Reine de France par son mariage avec le roi Louis VII, auquel elle ne donne que deux filles, Aliénor d'Aquitaine est répudiée en 1152. Erreur politique sans doute, car elle se remarie un peu plus tard avec le futur roi d'Angleterre, lui apportant en dot le Poitou, la Gascogne, la Marche, le Limousin et le Périgord. Les historiens nationalistes lui ont fait grief d'avoir été à l'origine des guerres qui, pendant deux cents ans, ont opposé France et Angleterre.
Philippe Delorme rend à Aliénor d'Aquitaine sa véritable stature : celle d'une femme maîtresse de son destin, d'une souveraine lucide et lettrée, protectrice des artistes et des troubadours, disparue à l'âge, alors exceptionnel, de quatrevingt-deux ans.
Dans l'histoire de la France, les femmes, et avant tout les reines, ont souvent régné sur le coeur et l'esprit de leur peuple, bien qu'elles n'aient pas toujours exercé le pouvoir.
Pendant quinze siècles, certaines ont joué un rôle prépondérant en se montrant plus lucides, plus préoccupées du bonheur de leurs sujets sinon plus attentives au rayonnement de la monarchie. Si les rois ont fait la France, on peut dire que les rein l'ont sans doute aimée davantage. Le 5 septembre 1725, Louis XV épouse Marie Leszczynska. Pour cette princesse inconnue, fille du roi de Pologne en exil, Stanislas Ier, ce mariage inattendu est un cadeau du destin.
La gentillesse de la charmante Polonaise et l'amour du jeune roi balaient les préjugés. Mais le conte de fées ne dure qu'une dizaine d'années, le temps de donner naissance à huit filles et à deux garçons, dont l'un meurt en bas âge. Puis le "Bien-Aimé" se met à collectionner les favorites. La reine, tout en se tenant à l'écart de la politique, continue d'assumer ses tâches avec dignité et dévoile son vrai visage qu'Anne Muratori-Philip révèle ici dans tout son éclat.
La reine de France Anne de Kiev est une ombre de l'Histoire sur laquelle il est bien difficile de jeter quelque lumière ! Mariée en 1051 à Henri Ier, petit-fils de Hugues Capet, elle n'a laissé aucune trace dans les chroniques slaves et n'apparaît qu'en filigrane dans les archives françaises. Elle est pourtant l'ancêtre de presque tous les princes d'Europe et de nombre de célébrités, de Bernadette Chirac à Céline Dion ! C'est grâce à elle que Philippe est devenu un prénom royal, porté aujourd'hui par les souverains belge et espagnol comme par le mari d'Élisabeth II d'Angleterre.
À une époque où l'Ukraine, confrontée au grand voisin russe, s'interroge sur son identité, la personnalité de la reine Anne acquiert un relief nouveau. Philippe Delorme s'emploie à le révéler, dans un récit qui, pour être rigoureusement historique, n'en prend pas moins les allures d'une épopée.
Célébrée dans le monde entier comme la plus grande peintre animalière de son temps, Rosa Bonheur (1822-1899) fut la première artiste à recevoir la croix de la Légion d'honneur grâce à l'impératrice Eugénie, et la première femme à recevoir la rosette grâce au président de la République, Sadi Carnot.
Dans un siècle qui considérait les femmes comme des mineures ou des incapables en Droit et en capacités, les assujettissant à un père, un frère ou un mari, leur interdisant l'accès au savoir et à toutes formes de pouvoir, y compris celui de gagner décemment leur vie, Rosa Bonheur se jura de « relever la femme ».
Composée à partir de journaux, de correspondances inédites, de témoignages laissés par les proches de Rosa Bonheur, cette biographie est la première à faire entendre au plus près la voix de l'artiste avec sa véritable personnalité, jusqu'ici souvent masquée par des témoignages approximatifs.
La mère de Saint Louis, qui fut aussi la petite-fille d'Aliénor d'Aquitaine, demeure un personnage saisissant de l'Histoire de France. Catholiques et laïques n'ont cessé de saluer en elle l'éducatrice de Saint Louis et celle qui, veuve très jeune du roi Louis VIII, fit grandir son pays sous une poigne de fer en matant les féodaux.
Puisant dans les meilleures sources médiévales pour corriger l'image déformée qu'en a tracée le XIXe siècle, Philippe Delorme révise de fond en comble le portrait convenu d'une femme idéalisée. Il replace cette magnifique reine et régente, intelligente et cultivée, dans le cadre rayonnant du XIIIe siècle, celui des cathédrales, des premières universités et de la croisade contre les cathares.
Derrière les dangers mortels que représentèrent, lors de la dernière guerre, les meutes des sous-marins allemands écumant les mers pour intercepter et tenter d'anéantir le trafic maritime allié à destination de l'Angleterre, se profile l'inflexible silhouette de leur chef suprême Karl Dnitz, grand ordonnateur de la Bataille de l'Atlantique, aussi redouté de ses adversaires qu'adulé de ses hommes qui le surnommaient « Le Lion ». Combattant fanatique, patriote jusqu'à l'aveuglement, ce fut lui que Hitler désigna pour lui succéder à la tête de l'Allemagne en déroute. Condamné pour crimes de guerre au procès de Nuremberg, mais toujours révéré par l'immense majorité de ses anciens marins, Karl Dnitz demeure, plusieurs années après sa mort, une figure hautement ambiguë et controversée. Alors quel homme fut-il exactement ? Quels furent sa place et son rôle réels dans le tragique déroulement du dernier conflit mondial ?Fondée sur des archives inédites de la Kriegsmarine, cette biographie, la première à lui être consacrée, ne laisse rien dans l'ombre. Elle apporte notamment, de manière exhaustive, nombre d'informations révélatrices tant sur la guerre des U-Boote que sur la tactique et le comportement de leur chef implacable, détruisant par là bien des idées reçues.
Le roi Louis-Philippe a créé la Légion étrangère en 1831, perpétuant ainsi une vieille tradition française, puisque des étrangers se battaient pour la France depuis des siècles.
Installée aujourd'hui à Aubagne après son départ de Sid-Bel-Abbès en 1962, la Légion demeure une institution unique au monde, plus vivante que jamais. Son recrutement ne tarit pas et repose toujours sur une sélection draconienne. Troupe d'élite par excellence, essentiellement composée d'étrangers, elle est encadrée par des officiers français. Toutes ses unités, qu'elles soient d'infanterie, de cavalerie, du génie ou de parachutistes, parfaitement adaptées à la guerre moderne, peuvent à tout moment intervenir sur tous les points du globe.
La Légion a fait couler beaucoup d'encre, succité d'innombrables légendes où le vrai se mêle souvent à l'imaginaire. Il manquait donc, dans la longue liste des livres qui lui sont consacrés, un ouvrage exhaustif, authentique, scrupuleux. Ecrit par un ancien de la Légion étrangère,-Pierre Montagnon a servi dans ses rangs pendant sept ans- c'est désormais chose faite. Il reconstitue, avec panache et minutie, la grande épopée des Képis blancs qui, de Camerone à Bir Hakeim et Diên Biên Phu, se sont illustréssur tous les champs de bataille et continuent, à l'heure actuelle, à maintenir ou rétablir l'ordre partout où leur redoutable éfficacité et leur savoir-faire se révèlent indispensable
Couverture : assault du 2e régiment de marche du 1er RE aux "ouvrages blancs", Artois, 9 mai 1915, L Rousselot © D.H.P.L.E/musée de la Légion étrangère // Franchissement de L'Oyapock lors d'un stage de survie, au CEFE © Légion étrangère/Képi Blanc
Ce dictionnaire complet rassemble tous les papes, des plus obscurs aux plus brillants, qui se sont succédé sur le trône de saint Pierre, depuis ce dernier jusqu'à l'avènement de François.
Chaque notice comprend leurs dates de naissance et de mort, les dates de leur pontificat, la présentation des événements majeurs de leur règne. L'ensemble est rédigé avec la plus stricte objectivité historique.
Édition 2013 augmentée et mise à jour
Couverture : Papes © Leemage, sauf François © Picture Alliance / Rue des Archives et Gardes Suisses © Franco Origlia / AFP / Getty Images News
Qui n'a jamais entendu parler des Templiers, cet ordre militaire et religieux, tellement novateur dans la société médiévale ? Nous pourrions considérer que tout a déjà été dit, et pourtant... Malgré la qualité des recherches effectuées par les historiens, beaucoup de zones d'ombre demeurent autour de sa création et de son histoire.
Une chose est certaine, la dimension politique est bel et bien présente d'emblée, facilitant grandement la reconnaissance officielle de l'ordre. Officialisation assortie de privilèges considérables qui devaient rapidement provoquer les plus vives jalousies et les plus violentes critiques. En peu de temps, l'ordre est devenu puissant. Très puissant. Riche. Très riche.
Mais tant de puissance et de richesses devaient à terme se retourner contre l'ordre même.
Au terme d'une procédure de plusieurs années, chef-d'oeuvre de rouerie et de cynisme, en 1312, lors du concile de Vienne, le pape décrète la suppression de l'ordre. Deux années plus tard, en 1314, son dernier grand maître, Jacques de Molay, périt sur le bûcher à Paris sur ordre du roi de France.
De cela, Maurice Druon a tiré une fresque passionnante, incroyablement romanesque, une fiction pleine d'invention.
Mais qu'en est-il de la réalité?
Autant le débarquement en Normandie du 6 juin 1944 reste dans toutes les mémoires, autant celui de Provence, commencé le 15 août 1944, demeure méconnu. Jusqu'au 12 septembre, neuf cent mille hommes, cent soixante-dix mille véhicules et quatre millions de tonnes de matériel et d'approvisionnements débarquèrent sur la côte méditerranéenne pour contribuer à la libération du territoire national et à la victoire finale. Au coeur de l'action, la célèbre 1ère armée française du général de Lattre de Tassigny, qui représentait massivement la France combattante. Elle était composée, dans sa très grande majorité, par des unités de l'armée d'Afrique qu'avaient préservées les généraux Weygand et Juin. Équipées de façon américaine selon les accords d'Anfa en 1943, ces troupes qui venaient de s'illustrer dans les campagnes de Tunisie et d'Italie refoulèrent peu à peu l'ennemi par une série de combats éclatants. Ce sont ces hauts faits d'armes que retrace magistralement ici l'historien Pierre Dufour.
De la Neva à la Sibérie, dans les neiges et le froid, sur des milliers de verstes, la Russie se déroule à l'infini. À cette immensité, il fallut un maître : l'une des plus fabuleuses dynasties de tous les temps, les Romanov.
Si leur nom remonte à une famille de boyards établie en Russie au XIVe siècle, c'est au mois de juillet 1613 que le premier des leurs - un jeune garçon de seize ans - ceint la couronne. Mikhaïl Féodorovitch Romanov prend la tête d'un État embryonnaire. Durant un peu plus de trois siècles, ses successeurs vont s'imposer comme l'incarnation de la Russie éternelle.
Au cours d'une épopée tissée d'amour et de haine, de trahisons, de crimes, teintée de splendeurs et de solennité, les Romanov vont connaître vingt tsars.
Des géants comme Pierre le Grand, l'autoritaire, le bâtisseur de Saint- Pétersbourg ; Catherine II, l'ambitieuse, la stratège, l'indomptable, l'amie de Diderot et de Voltaire, l'amante insatiable. Au fil des pages, on y découvre aussi le génial Alexandre Ier, ardent défenseur de son peuple ; Alexandre II, le visionnaire ; des femmes cruelles comme Élisabeth et Anne ; et même un fou, Paul Ier. Sans compter le dernier souverain, Nicolas II, le tsar martyr, que la révolution d'octobre 1917 conduit à la mort.
À travers ces destins souvent inouïs, Bertrand Deckers s'immerge dans les splendeurs d'une Russie oubliée et, d'une plume nerveuse, vibrante de passions, redonne vie aux grands noms d'une dynastie complexe et ô combien fascinante.
En passant la nuit avec Louis XV, le 28 février 1745, Jeanne-Antoinette Poisson n'a qu'une idée en tête : devenir la favorite officielle du Roi. Elle le restera pendant près de vingt ans, un record pour une maîtresse royale ! Harmonieuse, ambitieuse, raffinée et énergique, la nouvelle marquise de Pompadour devient aussi l'amie, la confidente, la consolatrice, la thérapeute, la raison de vivre du Bien-Aimé. Sans cette petite femme aux yeux gris-bleu - son véritable ministre des beaux-arts et son éminence rose - ce dépressif chronique aurait peut-être sombré dans une profonde mélancolie. Aurait-il fait travailler les meilleurs architectes, peintres et sculpteurs du temps ? Aurait-il toléré les philosophes et les pères de l'Encyclopédie ? Sa confiance en elle sera telle qu'il en viendra presque à lui donner les pleins pouvoirs : ainsi pourra-t-elle choisir les ministres, décider des orientations diplomatiques du royaume - pas toujours habilement ! - et créer l'art de vivre à la cour de Versailles. Quel superbe destin que celui de cette petite roturière qui meurt à quarante-deux ans, tuberculeuse et épuisée de s'être tant battue pour se maintenir aussi longtemps sur la première marche du trône !
Si Friedrich Nietzsche a pu, en son temps, déclarer « Dieu est mort », personne, à ce jour, à notre connaissance, ne s'est aventuré à proclamer la mort de Satan.
Nous ne nous y risquerons pas. Nous nous contenterons d'évoquer sa haute figure dans ses métamorphoses, ses pompes et ses oeuvres. Et, en un prolongement dramatiquement logique, le bouc émissaire tout trouvé qu'est la femme. À l'heure où le féminisme prend un nouveau visage et s'incarne dans la figure mythique de la sorcière, il est essentiel de revenir sur le processus qui a conduit à cet état de fait : le Diable.
Du Moyen Âge à nos jours, Dominique Labarrière dresse les multiples visages de l'incarnation du Mal, mettant en exergue l'utilisation qui en a été faite afin de modifier le statut des femmes : découvrez quelle est cette conception de la femme que les puissances religieuses et laïques vont s'employer à promouvoir à partir des dernières décennies du XVe siècle.
Célébré pendant des générations d'Égyptiens, vénéré à l'égal d'un dieu après sa mort, Sésostris III fut considéré par ses successeurs comme le modèle même du souverain égyptien. Ce très grand homme d'État perçut la nécessité de contrôler les régions frontalières du pays et construisit en Nubie un réseau de forteresses dont l'architecture préfigura celle de nos châteaux forts.
Pierre Tallet dresse le portrait d'une époque phare de la civilisation égyptienne au XIXe siècle avant J.-C., en s'appuyant sur les dernières découvertes archéologiques.
Il nous permet ainsi de cerner la personnalité de Sésostris III à travers ses réalisations et ses volontés politiques. Il explore les complexes funéraires royaux, nous dévoile le message que le souverain voulut inscrire dans l'austérité des multiples effigies de sa personne qu'il plaça tout au long de la Vallée du Nil. Tous les aspects de la vie quotidienne en Égypte s'animent sous sa plume à travers les différentes couches de la société.
Depuis toujours, l'archéologue Graham Hancock se passionne pour l'origine de l'humanité. À ses yeux, les mythes et les légendes façonnés par les civilisations les plus anciennes puisent leurs sources dans des réalités historiques. Que s'est-il passé exactement sur la terre à la fin de l'ère glaciaire, lorsque le niveau des mers s'est mis à augmenter en submergeant des continents ? Pour lui, le doute n'est guère possible : des civilisations entières, dont on n'a pas encore retrouvé trace, ont été englouties.
Fort de cette conviction, il s'est donc muni de radars très puissants et des moyens d'investigation les plus modernes pour explorer pendant de longues années, avec une extrême minutie, le fond des mers et des océans. Ses conclusions sont stupéfiantes. Car, réfutant les assertions des archéologues les plus respectés, il a découvert de troublants vestiges aux emplacements mêmes où les mythes les plaçaient : dans la mer du Bengale et l'océan Indien, sur les côtes japonaises, en mer Méditerranée et dans l'océan Atlantique.
De quoi ébranler bien des idées reçues et remettre en cause les données scientifiques les plus communément admises.
Rescapée, en 531, d'un massacre où les Francs ont anéanti sa famille, Radegonde n'a que onze ans lorsque Clotaire Ier, déjà marié quatre fois, décide d'en faire son épouse. Elle use de sa beauté, de sa culture et de son intelligence pour exercer une influence sur cet homme cruel qui lui fait horreur. Mais, bouleversée après qu'il eut assassiné son frère, elle décide de mettre un terme à sa vie conjugale et se retire dans le monastère de Sainte-Croix, à Poitiers, où elle prend le voile. Tissant un vaste réseau diplomatique, elle en fait vite un centre de rayonnement intellectuel et spirituel européen. Par sa vie religieuse exemplaire, elle recueille l'admiration de ses contemporains qui lui donnent le titre de Mère de la patrie. Elle demeure comme l'une des plus grandes souveraines de France.
Toutankhamon est sans conteste le plus connu des pharaons et cette réputation n'est pas usurpée. On lui doit le plus fabuleux trésor archéologique jamais découvert et son règne clôt la « période amarnienne » dominée par les figures emblématiques d'Akhenaton et de Nefertiti. Aussi bien du point de vue de l'histoire événementielle que de celui de l'histoire des idées ou l'histoire de l'art, la vie de Toutankhamon baigne dans une ambiance romanesque où l'on rencontre tour à tour Dieu, l'amour, la beauté, l'or et la mort. Grâce à des enquêtes minutieuses, il est possible aujourd'hui d'éclaircir ses origines en s'aidant des études ADN, de retrouver quelques fragments de sa vie de prince et de roi et d'avoir une vision plus précise de l'administration de l'Égypte et de la Nubie sous son règne. En suivant à la trace les étapes de la découverte de son tombeau, on peut encore enrichir son trésor de pièces insoupçonnées dispersées dans les collections et faire un sort définitif à la « malédiction » qui lui est associée. Entre la mystérieuse reine-pharaon qui régna avant lui et l'arrivée au pouvoir de ses successeurs Aÿ et Horemheb, les dix années qu'il passa sur le trône s'avèrent en fin de compte riches en productions architecturales, textuelles et artistiques, trop souvent éclipsées par les merveilles et les mystères de sa tombe.
Ecarté illégalement de la succession au trône par le traité de Troyes en 1420, Charles VII, renié par sa mère, Isabeau de Bavière, et fils d'un roi fou, Charles VI, contesté par la moitié de la France, raillé par ses adversaires, parvient à chasser els Anglais de son royaume et à terminer la guerre de Cent Ans. Il rabat l'orgueil des féodaux, réforme l'armée, la justice, les finances et l'administration, en dépit des complots et des trahisons. des noms prestigieux traversent son règne digne de Shakespeare : Jeanne d'Ar, Dunois, Jacques Coeur, Agnès Sorel. De son royaume il fait un Etatet, de son peuple déchiré par la querelle des Armagnacs et des Bourguignons, une nation. Tout cela eût-il été possible sans la fascinante épopée de Jeanne d'Arc ?
Pendant presque mille quatre cents ans, des rois se sont succédé de manière quasiment ininterrompue sur le trône de France.
Ils étaient issus de trois célèbres dynasties, les Mérovingiens, les Carolingiens et les Capétiens. A travers l'épopée tumultueuse de leurs vies et de leurs règnes, où se révèlent des personnalités diverses et parfois controversées, renaissent avec un grand éclat les heures les plus prestigieuses et les plus exaltantes de notre Histoire.
Roi à douze ans, Charles VI eut un des règnes les plus longs de notre Histoire.
Marié en 1384 à Isabeau de Bavière, il se libéra bientôt de la tutelle de ses oncles et gouverna par lui-même. Tout annonçait une époque brillante. Mais la démence qui le frappa, en 1392, provoqua une impitoyable guerre entre Armagnacs et Bourguignons. Pendant les rémissions de sa maladie, il tenta en vain de rétablir la paix. La victoire d'Azincourt (1415), l'assassinat de Jean sans Peur à Montereau permirent à Henry V d'Angleterre d'hériter du royaume de France.
Le roi fou n'était plus qu'un spectre couronné. Cependant, ce fut lui qui sauva l'unité de la France grâce à l'amour que lui vouait son peuple. Ce règne apocalyptique eût inspiré Shakespeare, s'il était né français.
Injustement éclipsé par la renommée de son père saint Louis et par celle de son fils Philippe IV le Bel, Philippe III, qui règna quinze ans, est néanmoins un grand roi. Il demeure avec Philippe Auguste le plus grand rassembleur de terres françaises, ayant annexé de vastes comtés. Il participa à la huitième Croisade. Il se soumit aux règles de la justice, liant des relations courtoises avec la noblesse, le clergé et la bourgeoisie. Son ardeur et sa bravoure lui valurent le surnom de Hardi. Ce sont quinze années d'un règne brillant que relate ce volume fondé sur des sources irréfutables.
Création Studio Flammarion / portrait de Philippe III le Hardi, détail d'une enluminure extraite de l'ouvrage Ordre de la consécration et du couronnementdes rois de France, XIIIe siecle, © Rue des archives/Tal
Fils du poète Charles d'Orléans, Louis XII naquit en 1462. Ce prince humilié par Louis XI, en révolte contre Anne de Beaujeu, monta sur le trône à trente-six ans, après la mort de Charles VIII. Il épousa Anne de Bretagne afin d'assurer le rattachement de cette province à la France. Épris de gloire, il conquit la moitié
de l'Italie, fut un temps l'arbitre de l'Europe, mais dut faire face à une coalition formée par le pape Jules II et l'empereur Maximilien Ier. Réaliste, avisé, bienveillant, il sut être un
excellent roi. Législateur, réformateur, justicier, ouvert aux aspirations des classes laborieuses, attentif à simplifier et à alléger la fiscalité, il mérita le surnom de Père du Peuple. Louis XII est le trait d'union entre le Moyen Âge et la Renaissance.
Le 11 mars 1963, le lieutenant-colonel Jean Bastien-Thiry, trente-cinq ans, polytechnicien, ingénieur en chef de l'air, issu d'une famille appartenant à la grande bourgeoisie lorraine, est fusillé pour avoir voulu supprimer le président de la République française, le général de Gaulle.
L'événement est entré dans l'histoire sous le nom d'attentat du Petit-Clamart. Comment un homme, doté de profondes convictions catholiques et d'un bagage culturel supérieur, a-t-il pu en arriver là ? Grâce à de nombreux documents inédits, notamment les souvenirs de Jacques Cantelaube, directeur de la sécurité du général de Gaulle et contrôleur général de la police, les lettres de Geneviève Bastien-Thiry, les procès-verbaux d'interrogatoire de l'inculpé, le dossier d'instruction et de police de l'affaire, Jean-Pax Méfret apporte de nombreuses et stupéfiantes révélations.
Ayant rencontré des membres encore inconnus du commando qui a organisé l'attentat, il nous entraîne au coeur des années terribles qui ont marqué la fin de l'Algérie française, dans les coulisses, alors opaques, des milieux politiques et des ministères parisiens.
Après avoir été un dauphin rebelle, hostile à la politique de Charles VII, son père, Louis XI monta sur le trône à trente-huit ans. Faisant preuve des plus remarquables qualités d'homme d'État, il sut achever la guerre de Cent Ans, triompher de Charles le Téméraire sans combattre et abattre la puissante Maison de Bourgogne. Avec lui, la monarchie prit un nouveau relief, l'hexagone ses limites quasi définitives. Personnalité contrastée et subtile, machiavélique mais injustement calomniée, Louis XI domina son temps. Diplomate, soldat, économiste, administrateur hors pair, il fut surtout un précurseur. N'ayant pensé, tout au long de son règne, qu'à tracer pour la France les routes de l'avenir, il occupe, dans la galerie de nos rois, une place inégalée et prestigieuse.
En ne voulant pas se résigner à l'insupportable - l'Occupation et la collaboration -, de nombreuses Françaises se sont jointes aux mouvements de Résistance naissants et, au fi l du temps, ont participé à la réussite d'actions glorieuses. Bien que leur rôle ait souvent été injustement oublié ou minimisé par l'Histoire, ces femmes, membres indispensables de la Résistance tout au long de la Seconde Guerre mondiale, se sont illustrées par leur sens du devoir dans la défense de leur pays : distribution de tracts, journaux, établissement de filières d'évasion pour les prisonniers de guerre, aide au franchissement de la ligne de démarcation, fabrication de faux papiers, presse clandestine, organisation de parachutages, passage d'armes et de messages codés, embuscades, sabotages... Certaines aussi été des agents de liaison efficaces et discrets, contribuant largement à la défaite de l'ennemi.
Ce sont douze portraits de résistantes - douze femmes d'exception - que Guy Perrier, qui a fait partie des réseaux Navarre et Libération- Nord, a choisi de nous brosser ici, avec émotion et réalisme.
Couverture : Nicole, résistante, pose ici avec sa mitraillette automatique le 23 août 1944 © Rue des Archives / Tallandier