkans et Romaioi hellénophones de l'Empire byzantin.
Car cette enquête révèle que le lien le plus tangible entre les Romains de la fin de l'Antiquité et les populations ayant continué à s'identifier comme romaines au Moyen Âge (et après) procède d'abord de trois éléments : la langue (romane ou grecque), la religion et le droit. Ces éléments ont contribué à assurer la pérennité d'une identité romaine aussi bien dans l'Empire byzantin que dans les communautés valaques des Balkans. À l'opposé de l'Occident, où l'identité romaine s'est effacée dès le Haut Moyen Âge, laissant place à la Renaissance aux Romains essentialisés ou métaphorisés de la philosophie politique occidentale.
Mal connu, mal aimé, Néron (37-68 a.C.) est un des empereurs qui symbolise le plus un pouvoir tyrannique et la folie sanguinaire. Dans ce portrait nuancé, l'auteur remonte aux origines du pouvoir de celui qui, lié par sa généalogie à Auguste, est nommé empereur à 17 ans après la mort de son père adoptif Claude. L'ouvrage interroge la place de Néron dans l'histoire de la dynastie julio-claudienne et présente sa jeunesse et la mise en place de son pouvoir. Après l'évocation des débuts positifs du règne, il aborde les nouvelles conceptions du pouvoir incarnées par Néron, qui fut le premier empereur à s'écarter ouvertement du modèle augustéen et qui, voulant donner une dimension esthétique et monumentale à son action, négligea les questions militaires. C'est d'ailleurs sa décision de reconstruire Rome, dévastée par l'incendie en 64, qui entraîne les révoltes antifiscales qui l'amèneront à se suicider, à 30 ans.
Au-delà du portrait d'un homme, l'ouvrage nous invite à découvrir une Rome pleine de complots, de trahisons, de luttes acharnées pour le pouvoir qui pousseront le jeune empereur à faire éliminer conseillers, amis et jusqu'à sa mère Agrippine.
L'empreinte historiographique de Néron commence dès l'année des quatre empereurs, les prétendants au pouvoir ayant tous fait partie de son entourage. Longtemps oubliée, condamnée à la damnatio memoriae, la figure de l'empereur sera dès le Moyen-Âge celle de persécuteur des chrétiens. La littérature en fera ensuite un (anti)héros de tragédie (Britannicus, Quo Vadis ?), un « mauvais prince » absolu, avant que la bande dessinée et les jeux vidéo ne s'emparent du personnage.
L'environnement, ses enjeux et sa gestion sont aujourd'hui au coeur de la politique, nationale et internationale. La problématique de l'écologie et du développement durable est devenue incontournable, mais comment la France a-t-elle géré cette question depuis plus d'un demi-siècle ?
Cet ouvrage se propose de revisiter l'histoire récente de la France, de 1945 à nos jours, à la lumière des enjeux environnementaux. Ainsi, la période de croissance économique et d'industrialisation des « Trente Glorieuses », est analysée sous un jour nouveau pour comprendre les ressorts et les implications de la « grande accélération » dont nous sommes les héritiers et, à bien des égards, les perpétuateurs.
Présentant les profondes transformations de l'environnement confronté aux mutations économiques et technologiques, l'auteur explore les politiques appliquées, le rapport de la modernité économique aux défis écologiques, les alternatives explorées et interroge les représentations diverses d'un modèle de développement, voire de société, de plus en plus remis en question.
Sous l'Ancien Régime, des relations paradoxales se nouent entre la mosaïque des États italiens et le royaume de France. Celui-ci ne parvient pas à assurer sa domination politique sur la péninsule, tandis qu'Italiens et Français rivalisent sur le plan scientifique et artistique. L'irruption de la présence française sous Napoléon agit comme un électrochoc, rendant incontournables, des deux côtés des Alpes, les héritages révolutionnaires.
De la chute de l'empereur à l'arrivée au pouvoir de Mussolini, la France et l'Italie se pensent plus que jamais comme deux soeurs, dont les liens sont tissés d'estime et de solidarité mais aussi de mépris et de rivalité. Les tensions et les apaisements autour de la question romaine puis de la question coloniale vont rythmer leurs relations pendant plus d'un siècle.
Au cours du premier XXe siècle, les relations sont à la fois conflictuelles (en raison du fascisme et de la Seconde Guerre mondiale) et étroites (du fait de l'émigration italienne) ; depuis 1945, les deux États tentent ensemble de construire l'Europe, tandis que leurs peuples s'interpénètrent toujours davantage.
Le Second Empire (1851-1870) a longtemps pâti d'une mauvaise réputation. Pendant des décennies, on n'a retenu du règne de Napoléon III que le coup d'État du 2 décembre 1851, l'affairisme, la « fête impériale » et le désastre de Sedan. Même si cette « légende noire » n'a plus vraiment cours, l'histoire de la France des années 1850 et 1860 reste encore pour partie méconnue.
Le présent ouvrage, qui ne cherche ni à réhabiliter ni à condamner le Second Empire, a pour but de brosser le portrait d'une époque, plus encore que d'un régime, en s'efforçant de respecter sa richesse et sa diversité. Envisageant ces vingt années sous trois angles différents, il analyse l'histoire politique du régime, étudie la société française sous Napoléon III, et dresse un panorama de l'histoire culturelle de la période. La variété des thèmes abordés et la multiplicité des approches permettent ainsi de dépeindre la France de Morny et d'Haussmann, de Schneider et de Boucicaut, de Claude Bernard et de Labiche.
La première édition de cet ouvrage a reçu le prix Napoléon III de la Ville de Boulogne-sur-Mer et le prix Second Empire de la Fondation Napoléon. La présente édition, revue et augmentée, intègre les recherches les plus récentes sur la période.
Jean-Claude YON est professeur d'histoire contemporaine à l'Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Spécialiste d'histoire culturelle du XIXe siècle, il est notamment l'auteur d'ouvrages sur Eugène Scribe et Jacques Offenbach. Chez Armand Colin, il a publié une Histoire culturelle de la France au XIXe siècle (2010) et dirigé le volume Les Spectacles sous le Second Empire (2010).
L'histoire des femmes et du genre a permis depuis une quarantaine d'années un considérable renouvellement de la recherche historique. Ce champ nouveau ne se contente pas d'enrichir l'histoire, il transforme la discipline elle-même et ses méthodes. L'inclusion des femmes et plus globalement du genre modifie la chronologie et les catégories d'analyse, mais invite aussi à relire la documentation disponible.
Ainsi, de l'Antiquité à nos jours, cet ouvrage dessine une autre histoire, à travers les sources les plus variées qui présentent une riche représentation des femmes. Textes privés ou publics, littérature juridique, documents archéologiques, iconographie, médias... sont autant de sources essentielles qui permettent une analyse en termes de genre des sociétés occidentales dans tous les domaines : politique, religieux, judiciaire, éducatif, médical, du travail, mais également monde de l'intime.
L'ouvrage propose ainsi une méthodologie pour aborder et analyser ces sources et, grâce à son ampleur chronologique, distingue l'essentiel de l'accessoire, et permet de discuter les ruptures ou continuités qui ne se résument pas à la périodisation classique.
Les trois volumes de Civilisation matérielle, économie et capitalisme nous plonge dans l'histoire du monde du XVe au XVIIIe siècle, un extraordinaire voyage à travers le temps et l'espace des civilisations humaines. C'est aussi une réflexion magistrale sur la nature et le rôle de ce capitalisme, acteur toujours plus essentiel des sociétés de l'époque médiévale et moderne.Ce troisième volume, Le temps du monde, retrace l'histoire des flux et reflux des dominations à l'échelle internationale, basée sur deux blocs à la richesse ancienne que sont l'Europe d'un côté, l'Extrême-Orient (Chine, Inde, Islam) de l'autre. Il dépeint le bousculement de cet équilibre ancien qui voit s'imposer, successivement, les hauts lieux du capitalisme : Venise, Anvers, Gênes, Amsterdam et Londres. La fin de la période voit l'avènement des économies nationales de France et d'Angleterre, enfin la conquête britannique du monde appuyée sur la révolution industrielle qui scelle l'inégalité du monde.
Ce deuxième volume, Les jeux de l'échange, analyse les modalités économiques, depuis le troc élémentaire jusqu'au capitalisme le plus sophistiqué. L'activité économique se développe avec les colporteurs et les marchands, les échoppes et les boutiques, les marchés et les foires, mais aussi avec les grandes compagnies qui commercent au loin et les Bourses, à l'origine des « économie-mondes ». Mais la confrontation croissante du marché de marché avec le capitalisme fait naître les inégalités au sein de société, toujours plus confrontées à la concurrence et à la spéculation,