Ce livre porte un autre regard sur Léopold II (1835-1909), deuxième roi des Belges, premier Congolais de l'histoire, créateur de l'État indépendant du Congo (1885) et son souverain durant un quart de siècle (1885-1908). L'auteur, congolais, met en évidence ce que le roi souverain Léopold II a laissé en héritage au pays. Il est indispensable de se souvenir que des crimes ont été commis sous son règne, mais ils ne doivent pas empêcher de mettre en valeur ses qualités et les réalisations qu'il a menées à bien lesquelles plaident en faveur d'une réhabilitation de son image et de son action.
Dans cette biographie de Winnie Mandela, l'auteur propose de mettre en lumière la vie d'une militante engagée. Il souligne son parcours de vie, ses engagements pour la liberté des Sud-africaines et des Sud-africains, durant l'apartheid et pendant la période post-apartheid. Son combat personnel pour la justice, sa lutte contre un racisme d'État furent le moteur politique de son combat qui l'a accompagné toute sa vie. La singularité d'une personnalité qui a donné lieu à des interprétations injustes et fallacieuses est mise en avant car Winnie Mandela est présentée sous un angle nouveau par rapport à tout ce qui a été écrit sur elle. Cette biographie rend justice à celle qui fut plus que l'épouse de Nelson Mandela.
Comment connaît-on Maximilien Robespierre ? Pourquoi son nom est associé dans la mémoire collective à une guillotine ? Nous savons pourtant qu'il s'est battu contre la peine de mort mais aussi contre Carrier et Fouché qui ont marqué par le sang l'histoire de Nantes et de Lyon.
Cet ouvrage analyse les enchevêtrements politiques, littéraires et médiatiques qui faussent l'histoire réelle au service d'une idéologie. L'Histoire est affaire de tous. Il faut s'en emparer !
Ce livre en 2 tomes met au jour pour la première fois, l'essentiel des "Écrits de Jean Moulin" lui-même, puisque seul avait paru, posthume et préfacé par le Général de Gaulle, "Premier combat", en 1947 aux éditions de Minuit. Le Tome 1 rassemble les écrits de l'homme privé et du haut fonctionnaire. Le Tome 2 réunit l'essentiel des textes rédigés par Jean Moulin - ou adressés à lui par le général de Gaulle et ses conseillers - concernant la Résistance, textes aujourd'hui rassemblés et présentés par François Berriot.
Cet ouvrage s'attache à retracer et à décrypter le parcours de Simone Veil, déportée en avril 1944 à Auschwitz, dans l'univers tentaculaire et complexe de la Shoah. Après une présentation globale de la Shoah et une description de l'univers concentrationnaire nazi, la spécificité du parcours de Simone Veil dans cette entreprise d'extermination des Juifs est analysée en profondeur et mise en perspective, puis comparée à d'autres parcours au coeur de cet enfer indicible. De sa jeunesse à Nice, de son arrestation jusqu'à Drancy, de Drancy jusqu'à Auschwitz, d'Auschwitz à Bobrek, de Bobrek aux marches de la mort, jusqu'à l'ultime étape à Bergen-Belsen, nous suivons de près le parcours de Simone Veil. Cet ouvrage présente enfin le retour en France et analyse la dualité entre les déportés raciaux et les déportés résistants.
Israël est un des rares États nés d'une décision de l'Organisation des Nations unies qui, en 1947, partagea la Palestine en deux États, l'un juif et l'autre arabe. Au terme d'une première guerre, seul le premier vit le jour, après l'expulsion de la grande majorité de sa population arabe. Quels facteurs ont pesé dans ces événements ? Le premier c'est le mouvement sioniste, fondé par Theodor Herzl en 1897 pour créer un Foyer juif. La plus grande puissance d'alors, le Royaume-Uni, en jeta les bases dans cette Palestine qu'elle voulait contrôler pour mieux dominer le Moyen-Orient. La tragédie de la Shoah légitima le projet aux yeux de l'opinion internationale ; et nombre de ses survivants n'eurent pas d'autre choix que d'y contribuer. Sur place, épuisée par la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne ne parvenait plus à maîtriser l'affrontement entre juifs et Arabes. D'autant que les États-Unis ambitionnaient de prendre sa relève dans la région, tandis que l'URSS contribuait à sa déstabilisation en choisissant, à la surprise générale, d'appuyer les forces sionistes. Ainsi débuta un des conflits de décolonisation les plus longs de l'Histoire : il dure encore.
L'histoire singulière de la Confédération générale des vignerons est étroitement liée à celle des bouleversements subis entre 1907 et la fin du XXe siècle par une société viticole languedocienne ramenée à partir des années 1970 au rang de groupe social minoritaire dans la nouvelle société polymorphe du Languedoc actuel. Une grande partie des notables viticulteurs et de la masse des vignerons travaillant dans « le plus grand vignoble du monde » s'est vue obligée de quitter ses terres et de changer de métier et de société. Cette contribution, qui sur le plan universitaire avait pour ambition d'enrichir les apports de l'historiographie existante, est aussi un hommage à tous ces vignerons languedociens, à leur famille, et à leurs souffrances.
En 1936, Élisabeth de La Panouse se retrouve dans un sanatorium des Alpes, qu'elle appelle une prison médicale. Elle connaîtra plus tard une autre prison, celle-là bien plus grise et sinistre, la prison du Cherche-Midi à Paris sous l'Occupation nazie.Après une enfance dorée dans des châteaux en Touraine, Élisabeth est prise dans la tourmente de la maladie puis de la guerre. Sur fond de la tragédie du réseau du musée de l'Homme, son destin est celui d'une femme moderne, engagée et passionnée. La correspondance amoureuse que nous découvrons pour la première fois entre Robert Debré et Élisabeth est émouvante et poignante.Élisabeth est un véritable bandit d'honneur qui écrit de sa prison ce « petit papier clandestin » pour redonner de l'espoir à ses enfants : « Comme on peut vivre de peu quand on a du soleil dans le coeur ». Cette biographie est parfois tragique, mais toujours lumineuse, comme le sont les deux héros de cette épopée du XXe siècle. L'auteure raconte dans une langue à la fois poétique et tendre, non dénuée d'humour, la vie d'une femme qui prend tous les risques en sachant le prix à payer.
Témoin de l'évolution humaine et culturelle de La Réunion, Le Domaine du Grand Hazier a parcouru les siècles au travers d'une histoire riche et variée, de ses nombreux propriétaires et de la diversi¬fication de ses cultures que ses habitants ont su adapter au gré des époques, de la demande et de l'économie locale. De Jean Julien à la famille Chassagne, de la dynastie Panon aux familles Caradec et Nas de Tourris, de nombreuses ¬ figures emblématiques du peuplement de La Réunion ont su exploiter ce grand domaine pour lui donner ses lettres de noblesse que l'on connait aujourd'hui. Cette habitation créole ne serait rien si on omettait de citer les très nombreux esclaves et engagés qui ont participé à leur façon à cette réussite.
Y a-t-il un pilote dans l'avion ? Oui, et c'est une femme, une femme noire ! À une époque, en découvrant cela, des passagers auraient frôlé le malaise, mais aujourd'hui la présence de femmes dans les cockpits ne surprend plus, même si la féminisation du métier de pilote de ligne se fait lentement. Cependant, en raison de la croissance annuelle du trafic aérien, la flotte mondiale d'avions de ligne pourrait doubler dans les vingt prochaines années et sans doute le nombre de femmes devrait-il lui aussi augmenter dans les cockpits alors qu'en 2022 elles représentaient à peine 10 % en moyenne, certaines compagnies refusant encore cette évolution naturelle. Et parmi ces femmes, combien sont noires ? Une minorité, certes, mais une minorité déterminée à laquelle des femmes, comme l'Américaine Bessie Coleman, formée en France, ou la Martiniquaise Marie-Claude Valide, ont ouvert la voie.
L'Egypte des années 30, 40, 50... Un Etat dominé par l'Occident, un peuple humilié, une société submergée par la pauvreté et la précarité. Il y avait aussi une importante et foisonnante communauté juive, égyptienne et cosmopolite, qui se voulait pleinement intégrée au pays, des hommes et des femmes convaincus que le communisme était le rêve de l'avenir pour l'Egypte. Engagés avec conviction dans le combat politique en faveur des pauvres, les autorités égyptiennes finirent par les arrêter et les pousser à l'exil.
L'objectif de cet ouvrage est d'expliquer comment s'est déroulée cette période d'abolition ou d'émancipation générale dans les colonies françaises concernées entre 1848 et 1852. Chaque colonie - Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion - possède sa date particulière d'abolition, ses traditions, sa mémoire et ses personnages. La période de l'abolition de l'esclavage ne s'accompagne pas de la fin de la colonisation française !
À l'occasion du centenaire de la mort du sultan Saïd Ali, Thoueybat Saïd Omar-Hilali porte la lumière sur une injustice. Saïd Ali fut victime d'un complot orchestré par la cupidité d'un milieu affairiste, largement soutenu par la politique colonialiste du Pavillon de Flore et facilité par la complicité de notables comoriens. Son tort fut d'avoir compris, avant ses compatriotes, l'importance de la situation hautement stratégique de l'archipel. En son âme et conscience, il opta pour le protectorat de la France plutôt que pour celui d'une autre puissance.
À partir du milieu du XVIIe siècle et durant tout le XVIIIe, les Français se sont installés sur les îles du sud-ouest de l'océan Indien. S'il s'agissait au départ d'asseoir le monopole de la Compagnie des Indes, les perspectives ont progressivement changé, faisant de l'Isle de France l'entrepôt général et la base navale au carrefour des voies maritimes de la mer des Indes. Porté par les guerres de l'Inde, le développement de ces îles s'est d'emblée fondé sur un système économique esclavagiste alimenté par la traite négrière et la liberté du commerce.
Les relations entre les autorités d'occupation allemandes et les polices françaises n'entrent pas dans la traditionnelle classification entre Résistance et Collaboration. Les polices françaises n'étaient ni un instrument dévoué des occupants, ni une organisation nationale de Résistance. Elles furent plutôt une force de maintien de l'ordre avec d'indiscutables idéaux patriotiques. Les policiers français étaient alors de « bons Français ». Le reproche d'après-guerre adressé aux collaborateurs au titre de « trahison » ne les concerne guère. La clé pour comprendre le comportement des polices françaises réside dans leur fort patriotisme.
Septembre 1939 : le champ de bataille prévisible du nouveau conflit franco-allemand est évacué à titre préventif. Alsaciens et Lorrains gagnent les destinations qui leur sont assignées dans le centre-ouest et le sud-ouest. Exception : les facultés de Strasbourg sont repliées à Clermont-Ferrand. Commence un épisode dramatique de la IIe guerre mondiale pour les Alsaciens-Mosellans et les Auvergnats : un destin commun qui devient tragique en 1942 avec l'invasion de la zone sud. L'occupant traite alors les premiers en fuyards et déserteurs, les seconds en rebelles et terroristes. Pour la bonne compréhension des spécificités de l'Est, l'auteur évoque d'autres moments de l'Histoire : les entre-deux-guerres 1871-1914 et 1918-1939, le devenir de ces régions sous régime nazi de 1940 à 1945. Un lourd bilan : les souffrances horribles de toute guerre, des ressentiments durables dus à l'exil, un énorme gâchis pour le Savoir.
Dans l'empire inca naissant, deux frères, Waman et Kundur, auront des destins différents. L'un rejoint Cuzco, la capitale, où l'attendent un amour passionné et une brillante carrière jalonnée d'intrigues; l'autre reste fidèle à son amour d'enfance et à la vie rude du haut-plateau. L'affection qui les lie leur permettra-t-elle de surmonter l'épreuve de la séparation et, un jour peut-être, de se retrouver? Partagez cette aventure sous le règne de l'empereur Pachacùtec et découvrez les splendeurs et les mystères d'une civilisation prématurément détruite.
Les populations préhistoriques du Sahara ont laissé de nombreuses traces de leur passage dans des gravures et des peintures rupestres très riches, variées et souvent esthétiques. L'érotisme et la sexualité occupent une place singulière dans cette imagerie rupestre. Bien plus qu'un catalogue d'images, cet ouvrage propose une réflexion sur la manière dont était vécu le sexe à l'époque préhistorique au Sahara.
Cet ouvrage permet de comprendre comment les Guyanais sont devenus catholiques au XIXe siècle et quels sont les enjeux économiques, politiques... d'un encadrement religieux renforcé de la population. Par le prisme de la religion, il participe également à la compréhension de la formation de l'identité guyanaise dans ses aspects les plus divers, religieux bien sûr mais aussi sociétaux.
Si à partir du VIIè siècle une certaine Afrique était devenue pourvoyeuse d'esclaves exportés vers les pays musulmans, à partir du VIIIè siècle et jusqu'à la fin du Moyen Age, une certaine Europe était pourvoyeuse d'esclaves exportés vers les pays musulmans : des Européens étaient vendus par d'autres Européens aux marchands trafiquants d'esclaves. D'une histoire tronquée, on ne peut tirer que des idées faussées. Il s'agit de combler cette lacune.
Le 25 février 1848, à Paris, les membres du Gouvernement provisoire décident d'abolir l'esclavage. Le décret, finalement signé le 27 avril, libère tous les esclaves détenus dans les colonies françaises. Les maîtres, eux, qui sont-ils? Une liste de procès qui leur sont intentés pour sévices illégaux sur leurs esclaves nous révèle quelques-uns de ces propriétaires békés de la Martinique, de Guyane, du Sénégal et de la colonie suédoise de Saint-Barthélemy.
Le 6 avril 1940, un décret présidentiel assigne à résidence ceux que la loi de 1912 désigne comme "nomades". Il s'agit de populations itinérantes (Manouches, Roms, Gitans, Yéniches, forains), englobées sous le vocable Tsiganes, mais françaises de souche pour la plupart. L'occupation allemande scelle leur destin : dans l'indifférence générale, ils sont traqués et internés dès l'automne 1940, dans une trentaine de camps. Cet ouvrage retrace le quotidien des internés d'Arc-et-Senans, dans le Doubs, à partir d'archives et de témoignages.